Bonjour,
Trop de lait, l’effet pervers. Je ne sais pas comment faire pour « stabiliser » ma lactation, stabiliser entre « » car je sais bien que ma production ne peut-être pas être strictement égale tous les jours. Mais elle varie vraiment beaucoup. Il y a trois jours, j’avais les seins gonflés et j’étais trempée la nuit ; depuis hier, j’ai les seins mous et le sein d’à côté ne coule pas pendant que bébé tète. Ce n’est pas la première fois que la situation se présente ; elle est même récurrente.
Mon bébé a 4 mois et 10 jours. Il est né avec un poids de 3,5 kg. Pendant deux mois, il a pris un bon kilo par mois. A deux mois, il faisait donc environ 5,5 kg. Aujourd’hui, à presque 4,5 mois, il pèse 6,780 kg. Ce mois-ci, il n’a pris que 450 grammes. J’essaie de l’allaiter à la demande depuis le début. Mais je me trompe parfois car il tète son pouce depuis qu’il a 1,5 mois et j’ai souvent du mal à savoir s’il a faim ou pas… En sachant que j’ai essayé de lui proposer le sein dès qu’il tète son pouce, mais s’il n’est pas disposé, au mieux, il tète 3 gorgées et se décale sur le reste de la journée (que des micro-tétées et des selles moins jaunes), au pire, il se braque et refuse de téter.
Du côté de ma lactation, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté pour éviter la baisse de lactation que j’avais connue pour ma fille. Donc, j’ai préparé des tisanes au fenouil et j’en ai bu beaucoup pendant les premiers temps. Puis j’ai arrêté. Au début, j’avais énormément de lait, tellement que mon réflexe d’éjection était trop fort. Bébé avait du mal à géré, a fait des reflux et ne pouvait pas téter juste pour le plaisir : il obtenait toujours du lait. Je me demande si ce n’est pas pour cela qu’il a pris son pouce. Depuis quelques temps, j’alterne entre grosse production de lait et baisse importante de lactation. Parfois, je suis obligée de vider un peu mon sein dans la baignoire avant la tétée, comme il y a encore trois jours ; parfois, je suis obligée de restimuler ma lactation par des tisanes et des tirages au tire-lait.
Vous allez me dire : faites confiance au bébé, laissez le faire et la production s’adaptera à lui. J’ai essayé, mais ça ne marche pas. Et je crois que, si ça foire, c’est parce qu’il a eu l’habitude d’avoir beaucoup sans avoir d’efforts à faire. Voici comment ça s’est passé lors de ma dernière période de grosse production : quand j’ai beaucoup de lait, il prend un seul sein ; l’autre est lourd, mais je ne fais rien en me disant que la production va s’ajuster. Tout se passe bien. Mais à force de ne prendre qu’un sein, la production diminue, je le sens. Au bout d’un jour ou deux, elle devient moins importante et bébé prend les deux seins. Là, ça devrait s’équilibrer. Mais non, encore un jour ou deux après, j’ai les seins mous et bébé s’énerve sur le sein. Non pas qu’il n’y a plus de lait : quand je presse l’aréole, le lait jaillit, mais en quantité moins importante.
Je crois vraiment que mon bébé s’est habitué à un débit important et ne veut pas faire d’efforts. Je le comprends d’ailleurs ! Quand j’ai beaucoup de lait, le réflexe d’éjection intervient en 20 secondes à peine et bébé tète pendant 3 à 4 minutes en déglutissant à chaque gorgée, ou presque. Quand j’ai moins de lait et qu’il rechigne à téter, le réflexe d’éjection, avec lui ou avec le tire-lait, intervient au bout de 5 minutes. Il n’est pas habitué à attendre… Autre élément qui, me semble-t-il, va dans ce sens : j’ai remarqué que bébé s’arrêtait systématiquement après le premier réflexe d’éjection. Il ne tète pas pour faire venir le suivant. Donc quand j’ai beaucoup de lait, il prend pas mal (mais peut-être pas suffisamment puisque son poids stagne un peu : il prendrait plus s’il avait la patience de continuer), mais quand j’en ai moins, il reçoit beaucoup moins de lait. Et là, je dois restimuler.
Est-ce que je suis « condamnée » à stimuler tout le temps et le laisser s’arrêter après le premier réflexe d’éjection en m’arrangeant pour qu’il soit toujours important ? Ou est-ce qu’il y a un moyen pour lui apprendre à faire des efforts ? Je précise que j’ai essayé de lui expliquer, de lui parler pendant la tétée, de l’occuper pour le distraire pendant qu’il tète… Pas moyen. Soit il s’arrête et me regarde en se marrant et en gazouillant, soit il hurle et il se braque, en particulier s’il est fatigué. Ce soir, il a tété le premier sein pendant 3 à 4 minutes, puis il s’est arrêté. J’ai essayé de le mettre au second. Le lait arrivait mais en petite quantité. Il s’est braqué et il a hurlé. J’ai essayé d’insister et il a hurlé encore plus. 10 minutes comme ça. J’ai essayé de lui faire téter mon doigt pendant quelques secondes, le temps qu’il se calme et qu’il se relâche, puis de remplacer le doigt par le sein. Rebelote. Il tète 3 coups, s’enlève en hurlant, réessaye 3 coups, s’enlève en hurlant… Il a fini par s’endormir en tétant son pouce. Alors moi, je suis paumée. Il y avait du lait dans ce sein, mais qui arrivait doucement. Faim ou pas faim, frustré ou pas frustré ? Je précise que j’ai retenté le premier sein au bout d’un moment, pour voir, et là il a retété 1 minute ou 2. Je sentais que le lait arrivait un peu mieux.
Information complémentaire : quand j’ai beaucoup de lait et que je tire mon lait le matin (un peu avant la tétée, pour que ça arrive moins vite, un peu après, sur les deux seins, j’arrive à tirer entre 140 et 180 ml en 10 minutes. Quand j’en ai moins, comme tout à l’heure quand j’ai tiré mon lait parce que bébé ne voulait pas téter (il avait téter 1 h 30 avant), j’ai tiré à peine 140 ml en 10 minutes mais le lait n’est arrivé qu’au bout de 3 à 4 minutes. Est-ce qu’il a refusé de téter parce qu’il n’avait pas faim ? Ou parce que ça n’arrivait pas assez vite ? Je ne sais pas…, je ne sais plus…
Comment je peux faire ? Ces baisses de lactation m’angoissent et me fatiguent. Là, depuis hier, je bois pas mal de tisane et, depuis aujourd’hui, je tire mon lait après certaines tétées (3 fois dans la journée et je vais tirer aussi avant de me coucher, vers 22 h 30, car en général il tète la nuit, mais après minuit). Je sais que la production va repartir, enfin normalement, mais c’est épuisant de fonctionner ainsi. Je reprends le travail dans dix jours… Pendant un mois, je vais pouvoir aller l’allaiter chez la nounou, puis, quand il aura presque 6 mois, je le laisserais à la journée et je tirerais mon lait au travail. Et puis sa courbe de poids serait sans doute meilleure s’il faisait l’effort d’aller jusqu’au deuxième réflexe d’éjection. Est-ce que je dois essayer de lui apprendre à faire des efforts ? Comment ? Est-ce que je peux m’arranger pour avoir une super lactation tout le temps, en prenant par exemple du fénugrec, et en tirant systématiquement mon lait au sein non tété, au moins le matin et le soir ? Je ne sais plus ce qui est le mieux… Ce que je sais, c’est que je tiens beaucoup à ce que bébé boive mon lait le plus longtemps possible, au moins jusqu’à 12 mois, mais plus dans l’idéal.
Merci de me donner des pistes, des avis, des conseils…
Toutes mes excuses pour ce mail trop long…
Joséphine
Trop de lait, l’effet pervers. Je ne sais pas comment faire pour « stabiliser » ma lactation, stabiliser entre « » car je sais bien que ma production ne peut-être pas être strictement égale tous les jours. Mais elle varie vraiment beaucoup. Il y a trois jours, j’avais les seins gonflés et j’étais trempée la nuit ; depuis hier, j’ai les seins mous et le sein d’à côté ne coule pas pendant que bébé tète. Ce n’est pas la première fois que la situation se présente ; elle est même récurrente.
Mon bébé a 4 mois et 10 jours. Il est né avec un poids de 3,5 kg. Pendant deux mois, il a pris un bon kilo par mois. A deux mois, il faisait donc environ 5,5 kg. Aujourd’hui, à presque 4,5 mois, il pèse 6,780 kg. Ce mois-ci, il n’a pris que 450 grammes. J’essaie de l’allaiter à la demande depuis le début. Mais je me trompe parfois car il tète son pouce depuis qu’il a 1,5 mois et j’ai souvent du mal à savoir s’il a faim ou pas… En sachant que j’ai essayé de lui proposer le sein dès qu’il tète son pouce, mais s’il n’est pas disposé, au mieux, il tète 3 gorgées et se décale sur le reste de la journée (que des micro-tétées et des selles moins jaunes), au pire, il se braque et refuse de téter.
Du côté de ma lactation, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté pour éviter la baisse de lactation que j’avais connue pour ma fille. Donc, j’ai préparé des tisanes au fenouil et j’en ai bu beaucoup pendant les premiers temps. Puis j’ai arrêté. Au début, j’avais énormément de lait, tellement que mon réflexe d’éjection était trop fort. Bébé avait du mal à géré, a fait des reflux et ne pouvait pas téter juste pour le plaisir : il obtenait toujours du lait. Je me demande si ce n’est pas pour cela qu’il a pris son pouce. Depuis quelques temps, j’alterne entre grosse production de lait et baisse importante de lactation. Parfois, je suis obligée de vider un peu mon sein dans la baignoire avant la tétée, comme il y a encore trois jours ; parfois, je suis obligée de restimuler ma lactation par des tisanes et des tirages au tire-lait.
Vous allez me dire : faites confiance au bébé, laissez le faire et la production s’adaptera à lui. J’ai essayé, mais ça ne marche pas. Et je crois que, si ça foire, c’est parce qu’il a eu l’habitude d’avoir beaucoup sans avoir d’efforts à faire. Voici comment ça s’est passé lors de ma dernière période de grosse production : quand j’ai beaucoup de lait, il prend un seul sein ; l’autre est lourd, mais je ne fais rien en me disant que la production va s’ajuster. Tout se passe bien. Mais à force de ne prendre qu’un sein, la production diminue, je le sens. Au bout d’un jour ou deux, elle devient moins importante et bébé prend les deux seins. Là, ça devrait s’équilibrer. Mais non, encore un jour ou deux après, j’ai les seins mous et bébé s’énerve sur le sein. Non pas qu’il n’y a plus de lait : quand je presse l’aréole, le lait jaillit, mais en quantité moins importante.
Je crois vraiment que mon bébé s’est habitué à un débit important et ne veut pas faire d’efforts. Je le comprends d’ailleurs ! Quand j’ai beaucoup de lait, le réflexe d’éjection intervient en 20 secondes à peine et bébé tète pendant 3 à 4 minutes en déglutissant à chaque gorgée, ou presque. Quand j’ai moins de lait et qu’il rechigne à téter, le réflexe d’éjection, avec lui ou avec le tire-lait, intervient au bout de 5 minutes. Il n’est pas habitué à attendre… Autre élément qui, me semble-t-il, va dans ce sens : j’ai remarqué que bébé s’arrêtait systématiquement après le premier réflexe d’éjection. Il ne tète pas pour faire venir le suivant. Donc quand j’ai beaucoup de lait, il prend pas mal (mais peut-être pas suffisamment puisque son poids stagne un peu : il prendrait plus s’il avait la patience de continuer), mais quand j’en ai moins, il reçoit beaucoup moins de lait. Et là, je dois restimuler.
Est-ce que je suis « condamnée » à stimuler tout le temps et le laisser s’arrêter après le premier réflexe d’éjection en m’arrangeant pour qu’il soit toujours important ? Ou est-ce qu’il y a un moyen pour lui apprendre à faire des efforts ? Je précise que j’ai essayé de lui expliquer, de lui parler pendant la tétée, de l’occuper pour le distraire pendant qu’il tète… Pas moyen. Soit il s’arrête et me regarde en se marrant et en gazouillant, soit il hurle et il se braque, en particulier s’il est fatigué. Ce soir, il a tété le premier sein pendant 3 à 4 minutes, puis il s’est arrêté. J’ai essayé de le mettre au second. Le lait arrivait mais en petite quantité. Il s’est braqué et il a hurlé. J’ai essayé d’insister et il a hurlé encore plus. 10 minutes comme ça. J’ai essayé de lui faire téter mon doigt pendant quelques secondes, le temps qu’il se calme et qu’il se relâche, puis de remplacer le doigt par le sein. Rebelote. Il tète 3 coups, s’enlève en hurlant, réessaye 3 coups, s’enlève en hurlant… Il a fini par s’endormir en tétant son pouce. Alors moi, je suis paumée. Il y avait du lait dans ce sein, mais qui arrivait doucement. Faim ou pas faim, frustré ou pas frustré ? Je précise que j’ai retenté le premier sein au bout d’un moment, pour voir, et là il a retété 1 minute ou 2. Je sentais que le lait arrivait un peu mieux.
Information complémentaire : quand j’ai beaucoup de lait et que je tire mon lait le matin (un peu avant la tétée, pour que ça arrive moins vite, un peu après, sur les deux seins, j’arrive à tirer entre 140 et 180 ml en 10 minutes. Quand j’en ai moins, comme tout à l’heure quand j’ai tiré mon lait parce que bébé ne voulait pas téter (il avait téter 1 h 30 avant), j’ai tiré à peine 140 ml en 10 minutes mais le lait n’est arrivé qu’au bout de 3 à 4 minutes. Est-ce qu’il a refusé de téter parce qu’il n’avait pas faim ? Ou parce que ça n’arrivait pas assez vite ? Je ne sais pas…, je ne sais plus…
Comment je peux faire ? Ces baisses de lactation m’angoissent et me fatiguent. Là, depuis hier, je bois pas mal de tisane et, depuis aujourd’hui, je tire mon lait après certaines tétées (3 fois dans la journée et je vais tirer aussi avant de me coucher, vers 22 h 30, car en général il tète la nuit, mais après minuit). Je sais que la production va repartir, enfin normalement, mais c’est épuisant de fonctionner ainsi. Je reprends le travail dans dix jours… Pendant un mois, je vais pouvoir aller l’allaiter chez la nounou, puis, quand il aura presque 6 mois, je le laisserais à la journée et je tirerais mon lait au travail. Et puis sa courbe de poids serait sans doute meilleure s’il faisait l’effort d’aller jusqu’au deuxième réflexe d’éjection. Est-ce que je dois essayer de lui apprendre à faire des efforts ? Comment ? Est-ce que je peux m’arranger pour avoir une super lactation tout le temps, en prenant par exemple du fénugrec, et en tirant systématiquement mon lait au sein non tété, au moins le matin et le soir ? Je ne sais plus ce qui est le mieux… Ce que je sais, c’est que je tiens beaucoup à ce que bébé boive mon lait le plus longtemps possible, au moins jusqu’à 12 mois, mais plus dans l’idéal.
Merci de me donner des pistes, des avis, des conseils…
Toutes mes excuses pour ce mail trop long…
Joséphine