Je trouve qu'il y a une différence entre prendre son bébé dans ses bras pour essayer de le consoler (d'une manière ou d'une autre) et pour essayer de le faire taire. Celles qui on tenté ou réussi une sevrage nocturne le savent sans douteOn m'a offert un livre : "Pleurs et colères des enfants et des bébés" d'Aletha Solter (que je n'ai pas terminé par manque de temps pour l'instant). Est-ce que certaines d'entre vous l'ont lu ? Si oui, qu'en avez-vous pensé ?
Pour résumer, elle prône un juste milieu entre laisser bébé pleurer seul dans sa chambre et tout faire pour faire cesser ses pleurs (sein, bercements etc.). Elle part du principe que ça fait du bien de pleurer (pleurs de décharge), que les bébé (et les adultes aussi) en ont besoin mais par contre qu'il faut accompagner ces pleurs (dans les bras en parlant au bébé). Elle pense que bercer, donner le sein pour chaque pleur c'est finalement réprimer des émotions qui ont besoin d'être extériorisées. Elle est quand même pro-allaitement, cododo, portage pour combler les besoin de contact et d'alimentation du bébé.
Je n'avais jamais vu les pleurs sous cet angle, ni envisagé de "laisser" pleurer bébé en l'accompagnant mais je me dis que c'est peut-être une piste intéressante ?

Et encore que.... : depuis quelques années, on semble redécouvrir que les humains sont des animaux, et les livres sur les bébés regorgent d'allusions sur les hommes préhistoriques. Bon eh bien je suis pas sûre qu'une espèce comme la nôtre aurait eu autant de succès si on avait privilégié la méthode de l'accompagnement des pleurs des bébés, en milieu hostile par exemple.
En tout cas je n'ai pas lu ce livre, j'irai voir. Ça m'intéresse de voir comment elle concrétise cette idée. Dans le grand guide du sommeil, qui défend cette approche, le résultat c'est : laisser pleurer bébé dans son lit en restant à côté, au moins 1h15 avant de faire une pause et recommencer.
J'en ai lu beaucoup qui portent sur le sommeil - et donc la question des pleurs est nécessairement abordée. J'ai pu constater que toutes les approches - du laisser pleurer (en réalité personne ne défend vraiment cette démarche) à ceux qui ont une approche + physiologique, en passant par ceux qui ont cette thèse de l'accompagnement - se défendent ardemment à coup d'études scientifiques, ce qui veut dire qu'elle sont toutes valables, sur le papier. Ce qu'ils disent rarement dans ces livres c'est que les bébés sont différents, leurs parents sont des humains singuliers et que donc les généralités se heurtent souvent au terrain, à la pratique.
C'est comme ça que j'ai finis par me rassurer en me disant que quoi que je fasse, je ne fais rien de mal, je ne rate rien. Mais ces lectures m'avaient grandement bouleversée. Je regrette de ne pas les avoir avant le post-partum.
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