Bonjour,
L'allaitement de mon dernier enfant, un garçon de 5 mois et demi, n'est pas facile. Je n'avais pas rencontré de telles difficultés avec l'allaitement de mes deux grands (âgés de 10 ans et demi et 9 ans). D'où un certain découragement.
Les premiers problèmes sont apparus vers les 2 mois de mon bébé. Il a commencé à râler un peu pendant les tétées. L'allaitement s'est poursuivi avec une bonne prise de poids.
Les choses se sont vraiment gâtées vers ses 3 mois et demi. Première grève de la tétée qui n'a duré que quelques heures. Gros coup au moral pour moi. Mon bébé a repris les tétées mais ce n'était plus comme avant. 10 jours après, nouvelle grève. A force de lire et relire la documentation du site, j'identifie le problème. Mon fils était gêné par un un REF. Il toussait au moment de la montée de lait. La grève continua mais fut partielle : j'arrivais à faire téter mon fils la nuit, et la journée quand il était à moitié endormi ou à moitié réveillé. Tout ceci n'était pas très pratique : il fallait bercer le bébé pour l'endormir avant de lui proposer la tétée. La position allongée marchait mieux. S'il était bien réveillé, il pleurait ou il hurlait dès que je proposais le sein. Je ne pouvais plus m'asseoir avec mon bébé dans le canapé où j'avais l'habitude de lui donner à téter sans déclencher des pleurs! Mon bébé se crispait par avance.Il est arrivé que les astuces pour faire téter le bébé ne marchent pas et que je sois obligée de tirer mon lait pour lui donner à la pipette. Mon bébé n'en est pas très fan mais j'ai préféré éviter le biberon pour ne pas rajouter un obstacle supplémentaire à la reprise d'un allaitement plus "classique".
J'ai fait appel à une consultante en lactation pour m'aider. Pas facile de trouver quelqu'un pendant les fêtes de fin d'année! Elle a vérifié les freins : selon elle, pas de problème à ce niveau. Elle a confirmé mon diagnostic de REF et m'a préconisé de positionner le bébé en asymétrique (pas toujours facile à faire car quand le bébé prend le sein j'évite de trop le bouger pour éviter qu'il se décroche). Elle m'a dit de poursuivre les stratégies mises en place.
C'est difficile pour une maman de nourrir son enfant contre son gré ou du moins d'avoir l'impression de le faire. Pas non plus question de sortir aux horaires des tétées. Donner à manger à l'extérieur est trop compliqué. Vu de l'extérieur, les difficultés rencontrées ne sont pas favorables au maintien de l'allaitement. Ma soeur aînée pourtant pro-allaitement n'a pas compris pourquoi je me "compliquais la vie". Toute la maison vivait au rythme des tentatives de tétées. Mes grands ne devaient pas faire de bruit si le bébé tétait. Quand j'allais chercher les enfants à l'école, leur première question était de savoir si le bébé avait tété et dormi! Mon stress s'est communiqué à l'ensemble de la famille! Mon compagnon a été formidable. Il m'a toujours soutenue car il a compris que l'allaitement est important pour moi et n'a jamais parlé de sevrage. Il participait en apaisant le bébé pour permettre les tétées. Je précise que mon compagnon n'est le papa que de mon dernier enfant.
Comme les difficultés persistaient, la consultante en lactation m'a conseillé de creuser du côté du reflux. Mon bébé râlait aussi en-dehors des épisodes de tétées. Mon bébé a toujours régurgité mais comme sa prise de poids était normale, aucun traitement n'a été proposé. En insistant, j'ai eu droit à une prescription de Gaviscon (mais ce médicament a tendance à constiper mon bébé). En parallèle, j'ai essayé de limiter fortement les PLV. J'ai eu mon retour de couches. Mon REF s'est calmé.
Avec toutes ces mesures, j'avais noté une certaine amélioration. Mais rien n'est jamais acquis!
Certains jours les tétées sont plus faciles, d'autre jours c'est plus compliqué voire très compliqué et horriblement décourageant. Il m'est arrivé de faire un tour chez le généraliste pour être certaine qu'il n' y ait pas une maladie en préparation (otite...). Mais jusqu'à présent, rien à signaler. Je n'arrive pas à concevoir que mon bébé n'aime pas téter ni qu'il ne cherche pas à téter pour s'endormir. Bref ce bébé ne fonctionne pas comme mes aînés.
Depuis quelques jours, j'ai commencé la diversification. Je pensais que mon bébé serait plus réceptif car il semble intéressé quand il nous voit manger. Pour le moment, la cuillère n'a pas beaucoup de succès aussi bien avec les purées qu'avec les compotes.
Je reprends le travail dans 15 jours. Mon bébé va commencer l'adaptation chez la nounou. Il devra prendre un repas avec elle vendredi prochain. J'avoue que je ne sais pas comment la nounou va faire. Mon bébé n'est pas fan de la pipette, le biberon calma de Medela n'a pas remporté plus de succès. La petite cuillère, c'est pas encore ça. Il me reste la tasse à bec à tester. Je refuse toujours l'emploi du biberon "classique" pour la raison que j'ai déjà citée.
Quand j'aurai repris le travail, je doute d'avoir le temps et la patience nécessaires pour faire téter mon bébé sachant les problèmes que nous avons. Et cela me désole.
Je n'ai jamais autant pleuré de découragement, de tristesse. C'est dur d'avoir l'impression d'être rejetée régulièrement par son bébé avec les refus de téter. J'ai persévéré grâce à une motivation "béton" et grâce au soutien de mon compagnon. C'est mon troisième enfant, je suis moins novice en allaitement. Si ce bébé avait été mon premier, j'aurais peut-être baissé les bras. J'ai allaité un an mon fils aîné et trois ans ma fille. L'allaitement de ma fille n'avait pas été facile au début car elle avait une malformation (petite fente palatine). Mais après son opération à l'âge de 3 mois et demi , l'allaitement était redevenu magique et nous avions connu un allaitement merveilleux. J'étais restée sur ces beaux moments. D'où ma "chute" avec ce troisième allaitement galère malgré des conditions idéales (reprise du travail aux 6 mois du bébé, expérience certaine, motivation, seins en mode open-bar).
Le pédiatre que j'avais vu au début pour le suivi de mon bébé était tellement anti-allaitement (j'étais été sidérée par ses propos) que j'ai décidé de ne plus le voir. Mon fils est suivi par mon généraliste qui est certes plus favorable à l'allaitement mais qui n'y connait pas grand chose. Je me retrouve un peu seule avec mes problèmes.
Voici l'évolution du poids de mon bébé :
naissance (38 SA) : 2.770 kg; poids le plus bas : 2.560 kg
1M : 3.840 kg, 2M : 5.2kg, 3M: 5.920, 4M : 6.530 kg, 5M : 7kg, 5M1/2 : 7.230 kg (il y a une semaine). Je ferai la visite des 6 mois dans 10 jours.
La courbe tracée sur le suivi du poids des bébés allaités est satisfaisante.
Mon bébé tète 6/7 fois par 24h.
Je vous remercie d'avoir lu mon pavé. J'ai essayé d'être exhaustive dans mes explications. Avez-vous connu de tels problèmes? Autre piste à explorer?
L'allaitement de mon dernier enfant, un garçon de 5 mois et demi, n'est pas facile. Je n'avais pas rencontré de telles difficultés avec l'allaitement de mes deux grands (âgés de 10 ans et demi et 9 ans). D'où un certain découragement.
Les premiers problèmes sont apparus vers les 2 mois de mon bébé. Il a commencé à râler un peu pendant les tétées. L'allaitement s'est poursuivi avec une bonne prise de poids.
Les choses se sont vraiment gâtées vers ses 3 mois et demi. Première grève de la tétée qui n'a duré que quelques heures. Gros coup au moral pour moi. Mon bébé a repris les tétées mais ce n'était plus comme avant. 10 jours après, nouvelle grève. A force de lire et relire la documentation du site, j'identifie le problème. Mon fils était gêné par un un REF. Il toussait au moment de la montée de lait. La grève continua mais fut partielle : j'arrivais à faire téter mon fils la nuit, et la journée quand il était à moitié endormi ou à moitié réveillé. Tout ceci n'était pas très pratique : il fallait bercer le bébé pour l'endormir avant de lui proposer la tétée. La position allongée marchait mieux. S'il était bien réveillé, il pleurait ou il hurlait dès que je proposais le sein. Je ne pouvais plus m'asseoir avec mon bébé dans le canapé où j'avais l'habitude de lui donner à téter sans déclencher des pleurs! Mon bébé se crispait par avance.Il est arrivé que les astuces pour faire téter le bébé ne marchent pas et que je sois obligée de tirer mon lait pour lui donner à la pipette. Mon bébé n'en est pas très fan mais j'ai préféré éviter le biberon pour ne pas rajouter un obstacle supplémentaire à la reprise d'un allaitement plus "classique".
J'ai fait appel à une consultante en lactation pour m'aider. Pas facile de trouver quelqu'un pendant les fêtes de fin d'année! Elle a vérifié les freins : selon elle, pas de problème à ce niveau. Elle a confirmé mon diagnostic de REF et m'a préconisé de positionner le bébé en asymétrique (pas toujours facile à faire car quand le bébé prend le sein j'évite de trop le bouger pour éviter qu'il se décroche). Elle m'a dit de poursuivre les stratégies mises en place.
C'est difficile pour une maman de nourrir son enfant contre son gré ou du moins d'avoir l'impression de le faire. Pas non plus question de sortir aux horaires des tétées. Donner à manger à l'extérieur est trop compliqué. Vu de l'extérieur, les difficultés rencontrées ne sont pas favorables au maintien de l'allaitement. Ma soeur aînée pourtant pro-allaitement n'a pas compris pourquoi je me "compliquais la vie". Toute la maison vivait au rythme des tentatives de tétées. Mes grands ne devaient pas faire de bruit si le bébé tétait. Quand j'allais chercher les enfants à l'école, leur première question était de savoir si le bébé avait tété et dormi! Mon stress s'est communiqué à l'ensemble de la famille! Mon compagnon a été formidable. Il m'a toujours soutenue car il a compris que l'allaitement est important pour moi et n'a jamais parlé de sevrage. Il participait en apaisant le bébé pour permettre les tétées. Je précise que mon compagnon n'est le papa que de mon dernier enfant.
Comme les difficultés persistaient, la consultante en lactation m'a conseillé de creuser du côté du reflux. Mon bébé râlait aussi en-dehors des épisodes de tétées. Mon bébé a toujours régurgité mais comme sa prise de poids était normale, aucun traitement n'a été proposé. En insistant, j'ai eu droit à une prescription de Gaviscon (mais ce médicament a tendance à constiper mon bébé). En parallèle, j'ai essayé de limiter fortement les PLV. J'ai eu mon retour de couches. Mon REF s'est calmé.
Avec toutes ces mesures, j'avais noté une certaine amélioration. Mais rien n'est jamais acquis!
Certains jours les tétées sont plus faciles, d'autre jours c'est plus compliqué voire très compliqué et horriblement décourageant. Il m'est arrivé de faire un tour chez le généraliste pour être certaine qu'il n' y ait pas une maladie en préparation (otite...). Mais jusqu'à présent, rien à signaler. Je n'arrive pas à concevoir que mon bébé n'aime pas téter ni qu'il ne cherche pas à téter pour s'endormir. Bref ce bébé ne fonctionne pas comme mes aînés.
Depuis quelques jours, j'ai commencé la diversification. Je pensais que mon bébé serait plus réceptif car il semble intéressé quand il nous voit manger. Pour le moment, la cuillère n'a pas beaucoup de succès aussi bien avec les purées qu'avec les compotes.
Je reprends le travail dans 15 jours. Mon bébé va commencer l'adaptation chez la nounou. Il devra prendre un repas avec elle vendredi prochain. J'avoue que je ne sais pas comment la nounou va faire. Mon bébé n'est pas fan de la pipette, le biberon calma de Medela n'a pas remporté plus de succès. La petite cuillère, c'est pas encore ça. Il me reste la tasse à bec à tester. Je refuse toujours l'emploi du biberon "classique" pour la raison que j'ai déjà citée.
Quand j'aurai repris le travail, je doute d'avoir le temps et la patience nécessaires pour faire téter mon bébé sachant les problèmes que nous avons. Et cela me désole.
Je n'ai jamais autant pleuré de découragement, de tristesse. C'est dur d'avoir l'impression d'être rejetée régulièrement par son bébé avec les refus de téter. J'ai persévéré grâce à une motivation "béton" et grâce au soutien de mon compagnon. C'est mon troisième enfant, je suis moins novice en allaitement. Si ce bébé avait été mon premier, j'aurais peut-être baissé les bras. J'ai allaité un an mon fils aîné et trois ans ma fille. L'allaitement de ma fille n'avait pas été facile au début car elle avait une malformation (petite fente palatine). Mais après son opération à l'âge de 3 mois et demi , l'allaitement était redevenu magique et nous avions connu un allaitement merveilleux. J'étais restée sur ces beaux moments. D'où ma "chute" avec ce troisième allaitement galère malgré des conditions idéales (reprise du travail aux 6 mois du bébé, expérience certaine, motivation, seins en mode open-bar).
Le pédiatre que j'avais vu au début pour le suivi de mon bébé était tellement anti-allaitement (j'étais été sidérée par ses propos) que j'ai décidé de ne plus le voir. Mon fils est suivi par mon généraliste qui est certes plus favorable à l'allaitement mais qui n'y connait pas grand chose. Je me retrouve un peu seule avec mes problèmes.
Voici l'évolution du poids de mon bébé :
naissance (38 SA) : 2.770 kg; poids le plus bas : 2.560 kg
1M : 3.840 kg, 2M : 5.2kg, 3M: 5.920, 4M : 6.530 kg, 5M : 7kg, 5M1/2 : 7.230 kg (il y a une semaine). Je ferai la visite des 6 mois dans 10 jours.
La courbe tracée sur le suivi du poids des bébés allaités est satisfaisante.
Mon bébé tète 6/7 fois par 24h.
Je vous remercie d'avoir lu mon pavé. J'ai essayé d'être exhaustive dans mes explications. Avez-vous connu de tels problèmes? Autre piste à explorer?