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Allaitement et régulation émotionnelle

Zazam

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
Bonjour

Après moultes tergiversations sur le sujet voilà que mon bébé a 19 mois et est encore allaité. Il est à la crèche de 9h à 16h 5j/7.
Il se développe super bien à tous points de vue, y compris celui de la phase d'opposition que les petits traversent à cet âge.

J'ai songé à sevrer et l'idée me séduit de plus en plus pour la potentielle liberté que cela me permettrait.
Mais je me demande comment faire face avec douceur et l'aider à gérer ses émotions sans passer par la tétée dans le cas d'une réduction progressive en vue du sevrage.
Je m'explique : depuis quelques temps, surtout les jours ou nous sommes séparés en journée, mon bébé réclame ardemment la tétée des retrouvailles. Toute la soirée, c'est un peu à la demande car il y a aussi la tétée d'après le bain et souvent des pleurs de décharge ou des colères qui font que je propose le sein. Parfois il le prend et ca le console, parfois non... Mais souvent 'ça fonctionne' et parvient à l'apaiser.
Comme le titre du post l'indique, j'ai le sentiment que c'est un outil de régulation émotionnelle hyper efficace.
Or, je me demande deux choses :
- comment ca se passe pour des bébés jamais allaités ou seulement allaités petits (avant 7/8 mois) ? Comment traversez vous ces moments et que demande alors le bébé (a part calins et présence rassurante) ?
- Par ailleurs est-ce que pour vous les mamans, ça a changé quelque chose ? Car je ne sais pas si c'est dans ma tête mais j'ai l'impression d'être apaisée et plus douce avec l'effet tétée/post tétée ce qui m'aide à faire face à ces moments de tension et je m'inquiète car je ne sais pas si je suis capable de faire sans.

J'ai l'impression qu'il n'y a jamais de bon moment pour le sevrage... Il parle maintenant et réclame. Parfois je suis genée en public et pas à l'aise, même si je dis 'non' et que ça passe, je ne suis pas à l'aise avec le regard des autres à ce sujet.

Enfin je ne sais pas s'il y a des études probantes sur ces sujets évoqués, le lien entre l'allaitement et les émotions et la régulation émotionnelle chez les bambins mais cela m'intéresserait de les lire/consulter. Je me dis que j'aimerais que mon bébé aie le meilleur pour sa vie future, notamment de ce point de vue en particulier.

Merci par avance pour vos éventuels retours d'expérience, conseils, recommandations.
Bonne fin d'année !
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
- comment ca se passe pour des bébés jamais allaités ou seulement allaités petits (avant 7/8 mois) ? Comment traversez vous ces moments et que demande alors le bébé (a part calins et présence rassurante) ?
Je dirais que vers 13-14 mois voire avant, j'ai arrêté d'utiliser la tétée pour les situations de "crise". On était rendu à 3 tt par jour, puis 2... (sevrage total à 18 mois).
Alors on a trouvé d'autres rituels autour de l'apaisement. Elle a eu la bouteille d'apaisement, les doudous, la musique chantée ou jouée, les câlins, les bercements, les carrés de chocolat^^

Par ailleurs est-ce que pour vous les mamans, ça a changé quelque chose ?
pour moi ça n'a rien changé mais parce que c'était vraiment une volonté de ma part d'aller vers un sevrage. Au contraire le tétouillage me crispait.
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Salut,
ça dépend vraiment des enfants, certains se laissent plus facilement distraire / consoler que d'autres, allaitement ou non. Et puis souvent, ben ils ont juste besoin de décharger, et ça passe en grandissant.
Ici mes deux dernières allaitées longtemps sont "pires" en terme d'intensité de crises que leurs aînés allaités quelques mois, elles sont très "maman" et elles hurlent à tout bout de champ quand je suis dans les parages, je mets plutôt ça sur un besoin d'attention exclusive exacerbé par la gémellité.
Ton ressenti est le plus important je pense, quoi que tu fasses, allaitement poursuivi ou pas, comme tu es une maman compétente et attentionnée, ton enfant a déjà le meilleur ;).
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je ne vais pas t'aider parce que j'ai grandement savouré ce "pouvoir magique" du sein pour toutes les situations qui le nécessitaient : bobo, fatigue, faim, pleurs, retrouvailles, frustration... Je trouvais cela tellement confortable d'avoir cette option pour sortir rapidement de situations difficiles ! Que je n'ai jamais souhaité changer ma façon de faire. A tel point que c'est aujourd'hui, à 3 ans passés, que je me retrouve parfois embêtée car c'est lui qui demande une autre façon d'être réconforté (il ne veut plus du sein !) et je me trouve parfois démunie comparé à avant avec ma baguette magique :fou: mais je trouve finalement assez saine cette évolution, et ça prouve bien que même si tu ne lui accordes toujours la tétée, il finira de lui-même par réduire et, un jour, arrêter d'y avoir recours !

Je me souviens que j'avais simplement réduit les tétées en extérieur dès lors que, comme tu l'exprimes, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise de l'allaiter en public. C'était vers 1 an et demi je dirais. A ces refus, il ne m'a jamais fait trop d'opposition car il y a pas mal de stimulations dehors pour lui faire penser à autre chose ! Et finalement il acceptait assez bien ma réponse : "Non, tu sais que la tétée maintenant, c'est à la maison !".
Donc naturellement les choses se sont installées comme ça : les tétées à la maison, et il a rapidement intégré et n'a plus demandé en dehors.

Pour le côté "libérateur" de ne plus allaiter, je conçois.
Je n'ai jamais passé une seule nuit sans mon petit, depuis 3 ans passés donc, pour cette raison. Car il s'endort encore après la tétée. Mais très honnêtement, il est capable de le faire sans : c'est moi qui suis rassurée de rester avec lui !
A 19 mois en tout cas, si tu t'en sens capable, tu peux t'absenter plusieurs jours et ton petit trouvera ses ressources, sans que ce soit un signe d'arrêt de l'allaitement si ce n'est pas ce que tu désires particulièrement. Et au contraire si c'est ce que tu désires, parfois ça peut être le moyen de commencer un sevrage !

Je ne sais pas si mon message pourra répondre à tes interrogations, mais je souhaitais t'apporter mon retour d'expérience, celui d'une maman n'ayant jamais trop refusé de faire des tétées "émotionnelles" car je ne vois pas en quoi le fait de téter serait une solution de réconfort + problématique que d'avoir un câlin, un doudou ou tout autre moyen de se remettre d'aplomb !

Et je terminerai là-dessus : il y a encore quelques mois, mon petit réclamait à corps et à cris sa tétée des retrouvailles le soir... Je pensais honnêtement que ça durerait encore et encore, alors que j'avais bien envie de la faire sauter ! Et puis finalement il l'a fait sauter de lui-même, naturellement...
Comme quoi, ils sont pleins de ressources et se posent certainement moins de questions que nous !
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je viens de mon côté modérer, pour le côté "liberté". En effet, moi j'ai passé à plusieurs reprises des nuits sans mes enfants, même encore allaités. À partir d'un an j'ai trouvé que ça se faisait facilement. Je trouve que c'est surtout au début que l'allaitement est contraignant, mais que pour un bambin bien diversifié ça ne l'est quasiment plus.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Quand je ne suis pas avec mon loulou de 3 ans et qu'il y a une crise, le papa, la mamie ou la nounou savent l'aider à gérer ses émotions et ça passe. J'apprécie ce "joker" facile, mais les autres font sans et ça marche...
Le grand a été allaité 3 ans mais était moins "tétou" et les câlins marchaient très bien pour les émotions.
De fait là il a 7 ans et est toujours très très émotif, et je n'ai plus le tétou magique et il faut bien faire sans... ;)

À partir de 1 an je ne me considère plus comme "coincée" par l'allaitement, j'ai les avantages sans les inconvénients (pas de risque d'engorgement, je peux m'absenter longtemps sans qu'il y ait besoin que je sois là, ....). C'est le mode "freestyle roue libre" ! :pom pom:

Je ne sais pas s'il y a une véritable corrélation entre allaitement et émotions, mais je soupçonne qu'il y a un biais de sélection : les familles qui font le choix de l'allaitement sont généralement plus au fait de l'écoute des émotions de leurs enfants et donc vont avoir tendance à mieux les accepter et les accueillir que les autres (dans certains cas les émotions sont niées et refoulées donc on ne les "voit" pas même si à terme c'est pas beaucoup mieux).
 
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