Bonjour, j'ai accouché sans péridurale, à la maison pour mes 4 enfants.
pour mon 1°, au bout de 30h de contractions douloureuses, si j'avais été à l'hôpital, j'aurai demandé la péridurale, j'étais épuisée, Heureusement, à la maison, on peut prendre un 10° bain, manger, boire...
mon bébé est né après 40h de travail dont 2nuits blanches(je dormais entre les contractions qui venaient toutes les 3min), j'étais fatiguée mais sur excitée et très lucide (une sorte de force innée pour la survie de l'espèce?!?!) je ne me suis pas sentie chamallow au fond d'un lit.
pour mes accouchements suivants, ça a été plus rapide(10h, 6h, 5h),sachant que mes garçons pesaient entre 4.5kg et 4.9kg et mesuraient plus de 50cm. ma fille ne pesait "que" 3.8kg pour 49cm. il ne faut pas oublier aussi que j'ai perdue très peu de sang (pas plus que des règles normales d'après la s.f.)
j'aurai été capable de me lever dans l'heure suivante, si la sage femme ne m' avait pas conseillée de rester semi allongée plusieurs heures, le temps que la tempête hormonale passe car les hormones nous font croire , chez certaines accouchées, qu'on est capables de tout alors qu'on a plus d'équilibre et qu'il faut se préserver.
pour mon premier , je n'étais pas du tout préparée à la douleur, ces vagues insurmontables, j'ai rien compris, et je me suis sentie trahie par les femmes qui voulaient à tout prix me rassurer avec des "t'inquiètes, dans la famille on accouche comme une lettre à la poste," " apprends bien les respirations et ça ira"...
Il faut aussi que ton conjoint soit préparé à la douleur que tu vas vivre, pour qu'il ne panique pas dans son impuissance à te soulager vraiment, et ne te demande pas toutes les 5min si tu es vraiment sure de ton choix.
Ma voisine a aussi accouché à la maison , 3 fois, et très rapidement ( 2 fois avant que la sage femme arrive!!), elle a à chaque fois passé 3 semaines au lit, lessivée, très irritable, voulant être seule.
il peut être difficile de se dépasser face à la douleur, quand on a une solution dans la pièce à coté, et qu'on a jamais vraiment vécu ce déchirement des entrailles, notre cerveau ne sait pas qu'on saura trouver les ressources pour dépasser la douleur et l'accepter sans lutter.
pour moi, au cours du travail, il y a un temps où on lutte contre la douleur pour trouver une position, un bienêtre, on jure, ...( "chéri, je veux un autre bébé, mais qu'elle conne, "), on crie pour refuser.
puis on accepte cette douleur insurmontable et on plonge dedans, comme à la mer où on plonge sous la vague pour qu'elle ne nous submerge pas, on s'exprime plus comme un râle.
et le travail avance et on a la plus belle des récompenses.
j'espère t'éclairer dans ton choix .