► Quand peut on considerer que le bebe est sevré?

[Monceau]

Voilà, je voudrais ouvrir mon topic de sevrage car je pense que ça m'aidera à avancer. Notre bébé a 22 mois et on a entamé un process de sevrage depuis 2 mois. Les raisons principales est qu'on souhaite tenter un deuxième et je suis obligée de passer par la case PMA. J'ai lu les docs LLL au long et au travers mais les médecins sont unanimes et sans appel - ils réclament le sevrage. En me connaissant même si je me fie aux docs LLL et à la CRAT, le doute va me travailler et je ne sera pas sereine. Une autre raison - j'ai peur d'allaiter étant enceinte, j'ai peur de subir mon allaitement. Encore une fois, en me connaissant ça risque de mal se passer.
Donc on sevre petit à petit, ma deadline et fin mai. Je ressent énormément de culpabilité, j'ai le sentiment de le sacrifier en vue de cet hypotetique agrandissement de famille.
Et puis le process n'est pas des plus agreables poir moi - je suis obligée de m'isoler une heure avant le couché du bébé pour laisser le papa gérer. Parce que sinon il réclame sa tétée d'endormissement. Je lui refuse les tétées qu'il réclame et je ne suis pas fière. En fait j'évite beaucoup mon bébé pour qu'il n'ait pas la tentation de téter.
En.plus il tousse depuis un mois après deux traitements corticoide et antibiotiques successifs et on vient de lui diagnostiquer la bronchiolite asthmatique. J'ai vraiment l'impression de lui enlever quelques choses d'essentiel. Mais je ne souhaite pas faire le retour en arrière- je souhaite pas anéantir tout le travail et tout les efforts qu'on a fait.

Voilà mon pavé-confession. J'ai quand même une question qui est dans le titre - à partir de combien de jours (ou semaines ?) sans tétée peut on considérer que le bébé est sevré ?

 

[Eclira]

Je n'ai pas de réponse à ta question, mais je t'envoie plein de soutien pour ce passage difficile.
Est-ce que tu lui parles et expliques la situation ?

Et pour les problèmes de santé, as-tu envisagé de tirer du lait (si tu y arrives encore ?) Pour lui proposer au verre ? Peut être que cela te réconfortera de ne pas le priver de ça si c'est important pour toi ?

 

[Trefle]

Bonsoir plein de courage pour ce double parcours de sevrage et de pma !

Je ne sais pas s'il y a une définition du sevrage, mais peu importe, si c'est flou tu peux t'en décréter une !

Moi je dis que ma fille est sevrée depuis qu'il y a plusieurs jours entre les tetees . Et que l'idée générale est d'arrêter mais que les exceptions sont permises.

 

[Nienna]

Hello.

Ma puce n'a pas tété depuis une semaine. Je la considère sevrée mais plutôt parce que je sais que je ne lui redonnerais pas le sein. C'est plus un état d'esprit en quelque sorte.

Petite remarque qui a fonctionné pour moi, même si chaque enfant est différent. Au début, je pensais comme toi que lui cacher les seins au max aiderait. Mais finalement, elle aime beaucoup leur faire un bisou, poser sa tête dessus (je mets juste ma main sur le téton mais en général elle n'essaie plus).

Courage à toi ! Parle lui autant que possible, pour lui expliquer.

 

[Monceau]

Merci pour vos réponses. Déjà j’ai eu beaucoup d’idée en vous lisant toutes vos différents questionnements et témoignages pour aborder ce process pas facile. Mais il y a aussi une partie support mentale et émotionnel qui n’est pas négligeables.

@Eclira : ça fait presque un an que je ne tire pas et j’ai même plus de tire-lait. Et j’avoue que mon souhait en parallèle est laisser ma production se tarir en douceur pour avoir les seins le plus au repos possible pour mon traitement. Je me méfie énormément de tous les traitements hormonaux et je voudrais pas de créer trop d’interférences. Quand je parle de lui enlever l’essentiel c’est pas forcement pour le lait car j’ai vraiment pas l’impression qu’il boit grand-chose et je ne suis pas non plus certaine que le bénéfice de continuer à lui donner le lait soit si important que ça. J’ai peut-être tort.
Ce que j'ai pensé aussi de faire c'est si on réussi et on a un deuxième enfant, c'est de tirer mon lait pour donner à mon fils au verre. j'ai lu cette super-idée sur le forum et c'est genial en fait

@Trefle : j’aime bien l’idée des tétées occasionnelles ! ce que m’attriste aussi c’est l’aspect définitif, c’est de se dire « c’est notre dernière tétée ». J’en ai parlé au papa mais il n’est pas trop pour. Aujourd’hui il s’implique beaucoup dans le process de sevrage : ça fait trois semaines qu’il dort avec le bébé dans sa chambre pour gérer les réveils nocturnes et le matin. (ça fait 2 semaines que je fais les nuits complètes !!!). Je ne peux pas le seconder pour le moment car si j’arrive en plein milieux de la nuit ou le matin, mon fils va forcément réclamer à téter. C’est aussi lui qui couche le bébé tous les soir et pour les siestes. Ils ont créé leur rituel à eux. J’aimerais bien réintégrer toutes ses activités mais tant que mon fils a la possibilité de téter, il risque de le réclamer régulièrement quand je suis là. Par exemple on joue ensemble et il tourne tout un coup vers moi avec « tétée ! » et il n’y a presque rien qui peut lui faire changer les idées.

@Nienna : j’ai essayé de juste le laisser collé au sein en le laissant jouer avec les attaches de ma brassière (ce qu’il adore de faire quand il tête) mais ça ne lui suffit clairement pas. Oui je me suis dit aussi que la maman (dont moi) a besoin d’être décidée pour que ça fonctionne. Ce n’est clairement pas le cas ici

 

[Sekhmet]

La question importante est aussi à quel point le fait d'allaiter encore va impacter le traitement PMA ?
Les hormones ne sont pas au même niveau que quand tu allaites un nouveau-né. Et même si tu sèvres là maintenant les hormones ne vont pas faire du on-off.

J'ai trouvé ça sur le site LLL

DA 115 : PMA chez une mère allaitante

PMA chez une mère allaitante

www.lllfrance.org

Question de la semaine: Le sevrage est-il nécessaire lors d'une procédure de procréation assistée?

Aujourd'hui, je réponds à la question de Céline de Montmollin: "Est-ce possible de poursuivre l'allaitement pendant une procédure de procréa...

www.mamaneprouvette.com

Et ça aussi

PMA et allaitement

procréation médicalement assistée et allaitement

www.lllfrance.org

Y'a des document "pour médecin" à ce sujet.

Peu de risques sur l'allaitement. Si tu connais la raison de ton infertilité et que tu sais qu'elle n'est pas lié à l'allaitement, alors ça devrait marcher.
Par contre les traitements que tu vas prendre vont probablement mettre ta lactation en l'air, mais c'est pas très grave.

Ce que je veux dire par là, c'est que tu peux dire que ton enfant est sevré depuis peu genre 1 mois (donc tu as encore du lait, un peu, de toutes façons là à ce stade tu en auras encore pendant des mois un petit peu même sevré), et faire vérifier les taux d'hormones sur ce "prétexte" si le médecin le propose (c'est probablement dans le package).
Si tout est ok, tu peux lancer la machine, avec l'impact que ça aura sur la lactation, mais au moins ça ne t'empêche pas de faire ça !

Bien sûr, si c'est la solution qui te convient !

Et si tu es enceinte, ça sera un autre problème : le lait change de goût, se tarit, les seins font mal... les raisons sont différentes, et peut-être aussi plus faciles à expliquer à ton enfant. Certains se sèvrent d'eux-même à ce moment d'ailleurs ! Donc tu verras .

 

[Monceau]

Les hormones ne sont pas au même niveau que quand tu allaites un nouveau-né. Et même si tu sèvres là maintenant les hormones ne vont pas faire du on-off.

Oui c'est vrai. Par ailleurs les médecins m'ont dit d’arrêter au moins 2 mois avant le traitement. Je triche déjà.

Je ne suis pas inquiète par rapport à l'efficacité du traitement mais plus pour l'aspect absorption des médicaments par mon fils. J’ai lu les articles et les études en fait ne sont pas nombreuses. Les médicaments que je vais prendre sont en L3 qui correspond à "probablement sécuritaire" et c'est ce "probablement » qui va me travailler si je continue à allaiter.

 

[Sekhmet]

c'est ce "probablement » qui va me travailler si je continue à allaiter.

C'est normal que ça te travaille .
Mais tu as quand même une marge de manoeuvre, dans la mesure où ces recommandations sont en supposant que l'enfant est un tout-petit nouveau-né !
Un bambin de 22 mois c'est pas la même chose quand même...
Un des articles cités dit d'ailleurs que si l'enfant a au moins 12 mois y'aurait pas de problèmes.

De plus, le "probablement" vient du fait qu'on n'a pas d'études rigoureuse, poussée et approfondie (parce qu'on n'en a pas fait !). Donc on applique ce qu'on sait des molécules et de la physionomie (comment elles sont assimilées, comment elles passent dans le sang). C'est comme si on te disait qu'il n'y a aucune étude rigoureuse, en double aveugle et approfondie sur l'impact du fait de se ronger les ongles pendant l'allaitement. Donc on dirait "probablement" aussi. Ce qui ne veut pas dire qu'on interdirait aux mamans de se ronger les ongles pendant l'allaitement "par précaution"...

Après c'est normal que ce probablement te travaille quand même . Prends le temps de réfléchir à ce que tu veux en faire.

 

[Trefle]

Est ce que fin mai tu debutes les rdv ou tu debutes le traitement ?

Je suis en parcours Pma aussi et pareil j' avais peur de sevrer pour rien si ça marche pas. Et en fait je vois qu'au fil des essais j'evolue. Le sevrage s'est fait petit à petit à mon initiative. Il y a eu une mini tétée il y a quelques jours, je ne sais pas si c'est la dernière mais c'est pas grave .
Je fais une dernière tentative pma dans les jours qui arrivent et je sais que si ça ne marche pas je ne regretterai pas d'avoir sevré .

 

[MamanLibellule]

Hello! En te lisant j'ai l'impression que ce qui te peine surtout c'est que tu sois obligée de te retenir dans ta relation avec ton fils pour éviter qu'il ne demande à téter... J'ai vu je sais plus trop où une maman qui avait mis des pansements sur ses bouts de sein, en expliquant à son (grand) bébé que c'était plus possible, justement à cause de ces pansements. (Je crois que c'était une histoire genre "ils sont cassés, ils doivent se réparer" ou un truc comme ça... Je suis plus trop sûre.
J'ai trouvé que ça impliquait un arrêt brutal et difficile, mais à te lire, je me dis que c'est sans doute moins difficile que de ne pas pouvoir aller le voir...
Que penses-tu de l'idée?

Et, pour répondre à ta question, dans ma tête, il y a sevrage à partir du moment où le bébé ne cherche plus le sein, où il est passé à autre chose.
Mais c'est ma définition à moi, et je serai curieuse d'avoir une définition officielle effectivement!

 

[Monceau]

Oui, me priver de lui (et le priver de moi) c'est l'aspect qui m'embete beaucoup.
J’ai du mal à imaginer sa réaction face aux pansements. Je pense qu’il va essayer de les décoller , mais je peux tester pour voir

Ma mère m'a conseillé de mettre de la moutarde ou quelques choses avec le mauvais gout pour le bébé. Je suis un peu perplexe même si je pense que ça peut fonctionner – on ne lui refuse pas mais c’est tout d’un coup pas bon. Donc il ne sera pas motivé pour redemander, surtout si ça (le mauvais gout) se répète à chaque fois.

 

[Nienna]

Pour les sparadraps c'est @nabba je crois.

Pour la moutarde, j'aurais peur que ça lui fasse mal. Pas bon Ok, mais ça peut vraiment piquer les yeux et le nez. Au final il va pleurer et tu devras le consoler. Tout comme quand tu refuses le sein...

 

[Monceau]

Merci pour ce témoignage !

Je pense que tu as raison – à force de m’éloigner je crée un manque auprès lui car si avant il sautait lui-même certaines tétées sans soucis, aujourd’hui il devient plus insistant et réclame même aux moments de la journée ou il réclamait plus depuis des mois déjà. Par exemple il s’est remis à réclamer la tétée du matin qui avait sauté depuis longtemps.
Je vais voir comment ajuster tout cela car instinctivement je sens que le process comme c'est parti ne me convient pas trop.

 

[LaurieNairobi]

Coucou !
Plein de soutien à toi!
Comme tu dois avoir le cerveau qui bouillonne avec tout ça...
J’ai de petites similitudes avec toi qui j’epsere pourront te rassurer (même si je ne connais rien sur la pma).
J’ai sevré ma fille à 18 mois, me concernant pour des raisons d’epuisement a cause des nuits hachées à outrance.
J’ai ressenti tout ce que tu ressent, la priver de qqch d’essentiel, tellement important pour elle...
En parallèle, le lendemain où j’ai décidé de la sevrer, j’ai appris que j’étais enceinte de presque 4 mois
Ça m’a aidé de me dire que prochainement je n’aurai plus ou peu de lait à lui donner, alors autant continuer le sevrage.
J’ai aussi chercher d’autres rituels, et après quelques sessions de pleurs toute seule dans la chambre (ben oui quand même...) et plus d’un Mois maintenant, je suis à l’aise avec l'idée de l’avoir sevrée.
Car désormais, elle adore boire du lait à la tasse! J’ai fait la transition en lui donnant des tasses rigolotes avec des dessins - Ellie refusait catégoriquement le biberon.
C’est devenu une nouvelle évolution pour elle, elle y prend du plaisir et réclame sa tasse tous les matins et ça, ça guérit un cœur de maman.
Et au bout de 2/3 semaines j’ai vu qu’elle ne pensait plus du tout à téter, elle me l’a demandé une fois ou deux comme ça, j’ai juste dit non c’est fini, et puis elle est passée à autre chose.
Je crois que tant que c’est que c’est pour une bonne raison, il faut pas lâcher et avoir confiance dans le fait que bébé va continuer à être heureux
Tant qu’il a sa maman.... c’est tout ce qui compte

 

[Sylvie]

Une tentative de définition du sevrage :

AA 50 : Et le sevrage, comment ça se passe ?

Le sevrage, les sevrages : toutes les façons de mettre le mot fin à l'allaitement

www.lllfrance.org

 

[AngyRegg]

Ici j'ai sevré mon fils à 29 mois, à cause des douleurs dues à une nouvelle grossesse. Il ne tetait que 2-3 fois par jour mais la tétée du réveil était importante. Mais quand j'ai décidé que ce n'était plus supportable et que je lui ai dit stop en lui expliquant simplement pourquoi il a accepté plutôt facilement. Je pense que si c'est très clair pour la maman (ou le bébé d'ailleurs) c'est plus facile à accepter. Ce n'est pas du tout une critique mais s'il sent que tu n'es pas certaine de vouloir arrêter il est possible qu'il s'y accroche d'autant plus.

Pour la question "est-il vraiment sevré", ici ça fait 3 mois qu'il ne tête plus du tout sans jamais réclamer mais s'il voit mes seins il me demande s'il peut téter (sans râler quand je lui dit non) ! On verra à la naissance du second sa réaction...

 

[Monceau]

@LaurieNairobi en fait je me suis beaucoup inspirée de ton témoignage et je l’ai même fait lire au papa. C’est après l’avoir lu que je me suis vraiment lancée. Avant c’était juste les tentatives très fébriles de réduire les tétées. Je voyais pas du tout comment faire sauter les tétées d’endormissement, tellement elles étaient importantes. Je pense même que dans la tête de mon fils le dodo était associé à la tétée. Quand il était fatigué la seule chose qu’il voulait c’est de téter même si c’est juste pour 2 seconds car il s’endormait parfois de suite. Aujourd’hui depuis que je le laisse avec le papa pour le dodo, ils ont leur rituel : un peu de jeux, des histoires à lire, puis ils chauffent ensemble dans le micro-onde le lait de vache au verre qu’il boit avec plaisir et puis ils disent au revoir aux chats, il ferme lui-même la porte de la chambre, met la gigoteuse avec l’aide de papa et puis il s’endort dans les bras de papa.


@Sylvie : merci pour l’article ! J’avoue je pensais à quelques jours d’absence. Mais là on s’en sort sans

@AngyRegg : oui je suis consciente que mes incertitudes ne facilitent pas les choses. Bien que ça soit ma décision, elle est un peu forcée par les circonstances. J’aurais bien allaité encore quelques mois, bien que je ne me vois pas aller jusqu’au sevrage naturelle si ça dure. Ma limite psychologique se situe pour le moment vers 2 ans et demi. J’ai même pensé de décaler mon traitement encore mais on n’est pas tout jeune et j’ai toujours voulu avoir deux enfants avec le minimum d’écart d’âge. Si je n’allaitais pas, j’aurais fait mon traitement il y a plusieurs mois déjà.

Là on arrive à éviter les tétées en douceur sans faire pleurer le bébé. Quand il réclame, on tente de le détourner sur autre chose : proposer une compote en gourde ou bien le nouveau truc qu’il raffole – aller jouer avec la maman sur le lit parental. Les eclats de rire garanties! S’il réclame vraiment sa tétée et ne veut vraiment rien d’autre, je cède.

Là il n’a plus tété depuis samedi. Je flippe un peu intérieurement si ce n’était pas la dernière fois. Je me dis aussi que si mes traitements ne fonctionnent pas (ce qui est une possibilité non négligeable), ça sera mon premier et dernier allaitement

 

[Monceau]

Bon, ce n'était pas sa dernière tétée. On a eu une semaine assez mouvementée ou il a réclamé plus que d'habitude avec les réveils nocturnes inconsolables. Le papa était assez démuni et on a fait du coup quelques tétées nocturnes alors que ça faisait déjà 2-3 semaines qu'il y en avait plus.

Cet épisode passé on est de nouveau en période longue sans tétée - 4 jours aujourd'hui ! ça me parait être une éternité ! il réclame encore tous les jours mais sans trop d'insistance et on arrive à détourner l'attention.
Mes seins sont devenus très lourds hier (72h après la dernière tétée) et ça tirait et ça picotait de partout mais pas de zones dures ni de plaques. Et aujourd'hui ça va mieux - je m'attendais pas à une amélioration aussi rapide.

Le week end à venir risque de nous mettre un peu à mal car on part chez papi-mamie, donc pas de repères habituels pour les rituels, changement de situation, on sera avec le bébé 24h sur 24. On verra.

 

[Monceau]

Le week-end chez les beaux-parents a été en effet une vraie catastrophe pour le sevrage. Ça allait en journée par contre la nuit les réveils avec les pleurs. Du coup j'ai dû donner le sein chaque nuit. La toute première nuit c'était après 5 jours sans téter - il a treeeeees longuement bu en déglutissant à chaque mouvement. Par contre les nuits suivantes je crois que j'étais en panne de lait car il s'énervait sur mon sein comme le décrivent beaucoup de mamans qui viennent ici. C’était une expérience jusqu'ici inconnue pour moi :/


On a repris le sevrage à notre retour et on a relancé le compteur des jours sans la tétée. Mais de toute façon on s’est dit avec mon conjoint que s’il y aura besoin après le début de mon traitement, je le laisserai téter. Aujourd’hui on peut dire avec presqu’une certitude que ça ne peut arriver que la nuit lors d’un réveil en catastrophe. Le jour il demande presque plus ou bien vraiment sans insister. Et puis vu que j’ai vraiment très peu de lait à présent, il ne boira pas des tonnes. Donc pas trop de soucis par rapport à mon traitement non plus.

Je m’autorise aussi de rester plus avec lui car il n’y a plus vraiment de moments critiques ou il réclamera à téter à tout prix.

Ah oui, si quand même, on a un gros soucis qu’on sait pas encore trop comment gérer – les siestes le week-end. Le papa est incapable de le coucher comme il le fait le soir, ou bien il y arrive mais à pas d’heure, genre vers 16h:/ . Et si je suis là, il réclame la tétée quand il très très fatigué, là par contre il insiste vraiment jusqu’aux pleurs. Pour le moment la parade qu’on a trouvé – organiser une sortie dans l’après-midi pour qu’on ait au moins une heure de trajet en voiture. Voila voila, on se debrouille comme on peut

 

[Monceau]

Bon, le verdict avec plusieurs semaines, voir mois de recul. La toute dernière tétée a eu lieu la veille du début de traitement. Des que j'ai commencé le traitement, je n'ai plus jamais proposée la tétée, même lors d'un réveil nocturne en pleurs quelques jours plus tard. J'ai pris mon bébé dans mes bras comme quand je lui donnais la tétée, mais sans la tétée. il n'a pas spécialement réclamé et s'est endormi dans mes bras. Il a réclamé encore quelques fois de temps en temps sans conviction. et puis plus rien, la "tétée" n'existe plus pour lui - ni le mot, ni l'action. Je pense qu'on peut définitivement considérer qu'il est sevré.

Je l'ai au final pas très mal vécue. On est passé à autre chose. Notre relation a évolué et continue a évoluer surtout avec la parole qui arrive. tout un tas d'autres interactions se créent pour remplacer le vide laissé par l'allaitement et les tétées.

Je voudrais aussi dire un mot au sujet du mythe de l'allaitement qui empêche les bébés de faire leur nuits - et non, le bébé ne se met pas faire ses nuits comme par magie. on a eu droit à une belle période des nuits complètes que le bébé a commencé à faire pile à ses 2 ans. mais depuis que la laryngite est passée par là, c'est à nouveau Beyrouth

et sinon une nouvelle en bonus - mon traitement a fonctionné. donc je suis enceinte. jusqu'ici tout va bien. enfin, ça allait bien jusqu'à la première écographie du 7 semaines ou mon gynécologue, après avoir manipulé longuement son outil en silence, m'a annoncé qu'il faut refaire l'écographie dans 2 semaines car selon lui n'y a qu'une seul poche, mais deux embryons. Deuxième écographie plus tard, ils sont toujours deux et c'est sur cette fois si.

Moi qui voulais juste un petit deuxième
Moi qui pensais être équipée en termes des objets de puéricultures et vêtements.
Moi qui voulais enfin affronter ma phobie de l'accouchement et essayer d'avoir l'accouchement le plus physiologique possible.
Moi qui voulais un deuxième allaitement aussi facile que le premier et plus long en option
Moi qui voulais pas déménager ni à court, ni à moyen termes de notre petit trois pièces
Moi qui a entamé une mobilité professionnelle
Moi qui ne suis jamais projetée avec une famille nombreuse.
....
M'enfin, je ne sais pas en quelle phase de deuil de tout ça je suis en ce moment mais la pilule est dur à digérer.

tous ça avec les encouragements de mon gynécologue : "mais vous pourrez les allaiter! mais en mixte hein, pas possible en exclusif"