Au départ j’ai allaité mon ainé parce que c’était « viscéral » je n’envisageai de faire autrement. Et puis, ça a été une expérience tellement éprouvante. Alors, j’ai arrêté d’allaiter au bout de 2 mois. La mort dans l’âme mais c’était ça où faire une dépression (je pleurais chaque jour, mon homme ne me reconnaissais pas) petit à petit j’ai accepté de le nourrir autrement qu’avec mon lait. La vie a suivi son cours et j’ai été enceinte de ma puce. Et aucun doute, je voulais l’allaiter. J’avais « prévu » 6 mois. Sauf que 6 mois ça a été le temps pour que ça roule. Du coup, je continue d’allaiter parce c’est simple. Pour l’instant, je n’ai pas prévu d’arrêter dans l’immédiat même si parfois je ressens une certaine ambivalence par rapport à l’allaitement. Cette allaitement m’a fait aussi découvrir le maternage et j’ai l’impression de me découvrir de nouvelles ressources, j’ai l’impression d’être une maman plus accomplie, plus sereine et une « meilleure » version de moi. J’avais une assez piètre image de moi avant, aujourd’hui j’aime la femme/mère que je deviens. J’ai évolué, vraiment, (c’est bizarre d’écrire cela ) avec mes allaitements.
Je trouve ça assez juste en fait ce que tu dis.
C'est ambivalent : j'aime allaiter pour beaucoup de raisons, mais parfois ça me pèse de devoir toujours être avec notre fils.
Et effectivement parfois j'ai un petit regard sur des femmes de mon entourage qui m'expliquent avoir allaité 2 mois et demi et je me dis que d'une certaine manière c'est peut-être un peu triste parce qu'elle n'ont peut-être pas touché à cette 'simplicité' de la logistique de l'allaitement : quand ça roule, quand ça fuit pas, quand les tétées durent 7 mn max, quand on comprend son corps et certains besoin du petit.
Nous ça a mis moins de 6 mois à être 'plus simple' et en vitesse de croisière, mais il y a toujours de l'ambivalence. Je ne veux pas arrêter mais il faut réduire les tétées si je veux continuer longtemps, par exemple. C'est ma perception du moment.