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On parle d'allaitement dans les médias

Pangolin

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'aurais tendance à ne pas être surprise qu'à 80 ans et après plusieurs dizaines d'années à combattre pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes elle ait du mal à imaginer qu'il y ait d'autres façons d'être libre que celles des hommes de son époque.

Peut être que Robert n'était pas féministe et ne s'est jamais levé pour s'occuper des enfants? Peut-être qu'elle a mal vécu sa propre maternité?
 
Dernière édition:

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Sur la portion que j'ai entendue, je n'ai pas ressenti d'intolérance, c'est coherent avec ses positions. J'attends de lire Le livre pour me faire une idée, mais c'est intéressant pour moi de savoir ce que des personnes avec autant de recul sur l'histoire des femmes pensent de notre époque. Quand Mme Badinter était jeune, la liberté pour une femme ça pouvait se résumer à un lave linge.
 

sophie.p

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
"Le conflit: la femme et la mère"
oui celui là je crois aussi.

J'ai tout entendu, elle est fidèle à sa ligne, elle grossit le trait est à côté de la plaque en disant qu'on force les femmes à allaiter en mater. Je n'ai jamais trouvé de mots / discours aussi bien choisis que ceux des sages femmes en maternité, des questions ouvertes pour aider les femmes dans leurs choix, sans jugement.

Par contre, et je ne suis pas sûre qu'ici on me comprendra, mais ce matin, une partie de son discours avait beaucoup d'écho pour moi. Je crois percevoir en tant que femme cette pression "diffuse" à bien faire, ces injonctions (contradictoires de préférence) : allaiter (mais arrêter passé 6 mois !), éduquer sans violence, tout cela est super, mais pourquoi tant de poids... sur les mères !
 
Dernière édition:

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Oui, le livre était bien "le conflit" et LLL avait publié un communiqué de presse à l'époque.


Et j'ajoute :

Oui, LLL a été créée en 1956, à une époque où les droits et la liberté des femmes avaient encore bien des progrès à faire.... Et heureusement, la société a évolué, et LLL avec ;)
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je trouve que c'est une bonne époque pour avoir des enfants en France... l'allaitement est globalement encourage et bien vu (au moins les 6 premiers mois, mais ce sont les plus durs), il y a beaucoup plus de ressources qu'il y a quelques années. Des consultations, des tire laits accessibles, des émissions...ma mère et ma grand mère sont totalement épatées par les soutien gorges, les porte bébés, les écharpes, elles auraient aimé avoir tout ça à leur époque. Et en même temps (bouh), suffisamment de femmes font le choix du biberon pour que ça fasse aussi partie du paysage.
Sur la place de l'enfant, avant c'était un fardeau, c'est devenu un choix, maintenant c'est un projet, le projet ultime qui écrase tous les autres. Du pain béni pour le capitalisme qui crée de l'anxiété d'un côté pour vendre des solutions de l'autre. Alors que bon, hein, tous les adultes médiocres ont été de mignons bébés à une époque, et selon toute probabilité, la majorité de nos petits trésors coocoones deviendront des êtres humains d'une affligeante banalité. Heureusement qu'il y a nous, leurs parents, pour les trouver fantastiques. Et en même temps (re-bouh!), je suis très dévouée à mes enfants, mais je n'ai jamais eu l'intention de me sacrifier pour eux, ils ne sont pas "toute ma vie". Ni un projet, juste des petits êtres qu'on a accueillis et avec qui on grandit.
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Vous avez écouté france Inter ce matin vers 8:30?
Je ne connaissais pas Elisabeth Badinter… j’ai eu besoin de 3sec pour comprendre son point de vue sur l’allaitement😳
Je viens d'écouter le podcast.
Rien de très nouveau sous le soleil. Madame Badinter se félicite qu'en France, il y ait une exception par rapport au reste de l’Europe et que globalement les Françaises allaitent peu de temps, que vers 2 mois les mères "reprennent le biberon". Gloups....
LLL et madame Badinter ne seront jamais d'accord 😛 C'est comme ça...
Ce sont deux visions complètement différentes du féminisme.
Sans grande surprise, Elisabeth Badinter est en accord avec Caroline Goldman au sujet de l'éducation (et déplore la tendance à l'éducation bienveillante).

Moi ce qui m'agace un peu dans tout ça, c'est qu'en voulant plaider la cause des femmes on remplace des injonctions par d'autres..
Moi si j'ai allaité, si j'ai pris des congés parentaux, c'est parce que ça m'a apporté de la satisfaction, du plaisir, si j'ai essayé d'éduquer mes enfants sans (trop) de cris/punitions, c'est parce que j'avais envie d'avoir des relations familiales sereines et harmonieuses (et aussi parce que j'ai été élevée sans gifles, sans chantage affectif et que ça me rendait triste de voir mes copines "s'en prendre une" ou se faire traiter de "méchante" ou se faire punir parce qu'elles avaient sali leur pantalon....).

Ce qu'il faudrait ce serait une grande étude sociologique sur ce à quoi aspirent les femmes en France en 2024. Que veulent les femmes? Si on leur demandait simplement? Au lieu de définir à leur place ce qui est bon ou pas pour elles?
 
Dernière édition:

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
C'est la grande question de l'universalisme qui a du plomb dans l'aile (même si j'y suis personnellement j'ai du mal à y renoncer), est-ce que ça existe, "les femmes"? C'est à peu près sûr en revanche qu'on ne veut pas toutes la même chose. On est justement assez libres aujourd'hui, "injonctions" c'est très à la mode mais pour moi ça reste du discours/des avis/ des opinions dont je choisis ou non de tenir compte, et en aucun cas une oppression.
 

Isadora

Montée de lait
Dans l'interview elle parle beaucoup des conséquences de la liberté des femmes justement : aujourd'hui on choisit d'avoir un enfant ou non, et ce qui en découle c'est plus d'injonctions pour les mères et l'enfant a acquis une vraie place dans la famille et la société.
 

Pangolin

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Ce qu'il faudrait ce serait une grande étude sociologique sur ce à quoi aspirent les femmes en France en 2024. Que veulent les femmes? Si on leur demandait simplement? Au lieu de définir à leur place ce qui est bon ou pas pour elles?
Je dirais que ce qu'il faut c'est que chacune soit libre de faire comme elle veut. Avoir des enfants ou ne pas en avoir, les allaiter ou non, porter un voile ou non (oui, elle est contre le voile aussi), faire du yoga ou non...
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Oui, @Tatian@ présidente ! <3

Je dirais que ce qu'il faut c'est que chacune soit libre de faire comme elle veut. Avoir des enfants ou ne pas en avoir, les allaiter ou non, porter un voile ou non (oui, elle est contre le voile aussi), faire du yoga ou non...
Voilà. Être contre le voile "par principe", c'est brider la liberté des femmes aussi.
C'est comme si on forçait les femmes à porter des pantalons.

Je connais des hommes qui aimeraient que ça soit "normal" de porter des jupes pour eux (c'est encore un peu difficilement admis). Mon père, son seul "regret" de truc qu'il n'a pas fait dans la vie est de n'avoir jamais porté d'enfant (dans son ventre). Je pense que beaucoup aimeraient aussi allaiter.

Si on arrêtait de considérer les trucs dits "féminins" comme "moins bien" mais "aussi bien" on ferait un grand pas en avant pour tout le monde...
(voire, carrément, les mettre en avant. Je suis désolée mais pour moi l'utérus est un des organes les plus badass du corps humain, alors si on le mettait sur le podium, au lieu de le considérer comme un fardeau ?)
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
C'est à peu près sûr en revanche qu'on ne veut pas toutes la même chose.
Bah oui, justement!
Si on demandait à un très large échantillon, on s’apercevrait qu'il existe un très large éventail de désirs/ de souhaits différents de la part des femmes. Avec des médianes (un peu comme les courbes de croissance : un bébé peut être hors du 3 éme percentile ET en bonne santé).

Moi je suis heureuse d'être une femme.
Je suis heureuse d'être une femme née à la fin du 20éme siècle.
Je suis heureuse d'être une mère.
Je suis heureuse d'avoir allaité mes enfants autant qu'ils en ont eu besoin.
Je suis heureuse d'avoir arrêté de travailler un temps et d’avoir pu vivre leurs premiers mois de façon intense (même si c'était difficile).
Je suis heureuse d'avoir repris une activité professionnelle en dehors de chez moi.
Je suis heureuse de voir mes enfants grandir chaque jour.
Je suis heureuse d'imaginer qu'ils partiront un jour.
Et je suis heureuse d'être animatrice LLL car ça me permet de rencontrer et de côtoyer des femmes très différentes les unes des autres.

Chacun a le droit d'avoir son propre avis et son propre ressenti sur la question. Et heureusement! Le monde serait bien triste si on était tous pareil....
 

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Vous avez écouté france Inter ce matin vers 8:30?
Je ne connaissais pas Elisabeth Badinter… j’ai eu besoin de 3sec pour comprendre son point de vue sur l’allaitement😳
J'ai autant d'estime pour l'intellect de Badinter que pour celui de ma brosse à chiottes.
Et encore: ma brosse à chiottes est utile et n'emmerde personne ; même elle ferait plutôt l'inverse... 🤭
 
Dernière édition:

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Le problème de Badinter c'est qu'elle s'imagine qu'être dotée d'un vagin l'autorise à parler au nom de toutes les femmes, en culpabilisant et taxant d'anti-féminisme celles qui ne seraient pas d'accord.

Le féminisme ça lutte contre la pression mise sur les femmes par la société.

Badinter n'a pas un discours de respect des choix, elle a un discours de pression.
Le fait que ce soit prétendument dans l'intérêt des femmes ne change rien au fait que ça applique une contrainte sur elles.

Il n'y a que quand on n'est pas sûr du bien-fondé d'un choix, qu'on a besoin de se réconforter en voyant les autres le valider en faisant le même..
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Elle écrit des livres sur la place des femmes dans la société, des livres élégants et qui ont apporté des pierres à la réflexion féministe en France. A-t-elle quelque chose de pertinent et neuf à dire en 2024, je ne sais pas, j'aurais tendance à penser que oui, ne serait ce que pour comprendre les changements de perspective par rapport au passé et en quoi c'est justement dépassé. J'ai bien envie d'acheter Le livre pour le savoir. On ne va pas la museler au prétexte que ça opprime les femmes, les femmes sont assez grandes pour prendre acte et faire ce qu'elles veulent. Ou appeler le standard d'Inter pour râler, mais traiter quiconque de dispositif de nettoyage sanitaire, qu'il soit écrivain ou autre, ne fait guère avancer le schmilblick. En tout cas ça tranche avec les formulations ampoulees dont les interlocutrices usent ici entre elles pour ne pas prendre Le risque de peut être vexer qui que ce soit.
 
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