PaulineL
Voie lactée
Mamans dans ce post :
voir au milieu de la page 14
( merci @Julie62129 )
Bonjour à toutes,
J'ai beaucoup lu sur ce forum, et ça donne super envie d'échanger!
Ici j'ai un petit choupinet né le 21 février 2020. L'allaitement se déroule enfin bien, mais ça n'a pas été tout seul, j'ai même fortement douté que ça devienne agréable un jour!
Comme j'étais super convaincue, j'ai persévéré, et maintenant ça ne fait plus mal du tout, ça devient très gai, et choupinet qui me regarde avec un petit sourire en coin avant chaque tétée c'est trop mignon !
Mais au début...
L'accouchement s'est soldé par une césarienne après 32h de travail car il était bloqué et ne parvenait pas à passer la symphyse. J'étais bien fatiguée, je ne me souviens même plus quand il a été mis au sein, mais ce n'était pas tout de suite, ni même dans les heures qui ont suivi.
A la maternité (qui est labellisée "amie des bébés"), toutes les sages-femmes ont été super, elles m'ont bien aidée à mettre le petit bout au sein, et on pouvait les appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, c'était toujours avec patience et douceur qu'elles venaient nous aider.
J'essayais d'abord toute seule, mais je n'y arrivais pas, et mon petit bout s'énervait de plus en plus. Le papa le reprenait dans les bras pour le calmer en chantant, puis on appelait une sage-femme... En plus, ça faisait mal : il n'ouvrait pas bien la bouche. Pour ça, elles m'ont fait essayer la téterelle et ça l'a bien aidé à ouvrir une grande bouche. J'ai pu très vite me passer de cet accessoire.
Malheureusement, la montée de lait tardait à venir, le petit bout ne persévérait pas assez, perdait du poids... Je ne voulais pas de complément de LA, on m'a donc amené un tire-lait pour que je tire des compléments, pour lui en donner un peu avant la tétée pour qu'il prenne des forces, et le reste du complément après.
Puis d'un coup on vient le chercher dans la chambre pour lui faire une prise de sang, les sages-femmes paniquent : peur de la déshydratation, de la jaunisse qui ne disparaît pas assez vite. On me fait peur en me disant qu'il risque de se retrouver en néo-nat si ça continue comme ça.
Puis, ordre du pédiatre : il faut donner du LA en complément, je n'avais plus le choix. J'étais un peu inquiète, mais encore une fois les sages-femmes m'ont rassurée : il vaut mieux en donner un peu au début pour pouvoir s'en passer totalement après.
Rassurée que ça ne compromette pas mon allaitement, je tire en même temps tout le colostrum que je peux, et nous n'avons dû donner au bébé que 2 fois du LA, tous les autres compléments ont pu être donnés avec mon lait.
En s'acharnant un peu avec le tire-lait, la montée de lait est arrivée.
Mon mari et moi décidons de prendre la situation en main et, au quatrième jour d'hospitalisation, nous faisons savoir que nous ne désirons aucune visite, et nous suivons scrupuleusement le rythme du bébé : complément-tétée-complément, tire-lait, vite dormir avant la prochaine tétée. Épuisés suite aux 32h de travail, à la césarienne et aux journées de visite, il fallait absolument qu'on récupère et que l'allaitement démarre.
Notre dernière nuit à l'hôpital a suivi le même rythme et - victoire - nous n'avons pas dû appeler la sage-femme.
Elles étaient d'ailleurs rassurées qu'on sache se débrouiller seuls au moment de partir.
Une fois à la maison, grosses douleurs, tétons qui saignent, et ça ne s'arrange pas avec la lanoline que j'ai reçue à la maternité. La sage-femme qui vient à domicile me recommande un truc un peu collant pour garder l'humidité (je ne sais plus comment ça s'appelle, ce sont des petits carrés d'une matière caoutchouteuse avec plein de petits trous), et, pour cicatriser vite, du miel thérapeutique. Super efficace d'ailleurs, ça cicatrise entre deux tétées.
Malgré ça, ça recommence quand même, donc je vais voir une conseillère en lactation qui vérifie que mon bébé n'a pas de frein, et qui me montre comment lui faire prendre une bonne position : grande bouche + "crocheter" la lèvre inférieure (il la rentrait au lieu de la faire ressortir).
Après cette consultation, les tétons guérissent, mais de nouvelles douleurs apparaissent surtout au niveau des aréoles et ça lance parfois jusqu'à l'épaule quand mon petit chou tète.
Entre temps nous sommes entrés en confinement, et c'est grâce à une réunion virtuelle de LLL que j'apprends que c'est peut-être une candidose vu les symptômes, et même si on ne voit rien.
Je lis sur le site que ça peut se traiter avec du bleu de gentiane, je n'ai aucune idée de ce que c'est et ça n'a pas l'air très connu des pharmacies. En faisant des recherches, je lis sur un forum qu'une pharmacie près de chez moi en avait en 2010. Mon mari téléphone, mais les pharmaciens actuels ne savent pas ce que c'est. Par contre, ils font une préparation magistrale avec un tout petit peu d'huile essentielle (si peu que ca ne pose pas de problème m'ont-ils dit), et mon mari fonce l'acheter car on était samedi, proche de l'heure de fermeture.
J'ai testé cette préparation 3 fois par jour sur les aréoles et tétons, et après plus deux semaines, la douleur avait disparu. Avec une petite cure de gélules de curcuma conseillée aussi par ma sage-femme à domicile.
Ouf, la douleur n'était donc pas une fatalité. Quel bonheur de ne plus devoir mordre sur sa chique et de tenir grâce au mental car on sait que c'est ce qu'il y a de mieux pour le bébé. Et au revoir le stress qui était toujours en toile de fond ("et si ça finit par faire si mal que je ne peux plus nourrir mon bébé ? ").
Oh là là, j'ai vraiment écrit une grosse tartine...
Merci à ceux qui m'auront lue jusqu'au bout, ça m'a fait du bien de raconter mon histoire, et au plaisir de vous lire !
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( merci @Julie62129 )
Bonjour à toutes,
J'ai beaucoup lu sur ce forum, et ça donne super envie d'échanger!
Ici j'ai un petit choupinet né le 21 février 2020. L'allaitement se déroule enfin bien, mais ça n'a pas été tout seul, j'ai même fortement douté que ça devienne agréable un jour!
Comme j'étais super convaincue, j'ai persévéré, et maintenant ça ne fait plus mal du tout, ça devient très gai, et choupinet qui me regarde avec un petit sourire en coin avant chaque tétée c'est trop mignon !
Mais au début...
L'accouchement s'est soldé par une césarienne après 32h de travail car il était bloqué et ne parvenait pas à passer la symphyse. J'étais bien fatiguée, je ne me souviens même plus quand il a été mis au sein, mais ce n'était pas tout de suite, ni même dans les heures qui ont suivi.
A la maternité (qui est labellisée "amie des bébés"), toutes les sages-femmes ont été super, elles m'ont bien aidée à mettre le petit bout au sein, et on pouvait les appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, c'était toujours avec patience et douceur qu'elles venaient nous aider.
J'essayais d'abord toute seule, mais je n'y arrivais pas, et mon petit bout s'énervait de plus en plus. Le papa le reprenait dans les bras pour le calmer en chantant, puis on appelait une sage-femme... En plus, ça faisait mal : il n'ouvrait pas bien la bouche. Pour ça, elles m'ont fait essayer la téterelle et ça l'a bien aidé à ouvrir une grande bouche. J'ai pu très vite me passer de cet accessoire.
Malheureusement, la montée de lait tardait à venir, le petit bout ne persévérait pas assez, perdait du poids... Je ne voulais pas de complément de LA, on m'a donc amené un tire-lait pour que je tire des compléments, pour lui en donner un peu avant la tétée pour qu'il prenne des forces, et le reste du complément après.
Puis d'un coup on vient le chercher dans la chambre pour lui faire une prise de sang, les sages-femmes paniquent : peur de la déshydratation, de la jaunisse qui ne disparaît pas assez vite. On me fait peur en me disant qu'il risque de se retrouver en néo-nat si ça continue comme ça.
Puis, ordre du pédiatre : il faut donner du LA en complément, je n'avais plus le choix. J'étais un peu inquiète, mais encore une fois les sages-femmes m'ont rassurée : il vaut mieux en donner un peu au début pour pouvoir s'en passer totalement après.
Rassurée que ça ne compromette pas mon allaitement, je tire en même temps tout le colostrum que je peux, et nous n'avons dû donner au bébé que 2 fois du LA, tous les autres compléments ont pu être donnés avec mon lait.
En s'acharnant un peu avec le tire-lait, la montée de lait est arrivée.
Mon mari et moi décidons de prendre la situation en main et, au quatrième jour d'hospitalisation, nous faisons savoir que nous ne désirons aucune visite, et nous suivons scrupuleusement le rythme du bébé : complément-tétée-complément, tire-lait, vite dormir avant la prochaine tétée. Épuisés suite aux 32h de travail, à la césarienne et aux journées de visite, il fallait absolument qu'on récupère et que l'allaitement démarre.
Notre dernière nuit à l'hôpital a suivi le même rythme et - victoire - nous n'avons pas dû appeler la sage-femme.
Elles étaient d'ailleurs rassurées qu'on sache se débrouiller seuls au moment de partir.
Une fois à la maison, grosses douleurs, tétons qui saignent, et ça ne s'arrange pas avec la lanoline que j'ai reçue à la maternité. La sage-femme qui vient à domicile me recommande un truc un peu collant pour garder l'humidité (je ne sais plus comment ça s'appelle, ce sont des petits carrés d'une matière caoutchouteuse avec plein de petits trous), et, pour cicatriser vite, du miel thérapeutique. Super efficace d'ailleurs, ça cicatrise entre deux tétées.
Malgré ça, ça recommence quand même, donc je vais voir une conseillère en lactation qui vérifie que mon bébé n'a pas de frein, et qui me montre comment lui faire prendre une bonne position : grande bouche + "crocheter" la lèvre inférieure (il la rentrait au lieu de la faire ressortir).
Après cette consultation, les tétons guérissent, mais de nouvelles douleurs apparaissent surtout au niveau des aréoles et ça lance parfois jusqu'à l'épaule quand mon petit chou tète.
Entre temps nous sommes entrés en confinement, et c'est grâce à une réunion virtuelle de LLL que j'apprends que c'est peut-être une candidose vu les symptômes, et même si on ne voit rien.
Je lis sur le site que ça peut se traiter avec du bleu de gentiane, je n'ai aucune idée de ce que c'est et ça n'a pas l'air très connu des pharmacies. En faisant des recherches, je lis sur un forum qu'une pharmacie près de chez moi en avait en 2010. Mon mari téléphone, mais les pharmaciens actuels ne savent pas ce que c'est. Par contre, ils font une préparation magistrale avec un tout petit peu d'huile essentielle (si peu que ca ne pose pas de problème m'ont-ils dit), et mon mari fonce l'acheter car on était samedi, proche de l'heure de fermeture.
J'ai testé cette préparation 3 fois par jour sur les aréoles et tétons, et après plus deux semaines, la douleur avait disparu. Avec une petite cure de gélules de curcuma conseillée aussi par ma sage-femme à domicile.
Ouf, la douleur n'était donc pas une fatalité. Quel bonheur de ne plus devoir mordre sur sa chique et de tenir grâce au mental car on sait que c'est ce qu'il y a de mieux pour le bébé. Et au revoir le stress qui était toujours en toile de fond ("et si ça finit par faire si mal que je ne peux plus nourrir mon bébé ? ").
Oh là là, j'ai vraiment écrit une grosse tartine...
Merci à ceux qui m'auront lue jusqu'au bout, ça m'a fait du bien de raconter mon histoire, et au plaisir de vous lire !
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