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Accouchement physiologique

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Mon chef de gyneco nous rapportait son expérience dans plusieurs pays. Une des plus grosses maternités du monde est à Saigon, et presque personne ne crie (sauf les bébés bien sûr). Il nous racontait qu'au contraire, autour du bassin méditerranéen, c'était plutôt valorisé de crier, qu'outre la gestion de la douleur, c'était aussi annoncer au monde qu'on devient mère.... j'ai jamais eu d'accouchement physio, mais j'ai déjà fait 18 et 24h de contractions de travail avant la péri, et je gemissais assez fort à la fin, surtout pour la première. On s'était réfugié à l'internat et mon mec avait augmenté le son du flipper pour couvrir mes plaintes, ça casse vraiment les oreilles cet engin.
 

Etoile du matin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je plussoie pour le fait d'annoncer au monde qu'on devient mère, c'est ainsi que je l'ai ressenti et j'en ai éprouvé beaucoup de fierté. Par contre pourquoi ton mec voulait couvrir tes plaintes? Il avait honte? Si c'est le cas je trouve ça triste. Ou il ne supportait pas de te sentir souffrir?
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Probablement pour canaliser sa nervosité, ou parce qu'il avait envie de jouer au flipper, c'est assez rare qu'il soit libre. Ou pour ne pas mettre la pression aux anesthésistes qui terminaient leur pause à côté.
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Sur les dernières poussées (avec ventouse, sans péri) j'ai surtout crié parce que les sensations que je ressentais me semblaient beaucoup trop forte pour moi, j'ai vraiment l'impression que le cri (je dirai même le hurlement dans ce cas là) permet d'extérioriser une part de ce qu'on ressent, de ne pas tout garder pour soi. C'était pour moi un peu comme quand on a besoin de crier dans un manège à sensations fortes, en beaucoup plus intense mais dans le même esprit.
 

sophie.p

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Perso je ne m'étais pas préparée à un accouchement physio, j'étais sur ma lancée, passé 4cm j'ai voulu tester sans analgésie. Une fois le long début de contractions déclenchées passées (20h), mon 2nd a été rapide (genre 2/3h de 4cm à la naissance). En fin de travail, j'ai sorti des espèces de vibrations rauques, qui m'ont ultra soulagée, je les ai faites / sorties de nulle part, "instinctivement". C'est assez fou car a postériori la SF m'a dit que ces sons graves étaient très connus pour accompagner la poussée etc. Qu'il y avait des vidéos là dessus pour les apprendre et se préparer...

Par contre ce qui est sûr c'est que je viens d'une famille et d'un milieu social où on se crie dessus pour se parler (c'est affectueux 😅) et où on jure FORT quand l'orteil se prend le pied de la table basse. Je ne cherche donc pas à me taire quand j'ai mal, il n'y a aucune couche culturelle qui m'inhibe.

Dans la série paradoxe, je ne supporte aucun bruit quand je me concentre, pas de musique, du calme par pitié, sinon les contractions sont ingérables pour moi...😂

Pour mon premier, j'ai eu ma super péri miracle après 24h post déclenchement, lorsque j'ai poussé c'était sans crier ou presque... Bébé est sorti en 30-40min de poussée sans que je soits trop grillée, mais j'étais contente de mon trek 😉 !
 
Dernière édition:

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je rebondis sur ce que tu dis @Pauline C : dans ma formation de doula, on a appris que le "syndrôme méditerranéen" (c'est le nom officiel... 🙄) fait que les femmes de ces origines là (maghrébines, africaines) sont plus souvent victimes de violences obstétricales car leur souffrance est minimisée, les équipes (pas toutes, bien sûr, mais c'est suffisamment répandu pour que ça se voit sur les statistiques) ont tendance à considérer qu'elles "font du cinéma", "elles exagèrent ", "c'est culturel"... et avec pour conséquence d'avantage de problèmes non détectés et une plus grande mortalité périnatale :-/

Par ailleurs, une des autres aspirante doula est marocaine et elle expliquait que oui, là bas culturellement on s'exprime fort et on crie pour l'accouchement, mais c'est à nuancer. Ça, c'est quand ça se passe traditionnellement, entre femmes, à domicile la plupart du temps. Maintenant la mode au Maroc serait à la césarienne programmée (parce que ça fait "pays développé, confort de la médecine moderne ") et au minimum à la péridurale. Dans le milieu hospitalier, on n'entend pas non plus les femmes crier, ça ne se fait pas... et les femmes qui ne voudraient pas la péri à l'hôpital sont regardées comme des extraterrestres.

Bref, tout ça pour dire que ça me saoule, les femmes devraient avoir toutes les infos pour faire un choix éclairé pour leur accouchement, et être libre de revenir dessus, sans que chacun se sente autorisé à juger ou à faire des commentaires déplacés 🤬

(Pour ma part, 2 accouchements physios dont un AAD et pas de hurlements. J'ai grogné un peu fort et râlé aussi sur la fin pour ma deuxième "il fout quoi, ce c*n de sage-femme ??" 🤣 spoiler, il est arrivé une demi-heure après l'accouchement et c'était parfait comme ça! Mais chacune fait comme elle le sent à l'instant T. Et merde aux donneurs de leçons)
 
Mais complètement !
Bon en sport de combat il y a aussi un effet "paralysant" de l'adversaire qui peut être un énorme bonus. Bon pas tellement face à quelqu'un d'entraîné et tout, mais dans la vraie vie, gagner une demi-seconde ça peut tout changer.
Je me demande si pour l'accouchement ça aurait un effet de faire fuir les prédateurs ou les casse-pieds ? 🥴
crier ne les fait absolument pas fuir!
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
C'est pas du tout un nom officiel le syndrome méditerranéen, c'est un nom de code grossier pour dire que l'expression des symptômes (souvent la douleur) est intense et demonstratif, ça ne sera jamais écrit nul part car c'est un jugement, pas limite aux femmes ni aux Méditerranéens d'ailleurs. Ce qui ne presage en rien de la gravité de la pathologie d'ailleurs, chaque patient étant son propre référentiel pour la douleur.

Saigon je n'y ai pas fait d'obstetrique mais un stage de chirurgie un été, j'étais jeune mais j'avais été frappée par le stoïcisme des patients, malgré les consultations et les actes qui s'enchaînent à un rythme effréné, au point que deux personnes devaient se déshabiller en même temps pour aller plus vite, personne ne se plaignait (une de mes copines comprenait le vietnamien donc ce n'etait pas juste une question de traduction). Tous les matins on passait devant le monument au moine immolé, assis en tailleur, imperturbable, ça donne le ton...je pense c'est le principe de ce genre de sejour, on est marqué par les différences flagrantes au premier abord et les impressions à l'emporte pièce, c'est pour ça que j'adore les articles et livres de journalistes étrangers installés en France, j'avais trouvé tres drôle "Bringing up bébé " de Pamela Druckerman, trouve à New York alors que ma première fille venait de naître.
 

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
@Pauline C Par officiel je veux dire connu sous ce nom là dans beaucoup de maternités, évidemment que ce ne sera écrit nulle part, ça la foutrait mal quand même...
Je suis d'accord avec toi sur les différences culturelles, mais quand elles servent de prétextes pour ne pas donner les soins à des patientes, ça devient problématique.

Je trouve ça top les stages à l'étranger. C'était du volontariat ou c'était obligatoire pour tous?
Mon amie SF avait fait un stage à Mayotte jute après son diplôme, elle avait trouvé ça très enrichissant bien que pas facile du tout humainement (condition sanitaire, détresse des réfugiées comoriennes, pauvreté...)
 
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