Bonjour à toutes!
Je poste ici, même si je ne sais pas vraiment si je suis au bon endroit, mais j'ai l'envie de vous décrire ma situation, un véritable besoin de vider mon sac!
Pour situer mon cas je suis une maman malade: syndrome de raynaud, spondylarthite ankylosante axiale et périphérique entraînant une grosse fatigue et un handicap (entre 50 et 79%).
La demoiselle ne prend au sein qu'avec une téterelle, impossible de lui faire passer au téton naturellement (c'est pas faute d'avoir essayé maintes et maintes fois!)
Ma file a 8 mois, et nous sommes passées par divers stades durant mon allaitement:
-le stade du "bulot": accrochée toute la journée comme un bulot sur son rocher, ma fille ne voulait jamais se décrocher de mon sein, je ne pouvais plus rien faire et quand je la décrochais (car elle ne le faisait que très rarement d'elle même) c'était dans les pleurs, comme si elle mourrait de faim... à côté de ça, la courbe ne montait pas... verdict du médecin, on tente un biberon de complément (qu'elle a pris sans rechigner, et elle en redemandait!)
J'ai vraiment eu l'impression durant cette période que je ne lui suffisait pas, que je l'avait laissé mourir de faim durant des semaines (car on a vraiment attendu le dernier moment avant de mettre en place le biberon de peur que l'allaitement se stoppe)
A côté de ça, évidemment, pas de grandes avancées pour elle. vu qu'elle était en permanence dans mes bras, elle n'apprenait rien à sa vie de bébé: tenir les objets, chercher à se déplacer... elle n'a appris tout cela que lorsque le biberon a été mis en place, repue, elle pouvait regarder le monde qui l'entourait.
Il va de soi que cette période a été extrêmement fatiguante pour moi (la demoiselle ne faisant pas de siestes ou alors à mon sein, elle tétait et dormait en même temps)... et pour moi impossible de dormir... je la déposait dans son lit en douceur, comme une voleuse sur la pointe des pieds, lorsque je l'avait décrochée et que je voulais avoir les mains libres... bien souvent c’était un échec et je cédais à ses pleurs en la prenant de nouveau au sein...
Le papa s'inquiétait aussi (et c'est tout à son honneur, car j'avoue que j'étais l'objet de ma fille) de savoir comment la coucher sans qu'elle ne s'endorme collée à moi, le téton dans la bouche. Après réflexion il est vrai que, pour une raison ou une autre, si j'avais été dans l'incapacité d'allaiter (hospitalisation...) il lui aurait été impossible de l'endormir seul... nous avons donc mis le biberon en place le soir, ça nous a demandé moins d'une semaine d'adaptation, la demoiselle se jetant sur son repas comme la pauvreté sur le monde.
L'étape de l'allaitement mixte fût une épreuve, j'ai versé une larme quand je lui ai donné son premier biberon, mais quel soulagement d'avoir une réponse à la frustration que j'éprouvais (de ressentir tant d'inconvénients( fatigue, pas de temps pour moi...) pour si peu de résultats (bébé qui ne prend pas de poids et qui semble mourir de faim)
- La phase du: "j'ai envie mais j'ai pas envie" qui est venue se coller par dessus la première phase! "oh il y a un truc qui brille là-bas, ah oui, j'avais faim, je vais pleurer..." "oh, il y a papa qui passe dans le salon, ah oui, au fait, j'avais faim, je vais pleurer", et cette phrase est valable pour tout et n'importe quoi, toutes les deux, trois minutes, parfois 5 quand j'avais de la chance... elle se décrochait tout en restant en succion, m'arrachant le téton évidemment...
c'est là que les choses se sont vraiment corsées... J'en avais de la colère, c'est lourd, c'est ch**** (désolée si je suis vulgaire), ce jeu du chat et de la souris, la lutte pour lui faire tourner la tête pour la remettre au sein, elle semble ne pas vouloir, je la remets dans son parc mais elle pleure parce qu’elle a faim (réellement faim, j'ai déjà tenté de la garder dans les bras, c'est manger qu'elle veut! manger et voir le monde en même temps!)
Alors que nous sortons assez souvent, pour l'habituer, elle en est venue à ne plus du tout pouvoir téter en dehors de la maison: dans la voiture, c'est pas ça, elle tente d'attraper tout ce qui passe, au restaurant, trop de choses qui bougent, qui ne sont pas comme d'habitude! en même temps, je ne sais pas à quoi je m'attendais car même dans le salon, à la même place que d'habitude, tout était prétexte à ce qu'elle retire sa tête!
Par dessus tout ça sont venues les crises articulaires, intestinales... et forcément les médicaments. Merci au CRAT pour ce qu'ils font, ça m'a permis de me soulager (pas toujours mais il y a quand même un mieux).
Mais avec tout ça les questions s’enchaînent: est-ce qu'il ne vaut pas mieux un lait artificiel plutôt qu'un lait maternel avec des antalgiques et anti-inflammatoires? et puis je me pose souvent la question de savoir si c'est vraiment bon pour elle que j'allaite en période de crises, car je le vois bien, elle le ressens et se détache de moi naturellement....
Enfin bref, je vais tenter d’abréger un peu mon roman...
on en est donc arrivées à: tétée le matin (complétée d'un demi biberon depuis une semaine), petit pot le midi, plus biberon, double compote à quatre heures (oui c'est une goinfre ^^), et biberon le soir.
Hier, je ne lui ai pas donné de tétée de la journée. arrivée le soir, impossible de la faire dormir: elle voulait mes bras, tirait mon tee-shirt, jouait avec mon soutien gorge, sortait mon sein et se jetait dessus la bouche ouverte... mais elle n'avait pas faim! (j'ai bien tenté de la mettre au sein mais elle hurlait)...
Je pense sincèrement qu'il lui manquait ce moment intime avec maman...
Au bout de trente minutes et de plusieurs essais transformés en échecs, je l'ai couchée, et c’était des larmes. pas longtemps, 5 minutes et elle s'est endormie... Mais quel pincement au cœur que de la voir s'endormir dans les larmes!!!! je me suis couchée avec une boule dans la gorge, et d'y repenser, j'ai de nouveau envie de pleurer!
Je vais être claire: je ne VEUX pas stopper mon allaitement! je veux continuer le plus longtemps possible, sans être son esclave non plus, j'ai une vie (douloureuse et épuisante, certes), mais je souhaite vraiment lui apporter ce qu'il y a de meilleur!
Je suis un peu perdue et je sens bien que le sevrage n'est pas très loin. Elle a eu une petite tétée ce matin (5 minutes sur chaque sein avant qu'elle ne se mette assise et se désintéresse) parce que oui, j'ai encore du lait, et à priori j'étais un poil engorgée ce matin (du moins, j'avais les seins plus pleins que d'habitude!)
J'ai tenté toutes ces choses pour augmenter ma production de lait (car j'ai remarqué au tout début que ma fille préfère quand mon sein est engorgé... je n'ai pas cherché à comprendre peut être qu'elle préféré la facilité et que ça coule tout seul une fois amorcé):
-tire lait 5 minutes sur chaque sein même après la tétée
- bière sans alcool
-compression quand je l'ai au sein
-comprimé de plantes au fenugrec
-tisane d'allaitement
et rien n'a vraiment fonctionné... peut-être suis-je trop fatiguée (certainement même car il y a des moments je ne sais même plus comment je m’appelle mdr)
Enfin voilà ma petite histoire avec mon allaitement, mes difficultés, mes tentatives, mes échecs, et mes petites victoires, car oui, aujourd’hui j'allaite encore, et je vais essayer de faire durer au maximum.
Merci à celle qui auront tout lu,
à bientôt
Je poste ici, même si je ne sais pas vraiment si je suis au bon endroit, mais j'ai l'envie de vous décrire ma situation, un véritable besoin de vider mon sac!
Pour situer mon cas je suis une maman malade: syndrome de raynaud, spondylarthite ankylosante axiale et périphérique entraînant une grosse fatigue et un handicap (entre 50 et 79%).
La demoiselle ne prend au sein qu'avec une téterelle, impossible de lui faire passer au téton naturellement (c'est pas faute d'avoir essayé maintes et maintes fois!)
Ma file a 8 mois, et nous sommes passées par divers stades durant mon allaitement:
-le stade du "bulot": accrochée toute la journée comme un bulot sur son rocher, ma fille ne voulait jamais se décrocher de mon sein, je ne pouvais plus rien faire et quand je la décrochais (car elle ne le faisait que très rarement d'elle même) c'était dans les pleurs, comme si elle mourrait de faim... à côté de ça, la courbe ne montait pas... verdict du médecin, on tente un biberon de complément (qu'elle a pris sans rechigner, et elle en redemandait!)
J'ai vraiment eu l'impression durant cette période que je ne lui suffisait pas, que je l'avait laissé mourir de faim durant des semaines (car on a vraiment attendu le dernier moment avant de mettre en place le biberon de peur que l'allaitement se stoppe)
A côté de ça, évidemment, pas de grandes avancées pour elle. vu qu'elle était en permanence dans mes bras, elle n'apprenait rien à sa vie de bébé: tenir les objets, chercher à se déplacer... elle n'a appris tout cela que lorsque le biberon a été mis en place, repue, elle pouvait regarder le monde qui l'entourait.
Il va de soi que cette période a été extrêmement fatiguante pour moi (la demoiselle ne faisant pas de siestes ou alors à mon sein, elle tétait et dormait en même temps)... et pour moi impossible de dormir... je la déposait dans son lit en douceur, comme une voleuse sur la pointe des pieds, lorsque je l'avait décrochée et que je voulais avoir les mains libres... bien souvent c’était un échec et je cédais à ses pleurs en la prenant de nouveau au sein...
Le papa s'inquiétait aussi (et c'est tout à son honneur, car j'avoue que j'étais l'objet de ma fille) de savoir comment la coucher sans qu'elle ne s'endorme collée à moi, le téton dans la bouche. Après réflexion il est vrai que, pour une raison ou une autre, si j'avais été dans l'incapacité d'allaiter (hospitalisation...) il lui aurait été impossible de l'endormir seul... nous avons donc mis le biberon en place le soir, ça nous a demandé moins d'une semaine d'adaptation, la demoiselle se jetant sur son repas comme la pauvreté sur le monde.
L'étape de l'allaitement mixte fût une épreuve, j'ai versé une larme quand je lui ai donné son premier biberon, mais quel soulagement d'avoir une réponse à la frustration que j'éprouvais (de ressentir tant d'inconvénients( fatigue, pas de temps pour moi...) pour si peu de résultats (bébé qui ne prend pas de poids et qui semble mourir de faim)
- La phase du: "j'ai envie mais j'ai pas envie" qui est venue se coller par dessus la première phase! "oh il y a un truc qui brille là-bas, ah oui, j'avais faim, je vais pleurer..." "oh, il y a papa qui passe dans le salon, ah oui, au fait, j'avais faim, je vais pleurer", et cette phrase est valable pour tout et n'importe quoi, toutes les deux, trois minutes, parfois 5 quand j'avais de la chance... elle se décrochait tout en restant en succion, m'arrachant le téton évidemment...
c'est là que les choses se sont vraiment corsées... J'en avais de la colère, c'est lourd, c'est ch**** (désolée si je suis vulgaire), ce jeu du chat et de la souris, la lutte pour lui faire tourner la tête pour la remettre au sein, elle semble ne pas vouloir, je la remets dans son parc mais elle pleure parce qu’elle a faim (réellement faim, j'ai déjà tenté de la garder dans les bras, c'est manger qu'elle veut! manger et voir le monde en même temps!)
Alors que nous sortons assez souvent, pour l'habituer, elle en est venue à ne plus du tout pouvoir téter en dehors de la maison: dans la voiture, c'est pas ça, elle tente d'attraper tout ce qui passe, au restaurant, trop de choses qui bougent, qui ne sont pas comme d'habitude! en même temps, je ne sais pas à quoi je m'attendais car même dans le salon, à la même place que d'habitude, tout était prétexte à ce qu'elle retire sa tête!
Par dessus tout ça sont venues les crises articulaires, intestinales... et forcément les médicaments. Merci au CRAT pour ce qu'ils font, ça m'a permis de me soulager (pas toujours mais il y a quand même un mieux).
Mais avec tout ça les questions s’enchaînent: est-ce qu'il ne vaut pas mieux un lait artificiel plutôt qu'un lait maternel avec des antalgiques et anti-inflammatoires? et puis je me pose souvent la question de savoir si c'est vraiment bon pour elle que j'allaite en période de crises, car je le vois bien, elle le ressens et se détache de moi naturellement....
Enfin bref, je vais tenter d’abréger un peu mon roman...
on en est donc arrivées à: tétée le matin (complétée d'un demi biberon depuis une semaine), petit pot le midi, plus biberon, double compote à quatre heures (oui c'est une goinfre ^^), et biberon le soir.
Hier, je ne lui ai pas donné de tétée de la journée. arrivée le soir, impossible de la faire dormir: elle voulait mes bras, tirait mon tee-shirt, jouait avec mon soutien gorge, sortait mon sein et se jetait dessus la bouche ouverte... mais elle n'avait pas faim! (j'ai bien tenté de la mettre au sein mais elle hurlait)...
Je pense sincèrement qu'il lui manquait ce moment intime avec maman...
Au bout de trente minutes et de plusieurs essais transformés en échecs, je l'ai couchée, et c’était des larmes. pas longtemps, 5 minutes et elle s'est endormie... Mais quel pincement au cœur que de la voir s'endormir dans les larmes!!!! je me suis couchée avec une boule dans la gorge, et d'y repenser, j'ai de nouveau envie de pleurer!
Je vais être claire: je ne VEUX pas stopper mon allaitement! je veux continuer le plus longtemps possible, sans être son esclave non plus, j'ai une vie (douloureuse et épuisante, certes), mais je souhaite vraiment lui apporter ce qu'il y a de meilleur!
Je suis un peu perdue et je sens bien que le sevrage n'est pas très loin. Elle a eu une petite tétée ce matin (5 minutes sur chaque sein avant qu'elle ne se mette assise et se désintéresse) parce que oui, j'ai encore du lait, et à priori j'étais un poil engorgée ce matin (du moins, j'avais les seins plus pleins que d'habitude!)
J'ai tenté toutes ces choses pour augmenter ma production de lait (car j'ai remarqué au tout début que ma fille préfère quand mon sein est engorgé... je n'ai pas cherché à comprendre peut être qu'elle préféré la facilité et que ça coule tout seul une fois amorcé):
-tire lait 5 minutes sur chaque sein même après la tétée
- bière sans alcool
-compression quand je l'ai au sein
-comprimé de plantes au fenugrec
-tisane d'allaitement
et rien n'a vraiment fonctionné... peut-être suis-je trop fatiguée (certainement même car il y a des moments je ne sais même plus comment je m’appelle mdr)
Enfin voilà ma petite histoire avec mon allaitement, mes difficultés, mes tentatives, mes échecs, et mes petites victoires, car oui, aujourd’hui j'allaite encore, et je vais essayer de faire durer au maximum.
Merci à celle qui auront tout lu,
à bientôt