J'avais un peu regretté l'inquiétude autour de la grossesse de ma fille... La batterie de tests, l'amniocentèse, la menace d'accouchement prématuré, l'alitement. Pour la bonne cause toutefois, et puis tout était allé très bien.
Pour mon 2e bébé fleur, je tenais à ce que ce moment soit calme, serein, et tout à moi et à ma bouture...
J'ai moins écouté les médecins (un peu), j'ai appliqué à la lettre les conseils liés au diabète, fait les petites piqures sans broncher ni même particulièrement en parler au boulot (4 par jours et personne n'a rien vu!), histoire qu'on me laisse tranquille pour le reste, je suis allée à la piscine 2 fois par semaine, pour que moi et tétard, on soit en pleine forme, longtemps, dans le silence et dans les bulles bleu chloré...
Mon tout petit est né le jour pile du terme, à l'occasion de la visite de vérification. Je suis arrivée en pleine forme, j'avais cessé de travailler seulement 4 semaines avant et je n'avais pas eu le temps de trouver le temps trop long, je marchais encore 1 heure par jour. Mon col était ouvert à 5 cm, on a proposé de ne pas me laisser rentrer chez moi, à 45 min de route. On m'a dit de ne pas trop m'éloigner, de ne pas manger.
Je suis allée déjeuner presque tout proche, je suis retournée à la maternité, j'ai un peu hésité... et puis j'ai demandé à aller en salle de travail. 3 heures plus tard, mon Enfant était né. Il faisait de moi la maman d'un petit garçon, il faisait de ma fille une grande soeur, il faisait de mon amoureux un Papa-bis, dans le calme...
Les 6 premiers mois ont suivi le même chemin -calme, presque évident après le difficultés que j'avais anticipées. Quel changement après les difficultés d'endormissement de notre Numéro 1, et après ses pleurs de Bébé à elle, les tout premiers mois...
Puis Bébé a pris un caractère nettement plus râleur et revendicatif ;-). Il a fallu apprendre à le suivre dans son évolution!
J'ai repris le travail, et je me suis dit que puisque mon arrêt avait duré 2 mois de moins que pour sa soeur, j'essayerais quand même d'allaiter la même durée au minimum, peut-être 1 an, peut-être moins si j'en avais envie. En tout cas, j'ai décidé que le travail ne déciderait pas de l'arrêt de mon allaitement.
Les premiers temps, j'ai tiré mon lait au travail, pour stimuler la lactation. Avec un bureau vitré à moitié, quel stress parfois... Tout s'est bien passé, je n'ai ni annoncé ni caché, j'en ai parlé très naturellement si on m'interrogeait en me voyant passer avec le fruit de ma récolte du jour, je n'en n'ai pas parlé si on ne m'en parlait pas, ça n'a gêné ni offusqué personne. Tout s'est bien passé, avec de l'organisation et de l'autodiscipline un peu...
J'ai fait mes déplacements professionnels, tout a tenu... Loulou a mangé des yaourts, pas de pb de confusion sein-tétine, ma lactation a pris le pas...
Loulou n'a jamais été un fan de grande tétée, il tétait rapidement, avec efficacité, juste ce qu'il fallait. Il tirait fort par contre, mes seins ont accusé le coup. Et parfois, il ne voulait pas tèter aux moments où il "fallait" qu'il tète pour maintenur la lactation... Il y a eu des moments de grand stress, de frustration pour moi, d'inquiétude. J'y pensais trop, je me demandais si ça allait tenir (ouf, les week-ends qui relancent le tout!)...
J'ai eu sur ce forum 1000 conseils précieux comme du colostrum pour un préma, ou précieux comme une après-midi macarons avec une copine quand le moral tient moins... Je ne crois pas que j'aurais pu faire mes déplacements pros sans ce forum, et je ne suis pas sûre que j'aurais eu la discipline qu'il fallait pour tirer mon lait au travail sans les retours d'autres mamans allaitantes.
Finalement, j'ai suivi aussi le très bon conseil d'une maman allaitante de bambin, qui a fini par me rassurer en me disant que sans doute là, ça allait... si Loulou ne tètait pas ce soir mais qu'il tètait demain, la lactation était suffisamment installée...
Je suis revenue à la routine, la délicieuse, la rassurante routine. Je me suis rassurée de mes longues journées d'absence en me disant que ce moment là de la tétée, j'étais pleinement maman, juste une maman, et lui pleinement bébé, juste le petit bébé qu'il pouvait avoir envie d'être...
Au travail, quand on m'interrogeait sur ma volonté de maintenir l'allaitement, j'ai dit ça, que ça me premettait de continuer à le materner tout en ayant repris le chemin du bureau, que c'était important pour lui, et sans doute encore plus pour moi.
Personne n'a protesté.
L'hiver est arrivé, avec ses lots de maladies adchiiiiiiiiiiiiiiii adchaaaaaaaaaaaaa et ses petits nez bouchés, ses fronts fièvreux. Loulou a ralenti encore sa consommation de lait maternel, encombré comme il l'était. Je me suis inquiétée à nouveau.
Et puis j'ai écrit ici que cette fois-ci, je pensais que cette cassure dans son rythme allait être difficile à récupérer, et que je commençais à me fatiguer de m'inquiéter et de compter le nombre et la durée des tétées...
J'ai réfléchi... J'ai été soutenue avec tellement de gentillesse, c'était tellement important pour moi et tellement agréable d'en parler avec des personnes qui comprenaient cette importance...
j'ai réfléchi encore...
Et je me suis dit que j'allais ne pas choisir, mais que j'allais arrêter de maintenir à tout prix, avec la frustration et l'inquiétude que ça engendrait de mon côté. J'ai pensé que c'était comme ça que les choses se feraient le plsu naturellement, et tout en douceur à nouveau: mon choix de maternage, ça n'était pas l'allaitement en soi, mais c'en était une des caractéristiques. Pour continuer à maintenir le maternage comme je le désirais, il fallait aussi laisser loulou me dire qu'il voulait passer à autre chose, et l'accompagner dans son évolution...
J'ai donc proposé le sein pour la tétée de retrouvailles, comme d'habitude, pour le coucher et pour le lever, toujours... Mais s'il ne tètait pas, je n'insistais pas. A ma grande surprise, il a fait sauter.... la tétée de retrouvailles, celle à propos de laquelle je pensais qu'il était le plus attaché. J'ai continué à proposé 10 jours, pour lui laisser la possibilité de faire une grève temporaire. Puis je suis passée à une autre organisation le soir, et c'était pas mal aussi d'avoir ce petit quart d'heure en plus dans notre organisation ;-).
Pour la nuit, j'ai cessé aussi de me dire qu'il fallait absolument que j'allaite, et d'autant plus qu'une des 3 tétées de jour avait sauté. J'étais très fatiguée, ça tombait bien. La semaine de ses 1 an, j'ai demandé au papa de se lever quand il appelait, et d'abord de proposer un biberon... Avec en tête le fait que je me lèverais après 5 min s'il insistait. Loulou n'a pas pris le biberon, et j'ai fini par me lever à chaque fois... mais après 10 jours, il n'a plus du tout demandé... J'imagine qu'il en avait assez que le service ne soit pas aussi rapide qu'auparavant ;-). J'ai écourté les tétées également... 3 min chaque sein, juste ce qu'il fallait pour que je parvienne tout de même à me rendormir.
Et qui plus est, s'il continuait à pleurer, il avait eu le câlin de papa + propo de bib + le sein + le câlin de maman... On pouvait le laisser râler sans complexe, et ça ne durait effectivement jamais longtemps.
Pendant qq semaines, on a donc maintenu une tétée le matin et une tétée le soir, et puis un soir il a zappé la tétée du coucher. Le lendemain, j'étais pressée, et papa a donné un biberon...
On donne à présent 1 tétée par jour, quand il le souhait, et tout doucement, tout doucement, on s'achemine vers autre chose. Chaque tétée pourrait bien être "celle-là qui sera la dernière"...
Pendant longtemps, j'avais imaginé l'allaitement comme une période très marquée, avec un début et une fin, avec son côté définitif... Je n'avais pas pensé à la période d'allaitement comme une étape de la phase de maternage.
Je m'achemine vers la fin de l'allaitement, et je réalise pleinement que ça ne met en rien fin au maternage...
Bébé en profite pour faire ses premiers pas et pour me donner du "Maman? Maman?" bien distinct...
Décidément, c'est bien tout autant lui qui fait de moi une maman, que moi, qui l'aide à devenir un petit garçon...
J'aurais allaité 13 mois, 6 mois 1/2 à la maison, et 6 mois 1/2 au travail.
Un grand merci à chacune d'entre vous pour ce parcours, et un grand merci à l'action de LLL... Vous faîtes une différence dans la vie de beaucoup...
L.
Pour mon 2e bébé fleur, je tenais à ce que ce moment soit calme, serein, et tout à moi et à ma bouture...
J'ai moins écouté les médecins (un peu), j'ai appliqué à la lettre les conseils liés au diabète, fait les petites piqures sans broncher ni même particulièrement en parler au boulot (4 par jours et personne n'a rien vu!), histoire qu'on me laisse tranquille pour le reste, je suis allée à la piscine 2 fois par semaine, pour que moi et tétard, on soit en pleine forme, longtemps, dans le silence et dans les bulles bleu chloré...
Mon tout petit est né le jour pile du terme, à l'occasion de la visite de vérification. Je suis arrivée en pleine forme, j'avais cessé de travailler seulement 4 semaines avant et je n'avais pas eu le temps de trouver le temps trop long, je marchais encore 1 heure par jour. Mon col était ouvert à 5 cm, on a proposé de ne pas me laisser rentrer chez moi, à 45 min de route. On m'a dit de ne pas trop m'éloigner, de ne pas manger.
Je suis allée déjeuner presque tout proche, je suis retournée à la maternité, j'ai un peu hésité... et puis j'ai demandé à aller en salle de travail. 3 heures plus tard, mon Enfant était né. Il faisait de moi la maman d'un petit garçon, il faisait de ma fille une grande soeur, il faisait de mon amoureux un Papa-bis, dans le calme...
Les 6 premiers mois ont suivi le même chemin -calme, presque évident après le difficultés que j'avais anticipées. Quel changement après les difficultés d'endormissement de notre Numéro 1, et après ses pleurs de Bébé à elle, les tout premiers mois...
Puis Bébé a pris un caractère nettement plus râleur et revendicatif ;-). Il a fallu apprendre à le suivre dans son évolution!
J'ai repris le travail, et je me suis dit que puisque mon arrêt avait duré 2 mois de moins que pour sa soeur, j'essayerais quand même d'allaiter la même durée au minimum, peut-être 1 an, peut-être moins si j'en avais envie. En tout cas, j'ai décidé que le travail ne déciderait pas de l'arrêt de mon allaitement.
Les premiers temps, j'ai tiré mon lait au travail, pour stimuler la lactation. Avec un bureau vitré à moitié, quel stress parfois... Tout s'est bien passé, je n'ai ni annoncé ni caché, j'en ai parlé très naturellement si on m'interrogeait en me voyant passer avec le fruit de ma récolte du jour, je n'en n'ai pas parlé si on ne m'en parlait pas, ça n'a gêné ni offusqué personne. Tout s'est bien passé, avec de l'organisation et de l'autodiscipline un peu...
J'ai fait mes déplacements professionnels, tout a tenu... Loulou a mangé des yaourts, pas de pb de confusion sein-tétine, ma lactation a pris le pas...
Loulou n'a jamais été un fan de grande tétée, il tétait rapidement, avec efficacité, juste ce qu'il fallait. Il tirait fort par contre, mes seins ont accusé le coup. Et parfois, il ne voulait pas tèter aux moments où il "fallait" qu'il tète pour maintenur la lactation... Il y a eu des moments de grand stress, de frustration pour moi, d'inquiétude. J'y pensais trop, je me demandais si ça allait tenir (ouf, les week-ends qui relancent le tout!)...
J'ai eu sur ce forum 1000 conseils précieux comme du colostrum pour un préma, ou précieux comme une après-midi macarons avec une copine quand le moral tient moins... Je ne crois pas que j'aurais pu faire mes déplacements pros sans ce forum, et je ne suis pas sûre que j'aurais eu la discipline qu'il fallait pour tirer mon lait au travail sans les retours d'autres mamans allaitantes.
Finalement, j'ai suivi aussi le très bon conseil d'une maman allaitante de bambin, qui a fini par me rassurer en me disant que sans doute là, ça allait... si Loulou ne tètait pas ce soir mais qu'il tètait demain, la lactation était suffisamment installée...
Je suis revenue à la routine, la délicieuse, la rassurante routine. Je me suis rassurée de mes longues journées d'absence en me disant que ce moment là de la tétée, j'étais pleinement maman, juste une maman, et lui pleinement bébé, juste le petit bébé qu'il pouvait avoir envie d'être...
Au travail, quand on m'interrogeait sur ma volonté de maintenir l'allaitement, j'ai dit ça, que ça me premettait de continuer à le materner tout en ayant repris le chemin du bureau, que c'était important pour lui, et sans doute encore plus pour moi.
Personne n'a protesté.
L'hiver est arrivé, avec ses lots de maladies adchiiiiiiiiiiiiiiii adchaaaaaaaaaaaaa et ses petits nez bouchés, ses fronts fièvreux. Loulou a ralenti encore sa consommation de lait maternel, encombré comme il l'était. Je me suis inquiétée à nouveau.
Et puis j'ai écrit ici que cette fois-ci, je pensais que cette cassure dans son rythme allait être difficile à récupérer, et que je commençais à me fatiguer de m'inquiéter et de compter le nombre et la durée des tétées...
J'ai réfléchi... J'ai été soutenue avec tellement de gentillesse, c'était tellement important pour moi et tellement agréable d'en parler avec des personnes qui comprenaient cette importance...
j'ai réfléchi encore...
Et je me suis dit que j'allais ne pas choisir, mais que j'allais arrêter de maintenir à tout prix, avec la frustration et l'inquiétude que ça engendrait de mon côté. J'ai pensé que c'était comme ça que les choses se feraient le plsu naturellement, et tout en douceur à nouveau: mon choix de maternage, ça n'était pas l'allaitement en soi, mais c'en était une des caractéristiques. Pour continuer à maintenir le maternage comme je le désirais, il fallait aussi laisser loulou me dire qu'il voulait passer à autre chose, et l'accompagner dans son évolution...
J'ai donc proposé le sein pour la tétée de retrouvailles, comme d'habitude, pour le coucher et pour le lever, toujours... Mais s'il ne tètait pas, je n'insistais pas. A ma grande surprise, il a fait sauter.... la tétée de retrouvailles, celle à propos de laquelle je pensais qu'il était le plus attaché. J'ai continué à proposé 10 jours, pour lui laisser la possibilité de faire une grève temporaire. Puis je suis passée à une autre organisation le soir, et c'était pas mal aussi d'avoir ce petit quart d'heure en plus dans notre organisation ;-).
Pour la nuit, j'ai cessé aussi de me dire qu'il fallait absolument que j'allaite, et d'autant plus qu'une des 3 tétées de jour avait sauté. J'étais très fatiguée, ça tombait bien. La semaine de ses 1 an, j'ai demandé au papa de se lever quand il appelait, et d'abord de proposer un biberon... Avec en tête le fait que je me lèverais après 5 min s'il insistait. Loulou n'a pas pris le biberon, et j'ai fini par me lever à chaque fois... mais après 10 jours, il n'a plus du tout demandé... J'imagine qu'il en avait assez que le service ne soit pas aussi rapide qu'auparavant ;-). J'ai écourté les tétées également... 3 min chaque sein, juste ce qu'il fallait pour que je parvienne tout de même à me rendormir.
Et qui plus est, s'il continuait à pleurer, il avait eu le câlin de papa + propo de bib + le sein + le câlin de maman... On pouvait le laisser râler sans complexe, et ça ne durait effectivement jamais longtemps.
Pendant qq semaines, on a donc maintenu une tétée le matin et une tétée le soir, et puis un soir il a zappé la tétée du coucher. Le lendemain, j'étais pressée, et papa a donné un biberon...
On donne à présent 1 tétée par jour, quand il le souhait, et tout doucement, tout doucement, on s'achemine vers autre chose. Chaque tétée pourrait bien être "celle-là qui sera la dernière"...
Pendant longtemps, j'avais imaginé l'allaitement comme une période très marquée, avec un début et une fin, avec son côté définitif... Je n'avais pas pensé à la période d'allaitement comme une étape de la phase de maternage.
Je m'achemine vers la fin de l'allaitement, et je réalise pleinement que ça ne met en rien fin au maternage...
Bébé en profite pour faire ses premiers pas et pour me donner du "Maman? Maman?" bien distinct...
Décidément, c'est bien tout autant lui qui fait de moi une maman, que moi, qui l'aide à devenir un petit garçon...
J'aurais allaité 13 mois, 6 mois 1/2 à la maison, et 6 mois 1/2 au travail.
Un grand merci à chacune d'entre vous pour ce parcours, et un grand merci à l'action de LLL... Vous faîtes une différence dans la vie de beaucoup...
L.
Dernière édition: