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teinture mère et allaitement

karibou

Hyperlactation
bonjour
Je me demandais si on pouvait utiliser des teintures mères de plantes en application locale (dans mon cas teinture mère de chélidoine pour une verrue plantaire) pendant l'allaitement. Je sais que je ne peux pas utiliser les huiles essentielles...que les teintures mères par voie orale non plus car alcoolisées, mais en application cutanée??? si quelqu'un saurait me dire avec certitude...merci
 

Luisandre

Voie lactée
Pour les teintures mère, je ne peux pas te dire avec certitude. Ben bon, en appliquant un peu de TM sur une verrue, le passage systémique doit être inexistant (ou alors tellement faible).
Et pour les HE, certaines sont possibles en utilisation locales, ça j'en suis sûre.
 

karibou

Hyperlactation
merci pour ton avis Luisandre! oui le passage doit être faible je pense aussi, mais j'aimerais tant être sure...Pr les HE celles pour les verrues sont interdites avec l'allaitement.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Je ne trouve pas d'information sur les teintures mères.
Est-ce que tu peux poser la question à un pédiatre ? si le pédiatre dit qu'il est possible de l'utiliser sur un enfant, il y a toutes les chances que ça soit possible de l'utiliser pour toi en allaitant, d'autant que ton bébé n'est plus exclusivement allaité, c'est bien ça ?
 

karibou

Hyperlactation
oui c'est bien ça, il a 14 mois et mange de tout et allaité... J'avais pas pensé à l'idée du pédiatre, c'est pas bête!! merci!!
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Tu peux aussi appeler un centre anti poison. Ils ont des infos sur les compatibilités également.
 

Annaëlle

Hyperlactation
idem, m'a sage femme m'avait prescrit de la TM de calendula pour l'épisio, mais peut-être que ça dépend de quelle plante il s'agit?
 

elicine

Voie lactée
Je pense qu'il n'y a pas de souci. Ma pédiatre (homeopathe et consultante en lactation) avait prescrit de la teinture mère de calendula à mon fils en application locale quand il avait un début de panaris à un orteil.
 

karibou

Hyperlactation
bon bien c'est bon, je peux en mettre en locale! mais par contre ne surtout pas en prendre par voie orale, mais là ce n'était pas mon besoin!
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Karibou, t'a-t-on dit pourquoi pas en voie orale ? et peux-tu nous dire qui t'a donné l'info ? - c'est pour les mamans qui liraient ton message plus tard.
 

karibou

Hyperlactation
c'est un pharmacien habitué de la phyto etc
Pas par voie orale car teinture mère = alcool, après je ne sais pas si cette plante poserait problème en plus.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Merci pour ta réponse.
Pour l'alcool absorbé par la mère qui allaite, voici l'info trouvée sur le site LLL :
Alcool


Si l’on ne peut indiscutablement pas recommander la prise régulière d’alcool pendant l’allaitement, il n’existe pas non plus d’arguments réellement fondés permettant de déconseiller formellement une consommation occasionnelle.
Selon l’Académie américaine de pédiatrie, « les mères qui allaitent devraient éviter de boire de l’alcool, car il se concentre dans le lait et peut inhiber la lactation », mais « la prise occasionnelle d’une boisson alcoolisée lors d’une fête est acceptable, si l’on attend deux heures après la prise pour allaiter » (Breastfeeding and the Use of Human Milk, 2005).

Ce qui passe dans le lait


L’alcool passe dans le lait, où il se retrouve à un taux similaire à celui présent dans le sang.
Divers facteurs influencent ce passage : degré alcoolique du liquide ingéré, rapidité avec laquelle il est ingéré, quantité d’alcool absorbée, le fait que l’estomac soit vide ou non, le poids de la mère et sa masse grasse.
La réponse à l’ingestion d’alcool est différente chez les femmes allaitantes et chez les femmes non allaitantes. Une étude a montré que la biodisponibilité de l’alcool était moindre chez les femmes allaitantes : le pic sanguin serait moins élevé, et l’élimination plus rapide.
La présence d’aliments dans l’estomac ralentit l’absorption de l’alcool, surtout si ces aliments sont riches en graisses.
L’alcool est métabolisé par le foie à une vitesse fixe ; le temps nécessaire à éliminer l’alcool suivra donc une courbe linéaire en fonction de la quantité d’alcool absorbée. Le pic lacté est observé au bout de 30 à 60 minutes si l’alcool a été consommé à jeun, et au bout de 60 à 90 minutes s’il y a eu prise d’aliments.
La baisse du taux lacté est parallèle à celle du taux sérique : quand le taux sanguin d’alcool baisse, l’alcool présent dans le lait repart dans le sang (phénomène de filtration rétrograde).
Tirer le lait n’a strictement aucun impact sur la rapidité d’élimination de l’alcool.

L’impact sur le réflexe d’éjection et la production de lait


L’impact négatif de l’alcool sur le réflexe d’éjection est connu depuis longtemps. Une étude datant de 1973 avait constaté qu’une dose d’alcool comprise entre 1 et 1,5 g/kg absorbée sur une courte durée bloquait le réflexe d’éjection chez environ 50 % des femmes, et l’inhibait partiellement chez les autres. Des doses comprises entre 1,5 et 2 g/kg bloquaient le réflexe d’éjection chez 80 % des femmes, et ce blocage était total chez 100 % des femmes avec des doses d’alcool supérieures à 2 g/kg.
L’équipe américaine du Pr Mennella, qui a mené plusieurs recherches sur le sujet, a pu constater que la prise d’alcool abaissait modestement mais significativement la quantité de lait que la mère pouvait tirer deux heures après cette prise ; que l’enfant absorbait moins de lait au sein pendant les quatre heures qui suivaient la prise d’alcool par la mère, mais en absorbait davantage entre 8 et 16 heures après cette prise ; que cette moindre consommation n’était pas due au fait que l’enfant n’en aimait pas le goût.
Une étude faite par cette équipe en 2005 a montré que pendant les quelques heures qui suivaient l’absorption d’alcool, le taux d’ocytocine (l’hormone qui déclenche le réflexe d’éjection) baissait d’en moyenne 78 %, tandis que le taux de prolactine (l’hormone responsable de la fabrication du lait) augmentait d’en moyenne 336 %. La baisse du taux d’ocytocine avait pour corollaire une efficacité moindre du réflexe d’éjection : il était retardé, et le volume de lait tiré par la femme était moins important. L’augmentation du taux de prolactine était corrélé à une sensation d’euphorie, et était susceptible d’augmenter transitoirement la production lactée (sensation de seins « plus pleins » rapportée par les mères).
La prise d’alcool avait donc un impact transitoire significatif et opposé sur les deux principales hormones de l’allaitement. Le principal résultat était une plus grande difficulté à déclencher le réflexe d’éjection, et une moindre quantité de lait obtenue lorsque la femme tirait son lait dans les quelques heures qui suivaient la prise d’alcool, en dépit du fait qu’elle se sentait plus détendue et euphorique.
En cas de prise d’alcool importante, le principal problème auquel risque d’être confrontée la mère allaitante est donc un superbe engorgement pouvant persister pendant des heures, car les seins se remplissent et le lait ne peut pas en sortir.

Les effets sur l’enfant


À court terme, l’absorption par la mère d’une dose d’alcool inférieure à 1 g/kg d’alcool pur ne posera généralement aucun problème au bébé allaité. Un cas d’« ébriété » a été rapporté chez un bébé de 8 jours dont la mère avait absorbé 750 ml d’apéritif en l’espace de 24 heures. Cette quantité d’alcool peut effectivement représenter une dose importante pour un petit nourrisson, dont les capacités métaboliques sont moindres que celles d’un bébé plus âgé.
On manque d’études sur les effets à long terme d’une prise régulière d’alcool par la mère allaitante sur le développement neurologique de l’enfant. Les quelques études qui existent se contredisent, certaines faisant état d’un moins bon développement, d’autres ne notant rien de tel. Néanmoins, le principe de précaution et ce qu’on sait aujourd’hui de l’effet de faibles doses d’alcool chez l’adulte inciteraient plutôt à l’abstinence.
Pour les prises occasionnelles, les spécialistes conseillent généralement de prévoir d’allaiter le bébé juste avant de commencer à consommer de l’alcool, et d’attendre un certain temps (deux heures donc pour l’AAP) avant de le remettre au sein. On peut éventuellement tester son lait pour connaître le taux d’alcool grâce à l’alcootest pour lait maternel (vendu par Mamanana), ou se baser sur un tableau canadien qui donne, selon le nombre de verres absorbés et le poids de la mère, le temps nécessaire pour l’élimination de l’alcool du lait maternel (visible par exemple ici : http://www.meilleurdepart.org/resources/alcool/pdf/desk_reference_fre.pdf).
La mère pourra prévoir de tirer son lait auparavant, pour le donner ou le faire donner à son bébé dans l’intervalle si nécessaire (et prévoir qu’une autre personne s’occupe du bébé en cas de « cuite »). Plus le bébé est petit, plus il faudra être prudent.
 

karibou

Hyperlactation
oui d'ailleurs là que j'ai la crève et que je ne m'en sors pas, je prends quand même de la teinture mère d'echinacéa car ça me réussit bien... je la prends après une tétée et comme maintenant il y a quand même des grands laps de temps sans téter, je ne m'inquiète pas... et je pense qu'une gorgée de rouge à Noël ne posera pas de soucis non plus!!
Le pharmacien ne sait pas l'âge de mon fils et je pense qu'il me l'a dit par pure précaution comme beaucoup de choses dites d'office quand on allaite
 
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