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Syndrome des ovaires polykystiques et allaitement

Bonjour, je suis atteinte du syndrome des ovaires polykystiques engendrant un diabète de type I depuis l'adolescence et traité par pompe. Il y a deux ans naissait ma fille et j'avais alors décidé d'allaiter. Echec cuisant qui a laissé une grosse frustration. Ma fille ne voulait pas vraiment téter car il n'y avait pas assez de lait. J'ai tout essayé, l'homéopathie, les tisanes, les séances de torture au tire lait, je ne suis pas arrivée à avoir plus de 20cc. Les professionnels en lactation du petit CH où j'ai accouché n'ont pas pu m'aider plus et ma gynécologue m'a clairement fait comprendre que je devais déjà être contente d'avoir eu ma fille sans PMA et que l'allaitement était secondaire.
Aujourd'hui je suis enceinte de mon second enfant et je souhaite vraiment l'allaiter pour tous les bienfaits que cela peut apporter. Quelqu'un a-t-il des conseils, solutions, traitement ou a-t-il vécu la même chose ?
Bonne journée à tous
 

CarameLLL

Animatrice LLL
Animatrice LLL
Bonsoir Anne,

Tu as eu une première expérience d'allaitement difficile, qui te laisse aujourd'hui encore un goût amer et tu souhaites te préparer au mieux pour vivre ton second allaitement sereinement c'est bien ça?
As tu un traitement pour le SOPK?

Voici ce que j'ai trouvé dans nos publications au sujet du SOPK et de l'allaitement (attention c'est long!!):

Allaitement chez une mère souffrant du syndrome des ovaires polykystiques
Breastfeeding with polycystic ovary syndrome (PCOS). A Earley. New Beg 2010 ; 3 : 10-11.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est lié à une sécrétion anormalement élevée d’androgènes par les ovaires. Il se traduit par un hyperandrogénisme, avec dysovulation ou anovulation, et troubles métaboliques. Il semble également que ce problème ait un impact négatif sur l’allaitement.
Cette femme a essayé d’allaiter son premier enfant. Elle ne s’était pas renseignée sur l’allaitement pendant sa grossesse, et son bébé a commencé à recevoir des compléments de lait industriel dès les premiers jours de vie, parce qu’il ne prenait pas suffisamment de poids. Au bout de 15 jours de biberons, le bébé a refusé le sein, et la mère s’est résignée à arrêter l’allaitement. Lorsqu’elle s’est retrouvée enceinte de son second enfant, elle a commencé à fréquenter régulièrement les réunions du groupe local de La Leche League, et elle a lu de nombreux livres sur l’allaitement. Elle a fait une fausse couche, mais elle a continué à aller aux réunions de LLL et à se documenter sur l’allaitement. Elle a débuté une nouvelle grossesse, qui s’est déroulée sans autre problème qu’un diabète gestationnel.
Après la naissance, elle a pu mettre son bébé au sein, et cette première tétée s’est très bien passée. La mère le mettait au sein à la demande (dès que le bébé se réveillait). La montée de lait est survenue tardivement, au 4ème jour, mais le bébé avait des urines et des selles régulières, et la mère est rentrée chez elle pleine de confiance. Mais au 6ème jour, le bébé a commencé à beaucoup pleurer et à vouloir téter en permanence, et la mère avait l’impression que ses seins étaient « vides ». La pesée du bébé a montré qu’il avait perdu près de 14% de son poids de naissance. Une pesée avant et après la tétée a permis de constater qu’il n’y avait pas eu de transfert de lait, et la mère n’a pas obtenu une goutte de lait lorsqu’elle a essayé de le tirer. Elle a commencé à donner des suppléments à son bébé, et a décidé de consulter un endocrinologue pour un bilan hormonal. Au vu des résultats du bilan, celui-ci a diagnostiqué un SOPK.
La mère a commencé à prendre diverses plantes galactogènes (fenugrec, galéga…), ainsi que de la dompéridone, et à utiliser un tire-lait. Sa production lactée a légèrement augmenté, tout en restant basse. A 12 semaines, son bébé prend toujours régulièrement le sein, sauf en soirée (la mère tire son lait pendant cette période de la journée), mais il aime s’endormir au sein ; il reçoit un biberon de lait industriel après chaque tétée, sauf après la première tétée du matin.
Cette mère a dû réviser à la baisse ses souhaits concernant l’allaitement, et faire son deuil de l’allaitement sans problème qu’elle espérait. Elle est heureuse de pouvoir continuer à bénéficier de cette relation avec son bébé, même si la majeure partie de son alimentation est constituée de lait industriel. Elle a l’intention de continuer à mettre son bébé au sein aussi longtemps qu’il l’acceptera, même si cela signifie qu’elle doit continuer à prendre des galactogènes et à tirer son lait.


​DA 48 :
Dystrophie polykystique ovarienne et sécrétion lactée insuffisante
Polycystic ovary syndrome : a connection to insuffisant milk supply ? L Marasco, C Marmet, E Shell. JHL 2000 ; 16(2) : 143-48.
Les connaissances en matière de physiologie de la lactation (facteurs impliqués dans la lactogénèse et la galactopoïèse entre autres) ont rapidement progressé depuis 20 ans. Les principales causes d’insuffisance primaire de la sécrétion lactée actuellement connues sont l’agénésie ou l’hypogénésie mamaire, une chirurgie mammaire importante, une hypothyroïdie, une insuffisance hypothalamique/hypophysaire, une hémorragie importante lors de la délivrance, un diabète non contrôlé. Cependant, il existe toujours des cas où l’allaitement échoue sans qu’il soit possible d’en déterminer la cause et d’y remédier efficacement.
Le syndrome de Stein-Leventhal est une dystrophie ovarienne polykystique atteignant 3 à 20% des femmes. Il se caractérise classiquement par la présence d’une aménorrhée, d’un hirsutisme et d’une obésité, apparaissant à l’adolescence ; les ovaires sont augmentés de volume et polykystiques. Il est actuellement diagnostiqué essentiellement à partir des résultats du bilan hormonal (augmentation du rapport LH/FSH, et des taux de testostérone, d’œstrogènes, de déhydroéphiandrostérone, et éventuellement du taux de prolactine, et taux de progestérone effondré) ; ces caractéristiques hormonales font que ce syndrome est aussi appelé syndrome d’anovulation hyperandrogénique chronique. Les auteurs rapportent des cas de femmes chez qui il pourrait être à l’origine d’une sécrétion lactée insuffisante.

Premier cas
Cette femme de 26 ans a été référée à une consultante en lactation à J6 pour son second enfant, qui avait perdu 12,6% de son poids de naissance. Cette mère n’avait pas réussi à allaiter son premier enfant. L’accouchement avait duré 24 heures ; la mère avait reçu de l’ocytocine et une analgésie intrathécale. La mère avait présenté une augmentation du volume mammaire pendant la grossesse. A l’examen, les seins étaient souples. L’évaluation au doigt de la succion de l’enfant était normale. La position de l’enfant au sein n’était pas optimale, ce qui a été facilement rectifié. L’enfant tétait correctement ; il était mis au sein toutes les 3 à 4 heures. La pesée a montré qu’il avait pris environ 22 g de lait après 30 mn au sein.
Un syndrome de Stein-Leventhal avait été diagnostiqué chez la mère dès l’adolescence. Elle avait eu beaucoup de mal à être enceinte. A l’âge de 20 ans, elle a débuté un traitement par progestérone pour réguler les cycles ; sa première grossesse est survenue pendant ce traitement. Sa seconde grossesse est survenue au décours d’un traitement par clomifène pour infertilité. La consultante en lactation a posé le diagnostic de sécrétion lactée insuffisante de cause inconnue, éventuellement en relation avec des tétées trop espacées. Elle a suggéré à la mère de mettre son bébé au sein plus souvent (8 à 12 fois par jour). A la visite suivante, à J10, le poids de l’enfant était resté le même, et la pesée a montré qu’il avait pris environ 28 g de lait au bout de 30 mn au sein. La consultante en lactation a recommandé à la mère de donner à l’enfant des compléments de lait maternel exprimé et de lait industriel, de comprimer ses seins pendant les tétées pour aider son enfant à recevoir davantage de lait, et de surveiller étroitement les urines et les selles de son bébé. Elle lui a aussi recommandé de consulter son obstétricien pour rechercher une éventuelle rétention placentaire.
3 jours plus tard, la mère a été hospitalisée pour une crise d’appendicite aiguë, traitée par appendicectomie. L’enfant n’a pas été mis au sein pendant les 5 jours d’hospitalisation de sa mère, mais cette dernière a tiré son lait régulièrement, et mis son enfant au sein très souvent dès son retour au domicile. La visite à J19 n’a retrouvé aucune augmentation de la sécrétion lactée. La mère a commencé à prendre du métoclopramide (10 mg, 3 fois par jour) ; cela a permis une augmentation de la sécrétion lactée, et la stabilisation des compléments de lait industriel à environ 225 ml/jour. L’enfant a commencé à prendre 25 à 30 g/jour. La mère a continué à l’allaiter partiellement. A 4 semaines post-partum, elle a présenté un pseudo-retour de couches, puis a eu des « mini-règles » tous les mois par la suite. Elle a constaté que pendant les 2 jours que duraient ces « règles », sa sécrétion lactée était beaucoup plus abondante, et revenait à son niveau de base dès la fin des saignements.

Second cas
Cette mère s’est présentée en consultation de lactation avec son bébé de 13 jours ; son bébé n’avait pas eu de selles pendant les 10 premiers jours de vie, il était très somnolent et voulait téter en permanence. Il était à 450 g en dessous de son poids de naissance (3722 g). Son état clinique était par ailleurs normal. La mère le mettait au sein fréquemment, il était bien positionné et il tétait correctement. Les seins de la mère avaient augmenté de volume pendant la grossesse. A l’examen, ils étaient mous. La mère avait accouché par voie basse, avec une analgésie intrathécale ; les lochies étaient peu abondantes.
Cette femme n’avait pas réussi à allaiter exclusivement ses 2 premiers enfants, et avait donné des compléments de lait industriel dès les premiers jours. Entre son premier et son second enfant, elle avait présenté une aménorrhée ayant duré 18 mois, et un syndrome de Stein-Leventhal a été diagnostiqué. Après 2 semaines de tétées fréquentes, de séances d’expression du lait et de traitement par métoclopramide (10 mg 3 fois par jour), la mère n’a enregistré qu’une légère augmentation de la sécrétion lactée. La consultante en lactation a posé le diagnostic d’insuffisance de la sécrétion lactée probablement en rapport avec un déséquilibre hormonal.

Troisième cas
Le bébé de cette mère primipare avait un poids de naissance de 3210 g. Il a perdu 455 g dans les 10 premiers jours post-partum. Elle a alors commencé à tirer son lait 8 à 10 fois par jour, et à donner le lait tiré ainsi que du lait industriel à l’aide d’un DAL pendant les mises au sein. L’enfant a pris 455 g dans la semaine qui a suivi la mise en place de ces mesures. Au bout de 2 semaines, la mère a essayé de supprimer les compléments de lait industriel, et le poids de l’enfant a recommencé à stagner. A 2 mois, le problème perdurait, et la mère est revenue en consultation de lactation. Le bébé pesait alors 3880 g, et recevait quotidiennement environ 425 ml de lait industriel à l’aide du DAL. La mère tirait son lait 2 fois par jour en plus des tétées, et obtenait difficilement 15 ml à chaque fois.
Cette femme avait des problèmes de santé depuis la puberté ; vers 18 ans, elle a commencé à souffrir de troubles ovariens, avec hyperpilosité et prise de 22,7 kg en 3 mois. Le diagnostic de syndrome de Stein-Leventhal a été posé. Elle avait des cycles très irréguliers, et sa grossesse a été totalement inattendue. Les seins avaient augmenté légèrement de volume pendant la grossesse. Leur examen ne révélait rien de particulier. L’examen au doigt de la succion du bébé a retrouvé un palais en bulle et une succion faible ; il prenait bien le sein, mais tétait peu de temps efficacement. La consultante en lactation a référé la mère à son médecin pour un bilan hormonal et général. Elle a suggéré à la mère de tirer son lait 10 à 12 fois par jour, et de donner au doigt le lait exprimé et un complément de lait industriel (au total 570 ml environ) en plus des tétées.
La croissance de l’enfant était normale avec ce volume de compléments, mais baissait dès que la mère essayait de diminuer la quantité de lait industriel. La mère a aussi essayé un traitement par phytothérapie pour tenter d’augmenter sa sécrétion lactée, sans résultat mesurable. Elle a alors pris du dompéridone, qui a induit une augmentation sensible de la sécrétion lactée ; la quantité de lait industriel donnée quotidiennement a pu être ramenée à 400 ml. Mais malgré tous ses efforts, cette mère n’a jamais réussi à réduire davantage les compléments.

En conclusion
Les causes et les conséquences de ce syndrome ovarien restent mal cernées. L’existence de taux élevés d’androgènes et d’œstrogènes, alliée à la baisse importante du taux de progestérone, peut indiscutablement affecter la lactation. Les œstrogènes jouent un rôle important dans le développement des canaux de la glande mammaire pendant la puberté et la grossesse, tandis que la progestérone est nécessaire pour le développement des ascini. Cette pathologie s’accompagne fréquemment d’une résistance à l’insuline, qui joue aussi un rôle dans la lactogénèse.
Les spécialistes ont constaté depuis un certain temps que les mères qui ont des problèmes d’infertilité ont aussi beaucoup plus souvent que la moyenne des problèmes d’allaitement. Par ailleurs, de nombreuses femmes présentant un syndrome de Stein-Leventhal arrivent à allaiter sans problème particulier. L’existence d’un tel syndrome peut donc éventuellement être une explication en cas d’insuffisance de la lactation, mais il n’y a pas obligatoirement relation de cause à effet.
Lorsqu’une mère se présente avec un problème de sécrétion lactée insuffisante, il sera utile de l’interroger sur ses antécédents personnels et familiaux, à la recherche de symptômes pouvant être en relation avec un trouble hormonal. Un bilan hormonal sera pratiqué en présence de signes évocateurs. Ces mères et leurs enfants devront être étroitement suivis, afin de s’assurer que l’enfant est correctement nourri ; il ne faudra pas hésiter à recommander le don de compléments, parallèlement à la mise en œuvre d'autres mesures destinées à augmenter la sécrétion lactée. Lorsque toutes ces mesures ont échoué, on pourra en déduire que le problème a une origine physiologique, à laquelle il est, malheureusement, plus ou moins impossible de remédier efficacement, tout au moins d’après les connaissances actuelles. Des recherches seraient nécessaires pour mieux établir l’impact des troubles hormonaux sur la lactation, ainsi que sur les thérapies éventuellement envisageables.

DA 64 :
Dystrophie polykystique ovarienne et allaitement
PCOS and breastfeeding. CG Kelley. Breastfeed Update 2003 ; 3(3) : 6-7.
A 4 semaines, ce bébé exclusivement allaité à la demande ne pesait pas plus que son poids de naissance. Le pédiatre consulté par la mère lui a dit qu’elle devait immédiatement commencer à lui donner des suppléments de lait industriel, sinon le bébé devrait être hospitalisé. La mère, après en avoir discuté avec une consultante en lactation, a commencé à donner ces suppléments avec une seringue, et à tirer son lait après cha*que tétée.
En 48 heures, le bébé a pris 225 g. Mais l’expression du lait n’a pas permis à la mère d’augmenter sa production lactée. Elle a continué à le tirer jusqu’à 7 mois post-partum avant de renon*cer, et elle a allaité son bébé en utilisant un DAL sur le sein, rempli de lait industriel, jusqu’à environ 2 ans. Elle était heu*reuse d’avoir pu bénéficier d’une relation d’allaitement grati*fiante, mais frustrée de ne pas avoir pu allaiter « normalement ». Pendant son allaitement, elle a eu l’occasion de lire un article sur l’impact négatif de la dystrophie polykystique ovarienne sur la sécrétion lactée. Or, ce syndrome avait été diagnostiqué chez elle. Elle a donc cherché à en savoir davantage.
Ce problème touche 5 à 10% des femmes, et peut induire des troubles de la pilosité, une obésité, des cycles irréguliers, une résistance à l’insuline, et des difficultés à débuter et main*tenir une grossesse, ainsi que des problèmes d’allaitement. Il existe de nombreuses formes de dystrophie polykystique, ce qui rend difficile de prédire l’impact sur l’allaitement : certaines femmes allaiteront tout à fait normalement, d’autres n’auront pas assez de lait, d’autres auront une sécrétion lactée surabon*dante. Pendant sa grossesse, cette mère n’avait constaté à peu près aucune augmentation de volume de ses seins. Mais elle en a constaté une pendant sa seconde grossesse, après laquelle elle a pu allaiter normalement.
La première chose à faire pour aider ces mères est de veiller à une pratique optimale d’allaitement afin de maximiser la production lactée. On peut tenter la prise de médicaments ou de plantes galactogènes, mais le résultat est aléatoire et imprévisi*ble. La prise de progestérone et de metformine pendant la gros*sesse est utilisée dans certains cas pour favoriser le maintien de la grossesse ; ce traitement peut aussi favoriser le développe*ment de la glande mammaire, et donc permettre une sécrétion lactée suffisante en post-partum. La metformine semble être un bon traitement en post-partum pour les mères souffrant de dys*trophie polykystique ovarienne et présentant une sécrétion lactée insuffisante ; de nombreuses femmes traitées par metfor*mine ont réussi à avoir une sécrétion lactée adéquate ; et le taux lacté de metformine est très bas. Toutefois, ce traitement sera inefficace chez certaines femmes. La prise de fenugrec et de galéga pourra être tentée ; la posologie sera discutée avec un professionnel compétent, et évaluée au cas par cas. Le dompéri*done est un meilleur choix que le métoclopramide (qui peut induire des dépressions). Enfin, il semble que la sécrétion lactée soit plus abondante chez les multipares, peut-être en raison d’un nombre plus élevé de récepteurs pour la prolactine dans la glande mammaire. On peut donc faire preuve d’un optimisme prudent pour les grossesses suivantes chez les femmes souffrant de dystrophie polykystique ovarienne.

Allaitement et syndrome des ovaires polykystiques
Breastfeeding in polycystic ovary syndrome. Vanky E et al. Acta Obstet Gynecol Scand 2008 ; 87(5) : 531-5. Mots-clés : syndrome des ovaires polykystiques, allaitement.
Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’allaitement chez des femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques (SOP).
Pour cette étude cas-témoin, 36 femmes souffrant de SOP ont été incluses, ainsi que 99 femmes sélectionnées pour présenter des caractéristiques similaires d’âge, de parité et de durée de gestation. Toutes ces femmes ont répondu à un questionnaire détaillé. Chez les femmes souffrant de SOP, le taux d’androgènes a été suivi pendant toute la grossesse, et on a recherché une relation entre ce taux et l’allaitement.
5 femmes souffrant de SOP n’ont pas du tout allaité. A 1 mois, 27 (75%) allaitaient exclusivement. Dans le groupe témoin, 88 femmes (89%) allaitaient exclusivement et 2 femmes n’avaient pas allaité du tout. A 3 et 6 mois, la prévalence d’allaitement était similaire dans les 2 groupes, ainsi que celle des problèmes d’allaitement. Le taux de déhydroépiandrostérone à 32 et 36 semaines de grossesse était négativement corrélé au taux d’allaitement, mais cet impact était modeste. Le taux d’allaitement n’était pas corrélé au taux gestationnel maternel d’androstènedione, de testostérone, de globuline fixant les hormones sexuelles chez les femmes souffrant de SOP.
Le taux d’allaitement était plus bas en post-partum précoce chez les femmes souffrant de SPO, mais cet impact disparaissait avec le temps. Il est possible que le taux plus élevé de déhydroépiandrostérone pendant la grossesse chez ces femmes ait un impact négatif sur le démarrage de l’allaitement.

Il y a également un autre document sur lequel je n'ai pas encore mis la main, mais ca va venir!

D’où es tu? Prendre contact avec une animatrice locale qui pourrait te soutenir et te donner les informations nécessaires tout au long de ton projet serait un vrai plus qu'en penses tu? Tu trouveras ici les coordonnées des animatrices locales: http://www.lllfrance.org/reunions/trouver-une-reunion
 
Bonjour, j'habite en Alsace. En effet lors de ma première grossesse ma gynécologue ne m'a pas du toit parlé d'un éventuel problème d'allaitement et l'idée ne m'a pas effleuré l'esprit. Je devrais peut-être prendre contact avec une endocrinologue pour avoir plus d'information. En tout cas je sais que certaines choses ne vont déjà pas se passer pareil. On ne m'a pas proposé de tété d'accueil et ma fille s'est retrouvée 2j en néonat pour surveiller ses glycémies et le personnel a préféré la gaver a la seringue plutôt que de m'appeler. On ose pas franchement dire les choses avec un premier bébé. Il n'y a plus de néonat maintenant donc je vais avoir le bébé tout de suite avec moi. Je vais essayer de me renseigner plus avant mais il semblerait selon vos témoignages, qu'il faille que je fasse un deuil a l'allaitement exclusif, mais cela ne me dérange pas outre mesure. Je vais voir votre lien, merci pour les informations
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Les témoignages ne veulent pas dire que ça se passe forcément toujours comme ça... Je ne connais pas trop ce syndrome, mais j'imagine qu'il y a aussi des mères qui le présentent et qui ne rencontrent pas de soucis d'allaitement. (Mais celles-ci ne témoignent pas dans des revues médicales ;))
Bref, je pense qu'il ne faut pas que tu partes avec une idée préconçue sur la manière dont ça va se passer... Mets toutes les chances de ton côté, en gardant à l'esprit la possibilité de complémenter au cas où, mais sans te dire que ça va forcément arriver...
 

Zouzou84

Période de pointe
Coucou, je me permets d'intervenir, non pas pour donner des données médicales, mais plutôt t'indiquer des adresses: en effet, je suis dans la même région que toi.
J'ai accouché dans un hôpital avec le label ami des bébés (Adassa à Strasbourg) Ils ont donc des consultants en lactation, et comme il y a pas mal de spécialités, peut-être y a-t-il moyen de consulter là-bas pour ton problème... Et de faire un suivi? Je pense ce doit être les mieux formés dans le coin question allaitement. J'ai eu un accouchement normal (je ne sais pas pour la néonat) et ils ont été top... Après avec ton problème, tu vas peut-être cash sur Hautepierre aussi... A noter qu'Adassa se regroupe aussi avec d'autres cliniques prochainement, (pôle RHENA) mais l'équipe de maternité d'Adassa est la seule équipe de maternité et elle sera donc inchangée.
J'ai aussi un pédiatre pas trop mal formé niveau allaitement (il ne m'a pas sorti de bêtises en 6 mois et m'a encouragé à poursuivre l'allaitement) sur Brumath.
Après je ne sais pas dans quel coin tu es en Alsace, c'est sûr que si tu es vers Mulhouse, ça te fais une belle jambe! :)
 

CarameLLL

Animatrice LLL
Animatrice LLL
lapetiteetoile tout ce lait que tu donneras a ton bébé sera bon pour lui, même si tu ne peux pas le donner en exclusif. Les compléments s'ils sont nécessaires peuvent être donnés au DAL ce qui vous permettra de partager ces tétées qui sont bien plus que nutritives :)

Connais tu le DAL?
 
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