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Sevrer mon fils de 25 mois: l'enfer.....

gwendolune

Colostrum
Bonjour,
Après 25 mois d'allaitement heureux, je sature et souhaite sevrer mon petit garçon. C'est un enfant qui a qques soucis de sommeils (Endormissement uniquement possible par la tétée, en écharpe ou en poussette, multiples réveils nocturnes). Il tète surtout le soir, la nuit et au réveil.
Moi j'en ai marre, j'ai l'impression d'être uniquement à sa disposition, je passe mes soirées et mes nuits à l'allaiter comme s'il était nouveau-né. Je suis épuisée. J'ai tenté différentes techniques pour cesser ou même ralentir les tétées nocturnes (explications, rituel "de passage", proposer de l'eau, une tétine, le bercer, etc.....), en vain. Je ne peux pas trop compter sur le relais du papa qui se dit trop fatigué pour me soutenir. Il me reproche également de ne pas l'avoir sevré plus tôt.......
Si je refuse le sein à mon fils, il hurle pendant des heures, même si je reste à ses côtés en lui parlant doucement et en le câlinant. Son papa me demande alors de lui donner ce qu'il demande, et on ne s'en sort plus.
Je n'en peux plus..... J'étais si fière de cet allaitement, voilà que je commence à regretter. Je me sens bien seule et je culpabilise énormément...... J'ai vraiment besoin d'aide.
 

Brusieg

Hyperlactation
Animatrice à la retraite
Bonsoir gwendolune,

effectivement, en te lisant, je comprends combien cette situation est difficile à vivre pour toi, pour le papa et pour votre petit bout !
Je comprends que cela te pèse et que tu sois vraiment épuisée. Les problèmes de sommeil chez les petits sont durs à gérer et les parents, entre les mauvaises nuits, le manque de sommeil et leur journées de travail sont rapidement à bout...

25 mois d'allaitement, c'est vraiment formidable ! Tu peux être fière de toi, de ton petit garçon, de vous deux ! Vous avez vécu et vivez une expérience inoubliable qui fera partie de vos vies pour toujours !
Aujourd'hui, tu parles de "sevrage", tu en as assez de l'allaiter très fréquemment, tes nuits sont devenues impossibles.
Tu dis que ton petit garçon a des problèmes de sommeil. Peux-tu dire depuis quand exactement ? S'est-il passé quelque chose dans sa vie récemment (ou depuis qu'il a un sommeil perturbé) ?

Ce que tu racontes me rappelle ce que disent plusieurs mamans ayant repris le travail : leurs enfants vont chez une nounou et lorsqu'elles retrouvent leur enfant, ils veulent leur maman, ils veulent téter, ils veulent les bras ou du moins leur présence. Elles racontent que leurs enfants recherchent leur compagnie à tout prix. Beaucoup de mamans racontent qu'elles sont heureuses de répondre positivement à leurs enfants et appellent ces tétées-là des "tétées retrouvailles" qui leur permettent de surmonter et supporter les séparations quotidiennes. Te retrouves-tu dans cela ?

J'ai envie de te demander si tu aurais autant envie de sevrer ton petit garçon si les nuits se passaient mieux ? Ou bien parles-tu de sevrage uniquement parce que les nuits sont compliquées ?
Tu dis que le papa ne te soutient pas réellement et te fait même des reproches. Dommage, car comme le dit LLL "Idéalement, la relation d'allaitement se poursuivra jusqu'à ce que le bébé n'en ait plus besoin". Et LLL pense aussi que le père joue un rôle très important dans l'allaitement. Si une maman se sent soutenue, aidée par le papa, l'allaitement n'en sera mieux. Il me semble que ton petit garçon aussi est malheureux de cette situation, ce que tu décris le prouve bien. Il demande à téter à des moments bien spécifiques (le soir, la nuit et au réveil). Bon nombre d'enfants éprouvent du stress ou des angoisses en fin de journée, notamment.

Plusieurs mamans racontent que depuis la naissance leurs enfants ont besoin d'elles en permanence. Leurs enfants sont ce que l'on appelle des "bébés aux besoins intenses". Penses-tu que ton enfant en soit un également ?
Connais-tu le livre "Être parents le jour... et la nuit aussi" qui a été écrit par William Sears, un célèbre pédiatre ? Peut-être ce livre pourrait-il t'apporter des pistes pour gérer les nuits ?
Je te propose aussi deux liens :
- http://www.lllfrance.org/Feuillets-de-LLL-France/Teter-et-grandir.html?q=bambins : un feuillet de LLL sur l'allaitement des bambins parce que ton petit garçon semble malheureux... quelque chose fait qu'il se comporte comme ça. C'est sa façon d'exprimer son mal-être. Il semble avoir un énorme besoin de toi, de ta présence et apparemment téter le rassure très fort. Penses-tu que l'arrêt de l'allaitement serait facile à supporter pour lui ?
Toi, que veux-tu réellement ?

- http://www.lllfrance.org/Dossiers-d...-laissez-pas-pleurer-les-bebes.html?q=bambins dont voici un extrait :
Le fait de se réveiller la nuit est normal chez les bébés et les bambins. Cela ne doit pas être qualifié de « problème » sauf si le comportement de l’enfant est tel qu’un problème est évident.
Les parents doivent être rassurés sur le fait que répondre immédiatement aux pleurs du bébé ne risque pas de lui donner « de mauvaises habitudes ».
Le fait qu’un bébé ou un jeune enfant se réveille la nuit peut être dû à l’anxiété générée par la solitude. Dormir avec les parents ou près d’eux est une bonne option, qui permet souvent une bonne nuit de sommeil.
Les pratiques parentales destinées à assurer aux parents une bonne nuit de sommeil ne doivent pas nuire à la santé émotionnelle de l’enfant ou compromettre son développement mental.
Si les parents souhaitent « contrôler les pleurs de leur enfant », cela ne devrait se faire que lorsque l’enfant a acquis suffisamment de maturité pour comprendre que ses parents seront bientôt là, et pour être capable de se sentir en sécurité en l’absence de ses parents. Une telle maturité n’est acquise que vers environ 3 ans ; cela varie suivant les enfants ; observer l’enfant et répondre à ses besoins est le meilleur moyen de déterminer quand un enfant est prêt à dormir seul.

J'espère t'avoir apporté quelques pistes.
Je t'envoie plein de courage,
 
Dernière édition:

lylou

Montée de lait
bonjour Gwendolune!
ton message est émouvant.. et dur à entendre on te sent vraiment au bout du rouleau.. tu sembles épuisée;
où en es tu? c'est dur si ton mari te fait tant de reproches!!! c'est pas une bonne manière d'aider maman et bébé...... ça a touours été un sujet de discorde ou c'est récent? votre couple te semble t il mis à mal par cet épuisement?
travailles tu la journée?

Brisieg t'a donné des bonnes pistes et notamment le fait qu'un bambin de 2 ans est encore dans des besoins imrtants de réasurance; combien de fois par nuit demande t il?
de mon côté ma fille a commencé à faire ses nuits complètes à 2 ans, et vers la fin elle tétait encore 3 fois par nuit.
elle est toujours allaitée à 3 ans et demi, et j'ai comme toi voulu arrêter à car trop épuisée par ces nuits difficiles en plus d'un boulot à responsabilité... et puis comme toi le papa s'est dit trop fatigué qd on a décidé que ce serait lui qui se lèverait pour sevrer la nuit; il 'a fait 3 nuits et a abandonné........trop crevé!
du coup la solution la moins fatigante pour moi était malgré tout d'allaiter Lily comme elle demandait; si elle demandait c'est qu'elle en avait besoin; chez nous pê ça pouvait correspondre à 2 choses: mon boulot prenant et donc qd je rentrais c'était maman ++++++; mais aussi les tensions dans le couple, donc maman en dépression qd même......

je t'envoie tout mon soutien; le manque de sommeil est une vraie torture;
j'espère que tu vs trouver la meilleure solution pour toi, ton petit, et votre couple;
plein de courage!
 

Isabelle

Fontaine de lait
Quand j'ai commencé un sevrage partiel lors de la grossesse, je ne refusais pas le sein, mais j'écourtais la tété à cause de douleurs, donc je disais que j'ai mal, et si Paul voulait encore le sein je donnais l'autre, le moins sensible et aussi celui qui a moins de lait et après je disais que j'avais mal et que si il voulait je lui faisais des guilis pour s'endormir. Sans soucis les tétés ont été remplacées en journée, j'ai cessé de donner le sein en public, je lui disais de patienter, qu'il attend qu'on soit à la voiture ou à la maison. Et pour la nuit, sans trop de soucis j'ai écourté les tétés et fini par des massages dans le dos ou des guilis aux pieds. Mon mari ne propose pas de faire les guilis à ma place, trop heureux de pouvoir dormir tout de suite ! Bref, le sevrage partiel a bien aidé pour laisser le sein à la petite soeur. Maintenant Paul s'endort souvent sans le sein, car j'endors la petite au sein. Sinon il attend que la petite dorme et souvent il s'endort avec des guilis.

J'ai favorisé le sein surtout pour sa santé, et maintenant qu'il a plus de 4 ans, on pense avec mon mari qu'il faut l'encourager à se détacher du sein. Donc comme je ne veux pas le sevrer de mon lait, je vais tirer mon lait pour lui. Mais l'encourager à se détacher du sein à renfort de câlins.

L'allaitement et le co-allaitement me demandent beaucoup de temps, mais je sais que ça me manquera. La transition va se faire, tu peux guetter des périodes où l'enfant semble prêt à se détacher du sein.

Si il a des soucis pour dormir, peut-être il faut aussi explorer la piste des intolérances alimentaires. Quand un enfant n'est pas bien, ou n'a pas sommeil, c'est normal qu'il ait des difficultés à trouver le sommeil. Depuis le sevrage partiel, avec mon mari on a aussi appris à chercher ce qui peut gêner l'enfant à trouver le sommeil. Paul a besoin d'être rassuré, le cododo aide beaucoup, mais évidemment quand il ne tolère pas le repas, il a aussi du mal à dormir et peut se réveiller la nuit et demander le sein. Quand il se réveille et que je suis déjà à allaiter la petite, encore les guilis et il se rendort grâce au réconfort et la présence bienveillante. Petit à petit j'apprends materner sans donner le sein, mais le sein apporte des facilités surtout pour l'endormissement et le réconfort. Ma fille n'a pas cette grande dépendance avec le sein, elle n'a qu'un an et déjà elle s'endort parfois quand je lui masse le dos, mais c'est elle qui refuse le sein. Paul aura besoin que je l'encourage à se détacher du sein, alors que la petite n'a jamais eu cette dépendance.

Bon courage pour cette étape, peu importe l'âge de l'enfant, c'est toujours une responsabilité de décider de sevrer son enfant, quand on sait que notre lait est le mieux pour lui.

Je pense que l'autonomie à dormir seul comme le sevrage du sein, vient quand l'enfant est prêt. Certains sont plus sensibles que d'autres, je pense que c'est bien d'être à l'écoute de leur sensibilité et de les féliciter, les encourager si ils ont besoin. Valoriser leurs progrès.

L'enfer vient surtout de la très grande fatigue due au maternage, même problème avec les enfants non allaités. Pas sur que sevré ça ira mieux... surtout si de toute façon le papa ne prend pas le relai.... si le sein reste le plus rapide pour l'endormir, c'est peut-être le mieux pour ton sommeil pour le moment. Dans le cas de Paul, ça va, il arrive à s'endormir sans le sein, donc la transition sera moins difficile je pense. Donc peut être commencer par substituer quelques tétés, un sevrage partiel pour soulager ton quotidien. Et quand la nuit tu es fatiguée, ne pas culpabiliser de le dire, je disais à Paul, maintenant je dors, et je tournais le dos pour que ce soit un message clair. Mais il me tendait la main et je faisais des guilis à la main ou le pieds, mais je tournais le dos !

Bises
 
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