Sevrage : tétée réconfort

[Rchrysalid]

Bonjour tout le monde

Après avoir lu pas mal de posts à ce sujet, je me permets de poster à mon tour pour recueillir des avis, conseils ou davantage de témoignages...

Mon fils a bientôt 16 mois et je suis enceinte de 4 mois et demi. Ça fait déjà un bon moment que je n'ai absolument plus de lait, mais vraiment plus du tout, mais ça n'a pas l'air de déranger mon bébé qui continue depuis de téter à vide. Alors au début ça ne me dérangeait pas du tout, et puis un beau jour j'ai réalisé que la sensation du tétouillage m'insupportait. J'ai développé une énorme aversion pour ces tétées câlins dont il a encore besoin la journée pour faire la sieste.

Je culpabilise énormément. Je le vois, lui, apaisé à mon sein, pendant que je n'ai qu'une seule envie : le lui enlever ou m'arracher les cheveux. Depuis quelques temps j'attends qu'il soit endormi et je lui retire tout de suite, parfois en me faisait mal parce qu'il serre fort, mais à ce moment-là l'envie de récupérer mon sein surpasse de loin la douleur, donc je tire, quitte à y aller d'un coup sec et voilà.

Le truc c'est que depuis quelques jours il se remet à vouloir téter même en dehors des moments de sieste ! Et il s'énerve très vite si je ne lui donne pas le sein, alors je cède, je lui donne, je prends sur moi et j'attends qu'il ait fini.

Mais je n'en peux plus. Je voudrais juste que ça s'arrête. J'ai déjà essayé de lui dire que maman avait mal, que ce n'était pas sa faute, mais qu'il fallait laisser le tété un peu tranquille. J'ai essayé de proposer un câlin à la place, de l'eau, et même une tétine ! Il ne veut rien savoir.

Ce qui n'aide pas du tout c'est qu'il traverse actuellement une grosse grosse angoisse de séparation. On fait également une adaptation chez une nounou et il a beaucoup de mal à s'y faire. Je sais que je lui en demande énormément...

Auriez-vous des conseils sur une manière de procéder ? Pensez-vous que le sevrer durant cette période déjà difficile pour lui soit une mauvaise idée ?

 

[Bezapot]

J'ai connu ça, comme beaucoup, avec ma fille pendant ma grossesse.
Ma fille était plus grande, 2 ans et demi. J'ai limité le nombre de tétées à un rythme crèche donc matin, fin d'après-midi et soir. Si elle demandait à d'autres moments (c'était le premier confinement) je lui disais qu'elle téterait au moment Xx. J'ai également limité la durée au temps d'une chanson. Et en parallèle le papa a géré un temps les endormissements ce qui a permis de supprimer la tétée du soir.

Et dans mon cas après l'accouchement je supportais mieux les tétées, même si j'ai continué à limiter mais à cause de son âge je pense.

 

[Sanaëe]

Ma fille est un peu plus grande (26 mois) que ton fils mais je suis aussi enceinte de 4 mois et demi, j'apprécie moins les tétées qu'avant (voire pas du tout pour certaines) et on se dirige doucement vers un sevrage.

Généralement si elle demande en journée, je lui propose quelque chose qu'elle aime mais qui n'est pas nécessairement un substitut du sein : lire un livre, faire un jeu, prendre un petit déjeuner. J'accentue plus les autres trucs chouettes qu'elle peut faire maintenant.

Pour les endormissements, c'est un peu plus compliqué par contre. Je fais une tétée que j'arrête quand j'en ai marre. J'essaie ensuite de lui raconter une histoire, elle dans le lit, avec juste une petite veilleuse, ça marche assez bien mais c'est looooong. Enfin ça rend les tétées plus supportables parce que je sais que je peux faire autrement si besoin.

 

[Rchrysalid]

Merci pour vos réponses.

Ce matin c'est un cauchemar. Mon fils ne fait que pleurer. J'essaie de résister mais il refuse de dormir, il hurle, se débat. Rien de ce que je lui propose ne lui convient. J'ai craqué et commencé à lui donner le sein. Tout de suite il a commencé à s'endormir. Mais la sensation insupportable + le sentiment d'échec d'avoir cédé ont fait monter une vraie rage en moi, et je le lui ai enlevé brusquement. Évidemment il a hurlé. Depuis je ne veux pas lui redonner mais il est inconsolable. Je suis en larmes. Épuisée. J'en viens à regretter d'avoir allaité et je crois que je n'allaiterai pas ma fille. Je n'en peux plus et je ne sais pas comment me sortir de cette situation. Pardon de me plaindre autant mais je suis vraiment à bout mentalement.

 

[Doobida]

Je t'envoie tout mon soutien !
J'ai commencé une nouvelle grossesse aux 18 mois de mon fils, il est devenu teteur fou...!
J'ai sevré très très lentement, par étapes, toujours en accompagnant.. C'est rude de passer par de l'aversion pour l'aîné, comme ça

Sevrage de jour en 10 jours, à 22 mois ; sevrage de nuit à 30 mois

[EDIT] J'ai d'abord voulu sevrer de nuit car j'étais épuisée des 7 à 10 réveils par nuit. A la 1e nuit il a commencé à réclamer seulement 2 fois, les nuits sont devenues bien plus supportables et j'ai changé d'avis : je ne suis pas prête et j'aime ces moments tout doux avec le petit Grec endormi...

forum.lllfrance.org

Si jamais tu as la patience pour un peu de lecture je raconte beaucoup ici.

 

[Rchrysalid]

Je t'envoie tout mon soutien !
J'ai commencé une nouvelle grossesse aux 18 mois de mon fils, il est devenu teteur fou...!
J'ai sevré très très lentement, par étapes, toujours en accompagnant.. C'est rude de passer par de l'aversion pour l'aîné, comme ça

Sevrage de jour en 10 jours, à 22 mois ; sevrage de nuit à 30 mois

[EDIT] J'ai d'abord voulu sevrer de nuit car j'étais épuisée des 7 à 10 réveils par nuit. A la 1e nuit il a commencé à réclamer seulement 2 fois, les nuits sont devenues bien plus supportables et j'ai changé d'avis : je ne suis pas prête et j'aime ces moments tout doux avec le petit Grec endormi...

forum.lllfrance.org

Si jamais tu as la patience pour un peu de lecture je raconte beaucoup ici.

J'avais déjà lu ton post avec une grande attention et aussi une grande admiration, et d'ailleurs je m'en suis inspirée pour tenter de faire diversion et négocier avec mon fils pour l'aider à se passer du sein, mais rien n'y fait... Il faut dire qu'il est plus petit que le tien lorsque tu as démarré le sevrage, et je sais qu'il comprend beaucoup de choses mais il en exprime très peu (enfin, du moins, autrement que par les cris et les pleurs) alors c'est très compliqué.

Là il s'est enfin endormi, épuisé, contre moi avec des papouilles et son doudou... Je culpabilise énormément.

Il y a aussi cette grosse angoisse de séparation qui n'aide pas et tombe vraiment mal.

Maintenant qu'on est tous les deux calmés j'essaie de me coacher mentalement pour prendre +++ sur moi et tenter d'amener les choses vraiment en douceur. Lui arracher le sein brusquement comme ça, c'est dur, j'en ai conscience, et je suis tellement triste que notre allaitement finisse sur une note aussi amère...

 

[Nienna]

Bonjour @Rchrysalid

J'ai envie de te répondre, car cela m'est arrivé quelques fois de retirer le sein à ma fille (car elle me mordait) et, en ce moment, elle s'est mis à tétouiller d'une manière désagréable qui nous a causé quelques soirées compliquées.

J'ai vécu un allaitement parfait et je ne veux pas non plus que la fin soit gâchée. Mais je pense que j'ai donné le meilleur à ma fille. Aujourd'hui j'arrive au bout et je réduis vraiment les tétées. Ce n'est pas toujours facile pour elle, mais je l'accompagne ++ et je sais qu'elle a les ressources en elle pour surmonter ça.

Tu es une super maman, n'en doute pas ! Tu fais le maximum pour ton fils. Je pense qu'aller au delà de son maximum, c'est trop risqué. Une maman épuisée, à bout, avec des sentiments de rejet, n'est-ce pas pire ?

Bon c'est un peu fouilli ce que je raconte, j'espère que vous trouverez votre équilibre tous les deux, trois, bientôt quatre ! Félicitations !

 

[MmeMarguerite]

Bonjour @Rchrysalid,
Comme je comprends ce sentiment d'agacement extrême pendant les tétées !! Ne culpabilises pas, tu n'y es pour rien ! C'est hormonal et ça ne veut pas dire que tu aimes moins ton enfant, c'est juste ton corps qui essaye de protéger le petit être à venir en toi.
Mon petit bonhomme avait 19 mois quand je suis arrivée à 4,5mois de grossesse. Contrairement à toi, j'avais plein de lait pendant le premier trimestre et d'un coup je me suis mise à ne quasi plus rien avoir (mais il en est toujours resté un peu). J'ai limité les tétées en journée en pratiquant la diversion, mais elles étaient rares. Je n'ai jamais réussi à arrêter les tétées d'endormissement pour la sieste par contre, je penais sur moi et quand je n'en pouvais plus, je lui disais que c'était fini, que les titis étaient vides et qu'il pouvait prendre sa tétine (il rn a une depuis tout petit et ça m'a vraiment sauvée !). Des fois c'était très difficile quand même parce qu'il voulait le titi et pas la tétine, j'ai pleuré quelques fois aussi et il y a eu une période où les endormissements étaient super longs et difficiles pour nous deux !
Quand il est là, c'est mon mari qui s'occupe des endormissements, c'est déjà ça de gagné pour moi. Est-ce que le papa pourrait t'aider ?

Je suis vraiment désolée de ne pas avoir de vraie solution à te proposer pour t'aider ! Je t'envoie plein de courage et tout mon soutien, tu n'es pas seule à vivre cette situation compliquée et ça s'arrangera bientôt !
Depuis mon 3e trimestre, j'ai du colostrum et le sentiment de rejet s'est vraiment beaucoup atténué ! Il reste de temps en temps quand le tetouillage pour dormir s'éternise, mais c'est plus rare qu'avant. Les tétées sont rares aussi quand le papa est là (le week-end) il arrive qu'il ne tète pas pendant 24h...sans se sevrer pour autant !

 

[Rchrysalid]

Bonjour @Rchrysalid

J'ai envie de te répondre, car cela m'est arrivé quelques fois de retirer le sein à ma fille (car elle me mordait) et, en ce moment, elle s'est mis à tétouiller d'une manière désagréable qui nous a causé quelques soirées compliquées.

J'ai vécu un allaitement parfait et je ne veux pas non plus que la fin soit gâchée. Mais je pense que j'ai donné le meilleur à ma fille. Aujourd'hui j'arrive au bout et je réduis vraiment les tétées. Ce n'est pas toujours facile pour elle, mais je l'accompagne ++ et je sais qu'elle a les ressources en elle pour surmonter ça.

Tu es une super maman, n'en doute pas ! Tu fais le maximum pour ton fils. Je pense qu'aller au delà de son maximum, c'est trop risqué. Une maman épuisée, à bout, avec des sentiments de rejet, n'est-ce pas pire ?

Bon c'est un peu fouilli ce que je raconte, j'espère que vous trouverez votre équilibre tous les deux, trois, bientôt quatre ! Félicitations !

Merci beaucoup.

Tu as entièrement raison, mieux vaut s'arrêter quand on sent qu'on est au bout plutôt que d'aller au-delà de ses limites. J'aimerais tellement que mon fils soit juste un peu plus grand et qu'on puisse communiquer plus aisément tous les deux. Je lui répète que je l'aime, que je suis toujours là, que ce n'est pas sa faute, mais je ne sais pas s'il comprend vraiment tout ça. Tout ce qu'il sait, lui, c'est que son plus grand réconfort ne lui est plus accessible ou presque... Ça fait mal au coeur.

Courage à toi aussi !

 

[Rchrysalid]

Bonjour @Rchrysalid,
Comme je comprends ce sentiment d'agacement extrême pendant les tétées !! Ne culpabilises pas, tu n'y es pour rien ! C'est hormonal et ça ne veut pas dire que tu aimes moins ton enfant, c'est juste ton corps qui essaye de protéger le petit être à venir en toi.
Mon petit bonhomme avait 19 mois quand je suis arrivée à 4,5mois de grossesse. Contrairement à toi, j'avais plein de lait pendant le premier trimestre et d'un coup je me suis mise à ne quasi plus rien avoir (mais il en est toujours resté un peu). J'ai limité les tétées en journée en pratiquant la diversion, mais elles étaient rares. Je n'ai jamais réussi à arrêter les tétées d'endormissement pour la sieste par contre, je penais sur moi et quand je n'en pouvais plus, je lui disais que c'était fini, que les titis étaient vides et qu'il pouvait prendre sa tétine (il rn a une depuis tout petit et ça m'a vraiment sauvée !). Des fois c'était très difficile quand même parce qu'il voulait le titi et pas la tétine, j'ai pleuré quelques fois aussi et il y a eu une période où les endormissements étaient super longs et difficiles pour nous deux !
Quand il est là, c'est mon mari qui s'occupe des endormissements, c'est déjà ça de gagné pour moi. Est-ce que le papa pourrait t'aider ?

Je suis vraiment désolée de ne pas avoir de vraie solution à te proposer pour t'aider ! Je t'envoie plein de courage et tout mon soutien, tu n'es pas seule à vivre cette situation compliquée et ça s'arrangera bientôt !
Depuis mon 3e trimestre, j'ai du colostrum et le sentiment de rejet s'est vraiment beaucoup atténué ! Il reste de temps en temps quand le tetouillage pour dormir s'éternise, mais c'est plus rare qu'avant. Les tétées sont rares aussi quand le papa est là (le week-end) il arrive qu'il ne tète pas pendant 24h...sans se sevrer pour autant !

Merci beaucoup, ça fait déjà du bien de ne pas se sentir seule à vivre ce moment si compliqué et à ressentir toutes ces émotions... Je n'aurais jamais pensé ressentir une telle aversion, les tétées étaient un tel moment de tendresse jusque-là.

J'aurais aimé que mon fils accepte la tétine mais depuis toujours il les refuse, quelle que soit la marque, la forme, la matière, et on en a essayé un paquet ! Il ne jure que par le sein.

Le papa m'aide déjà beaucoup, c'est lui qui gère l'endormissement et quand il est là en journée il tente aussi de s'occuper des siestes, jusque-là ça marchait plutôt bien mais depuis quelques jours rien à faire, c'est la tétée ou rien pour s'endormir en journée.

J'espère de tout cœur avoir du colostrum d'ici quelques temps si jamais le sevrage ne s'est pas fait d'ici là, car je suis persuadée que c'est le fait qu'il tète à vide qui exacerbe ++ cette sentation qui m'insupporte. Psychologiquement ça me donne le sentiment d'être une tétine et ça m'agace, et physiquement je ne saurais expliquer, c'est simplement désagréable.

Félicitations pour ta grossesse, en tout cas ! Bébé est prévu pour quand ?

 

[Rchrysalid]

Courage @Rchrysalid !
Ne culpabilise pas, je connais cette situation en ce moment et on fait ce qu'on peut avec nos ressources du moment.
Tu as donné et tu donne le meilleur pour ton enfant..
J'espère que tu trouveras une solution qui vous convienne à tout les 2!

Merci

Je crois qu'on ne peut jamais vraiment s'empêcher de culpabiliser quand on est maman, quoi qu'on fasse...

J'espère aussi que la situation deviendra bientôt moins stressante pour tout le monde et qu'on réussira à trouver quelque chose qui nous convienne à tous les deux.

 

[MmeMarguerite]

@Rchrysalid merci, je suis à un peu plus de 37sa, c'est pour bientôt, au plus tard la fin du mois ! Et oui, je pense comme toi que l'absence de lait exacerbe beaucoup cette sensation désagréable !
Courage ! Si le papa y arrivait, c'est peut-être juste une phase qui ne durera pas

 

[Rchrysalid]

@Rchrysalid merci, je suis à un peu plus de 37sa, c'est pour bientôt, au plus tard la fin du mois ! Et oui, je pense comme toi que l'absence de lait exacerbe beaucoup cette sensation désagréable !
Courage ! Si le papa y arrivait, c'est peut-être juste une phase qui ne durera pas

Super !

Oui, c'est ce que je nous souhaite.

 

[Mrgnc]

Merci pour vos réponses.

Ce matin c'est un cauchemar. Mon fils ne fait que pleurer. J'essaie de résister mais il refuse de dormir, il hurle, se débat. Rien de ce que je lui propose ne lui convient. J'ai craqué et commencé à lui donner le sein. Tout de suite il a commencé à s'endormir. Mais la sensation insupportable + le sentiment d'échec d'avoir cédé ont fait monter une vraie rage en moi, et je le lui ai enlevé brusquement. Évidemment il a hurlé. Depuis je ne veux pas lui redonner mais il est inconsolable. Je suis en larmes. Épuisée. J'en viens à regretter d'avoir allaité et je crois que je n'allaiterai pas ma fille. Je n'en peux plus et je ne sais pas comment me sortir de cette situation. Pardon de me plaindre autant mais je suis vraiment à bout mentalement.

Bonjour ! Je vis la même chose que toi avec mon fils de 22 mois et je vois qu’il n’y a pas de solutions clé en main pour aller contre ce complexe mélange d’hormones. Ça fait du bien de savoir que c’est quelque chose que plusieurs femmes vivent, nous ne sommes pas anormales ! Le plus dur sera de passer cette période sans trop de culpabilité et de regrets... plein de courage !