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 Sevrage forcé soudain

mayanneee

Colostrum
Bonsoir, je vous lis depuis presque un an et demi, vous suit quotidiennement pour certaines et me voilà je me decide a poster enfin alors que je suis sans doute sur la fin de cet allaitement.
Pour resumé, Loulou, bientôt 13mois aujourd'hui, après des débuts difficiles (completé en néonate, monté de lait tardive et impressionnante,bouts de sein jusqu'au pic des 6-9semaines car n'arrivait pas à le prendre, suspicion d'iplv, oh miracle on découvre un bébé hyper souriant lorsque je me tient à mon regime et hurlant de douleurs au moindre écart), des difficultés de sommeil a partir de 6mois alors que nous faisions nos nuits depuis ses 2 mois. Mise en place d'un cododo inversé pour tenir le rythme avec le boulot (le papa n'arrivait pas à dormir avec le petit dans le lit). Il mangeait peu de solides a la maison, mais devorait chez nounou et était un grand fan du Tétou. Tirages au boulot et grosse reserve au congel. Il semblerait que je sois hyperlactante. Petit a petit les tirages se réduisent, je rend mon tire-lait électrique aux 1 an et reste sur du tirage occasionnel avec un petit manuel. Réintroduction progressive pour moi d'abord des PLV, cela semble bien passer en petite quantité. On a commencé du coup a lui proposer en direct du brebis (que j'ai toujours pu consommer) avant d'aller plus loin. Et là patatra, je ne peux plus marcher,j'ai de grosses douleurs de sciatique et après deux passages aux urgences , on me diagnostic une sciatique liée a une hernie discale. La première cure d'antidouleurs n'ayant pas suffit a me soulager et souffrant toujours plus, au point de ne plus pouvoir m'occuper de mon fils (même si je maintenais les tétées dans la douleur), en accord avec moi, le médecin très compréhensif et essayant de trouver d'autres alternatives, mais sans succès m'a prescrit de la morphine pour une durée de 15jours. Cela doit donc dire suspension de l'allaitement. Je suis rentrée a la maison douloureuse et extremement triste (suspension/arrêt de l'allaitement + annonce d'une seconde grosse hernie après une première opérée ya 3 ans a 24ans). Bref la double peine. J'ai tenu a faire une dernière tétée d'endormissement a mon loulou. Je lui ai bien expliqué que c'était parce que j'avais mal a la jambe et que le docteur m'avait donné un nouveau médicament pour plus avoir mal,sauf que ça pouvait le rendre malade si je lui donnais le tetou, donc que pour le moment je ne pouvais pas lui donner mais que lorsque j'irai mieux, il pourrait le reprendre si il voulait. Nous avons bien profité, je l'ai laissé tetouiller tout ce qu'il souhaitait et il s'est endormi. Aux réveils nocturnes, le papa a géré (il n'a dormi que 3h30 sur toute la nuit) et a fini par me l'amener. Il s'est de suite apaisé et c'est endormi dans mes bras. Nous avons poursuivi la nuit ensemble. Au réveil, il a demandé "tété" et c'est mis a hurler dès mon refus. Le papa hyper réactif a dégainé le bib' et a satisfait la faim de Loulou.
Plusieurs fois dans la journée, il m'a demandé a tétér et je lui ai refusé en lui expliquant bien, toujours avec les mêmes mots. Il repartait jouer,et prenait le bib' quand papa lui proposait. Nous avons maintenant un ogre a table avec nous qui dévore tout ce qu'on lui propose,qui mange maintenant le soir, ce qu'il refusait jusqu'à présent au profit du tetou. La seconde nuit s'est bien passé. Il s'est réveillé, le papa est allé le rendormir,n'y parvenant pas, il me l'a amené dans le lit le temps de préparer le bib' et en même pas 10s il s'est endormi. Il a passé la nuit avec moi et au réveil a demandé a teter. Quand je lui ai refusé, je lui ai dis que l'on allait demandé a papa un bibi. Il s'est mis a appeler son pere (qui pour le coup avait requisionné le lit de cododo). Il s'est rendormi avec papa et a de nouveau dévoré a table a tous les repas et bu quelques bib'. Il n'a a aucun moment reclamé le Tétou. Nous débutons la troisième nuit qui je l'espère sera autant, voire plus calme que la seconde.
De mon côté, je tire avec mon petit manuel et ai les seins tendus mais cela est gerable et jete mon lait. Buvant l'eau de son bain, nous n'osons pas lui mettre dedans ce lait plein de morphine.
Tout ce pavé pour me soulager et évoquer ici ma deception de la suspension de l'allaitement et de mon ENORME étonnement que cela se passe si bien. Nous n'en revenons pas avec le papa. Cela fait 48h qu'il n'a plus accès au Tétou et cela se passe extremement (trop) bien. J'avais envisagé qu'une suspension de l'allaitement, les 15 jours de traitement initial et me disais que nous aviserons si ils étaient prolongés. En effet ne m'imaginant pas faire sans l'allaitement, j'avais songé au sevrage naturel. Cela me semblait aller de soi. Aujourd'hui quand je vois comment cela se passe bien (j'espere ne pas parler trop vite), je me questionne énormément sur un arrêt complet finalement. Car je ne consulte un specialiste que dans un mois et demi, qui peut être, voudra opéré et là je ne me vois pas refuser de nouveau le tetou a mon fils si je lui avais redonné l'accès finalement. Je suis donc completement perdue, triste de cet arrêt brutal, même s'il se passe divinement bien et en pleins questionnements sur la suite du fait de mon état de santé.
Sincèrement désolée pour ce pavé, merci a celles et ceux qui ont eu le courage de le lire, car je ne peux rester avec mes questionnements jusqu'à la prochaine réunion. J'en parle a à mon conjoint qui me soutient énormément (qu'est ce qu'il est génial !) et a ma mère qui est inquiète de mon état de santé mais comprend que cela me mine cet arrêt brutal. Je n'ai pour le moment personne d'autre avec qui echanger et en ai profondement besoin...
 

vanessa67

Hyperlactation
Bonsoir,
C'est vraiment dur dur ce qui te tombe dessus !
Concernant ton fils, je pense qu'il comprend très bien ce que tu lui expliques les bébés / enfants,lorsqu'on est honnête, sont très compréhensifs et savent renoncer. Si c'est si facile aujourd'hui ,c'est certainement aussi parce qu'il sait qu'il y aura à nouveau droit plus tard, que ce n'est pas que tu lui refuses mais parce que tu n'as pas le choix. Ça serait dans ce cas accepter une situation temporaire.
Par contre cette suspension pourrait bien mettre à mal un retour au sein avec le biberon (il risque de desapprendre à teter correctement)
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je n'ai pas de conseil à te donner. En effet, tes questionnements sont justifiés. Arrêter pour lui éviter un nouveau sevrage forcé dans quelques semaines.
Tu peux aussi consulter le site du CRAT pour voir si les traitements administrés sont compatibles avec l'allaitement.
https://lecrat.fr/articleSearchSaisie.php?recherche=morphine
Et de même pour la suite de tes traitements, tu pourrais spécifier aux médecins que tu allaites et que tu voudrais un traitement compatible.
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Bonsoir @mayanneee , c'est difficile ce qui t'arrive, tu ne t'attendais pas à devoir sevrer ton bébé dans de telles circonstances, on sent que cela t'attriste.
Concernant le passage des opiacés dans le lait, LLL dispose d'informations tirées de la rubrique "le coin du prescripteur" de la revue "les dossiers de l’allaitement" (revue destinée aux professionnels de santé dont l'abonnement est numérique). Cette ressource peut être partagée avec le médecin qui te suit afin qu'il puisse prendre avec toi les décisions les mieux adaptées à ta situation.

Concernant le lait que tu tires je lis que tu ne le mets pas dans le bain par crainte que ton bambin n'en ingère. Je pense que tu peux être rassurée sur ce point : le taux lacté de la morphine est inférieur à ton taux sanguin, mais si en plus ce lait est dilué dans un bain de 10 litres et que bébé en avale quelques gorgées, le taux sera extrêmement dilué!
 

mayanneee

Colostrum
Bonsoir,
C'est vraiment dur dur ce qui te tombe dessus !
Concernant ton fils, je pense qu'il comprend très bien ce que tu lui expliques les bébés / enfants,lorsqu'on est honnête, sont très compréhensifs et savent renoncer. Si c'est si facile aujourd'hui ,c'est certainement aussi parce qu'il sait qu'il y aura à nouveau droit plus tard, que ce n'est pas que tu lui refuses mais parce que tu n'as pas le choix. Ça serait dans ce cas accepter une situation temporaire.
Par contre cette suspension pourrait bien mettre à mal un retour au sein avec le biberon (il risque de desapprendre à teter correctement)

Oui pour le biberon c'était un risque mais j'avoue ne pas y avoir pensé vu qu'il le prenait déjà avant lorsque je travaillais.
On est persuadé qu'il a très bien compris que je n'allais pas bien et que en effet peut être que cela aide au sevrage. Mais on reste quand même hyyyyper surpris par la facilité de la chose pour le moment.


Je n'ai pas de conseil à te donner. En effet, tes questionnements sont justifiés. Arrêter pour lui éviter un nouveau sevrage forcé dans quelques semaines.
Tu peux aussi consulter le site du CRAT pour voir si les traitements administrés sont compatibles avec l'allaitement.
https://lecrat.fr/articleSearchSaisie.php?recherche=morphine
Et de même pour la suite de tes traitements, tu pourrais spécifier aux médecins que tu allaites et que tu voudrais un traitement compatible.

Oui le CRAT est une vraie bible. Dès que je sors d'un cabinet avec une ordonnance, je vais le consulter. J'ai beau spécifier a chaque fois que j'allaite, j'ai parfois des surprises. Donc je retourne dans le cabinet avec ma petite page du CRAT en question et je "porte réclamamation".
Pour le traitement actuellement, le médecin que j'ai vu était TRES embêtée et on en a longuement discuté, mais pas d'autres choix selon elle. Ou alors je restais avec le traitement précédent qui ne suffisait pas. On a évoqué ensemble les diverses alternatives que proposent le CRAT. 'fin elle a fait son job de médecin a l'écoute, ce que j'ai trouvé super pour une interne aux urgences !

Bonsoir @mayanneee , c'est difficile ce qui t'arrive, tu ne t'attendais pas à devoir sevrer ton bébé dans de telles circonstances, on sent que cela t'attriste.
Concernant le passage des opiacés dans le lait, LLL dispose d'informations tirées de la rubrique "le coin du prescripteur" de la revue "les dossiers de l’allaitement" (revue destinée aux professionnels de santé dont l'abonnement est numérique). Cette ressource peut être partagée avec le médecin qui te suit afin qu'il puisse prendre avec toi les décisions les mieux adaptées à ta situation.

Concernant le lait que tu tires je lis que tu ne le mets pas dans le bain par crainte que ton bambin n'en ingère. Je pense que tu peux être rassurée sur ce point : le taux lacté de la morphine est inférieur à ton taux sanguin, mais si en plus ce lait est dilué dans un bain de 10 litres et que bébé en avale quelques gorgées, le taux sera extrêmement dilué!

Mon médecin généraliste que je vais voir par la suite consulte le CRAT, cela suffit il ou les avis divergent ?
Je vais tout de même lui en parler.
Pour le lait, je vais voir avec le papa ce qu'il en dit. Je ne suis pas hyper confiante quand même j'avoue.

Après discussion avec le papa, on pense qu'il serait quand même dommage de reproposer le sein au loulou si c'est pour devoir sevrer de nouveau abruptement quelques temps plus tard (si j'ai une rechute ou si on opere ou si finalement j'en ai marre). Donc finalement ma photo est sans doute bien celle de notre dernière tétée (oui je n'exclue pas la possibilité de changer d'avis ;) )
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Le CRAT est une source d'information très fiable mais le" coin du prescripteur" apporte des infos complémentaires plus précises sur les taux lactés retrouvés chez les mères, les taux des médicaments retrouvés chez les enfants et la comparaison avec les doses pédiatriques etc etc...

Concernant le lait dans le bain, je comprends tout à fait ta réticence et de toutes façons, l'idéal c'est de faire le choix qui te permet de te sentir sereine.
 
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