J'ai besoin de raconter... Et je sais votre lecture toujours très bienveillante...
Nous avons commencé à proposer des aliments solides à notre petit pirate à partir de ses 6 mois environ. Il portait bien la nourriture à sa bouche. Il avalait peut-être des choses.
Les mois passaient, et la période de la découverte de la nourriture n'en finissait pas de s'étirer. Les quantités que le pirate ingerait restaient infimes. À ses 11 mois, un peu fatiguée, je tentai un sevrage de nuit. À la pesée des un an, le pirate avait perdu du poids ! Lui qui suivait sa courbe à la perfection, ça me rendait fière... ! J'ai vite fait marche arrière et nous avons repris les tétées de nuit.
À un an, le pirate mangeait des quantités "visibles à l'oeil nu". Ça ne ressemblait pas à un repas. Son poids est reparti à la hausse, j'ai laissé faire.
Les repas sont devenus désagréables chez nous. Le pirate hurlait souvent à table. On l'appelait le cacatoès entre nous, pour rigoler, pour détendre l'atmosphère à la maison. Parfois, quand les plats arrivaient devant lui, le pirate criait pour me réclamer une tétée. C'était vraiment difficile à vivre pour moi. Je ne pouvais jamais manger tranquille. Pour mon compagnon et mon aînée, ce ne devait pas être simple non plus...
Quelques mois plus tard, je refusai quand même les tétées de nuit...
Et puis, je repris le travail à plein temps. J'essayais de refuser de plus en plus de tétées, pour me libérer. Pour que le pirate s'intéresse un tant soit peu à la nourriture... Souvent des cris à table. Il refusait tantôt le bavoir. Ou sa chaise. Ou c'était être sur nos genoux qui n'allait pas. Ou le bol ne lui plaisait plus... Ou telle ou telle cuillère... Les quantités que le pirate avalait restaient vraiment microscopiques... Un jour, on arrivait à le nourrir aux doigts, mais le lendemain ça n'allait plus. Il aimait les tomates cerises en été, et les clémentines en hiver. C'était nos deux valeurs sûres. Pour le reste de nos propositions c'était des cris en retour, 9 fois sur 10...
À 23 mois, le pirate n'avait pas pris de poids depuis ses 12 mois. Les médecins qu'il avait vu avaient noté gentiment "surveillance poids" dans son carnet, moi j'espérais encore que cela s'arrangerait tranquillement. Je ne voulais surtout pas aggraver la situation avec du stress inutile. Je voulais rester confiante : on va y arriver.
Mesure de la taille du pirate : il n'a pas grandi depuis ses 18 mois. Là, j'ai vraiment été choquée par la situation.
En parallèle, niveau allaitement, je ne m'y retrouvais plus du tout. Je forçais donc le pirate à se sevrer. Il me semblait aussi que les tétées mettaient le bazard dans sa relation à la nourriture, il devait s'imaginer que ça lui suffisait...
Je lui parlai de cette histoire de poids et de nourriture. J'ai pris le pirate entre quatre yeux et je lui expliquai ce qui me semblait si évident que je ne pensais pas avoir à lui expliquer : tu dois manger mon garçon, c'est grâce à ça que tu grandis.
Et il mangea.
Enfin !
Pour l'encourager, on changea quelque peu nos habitudes d'achats, pour aller davantage vers ce que le pirate acceptait facilement de manger.
On le motive à certains repas avec des jeux (tiens, et si cette cuillère était un vélo ? Ou ta sœur qui fait de l'escalade ?) On le nourrit avec des histoires.
Je remarquai aussi que le pirate ne buvait que très peu. Comme avec la nourriture, je lui ai expliqué que c'était vital, qu'il ne pouvait pas s'en passer.
Le pirate a pris 750 g en un peu plus d'un mois ! Je suis contente.
Il n'a toujours pas grandi cependant. Il lui manque encore 1 kg et 5 cm pour retrouver sa courbe... Ça me paraît beaucoup, je suis anxieuse. J'ai peur que mon petit soit malade. J'essaie d'avoir confiance en lui, en son corps, encore. Envers son médecin aussi que nous reverrons dans quelques semaines pour voir... Ce n'est pas facile.
Aujourd'hui le pirate mange des quantités "normales". Il semble essayer de se rattraper certains jours. Il réclame à manger quand l'heure des repas approche. Les signes sont plutôt encourageants. J'espère vraiment
Si quelque chose d'approchant est arrivé à votre enfant, je serai ravie de lire votre histoire également.
Bonne soirée à vous.
Nous avons commencé à proposer des aliments solides à notre petit pirate à partir de ses 6 mois environ. Il portait bien la nourriture à sa bouche. Il avalait peut-être des choses.
Les mois passaient, et la période de la découverte de la nourriture n'en finissait pas de s'étirer. Les quantités que le pirate ingerait restaient infimes. À ses 11 mois, un peu fatiguée, je tentai un sevrage de nuit. À la pesée des un an, le pirate avait perdu du poids ! Lui qui suivait sa courbe à la perfection, ça me rendait fière... ! J'ai vite fait marche arrière et nous avons repris les tétées de nuit.
À un an, le pirate mangeait des quantités "visibles à l'oeil nu". Ça ne ressemblait pas à un repas. Son poids est reparti à la hausse, j'ai laissé faire.
Les repas sont devenus désagréables chez nous. Le pirate hurlait souvent à table. On l'appelait le cacatoès entre nous, pour rigoler, pour détendre l'atmosphère à la maison. Parfois, quand les plats arrivaient devant lui, le pirate criait pour me réclamer une tétée. C'était vraiment difficile à vivre pour moi. Je ne pouvais jamais manger tranquille. Pour mon compagnon et mon aînée, ce ne devait pas être simple non plus...
Quelques mois plus tard, je refusai quand même les tétées de nuit...
Et puis, je repris le travail à plein temps. J'essayais de refuser de plus en plus de tétées, pour me libérer. Pour que le pirate s'intéresse un tant soit peu à la nourriture... Souvent des cris à table. Il refusait tantôt le bavoir. Ou sa chaise. Ou c'était être sur nos genoux qui n'allait pas. Ou le bol ne lui plaisait plus... Ou telle ou telle cuillère... Les quantités que le pirate avalait restaient vraiment microscopiques... Un jour, on arrivait à le nourrir aux doigts, mais le lendemain ça n'allait plus. Il aimait les tomates cerises en été, et les clémentines en hiver. C'était nos deux valeurs sûres. Pour le reste de nos propositions c'était des cris en retour, 9 fois sur 10...
À 23 mois, le pirate n'avait pas pris de poids depuis ses 12 mois. Les médecins qu'il avait vu avaient noté gentiment "surveillance poids" dans son carnet, moi j'espérais encore que cela s'arrangerait tranquillement. Je ne voulais surtout pas aggraver la situation avec du stress inutile. Je voulais rester confiante : on va y arriver.
Mesure de la taille du pirate : il n'a pas grandi depuis ses 18 mois. Là, j'ai vraiment été choquée par la situation.
En parallèle, niveau allaitement, je ne m'y retrouvais plus du tout. Je forçais donc le pirate à se sevrer. Il me semblait aussi que les tétées mettaient le bazard dans sa relation à la nourriture, il devait s'imaginer que ça lui suffisait...
Je lui parlai de cette histoire de poids et de nourriture. J'ai pris le pirate entre quatre yeux et je lui expliquai ce qui me semblait si évident que je ne pensais pas avoir à lui expliquer : tu dois manger mon garçon, c'est grâce à ça que tu grandis.
Et il mangea.
Enfin !
Pour l'encourager, on changea quelque peu nos habitudes d'achats, pour aller davantage vers ce que le pirate acceptait facilement de manger.
On le motive à certains repas avec des jeux (tiens, et si cette cuillère était un vélo ? Ou ta sœur qui fait de l'escalade ?) On le nourrit avec des histoires.
Je remarquai aussi que le pirate ne buvait que très peu. Comme avec la nourriture, je lui ai expliqué que c'était vital, qu'il ne pouvait pas s'en passer.
Le pirate a pris 750 g en un peu plus d'un mois ! Je suis contente.
Il n'a toujours pas grandi cependant. Il lui manque encore 1 kg et 5 cm pour retrouver sa courbe... Ça me paraît beaucoup, je suis anxieuse. J'ai peur que mon petit soit malade. J'essaie d'avoir confiance en lui, en son corps, encore. Envers son médecin aussi que nous reverrons dans quelques semaines pour voir... Ce n'est pas facile.
Aujourd'hui le pirate mange des quantités "normales". Il semble essayer de se rattraper certains jours. Il réclame à manger quand l'heure des repas approche. Les signes sont plutôt encourageants. J'espère vraiment

Si quelque chose d'approchant est arrivé à votre enfant, je serai ravie de lire votre histoire également.
Bonne soirée à vous.
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