Des changements physiques
Au moment du sevrage, ce ne sont pas seulement des changements émotionnels que vit la mère, mais aussi des changements physiques.
En cas de sevrage brutal, elle peut avoir mal aux seins, souffrir d’un engorgement, avoir les seins qui coulent. Il sera bon qu’elle tire son lait quelque temps, juste assez pour être confortable. Cela suffira généralement à lui faire passer le cap.
En tout cas, il est complètement inutile de prendre des médicaments coupe-lait, pas toujours très efficaces en début de lactation, mais totalement inefficaces sur une lactation bien installée.
Par contre, certaines ont expérimenté avec succès des infusions très concentrées de sauge ou de persil (pas seulement quelques feuilles sur une salade de tomates !). Ou un traitement homéopathique.
Quand le sevrage est très progressif, ce genre de désagrément ne se produit généralement pas.
Pour ce qui concerne la grosseur des seins, on retrouve généralement après le sevrage la taille d’avant la grossesse (par contre, l’aréole peut demeurer plus foncée qu’elle ne l’était auparavant). Mais si on a allaité longtemps, on s’est tellement habitué à ses seins allaitants qu’on peut les trouver tout riquiqui… Et même si les seins semblent réellement plus petits, plus mous, un peu « vides », ils reviennent généralement à la normale après quelques cycles. Cela dit, toutes les femmes qui ont des enfants voient leurs seins se modifier, qu’elles aient ou non allaité (et même celles qui n’ont jamais eu d’enfants, avec l’âge…).
Pour ce qui est du poids, il faut faire attention à ne pas manger autant après le sevrage que pendant l’allaitement, car les calories en plus, n’étant plus utilisées pour fabriquer du lait, risquent fort de se transformer en kilos supplémentaires ! C’est moins vrai en cas de sevrage très progressif, car dans ce cas, les changements ont pu se produire plus tôt, au moment de la diminution de fréquence des tétées.
Dernière chose à savoir : on peut continuer à avoir du lait (surtout si on cherche à en faire sortir) des semaines, des mois, voire des années après avoir arrêté d’allaiter.