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RGO interne sûr, mais cause ref ou aplv ?

Mairym

Colostrum
Bonjour à vous,
Ça va être long mais j'ai vraiment besoin d'avis autres que les "ça va passer avec le temps" du médecin ou de la PMI (et je n'ai pas dû tomber sur la bonne consultante en lactation parce qu'elle ne m'a pas beaucoup éclairée non plus).

Bébé de 5 mois a un RGO interne depuis qu'il a environ un mois, tous les dix jours max on se retrouve à passer plusieurs journées démunis devant ses hurlements de douleur.
Ce dont je suis sûre c'est que j'ai un bon débit au sein, un ref peut-être : il s'étouffe parfois, ça dégouline de sa bouche, il tète en quelques minutes sauf quand c'est pour se soulager des reflux, il prend sacrément bien du poids, depuis fin juin il s'est mis à choisir quel sein lui convient, quand il tète il m'arrive souvent de sentir passer une sorte de pression un peu douloureuse dans l'autre sein les premières minutes... Ça coule parfois un peu tout seul.
Il tète donc vite mais il y revient une heure et demie après (2-3h la nuit).

Alors depuis 2-3 mois je donne le sein quasiment tout le temps allongée, je donne plusieurs fois de suite le même sein (du moins j'essaie depuis qu'il décide !)
Quand j'ai consommé plusieurs aliments galactogènes dont des produits laitiers, une glace par exemple, on constate qu'entre 5 à 7 jours après les crises de reflux sont intenses.
Donc j'étais très orientée sur cette piste.

Mais ! Ça fait 5 semaines qu'on a introduit très progressivement le biberon et du lait infantile (Nactalia bio) qu'on mélange avec mon lait tiré.
La 3e semaine il ne prenait quasiment que le biberon en journée et je continuais d'allaiter en fin de soirée/nuit. Les quantités de lait infantile par biberon étaient assez réduites, entre 30 et 50 ml si je tiens compte de ce qu'il buvait réellement. Cette 3e semaine s'est passée sans crise (bon il faisait ses gencives à la place !) , en revanche je m'étais pas mal lâchée sur le fromage à ce moment-là et d'autres aliments dits galactogènes (quelques bières sans alcool, un tartinable à base d'amandes).

La 4e semaine, on faisait des biberons de 120 ml dont 60 à 90 d'infantile et le plus souvent il buvait 90 max. J'ai redonné le sein parfois l'aprèm par facilité, et la nuit il tétait toutes les 2-3 h comme à son habitude. Courant de semaine j'ai cru reconnaître des moments d'inconfort par-ci par-là, le vendredi était par contre une journée qui nous a marqué et par son absence totale de signe d'inconfort quelconque, et à partir du samedi ça a été la dégringolade totale. Crise sur crise, il ne supportait pas d'être à l'horizontale, dormait très peu, voulait le sein pour se soulager, on entendait les remontées...

Je suis perdue de chez perdue car si le RGO était lié à mon débit au sein, pourquoi aurait-on eu une telle montée en intensité alors qu'en parallèle je moins le sein (les tétées restantes suffiraient-elles) ? Et si on devait accuser les plv, je trouve qu'il réagit quand même assez tardivement vu qu'on a introduit du lait infantile fin juin, même si c'est progressif...

Je me suis retrouvée dans un débat intérieur interminable quand à ce qu'on devrait explorer comme piste, il a également un transit plutôt lent et a toujours été un peu fragile au niveau digestif donc j'ai peur que tenter un nouveau lait infantile sans plv lui fasse plus de mal que de bien, si je me trompe de diagnostic. Cette dernière semaine, le plus gros de la crise a fini par passer mais il est encore inconfortable et tout ce que j'ai commencé à faire c'est fuir les laitages, mais je ne suis pas encore en éviction stricte des plv.

J'épluche les articles de LLL qui sont super intéressants mais je ne m'en sors pas, je trouve qu'il y a trop d' "indices" qui se confondent dans tout ce que j'essaie et toutes les notes que j'ai prises au jour le jour, je suis épuisée. Ce qui me perd le plus c'est de savoir que le lait de vache est à la fois source d'allergie et galactogène.

Si mon récit vous inspire une piste en particulier, un avis, maman en détresse est toute ouïe ! Un grand merci d'avance 🙏
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Hello,
C'est jamais simple parce que les symptômes sont très peu spécifiques et fréquents, la plupart des bébés ont régulièrement mal au ventre, beaucoup ont un reflux "mécanique" qui passe avec la station assise. Pour l'aplv, ce qui aide le plus c'est la corrélation aliments / symptômes, et leur aggravation dans le temps au fil de la sensibilisation, alors qu'un reflux mécanique va plutôt aller en s'améliorant. Seul le test d'éviction permet de trancher (et encore, parfois c'est difficile d'y voir clair), mais dans ce cas, ce n'est pas logique de laisser du lait infantile à base de lait de vache, c'est un facteur confondant...je n'ai pas compris si le projet était de maintenir un allaitement exclusif, ou d'aller vers un sevrage ?
En cas d'aplv "peu grave" (pas d'anaphylaxie), les symptômes apparaissent dans la nuit ou les 2 jours qui suivent l'aliment incriminé. Pour mes filles, le diagnostic a été retenu parce qu'elles vomissaient de plus en plus tôt après les tétées (voire pendant) et elles étaient très inconfortables après les biberons de lait infantile. C'est passé après 6 mois d'éviction, une réintroduction progressive, et environ 10 mois d'IPP.
Si le diagnostic de reflux est avéré avec un traitement, n'oublie pas d'adapter la dose d'IPP au poids du bébé, ça bouge vite à cet âge là.
Bon courage !
 

Mairym

Colostrum
Merci pour ton temps,
En effet je n'ai pas précisé, on a voulu introduire le biberon et lait infantile de sorte qu'à ses 6 mois il n'ait aucun problème à ne prendre que ça en journée, lorsqu'il va entrer en crèche et que moi je reprendrai le travail ; aussi parce que le rythme des tétées toutes les 1h30 commence à me peser pas mal. A l'inverse je me sens incapable d'arrêter l'allaitement la nuit car je trouve que c'est le plus confortable pour nous deux, donc je n'ai pas de sevrage complet en tête pour le moment. Bien sûr si je teste la piste d'une aplv il me faut changer de lait infantile, ce qui va aussi lui demander de l'adaptation.
Il me semble bien que si mon fils était aplv ce serait clairement celle non ige-médiée, voire avec un seuil de tolérance si ça existe ? Car depuis sa naissance je n'ai jamais jamais fait d'éviction, j'ai simplement commencé à y faire pas mal attention et réduire au mieux vers ses 3 ou 4 mois mais je ne voulais pas stresser à ce sujet, étant déjà sur le fil de la dépression post-partum...
 
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