Session proposée par Magali Bontemps, animatrice LLL France, consultante en lactation en PMI, coordinatrice et formatrice d'Allaitement maternel Formation (AMF)
Une session intéressante sur le fonctionnement du sein.
Jusqu'à 2005 et les travaux d'une équipe Australienne, les connaissances sur l'anatomie du sein avaient pour référence les publications de Sir Cooper qui dataient de 1840 ! Sir Cooper était un chirurgien et anatomiste qui avait étudié l'anatomie du sein avec les techniques de l'époque : la dissection de cadavres. Il a fallu attendre 180 ans pour qu'on s’intéresse à l'anatomie du sein lactant et qu'on l'explore avec des moyens modernes. Les travaux publiés en 2005 ont été faits à l'initiative d'une marque de tire lait. En effet pour concevoir des machines plus performantes, les fabricants de tire laits avaient besoin de mieux connaître l'anatomie et le fonctionnement du sein.
Voici ce qu'on a appris en 2005.
Pendant les 21 premiers jours, les récepteurs à la prolactine se développent sous l'effet de la fréquence et de l'intensité des succions. Il y a une fenêtre d'opportunité qui aide au bon démarrage de la lactation pendant ces 3 premières semaines. Intéressant : les récepteurs à la prolactine persistent entre les grossesses, cela explique que souvent, le démarrage d'un second allaitement soit plus simple.
EDIT : une info qui m'a scotchée concernant allaitement et cancer du sein. Les grossesses et l'allaitement laissent en "héritage" dans le tissus mammaire des lymphocytes CD8 qui sont capables de persister dans le sein et de le "surveiller" pour contrôler les cellules tumorales qui s'y développeraient. Ces lymphocytes persisteraient jusqu'à 30 ans après l'arrêt de l'allaitement.
Bien sûr, ce n'est pas une "assurance anti cancer" mais cela contribue à expliquer que l'allaitement diminue le risque d'avoir un cancer du sein.
Une session intéressante sur le fonctionnement du sein.
Jusqu'à 2005 et les travaux d'une équipe Australienne, les connaissances sur l'anatomie du sein avaient pour référence les publications de Sir Cooper qui dataient de 1840 ! Sir Cooper était un chirurgien et anatomiste qui avait étudié l'anatomie du sein avec les techniques de l'époque : la dissection de cadavres. Il a fallu attendre 180 ans pour qu'on s’intéresse à l'anatomie du sein lactant et qu'on l'explore avec des moyens modernes. Les travaux publiés en 2005 ont été faits à l'initiative d'une marque de tire lait. En effet pour concevoir des machines plus performantes, les fabricants de tire laits avaient besoin de mieux connaître l'anatomie et le fonctionnement du sein.
Voici ce qu'on a appris en 2005.
- Les tissus sont enchevêtrés (donc un canal bloqué à droite peut donner une douleur en bas du sein en créant des pressions à l'intérieur du tissus glandulaire)
- La glande se situe dans les 3 premiers cm derrière l'aréole et pas en profondeur (donc c'est à cet endroit qu'il faut comprimer si on veut être efficace)
- Il n'y a pas de sinus lactifères, ces renflements au niveau de l'aréole décrits par Cooper étaient le fruit de la technique utilisée pour visualiser le tissus glandulaire = injection de cire par les pores)
- Il y a 4 à 18 pores qui excrètent le lait au niveau du mamelon (on pensait qu'il y en avait 15 à 20)
- Les alvéoles sont composées d'une seule couche de cellules, les lactocytes. Autour de l'alvéole, il y a des veines et artères + des cellules musculaires lisses qui se contractent sous l'effet de l'ocytocine
Pendant les 21 premiers jours, les récepteurs à la prolactine se développent sous l'effet de la fréquence et de l'intensité des succions. Il y a une fenêtre d'opportunité qui aide au bon démarrage de la lactation pendant ces 3 premières semaines. Intéressant : les récepteurs à la prolactine persistent entre les grossesses, cela explique que souvent, le démarrage d'un second allaitement soit plus simple.
EDIT : une info qui m'a scotchée concernant allaitement et cancer du sein. Les grossesses et l'allaitement laissent en "héritage" dans le tissus mammaire des lymphocytes CD8 qui sont capables de persister dans le sein et de le "surveiller" pour contrôler les cellules tumorales qui s'y développeraient. Ces lymphocytes persisteraient jusqu'à 30 ans après l'arrêt de l'allaitement.
Bien sûr, ce n'est pas une "assurance anti cancer" mais cela contribue à expliquer que l'allaitement diminue le risque d'avoir un cancer du sein.
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