Conférence de Britta Boutry, animatrice LLL et membre de l'IBFAN (International Baby Food Action Network).
Le power point de cette conférence est téléchargeable en bas de cette page
www.lllfrance.org
Alors, le code OMS c'est un sujet qui peut paraitre ardu mais qui est ô combien important lorsqu'on s'intéresse au soutien à l'allaitement.
Dans les années 70, le marketing des fabricant de lait industriel a atteint un niveau tel que des bébés se sont retrouvé en danger et en sont morts. En effet les firmes étaient prêtes à tout pour diffuser leurs produits, y compris dans les pays où l'allaitement était alors la norme sociale. Ils distribuaient des échantillons de lait aux mères dès la maternité, envoyaient de fausses infirmières pour vanter les mérites du lait en poudre. Les mères croyaient bien faire et adoptaient ce mode d'alimentation pour leur bébé mais n'avaient ensuite plus les moyens de s'offrir ce lait coûteux et le diluaient trop ou le reconstituaient avec de l'eau impropre à la consommation.
Suite à ce scandale sanitaire, les instances de santé et les états décidèrent d'agir pour réguler ce marketing agressif. En 1981, le code international de commercialisation des substituts du lait maternel était né, porté par l'OMS et UNICEF.
Ce code est le fruit de discussions entre les instances de santé, les états, les industriels. Ce n'est pas une loi mais un texte qui présente les exigences minimum à respecter pour protéger l'allaitement maternel et la santé des nourrissons.
Depuis 1981, ce code a été régulièrement révisé et incrémenté pour correspondre au mieux à notre société.
Ce code n'a pas de valeur légale, il est une proposition faite aux gouvernements pour protéger la santé des nourrissons. Libre à chaque pays d'inscrire tout ou une partie de ce code dans sa législation.
Alors, où en sommes nous en France presque 45 ans plus tard ?
Et bien malheureusement, pas bien loin...
La France n'a inscrit qu'une petite partie du code OMS dans sa législation, celle concernant les laits dits "premier âge".
Mais beaucoup de mesures préconisées par ce code ne sont pas inscrites dans la loi. Les industriels sont assez peu contraints et peuvent continuer à mener des actions de marketing agressives vers les jeunes parents et les professionnels.
Et dans le monde ?
Aucun pays n'a adopté le code dans son intégralité dans sa législation. Mais certains ont tout de même des lois bien plus protectrices que les nôtres.
L'industrie des aliments pour bébé a des moyens immensément plus importants que ceux des instances de santé publique.
Il reste du chemin à faire pour protéger tous les bébés de l'influence de l'industrie....
Les animatrices LLL ne sont pas prêtes de disparaitre...
Il y aurait encore tant à dire à ce sujet, mais mon train arrive en gare
Le power point de cette conférence est téléchargeable en bas de cette page
Le Code International sur la commercialisation des substituts du lait maternel : les points clés.
Présentation du Code International de commercialisation des substituts du lait maternel.
Alors, le code OMS c'est un sujet qui peut paraitre ardu mais qui est ô combien important lorsqu'on s'intéresse au soutien à l'allaitement.
Dans les années 70, le marketing des fabricant de lait industriel a atteint un niveau tel que des bébés se sont retrouvé en danger et en sont morts. En effet les firmes étaient prêtes à tout pour diffuser leurs produits, y compris dans les pays où l'allaitement était alors la norme sociale. Ils distribuaient des échantillons de lait aux mères dès la maternité, envoyaient de fausses infirmières pour vanter les mérites du lait en poudre. Les mères croyaient bien faire et adoptaient ce mode d'alimentation pour leur bébé mais n'avaient ensuite plus les moyens de s'offrir ce lait coûteux et le diluaient trop ou le reconstituaient avec de l'eau impropre à la consommation.
Suite à ce scandale sanitaire, les instances de santé et les états décidèrent d'agir pour réguler ce marketing agressif. En 1981, le code international de commercialisation des substituts du lait maternel était né, porté par l'OMS et UNICEF.
Ce code est le fruit de discussions entre les instances de santé, les états, les industriels. Ce n'est pas une loi mais un texte qui présente les exigences minimum à respecter pour protéger l'allaitement maternel et la santé des nourrissons.
Depuis 1981, ce code a été régulièrement révisé et incrémenté pour correspondre au mieux à notre société.
Ce code n'a pas de valeur légale, il est une proposition faite aux gouvernements pour protéger la santé des nourrissons. Libre à chaque pays d'inscrire tout ou une partie de ce code dans sa législation.
Alors, où en sommes nous en France presque 45 ans plus tard ?
Et bien malheureusement, pas bien loin...
La France n'a inscrit qu'une petite partie du code OMS dans sa législation, celle concernant les laits dits "premier âge".
Mais beaucoup de mesures préconisées par ce code ne sont pas inscrites dans la loi. Les industriels sont assez peu contraints et peuvent continuer à mener des actions de marketing agressives vers les jeunes parents et les professionnels.
Et dans le monde ?
Aucun pays n'a adopté le code dans son intégralité dans sa législation. Mais certains ont tout de même des lois bien plus protectrices que les nôtres.
L'industrie des aliments pour bébé a des moyens immensément plus importants que ceux des instances de santé publique.
Il reste du chemin à faire pour protéger tous les bébés de l'influence de l'industrie....
Les animatrices LLL ne sont pas prêtes de disparaitre...
Il y aurait encore tant à dire à ce sujet, mais mon train arrive en gare