Princesse_Elisabeth
Voie lactée
Après 3 mois de lecture assidue (à toute heure du jour et de la nuit) du site de LLL et du forum (merci à toutes du fond du cœur ), je me permets de poster sur nos difficultés actuelles auxquelles je ne trouve pas de solution.
Un résumé de nos débuts (j'avais fait un pavé, mais en mots clefs ce sera un peu plus concis...) :
Bébé à terme, voie basse sans déclenchement, ni anesthésie ni instrument, mais avec antibio. Séparation de deux heures à la naissance. Première tétée catastrophique. Bébé très endormie et dure à réveiller, difficultés à la positionner au sein à cause du cathéter dans ma main et des douleurs de l'accouchement, mamelons "ombiliqués" donc bouts de sein qui n'aident pas à stimuler Bébé... Compléments de lait infantile dès le deuxième jour (brèche de la dure mère pour moi, pas en état de m'occuper de mon bébé). Montée de lait tardive, des crevasses hallucinantes malgré les bouts de sein. Stagnation pondérale. Commence la grande angoisse : tétées pesées, "vous n'avez pas assez de lait", "elle n'est pas assez efficace", compléments à chaque tétée (toutes les trois heures exactement), tire-lait pendant que le papa donne le biberon...
Une consultante en lactation nous fait repartir : tire-lait après chaque tétée, power pumping, compression et hyperalternance, fenugrec, séances d'ostéopathie pour Bébé, tous petits compléments. J'ai tellement mal que je retire les bouts de sein (quitte à avoir mal, autant essayer de bien stimuler...), et Bébé s'accroche quand même. Petit à petit, ça se lance, on réduit les compléments. Le pic des trois semaines passe (avec un pic de crevasses en prime). Après une réunion LLL, on arrête les compléments vers ses un mois. À un mois et demi, freinotomie au laser (docteur R*), langue, lèvre et un frein de joue (Bébé aime bien les exercices...). Une consultante nous recommande aussi la position en ballon de rugby pour bien drainer les seins, et l'un dans l'autre, les douleurs s'arrêtent et la courbe de poids décolle.
Le début des (nouveaux) problèmes :
Depuis les vaccins des deux mois (faits au sein), certaines tétées sont moins sereines. Sur certaines tétées, Bébé s'interrompt souvent (lâche le mamelon, babille ou sourit, veut le reprendre, le relâche, pleure ou hurle parfois etc.). Difficile de savoir si elle est rassasiée ou non, mais en général j'interprète ça comme la fin de la tétée. En parallèle, elle bave beaucoup et tête ou mord ses mains (d'abord les poings puis les doigts). Puis, elle s'est mise à refuser le sein en se cabrant quand j'essaie de la mettre en position alors même qu'elle avait l'air de vouloir téter (tète le bras du papa par exemple). Mon mari a cru à un inconfort de position, elle finissait souvent par prendre en variant sein, position, en proposant la tétée en marchant ou en la berçant avant. On a pensé à des gaz, la consultante à un reflux parce que Bébé a l'air tendue et régurgite pas mal, parfois à distance des tétées. Mais c'est un bébé souvent très calme, même sur le dos, et qui dort bien la nuit, toute seule dans son petit lit à côté du nôtre. Quand elle régurgite, ça ne lui fait souvent ni chaud ni froid, parfois elle est même en train de nous sourire... J'ai commencé l'éviction stricte des PLV, mais j'ai lâché au bout de deux semaines face à la pression de l'entourage et faute d'amélioration évidente (je pense reprendre l'éviction vu que depuis que j'ai recommencé le chocolat au lait, elle est de nouveau tendue...)
Le contexte actuel :
Je n'ai jamais trop su compter les tétées, mais je dirais maximum 8 tétées par jour, plus un certain nombre de mini tétées (je propose, elle prend quelques secondes puis relâche, je repropose etc.). Les deux seins souvent, parfois plus (je la change quand elle est moins active malgré la compression).
Elle prend rarement le sein en éveil calme (elle est calme dans les bras du papa puis inconsolable quand je lui propose le sein... jusqu'à ce que le papa la reprenne). Je lui propose quand elle s'endort, elle reste accrochée pendant sa sieste en tétant plus ou moins activement, jusqu'à ce qu'elle se réveille et finisse par lâcher le mamelon en souriant...
Bébé fait souvent des nuits plus que complètes (22h-7h par exemple). Souvent j'essaie de lui proposer le sein quand je me réveille et que je l'entends s'agiter, ça fait donc une tétée de nuit maximum.... depuis quelques jours, j'ai les seins très durs le matin, et elle met plusieurs tétées à résorber l'engorgement (alors qu'avant, c'était plié en une tétée...)
Traumatisée par nos débuts d'allaitement, j'ai pesé les couches quasiment tous les jours depuis notre retour de la maternité, jusqu'à ce que la puéricultrice (IBCLC) me propose (à nouveau) de lâcher un peu de lest maintenant que sa courbe n'est plus un problème et qu'elle a 3 mois. On était récemment à plus de 600g d'urines (+ selles liquides jaunes orangé) par jour. En général trois selles par jour.
Bébé ne pleure pas pour réclamer (il est arrivé plusieurs fois qu'elle ne puisse pas téter pendant plus de trois heures, elle ne pleurait pas, était toute calme mais s'est jetée sur le sein quand j'ai pu lui proposer)
Pas de contraception, pas de traitement médical, pas enceinte. Pas de changement de produits de toilette (par ailleurs non parfumés).
Suite à une opération chirurgicale (postérieure au début des refus), je ne peux quasiment pas marcher, et donc pas bercer mon bébé, la porter en écharpe comme avant, jouer avec elle sur son tapis ou proposer des tétées en marchant. Ma belle-mère est venue s'installer chez nous à ce moment-là pour nous aider (mais on n'a pas la même définition de ce mot... je pensais qu'elle s'occuperait de la maison, elle comptait s'occuper du bébé). Mon mari vient d'un pays où il est courant de vivre avec ses parents, qu'ils participent à l'éducation des petits-enfants, et surtout où on fait absolument tout ce qu'ils disent de crainte de sembler leur manquer de respect (régime politique dictatorial par ailleurs, difficile de ne pas faire le lien...). Elle me semble donc très envahissante avec mes standards occidentaux, et je ne supporte pas qu'elle me répète 15 fois par jour que Bébé a froid, qu'elle n'a pas faim, qu'elle n'a pas faim puisqu'elle vient de régurgiter, qu'elle me ramène mon bébé avec double chaussettes et bonnet, qu'elle la mette debout sur ses petites jambes pas encore assez solides etc.
A cause de l'opération, j'allaite de nouveau principalement en madonne inclinée en arrière (et pieds de Bébé en appui), avec un peu de ballon de rugby quand je le sens, et quelques essais en position allongée (notamment quand Bébé a du mal à s'endormir).
Bébé est calme dans les bras de mon mari ou de ma belle-mère, mais se met souvent à hurler, se cabrer, jeter la tête en arrière dans mes bras (je sais qu'elle ne me rejette pas, mais c'est difficile de ne pas le ressentir comme ça), soit directement, soit quand je commence à lui proposer le sein parce que j'ai l'impression qu'elle en a envie (frotte sa tête sur moi, tète mon épaule, ses mains etc.). Donc rapidement, on me l'enlève des bras pour la promener en long, en large et en travers en décrétant qu'elle n'a pas faim. Donc souvent je la regarde passer et j'ai mal à mon cœur de maman : je vois qu'elle a faim et sommeil, mais mon mari ou ma belle-mère la stimule encore et encore. J'ai peur de réclamer qu'on me rende mon bébé parce qu'elle va pleurer et qu'on va me donner l'impression d'essayer de la gaver... Chaque jour j'ai l'impression qu'elle tète un peu moins et me rejette un peu plus. J'ai l'impression qu'on ne me l'amène que pour téter (puis elle s'endort), et la moitié du temps, elle ne veut même pas téter donc on me la reprend. (Encore une fois, les refus du sein préexistent aux difficultés familiales et à l'opération). Pour couronner le tout, à la visite des 3 mois, le docteur généraliste nous fait le laïus habituel : 4 tétées par jour (ou toutes les 4 heures, elle n'était pas très claire), le temps que les seins se remplissent et pour que je puisse me reposer (...), fin de l'allaitement à la demande (bien heureuse de ne pas lui avoir dit qu'on était aussi à l'offre...), introduction d'une tétine pour éviter que Bébé s'abîme les mains en les tétant trop. Évidemment, entre le docteur et moi (et mes lectures sur Internet ^^), je vous laisse deviner ce qu'en pense mon mari.
Je me sens complètement perdue face à ces changements, j'ai l'impression de ne plus comprendre mon Bébé ou ne pas répondre correctement à ses besoins. J'ai l'impression aussi que l'irruption de ma belle-mère (et/ou la chirurgie et ses conséquences) ont rompu la fusion avec mon bébé. Je vois beaucoup de posts de maman qui ont l'air d'avoir le problème inverse : bébé demande trop, elles veulent espacer etc. Personnellement, je rêve des tétées câlins, de 10 ou 12 tétées par jour, d'un bébé qui se jette sur le sein. Je suis fatiguée de m'inquiéter pour mon bébé et de lutter contre l'entourage. Tout s'embrouille, et se mélange, j'ai l'impression de perdre pied (j'ai vu deux fois une psychologue et je vais la revoir dans dix jours, je crois que je glisse lentement dans la dépression...).
Est-ce que vous auriez des pistes pour m'aider à revenir à un allaitement plus serein ? Après des débuts compliqués, c'est difficile de lâcher prise et de démêler entre mes angoisses et des problèmes éventuels. C'est difficile de gérer les refus de sein et l'entourage aussi. Mon projet serait un allaitement non écourté (même si je vais reprendre le travail quand je pourrai marcher à nouveau).
J'ai lu le feuillet sur les grèves de tétée, je ne m'y retrouve pas trop (ça fait déjà un mois, et c'est intermittent comme phénomène chez nous). J'ai aussi lu celui sur les rythmes (on était exactement dans ce schéma quand elle était petite, plus trop maintenant... elle refuse ou s'agite le matin aussi, et parfois pas le soir...mais il reste les tétées en grappe) et sur la baisse de lactation tardive (qui m'a traumatisée... j'ai l'impression de m'y retrouver et en même temps, ça ferait un mois déjà, sans rien de trop visible sur la courbe).
Comment me reconnecter à mon bébé (sans être debout...) ? Est-ce que je surpropose le sein et c'est pour cela qu'elle hurle dans mes bras ? Est-ce que je la gave ? Pourquoi est-on loin des 10 tétées par jour ? Quand vous faites un marathon des tétées (faute de pouvoir bouger, chaque jour pourrait être un marathon de tétées pour nous), que faites vous avec le bébé quand elle ne dort pas ni ne tète ? Est-ce qu'à 3 mois la lactation est assez bien installée pour que je n'aie pas à paniquer quand elle espace beaucoup ? Que faire de mon mari et de ma belle-mère pour qui l'allaitement aux signes d'éveil ou en demi-sommeil est du gavage ? Est-ce que mon bébé peut se laisser dépérir de faim ? Est-ce que mon bébé m'aime et reviendra vers moi ?
(Désolée pour le roman, c'est un peu une bouteille à la mer)
Un résumé de nos débuts (j'avais fait un pavé, mais en mots clefs ce sera un peu plus concis...) :
Bébé à terme, voie basse sans déclenchement, ni anesthésie ni instrument, mais avec antibio. Séparation de deux heures à la naissance. Première tétée catastrophique. Bébé très endormie et dure à réveiller, difficultés à la positionner au sein à cause du cathéter dans ma main et des douleurs de l'accouchement, mamelons "ombiliqués" donc bouts de sein qui n'aident pas à stimuler Bébé... Compléments de lait infantile dès le deuxième jour (brèche de la dure mère pour moi, pas en état de m'occuper de mon bébé). Montée de lait tardive, des crevasses hallucinantes malgré les bouts de sein. Stagnation pondérale. Commence la grande angoisse : tétées pesées, "vous n'avez pas assez de lait", "elle n'est pas assez efficace", compléments à chaque tétée (toutes les trois heures exactement), tire-lait pendant que le papa donne le biberon...
Une consultante en lactation nous fait repartir : tire-lait après chaque tétée, power pumping, compression et hyperalternance, fenugrec, séances d'ostéopathie pour Bébé, tous petits compléments. J'ai tellement mal que je retire les bouts de sein (quitte à avoir mal, autant essayer de bien stimuler...), et Bébé s'accroche quand même. Petit à petit, ça se lance, on réduit les compléments. Le pic des trois semaines passe (avec un pic de crevasses en prime). Après une réunion LLL, on arrête les compléments vers ses un mois. À un mois et demi, freinotomie au laser (docteur R*), langue, lèvre et un frein de joue (Bébé aime bien les exercices...). Une consultante nous recommande aussi la position en ballon de rugby pour bien drainer les seins, et l'un dans l'autre, les douleurs s'arrêtent et la courbe de poids décolle.
Le début des (nouveaux) problèmes :
Depuis les vaccins des deux mois (faits au sein), certaines tétées sont moins sereines. Sur certaines tétées, Bébé s'interrompt souvent (lâche le mamelon, babille ou sourit, veut le reprendre, le relâche, pleure ou hurle parfois etc.). Difficile de savoir si elle est rassasiée ou non, mais en général j'interprète ça comme la fin de la tétée. En parallèle, elle bave beaucoup et tête ou mord ses mains (d'abord les poings puis les doigts). Puis, elle s'est mise à refuser le sein en se cabrant quand j'essaie de la mettre en position alors même qu'elle avait l'air de vouloir téter (tète le bras du papa par exemple). Mon mari a cru à un inconfort de position, elle finissait souvent par prendre en variant sein, position, en proposant la tétée en marchant ou en la berçant avant. On a pensé à des gaz, la consultante à un reflux parce que Bébé a l'air tendue et régurgite pas mal, parfois à distance des tétées. Mais c'est un bébé souvent très calme, même sur le dos, et qui dort bien la nuit, toute seule dans son petit lit à côté du nôtre. Quand elle régurgite, ça ne lui fait souvent ni chaud ni froid, parfois elle est même en train de nous sourire... J'ai commencé l'éviction stricte des PLV, mais j'ai lâché au bout de deux semaines face à la pression de l'entourage et faute d'amélioration évidente (je pense reprendre l'éviction vu que depuis que j'ai recommencé le chocolat au lait, elle est de nouveau tendue...)
Le contexte actuel :
Je n'ai jamais trop su compter les tétées, mais je dirais maximum 8 tétées par jour, plus un certain nombre de mini tétées (je propose, elle prend quelques secondes puis relâche, je repropose etc.). Les deux seins souvent, parfois plus (je la change quand elle est moins active malgré la compression).
Elle prend rarement le sein en éveil calme (elle est calme dans les bras du papa puis inconsolable quand je lui propose le sein... jusqu'à ce que le papa la reprenne). Je lui propose quand elle s'endort, elle reste accrochée pendant sa sieste en tétant plus ou moins activement, jusqu'à ce qu'elle se réveille et finisse par lâcher le mamelon en souriant...
Bébé fait souvent des nuits plus que complètes (22h-7h par exemple). Souvent j'essaie de lui proposer le sein quand je me réveille et que je l'entends s'agiter, ça fait donc une tétée de nuit maximum.... depuis quelques jours, j'ai les seins très durs le matin, et elle met plusieurs tétées à résorber l'engorgement (alors qu'avant, c'était plié en une tétée...)
Traumatisée par nos débuts d'allaitement, j'ai pesé les couches quasiment tous les jours depuis notre retour de la maternité, jusqu'à ce que la puéricultrice (IBCLC) me propose (à nouveau) de lâcher un peu de lest maintenant que sa courbe n'est plus un problème et qu'elle a 3 mois. On était récemment à plus de 600g d'urines (+ selles liquides jaunes orangé) par jour. En général trois selles par jour.
Bébé ne pleure pas pour réclamer (il est arrivé plusieurs fois qu'elle ne puisse pas téter pendant plus de trois heures, elle ne pleurait pas, était toute calme mais s'est jetée sur le sein quand j'ai pu lui proposer)
Pas de contraception, pas de traitement médical, pas enceinte. Pas de changement de produits de toilette (par ailleurs non parfumés).
Suite à une opération chirurgicale (postérieure au début des refus), je ne peux quasiment pas marcher, et donc pas bercer mon bébé, la porter en écharpe comme avant, jouer avec elle sur son tapis ou proposer des tétées en marchant. Ma belle-mère est venue s'installer chez nous à ce moment-là pour nous aider (mais on n'a pas la même définition de ce mot... je pensais qu'elle s'occuperait de la maison, elle comptait s'occuper du bébé). Mon mari vient d'un pays où il est courant de vivre avec ses parents, qu'ils participent à l'éducation des petits-enfants, et surtout où on fait absolument tout ce qu'ils disent de crainte de sembler leur manquer de respect (régime politique dictatorial par ailleurs, difficile de ne pas faire le lien...). Elle me semble donc très envahissante avec mes standards occidentaux, et je ne supporte pas qu'elle me répète 15 fois par jour que Bébé a froid, qu'elle n'a pas faim, qu'elle n'a pas faim puisqu'elle vient de régurgiter, qu'elle me ramène mon bébé avec double chaussettes et bonnet, qu'elle la mette debout sur ses petites jambes pas encore assez solides etc.
A cause de l'opération, j'allaite de nouveau principalement en madonne inclinée en arrière (et pieds de Bébé en appui), avec un peu de ballon de rugby quand je le sens, et quelques essais en position allongée (notamment quand Bébé a du mal à s'endormir).
Bébé est calme dans les bras de mon mari ou de ma belle-mère, mais se met souvent à hurler, se cabrer, jeter la tête en arrière dans mes bras (je sais qu'elle ne me rejette pas, mais c'est difficile de ne pas le ressentir comme ça), soit directement, soit quand je commence à lui proposer le sein parce que j'ai l'impression qu'elle en a envie (frotte sa tête sur moi, tète mon épaule, ses mains etc.). Donc rapidement, on me l'enlève des bras pour la promener en long, en large et en travers en décrétant qu'elle n'a pas faim. Donc souvent je la regarde passer et j'ai mal à mon cœur de maman : je vois qu'elle a faim et sommeil, mais mon mari ou ma belle-mère la stimule encore et encore. J'ai peur de réclamer qu'on me rende mon bébé parce qu'elle va pleurer et qu'on va me donner l'impression d'essayer de la gaver... Chaque jour j'ai l'impression qu'elle tète un peu moins et me rejette un peu plus. J'ai l'impression qu'on ne me l'amène que pour téter (puis elle s'endort), et la moitié du temps, elle ne veut même pas téter donc on me la reprend. (Encore une fois, les refus du sein préexistent aux difficultés familiales et à l'opération). Pour couronner le tout, à la visite des 3 mois, le docteur généraliste nous fait le laïus habituel : 4 tétées par jour (ou toutes les 4 heures, elle n'était pas très claire), le temps que les seins se remplissent et pour que je puisse me reposer (...), fin de l'allaitement à la demande (bien heureuse de ne pas lui avoir dit qu'on était aussi à l'offre...), introduction d'une tétine pour éviter que Bébé s'abîme les mains en les tétant trop. Évidemment, entre le docteur et moi (et mes lectures sur Internet ^^), je vous laisse deviner ce qu'en pense mon mari.
Je me sens complètement perdue face à ces changements, j'ai l'impression de ne plus comprendre mon Bébé ou ne pas répondre correctement à ses besoins. J'ai l'impression aussi que l'irruption de ma belle-mère (et/ou la chirurgie et ses conséquences) ont rompu la fusion avec mon bébé. Je vois beaucoup de posts de maman qui ont l'air d'avoir le problème inverse : bébé demande trop, elles veulent espacer etc. Personnellement, je rêve des tétées câlins, de 10 ou 12 tétées par jour, d'un bébé qui se jette sur le sein. Je suis fatiguée de m'inquiéter pour mon bébé et de lutter contre l'entourage. Tout s'embrouille, et se mélange, j'ai l'impression de perdre pied (j'ai vu deux fois une psychologue et je vais la revoir dans dix jours, je crois que je glisse lentement dans la dépression...).
Est-ce que vous auriez des pistes pour m'aider à revenir à un allaitement plus serein ? Après des débuts compliqués, c'est difficile de lâcher prise et de démêler entre mes angoisses et des problèmes éventuels. C'est difficile de gérer les refus de sein et l'entourage aussi. Mon projet serait un allaitement non écourté (même si je vais reprendre le travail quand je pourrai marcher à nouveau).
J'ai lu le feuillet sur les grèves de tétée, je ne m'y retrouve pas trop (ça fait déjà un mois, et c'est intermittent comme phénomène chez nous). J'ai aussi lu celui sur les rythmes (on était exactement dans ce schéma quand elle était petite, plus trop maintenant... elle refuse ou s'agite le matin aussi, et parfois pas le soir...mais il reste les tétées en grappe) et sur la baisse de lactation tardive (qui m'a traumatisée... j'ai l'impression de m'y retrouver et en même temps, ça ferait un mois déjà, sans rien de trop visible sur la courbe).
Comment me reconnecter à mon bébé (sans être debout...) ? Est-ce que je surpropose le sein et c'est pour cela qu'elle hurle dans mes bras ? Est-ce que je la gave ? Pourquoi est-on loin des 10 tétées par jour ? Quand vous faites un marathon des tétées (faute de pouvoir bouger, chaque jour pourrait être un marathon de tétées pour nous), que faites vous avec le bébé quand elle ne dort pas ni ne tète ? Est-ce qu'à 3 mois la lactation est assez bien installée pour que je n'aie pas à paniquer quand elle espace beaucoup ? Que faire de mon mari et de ma belle-mère pour qui l'allaitement aux signes d'éveil ou en demi-sommeil est du gavage ? Est-ce que mon bébé peut se laisser dépérir de faim ? Est-ce que mon bébé m'aime et reviendra vers moi ?
(Désolée pour le roman, c'est un peu une bouteille à la mer)