Croustille
Colostrum
Ma fille, qui est mon premier enfant, aura seulement 1 mois dans 3 jours et je suis déjà à bout avec mon allaitement… Celui-ci me tient pourtant vraiment à cœur. Je crains d’abandonner et je culpabilise : J’ai du REF sur les deux seins, et il est tellement violent que je ne me pose même pas la question de savoir si c’est bien ça. Assortie d’une potentielle hyperlactation mais pas certaine…
Il faut savoir que mes seins ont commencé à couler de manière à tacher mes t-shirts durant ma grossesse, dès 14 SA. A l’époque je glissais de tous petits coussinets d’allaitement et ceux-ci me tenaient très longtemps chaque fois. Aujourd’hui, j’ai dû investir une somme considérable dans des coussinets lavables absorption nuit 12h qui m’en tiennent 4 si j’ai de la chance. Et encore : je mets également d’autres coussinets jetables plus fins en complément… Tout est plein super vite. La nuit j’ai tenté de dormir enroulée dans des serviettes mais mon matelas est quand même taché ! Je passe mes journées, mes nuits, mon temps trempée, collante de lait séché. Déjà ça, moralement c’est très dur. J’ai lu qu’il fallait entre 6 et 12 semaines pour que la production de lait se régule, j’espère que cette production diminuera, parce que ma fille a vraiment une courbe de poids géniale, elle grossit bien et vite, donc je ne suis pas sûre qu’autant de lait (dont pas mal ne finit pas avalé puisque coulant vraiment en permanence) soit nécessaire, mais sur ce point je ne suis pas experte.
Concernant mon REF, au début je n’en avais que sur le sein gauche… C 'est au cours de la 2ème semaine de ma fille qu’il est apparu sur le 2ème. Les jets sont multiples et se projettent vraiment super loin : j’en ai marre de devoir caler un lange dans mon soutien-gorge d’allaitement et sous bébé à chaque tétée ! Je fais ça afin d’éviter de finir moi-même trempée, mais aussi pour que ma fille puisse espérer, peut-être, rester sec à la fin d’une tétée. J’ai peur qu’elle développe des mycoses, je dois sans cesse la changer, l’essuyer dans les plis de son cou. Elle lâche le sein assez souvent lors des épisodes de REF qui sont de + en + fréquents… sur 8 tétées depuis 2h du matin, une seule sans REF. Quand elle lâche le sein pour cause de REF, elle s’en prend systématiquement partout sur le visage, elle s’énerve pleure et galère à le reprendre… Elle fait régulièrement des pauses pour vomir tout le lait qui est arrivé trop vite. Et, si elle arrive à garder le sein malgré tout, elle se débat, me griffe et mordille, devient toute rouge, et le ¾ coule à côté. J’entends sa déglutition trop rapide. Elle ne s’endort JAMAIS au sein, elle est toujours agitée, sur le qui-vive.
Allaiter en public est une véritable galère, je me force quand même à le faire pour ne pas me bloquer à la maison. Ça gicle de partout, l’autre jour ça a giclé sur ma femme en plein centre commercial. Elle a rigolé, moi j’ai pleuré. Je culpabilise car nos parents respectifs me font comprendre que ce n’est pas grave, que ma fille grandit bien et c’est le principal. La phrase qui m’énerve le plus lorsque j’évoque avec eux mes difficultés «au moins tu produis suffisamment, il vaut mieux ça que l’inverse ». J’ai l’impression à les entendre que je râle pour rien. Evidemment que ne pas produire assez de lait ça doit être dur pour une maman, mais moi aussi j’en ai marre… Pas une seule tétée sans pleurs… Alors que j’avais vraiment idéalisé la chose. J’imaginais mon bébé posant sa petite main contre ma poitrine, me regardant doucement dans les yeux… Au lieu de ça, j’ai hurlements, mordillage, griffures de bébé qui se débat et machine tous les jours à force de tout tremper constamment. On me suit à la trace.
J’ai lu beaucoup sur le REF. J’ai tenté de drainer un peu en début de tétée avec mes doigts. Ca n’a rien changé. J’ai évité le tire-lait en me greffant à ma fille (qui est très demandeuse, je ne peux pas quitter la maison ne serait-ce qu’une heure sans quoi elle hurle et réclame le sein), j’ai évité le recueil lait contre l’effet « succion ». Bref, je n’ai rien utilisé qui pourrait augmenter ma production. Je donne le sein à ma fille aussi souvent qu’elle le réclame, mais aujourd’hui, j’en ai marre et cerise sur le gâteau, sortir de chez l’ostéopathe qui explique que les coliques de la petite peuvent être causées par une arrivée trop rapide de mon lait ! Nous avons pris ce rdv car ma fille n’a fait que 3 selles (1 par semaine) depuis notre départ de la maternité, et que celles-ci ont débordé de la couche chaque fois ! Donc pas encore de selles mousseuses et vertes cela dit. J’en ai trop marre, j’appréhende la moindre tétée et vu le petit ogre que j’ai à la maison je passe ma vie à appréhender. Je suis déçue parce que je pensais bêtement que ce ne serait que du bonheur. Alors oui, c’est sûr que je continu de me dire que c’est toujours plus simple de donner mon sein la nuit à mon bébé que de me lever, descendre et préparer un biberon… Mais honnêtement, c’est l’un des maigres intérêts que je vois désormais à cet allaitement : le gain de temps de préparation, le gain de place dans le sac à langer, et les économies long terme. C’est tout ce qui ne me fait pas craquer, et je trouve ça triste, parce que je pensais vraiment que ce serait un beau moment d’échange mère-fille. J’ai pensé tirer mon lait et tout donner au biberon mais j’ai peur qu’en tirant, le problème d'"hyperlactation" s’empire… Et finalement je me dis que la seule solution pour que ce calvaire cesse c’est le lait en poudre et je culpabilise encore davantage car je sais que mon lait et ce qu’il y a de mieux pour ma fille et sa santé, et que finalement oui j’ai la « chance » de n’avoir aucun problème de production bien au contraire.
Enfin voilà je crois que j’avais besoin de poser mon sac à de potentielles jeunes mères qui vivent la même situation et pourraient comprendre…
Merci pour celles qui auront eu le courage de tout lire, lol
Il faut savoir que mes seins ont commencé à couler de manière à tacher mes t-shirts durant ma grossesse, dès 14 SA. A l’époque je glissais de tous petits coussinets d’allaitement et ceux-ci me tenaient très longtemps chaque fois. Aujourd’hui, j’ai dû investir une somme considérable dans des coussinets lavables absorption nuit 12h qui m’en tiennent 4 si j’ai de la chance. Et encore : je mets également d’autres coussinets jetables plus fins en complément… Tout est plein super vite. La nuit j’ai tenté de dormir enroulée dans des serviettes mais mon matelas est quand même taché ! Je passe mes journées, mes nuits, mon temps trempée, collante de lait séché. Déjà ça, moralement c’est très dur. J’ai lu qu’il fallait entre 6 et 12 semaines pour que la production de lait se régule, j’espère que cette production diminuera, parce que ma fille a vraiment une courbe de poids géniale, elle grossit bien et vite, donc je ne suis pas sûre qu’autant de lait (dont pas mal ne finit pas avalé puisque coulant vraiment en permanence) soit nécessaire, mais sur ce point je ne suis pas experte.
Concernant mon REF, au début je n’en avais que sur le sein gauche… C 'est au cours de la 2ème semaine de ma fille qu’il est apparu sur le 2ème. Les jets sont multiples et se projettent vraiment super loin : j’en ai marre de devoir caler un lange dans mon soutien-gorge d’allaitement et sous bébé à chaque tétée ! Je fais ça afin d’éviter de finir moi-même trempée, mais aussi pour que ma fille puisse espérer, peut-être, rester sec à la fin d’une tétée. J’ai peur qu’elle développe des mycoses, je dois sans cesse la changer, l’essuyer dans les plis de son cou. Elle lâche le sein assez souvent lors des épisodes de REF qui sont de + en + fréquents… sur 8 tétées depuis 2h du matin, une seule sans REF. Quand elle lâche le sein pour cause de REF, elle s’en prend systématiquement partout sur le visage, elle s’énerve pleure et galère à le reprendre… Elle fait régulièrement des pauses pour vomir tout le lait qui est arrivé trop vite. Et, si elle arrive à garder le sein malgré tout, elle se débat, me griffe et mordille, devient toute rouge, et le ¾ coule à côté. J’entends sa déglutition trop rapide. Elle ne s’endort JAMAIS au sein, elle est toujours agitée, sur le qui-vive.
Allaiter en public est une véritable galère, je me force quand même à le faire pour ne pas me bloquer à la maison. Ça gicle de partout, l’autre jour ça a giclé sur ma femme en plein centre commercial. Elle a rigolé, moi j’ai pleuré. Je culpabilise car nos parents respectifs me font comprendre que ce n’est pas grave, que ma fille grandit bien et c’est le principal. La phrase qui m’énerve le plus lorsque j’évoque avec eux mes difficultés «au moins tu produis suffisamment, il vaut mieux ça que l’inverse ». J’ai l’impression à les entendre que je râle pour rien. Evidemment que ne pas produire assez de lait ça doit être dur pour une maman, mais moi aussi j’en ai marre… Pas une seule tétée sans pleurs… Alors que j’avais vraiment idéalisé la chose. J’imaginais mon bébé posant sa petite main contre ma poitrine, me regardant doucement dans les yeux… Au lieu de ça, j’ai hurlements, mordillage, griffures de bébé qui se débat et machine tous les jours à force de tout tremper constamment. On me suit à la trace.
J’ai lu beaucoup sur le REF. J’ai tenté de drainer un peu en début de tétée avec mes doigts. Ca n’a rien changé. J’ai évité le tire-lait en me greffant à ma fille (qui est très demandeuse, je ne peux pas quitter la maison ne serait-ce qu’une heure sans quoi elle hurle et réclame le sein), j’ai évité le recueil lait contre l’effet « succion ». Bref, je n’ai rien utilisé qui pourrait augmenter ma production. Je donne le sein à ma fille aussi souvent qu’elle le réclame, mais aujourd’hui, j’en ai marre et cerise sur le gâteau, sortir de chez l’ostéopathe qui explique que les coliques de la petite peuvent être causées par une arrivée trop rapide de mon lait ! Nous avons pris ce rdv car ma fille n’a fait que 3 selles (1 par semaine) depuis notre départ de la maternité, et que celles-ci ont débordé de la couche chaque fois ! Donc pas encore de selles mousseuses et vertes cela dit. J’en ai trop marre, j’appréhende la moindre tétée et vu le petit ogre que j’ai à la maison je passe ma vie à appréhender. Je suis déçue parce que je pensais bêtement que ce ne serait que du bonheur. Alors oui, c’est sûr que je continu de me dire que c’est toujours plus simple de donner mon sein la nuit à mon bébé que de me lever, descendre et préparer un biberon… Mais honnêtement, c’est l’un des maigres intérêts que je vois désormais à cet allaitement : le gain de temps de préparation, le gain de place dans le sac à langer, et les économies long terme. C’est tout ce qui ne me fait pas craquer, et je trouve ça triste, parce que je pensais vraiment que ce serait un beau moment d’échange mère-fille. J’ai pensé tirer mon lait et tout donner au biberon mais j’ai peur qu’en tirant, le problème d'"hyperlactation" s’empire… Et finalement je me dis que la seule solution pour que ce calvaire cesse c’est le lait en poudre et je culpabilise encore davantage car je sais que mon lait et ce qu’il y a de mieux pour ma fille et sa santé, et que finalement oui j’ai la « chance » de n’avoir aucun problème de production bien au contraire.
Enfin voilà je crois que j’avais besoin de poser mon sac à de potentielles jeunes mères qui vivent la même situation et pourraient comprendre…
Merci pour celles qui auront eu le courage de tout lire, lol