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Réveils nocturnes et epuisement maternel

sasmirah

Colostrum
Bonjour,
Je m'exprime ici en espérant trouver le soutien dont j'ai besoin. Je suis l'heureuse maman d'une petite fille de 9 mois. Grossesse idéale, accouchement physiologique très bien passé, mise au sein avec des crevasses, puis un allaitement bien installé.
Néanmoins, j'ai rencontré plusieurs difficultés. Ma fille était collée à moi et au sein toutes les 1/2 heures pendant environ 2 mois, la nuit compris! Je me suis dit que ça allait passer, et effectivement les tétées ont commencées à s'espacer. La semaine de ma reprise de boulot (elle avait 2 mois et demi), la nounou a jeté l'éponge après 5 heures car ma fille refusait le biberon de lait maternel et ça la paniquait. Mon bébé pleurait et s'endormait d'épuisement. Une 2e nounou providentielle a fait preuve de douceur et de patience et ma fille a fini par prendre le biberon. Avec son père cela a pris 5 mois! Ensuite, la même semaine, ma fille a fait une fausse route avec arret respiratoire pendant d'interminables secondes, une oesophagite et a été mise sous inexium. J'étais contente de reprendre le boulot mais un peu stressée du coup (j'ai repris à 50%). Ensuite, elle ne suppportait pas que je sois absente le soir et pouvait pleurer des heures avec son père (très zen...) jusqu'à ce que je rentre (pas avant 22h30, horaires postés). Hyper stressant: ça a duré 5 mois 1/2...
Alors qu'avant ma reprise, elle commençait doucement à dormir la nuit, la reprise a tout remis en question et les nuits sont redevenues très agitées.
Aussi, nous avons alterné des phases de relatif mieux avec des périodes de 4-5 heures de sommeil, et de périodes de réveils toutes les heures. Aujourd'hui, après 9 mois sans sommeil et une reprise de travail à 80 %, je n'en peux +. Je suis epuisée!! J'ai essayé la tétine (elle refuse), le doudou, la méthode pantley, et j'ai fini par la prendre en cododo (ce qui n'arrange rien mais me permets d'être un peu moins crevée). Son père me soutient et m'aide en en faisant un max dans la maison et il commence à se lever la nuit (ce qu'il ne faisait pas, convenu ensemble vu que je travaillais moins que lui...). J'ai l'impression que ma lactation ne suit +. J'ai du mal à tirer assez de lait en ce moment, et en même temps vu mon epuisement! Quand je dors 4 heures d'affilée je suis contente!
A noter qu'à côté de ça ma fille est un bébé hyper sympa, très calme et très souriante, un vrai clown. Mais je n'en peux + des nuits et je lui dis! Et cela commence à rejaillir sur les temps passés ensemble: je n'ai plus l'energie de jouer avec elle, voire je la dispute!
J'ai beaucoup de soutien de ma meilleure amie, adepte du maternage proximal mais ma famille et ma belle famille ne sont pas d'un grand secours: ils pensent que je devrais arrêter d'allaiter et me montrer + ferme avec ma fille, ce que je vivrais comme un échec total!
J'ai evidemment eu droit aussi au chapelet sur la mère fusionnelle incapable de se détacher de son enfant, et franchement je n'y crois pas et mon compagnon non +.
Tout cela est confus, je sais, mais montre bien mon état d'esprit!
Aidez-moi!
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Je lis ton épuisement.
Et je le comprends !

Ta petite profite de ta présence et de ta proximité la nuit, alors que tu es présente et disponible pour la rassurer et la réconforter au sein. Elle semble très sensible à ton absence, c'est ça ?
J'imagine que tu as dû envisager de ne pas reprendre le travail mais que ça ne doit pas être possible pour vous, c'est ça ?

Certains bébés sont en très grande demande de leur maman pendant les premières années. Ce sont des bébés extraordinaires, vifs, gais, ouverts et très curieux. Des bébés pleins d'énergie et avec beaucoup de tempérament ( on sait combien c'est important de nos jours, n'est ce pas ?).

Mais ce sont des bébés qui demandent beaucoup d'énergie et de présence aux personnes qui s'en occupent.
Et c'est très dur parfois de rester calme, sereine et confiante devant tant de demandes !
On se dit que ça ne finira jamais... qu'on a dû mal faire quelque chose... que le bébé de la voisine n'est pas comme ça... et on se remet totalement en question !
C'est tempête sous un crâne !

Tu as la chance d'avoir le soutien de ton conjoint : c'est super !
Peut-être connais-tu le livre de Sears : que faire quand bébé pleure ? vivre avec un bébé aux besoins intenses.
C'est une perle de livre où de nombreuses mamans ont retrouvé les caractéristiques de leur bébé si particulier ( et si extraordinaire, j'insiste ! :) )

Courage à toi !
 

Lilizut

Période de pointe
bonjour sasmirah et sylvie,
sasmirah ton message tombe à pic... pour moi c'est pareil, je n'en peux plus des nuits hâchées, ma fille va avoir 10 mois dans quelques jours et elle n'a jamais fait ses nuits (les vraies nuits ont toujours été une exception même si j'ai senti qu'elle commençait à dormir mieux et plus longtemps vers 4 mois mais ma reprise du travail a tout remis en question). depuis il y a toujours une bonne raison de se réveiller : la chaleur l'été, les dents, l'absence de maman pendant la journée, et depuis la rentrée les rhumes et autres maladies qui se succèdent sans fin...Comme toi les mois de fatigue accumulés finissent par rejaillir sur mon moral, je me sens fatiguée tout le temps et parfois aussi jouer avec elle le week end finit presque par devenir une corvée car je voudrais tellement dormir (ou faire tout ce qui est en retard...).
je pense aussi que le soutien du papa est essentiel. comme toi j'ai de la chance d'avoir un conjoint super qui fait un max de choses pour me laisser du temps (par exemple il bosse à la maison donc il s'occupe de mettre et chercher ma petite à la crèche tous les jours, ça me fait gagner un temps fou au travail). il se lève la nuit si je lui demande, il berce parfois notre fille dans ses bras pendant plus d'une heure pour tenter de la rendormir...) mais c'est quand même 9 fois sur 10 le sein qui gagne sur les câlins de papa
je lis toutes les difficultés que tu as eues pour le biberon, trouver la bonne nounou, l'arrêt respiratoire, ça a dû être une angoisse terrible. bravo à toi d'avoir surmonté ces épreuves !
je pense que si on n'a pas envie de laisser pleurer son bébé il ne faut pas le faire (moi je ne peux pas m'y résoudre pourtant tout le monde me dit de faire ça...). moi aussi je suis repassée au cododo (après le premier réveil nocturne la petite reste dans notre lit) et bien souvent le papa dort sur le canapé... c'est pas idéal, j'espère tellement que ça va s'améliorer...! il paraît que parfois du jour au lendemain ça marche... en attendant il faut s'organiser pour dormir dès que possible, se coucher tôt, rattraper le week end, pas facile effectivement. je ne suis pas sûre que l'allaitement soit une cause ou en tout cas la chose à changer pour que tout le monde retrouve le sommeil. je connais plusieurs bébés allaités qui dorment super bien...
je te souhaite plein de courage
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Effectivement Lilizut, laisser pleurer le bébé n'est pas une solution qu'on peut recommander !
Les études sont maintenant unanimes pour dire que c'est néfaste pour la santé du bébé : son taux de cortisol ( l'hormone du stress ) augmente de façon impressionnante quand on laisse pleurer un bébé seul, sans aide, sans présence et sans contact. Et même si après quelques temps, le bébé cesse de pleurer, son taux reste élevé, ce qui est préjudiciable pour sa santé ( un taux fort de cortisol correspond notamment à un taux faible de défenses immunitaires ).

Vous faites vraiment au mieux avec vos petits qui demandent avec tant de force votre présence et votre amour ! c'est super que vous soyez des mamans à l'écoute !
Je pense également à un autre livre - une autre source de soutien au quotidien !- de Sears : Etre parents le jour... et la nuit aussi.
 

Annaëlle

Hyperlactation
Juste un petit mot pour vous dire que je vis la même chose que vous avec ma fille de 3 mois et demi.
J'espérais faire mieux que pour mon fils ainé qui s'est toujours beaucoup réveillé. J'ai en effet passé 2 ans et demi de nuits hachées, dont beaucoup avec un réveil par heure... Aujourd'hui il a 3 ans, et se réveille encore souvent une fois mais peut enchainer 8 heures de sommeil, ce qui était inenvisageable il y a quelques mois!
Donc je ne peux que vous dire de garder courage, je sais que c'est très dur mais je ne crois pas qu'il y ait de solutions miracles.
Ce qui me mine aujourd'hui c'est que je pensais que ce serait différent avec ma fille mais elle prend le même chemin que son frère...
Et je culpabilise car j'ai tendance à penser que c'est moi qui induit ces réveils nocturnes.

Mes solutions: cododo, sieste quand je peux (je ne travaille pas mais mon fils ainé ne va à l'école que le matin et ma fille n'est pas une grand siesteuse!), coucher dès que mes enfants dorment, et ne pas trop m'en demander, être indulgente avec moi même! Mais c'est sur que je ne ferai pas 3 enfants, j'ai besoin de dormir!! ;)
 

Lilizut

Période de pointe
il paraît qu'on oublie vite la fatigue dès que les enfants commencent à grandir... mais c'est drôle, moi aussi je me disais l'autre jour que les parents qui ont des enfants rapprochés ont sans doute un aîné qui dort bien :)

Sylvie, j'ai plusieurs fois entendu parler (sur le forum sans doute) de cette histoire de taux de cortisol ; aurais-tu un lien vers ces études (c'est peut-êtres sur le site LLL) ; ça m'intéresserait d'en savoir plus car je suis fatiguée d'entendre tous ces gens dire qu'il faut laisser pleurer, que c'est la seule solution.... je me dis que si on avait vraiment montré que c'était néfaste les gens changeraient peut-être d'avis (enfin dans un monde idéal car c'est comme le débat allaitement/LA...:)

en cherchant sur le web j'ai trouvé cette étude (pas l'article en entier qui est payant) :
http://psycnet.apa.org/index.cfm?fa=buy.optionToBuy&id=2012-07885-001
hé bien l'abstract ne va pas trop dans notre sens j'ai l'impression : "reported sleep awakenings were associated with difficult temperament measured at 6 months, breastfeeding, infant illness, maternal depression, and greater maternal sensitivity. "

par contre j'ai effectivement trouvé un article sur les niveaux de cortisol qui resteraient élevés chez des bébés qu'on laisse pleurer, même lorsqu'ils apprennent à s'endormir sans pleurer : http://www.earlyhumandevelopment.com/article/S0378-3782(11)00270-2/abstract.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Je pense à plusieurs livres dans lesquels figurent ces références :
Haim Cohen, tu ne laisseras pas pleurer
si tu lis l'espagnol : Jove Rosa, dormir sin lacrimas
Carlos Gonzalès, Serre moi fort

Voici un article paru dans les Dossiers de l'allaitement :
DA 61 : Ne laissez pas pleurer les bébés




Article paru dans les Dossiers de l'Allaitements n 61 (Octobre – Novembre – Décembre 2004)




Controlled crying : AAIMH Position Paper. October 2003. Mots-clés : pleurs, bébés.

L’Association Australienne pour la Santé Mentale Infantile (AAIMH) se dit préoccupée par la tendance actuelle, dans les pays industrialisés, à vouloir contrôler les pleurs des jeunes enfants. Le contrôle des pleurs est défini comme un ensemble de tactiques destinées à amener les enfants à moins pleurer et à ne plus se réveiller la nuit : laisser le bébé pleurer de plus en plus longtemps avant de s’occuper de lui, ne pas se lever s’il pleure la nuit afin qu’il apprenne à se rendormir seul. L’AAIMH estime que ces pratiques ne correspondent pas aux besoins émotion*nels et psychologiques des jeunes enfants, et qu’elles peuvent avoir des conséquences négatives à long terme sur leur santé psychologique.

L’AAIMH fait les commentaires suivants sur le contrôle des pleurs chez les bébés :

Les pleurs du bébé sont un signal de détresse physiologique ou émotionnelle.
Les bébés doivent s’adapter à un monde totalement nouveau, et même de petites choses aux yeux des adultes peuvent être très difficiles à vivre pour eux. Laisser un bébé pleurer sans lui apporter de réconfort, même pendant une courte période, peut être très angoissant pour lui.
Entraîner un jeune enfant à ne pas pleurer pourra effectivement amener un enfant à ne plus pleurer. Mais cela pourra aussi lui apprendre qu’il ne peut espérer aucune aide lorsqu’il en a besoin.
Les bébés à partir de 6 mois éprouvent souvent de l’anxiété lorsqu’ils sont séparés des personnes qu’ils connais*sent bien. Cette angoisse s’atténuera lorsqu’ils auront compris que l’absence est un phénomène temporaire et ne présente pas de danger pour eux. Cet apprentissage peut aller jusqu’à l’âge de 3 ans.
Presque tous les enfants cessent d’avoir besoin qu’on les rassure à l’occasion de leurs réveils noctures vers 3 à 4 ans, et beaucoup y arrivent plus tôt.
Les enfants se sentiront beaucoup plus en sécurité si leurs pleurs déclenchent rapidement et systématiquement une aide adéquate de la part de la personne qui s’occupe d’eux. Un attachement lié à un solide sentiment de sécurité représente le fondement d’une bonne santé mentale.
Les enfants dont les parents répondent rapidement lorsqu’ils pleurent apprennent à se calmer plus rapidement et facilement, au fur et à mesure qu’ils prennent conscience que leurs besoins émotionnels sont pris en compte.
Le mode de vie occidental et les avis de certains « experts » ont amené à penser que les jeunes enfants doivent dormir toute la nuit sans interruption au bout de quelques mois, voire de quelques semaines. En réalité, les jeunes enfants se réveillent plus souvent que des enfants plus âgés ou des adultes, car leurs cycles de sommeil sont plus courts. Ces cycles courts ont pour objectif d’augmenter le temps de sommeil paradoxal, dont on pense qu’il est important pour le développement du cerveau.
De nombreux parents se disent épuisés en raison des réveils nocturnes de leur enfant, d’une part en raison de la fa*tigue physique induite par ces réveils, et d’autre part en raison des attentes irréalistes en matière de sommeil chez un jeune enfant.
De nombreux bébés et de nombreux parents dorment mieux quand ils dorment ensemble. Il n’existe aucune raison valable pour dire qu’un enfant ne devrait pas dormir avec ses parents, et dans la majeure partie du monde l’enfant dort avec ses parents ou avec d’autres membres de la famille, soit dans le même lit, soit dans un berceau près du lit des parents. Ces derniers ne devraient pas prendre leur enfant dans leur lit s’ils ont consommé de l’alcool ou des médicaments affectant la vigilance, et certaines conditions doivent être respectées (matelas, couvertures…) pour que l’enfant soit en sécurité dans le lit parental.
De nombreux parents ont constaté qu’il était efficace de laisser un bébé pleurer. Dans d’autres cas, cela n’a eu aucun résultat positif, ou cela a été tellement difficile à vivre pour l’enfant et les parents que ces derniers ont re*noncé à ce type de stratégies.
Aucune étude n’a été entreprise pour évaluer le niveau de stress vécu par un bébé qu’on laisse pleurer, ou pour en évaluer l’impact psychologique et émotionnel à long terme.

En conséquence, l’AAIMH fait les recommandations suivantes :

Le fait de se réveiller la nuit est normal chez les bébés et les bambins. Cela ne doit pas être qualifié de « problème » sauf si le comportement de l’enfant est tel qu’un problème est évident.
Les parents doivent être rassurés sur le fait que répondre immédiatement aux pleurs du bébé ne risque pas de lui donner « de mauvaises habitudes ».
Le fait qu’un bébé ou un jeune enfant se réveille la nuit peut être dû à l’anxiété générée par la solitude. Dormir avec les parents ou près d’eux est une bonne option, qui permet souvent une bonne nuit de sommeil.
Les pratiques parentales destinées à assurer aux parents une bonne nuit de sommeil ne doivent pas nuire à la santé émotionnelle de l’enfant ou compromettre son développement mental.
Si les parents souhaitent « contrôler les pleurs de leur enfant », cela ne devrait se faire que lorsque l’enfant a acquis suffisamment de maturité pour comprendre que ses parents seront bientôt là, et pour être capable de se sentir en sécurité en l’absence de ses parents. Une telle maturité n’est acquise que vers environ 3 ans ; cela varie suivant les enfants ; observer l’enfant et répondre à ses besoins est le meilleur moyen de déterminer quand un enfant est prêt à dormir seul.
Avant de démarrer un programme de contrôle des pleurs, un professionnel de santé qualifié devrait évaluer soigneusement la santé de l’enfant et la qualité des relations entre les membres de la famille. Les parents devraient être mis en contact avec des associations susceptibles de les aider à gérer les angoisses et difficultés rencontrées par tous les nouveaux parents. Les autres stratégies de gestion des pleurs devraient être discutées avec les parents.
Si l’enfant a déjà expérimenté une séparation d’avec ses parents (maladie, absence…), le programme de contrôle des pleurs ne devrait pas être utilisé. Les enfants qui ont déjà subi une séparation traumatique sont plus vulnérables encore aux effets négatifs du stress qu’ils subissent lorsqu’on les laisse pleurer.
Dans la mesure où les pleurs d’un enfant peuvent amener un parent à maltraiter l’enfant, il est essentiel que les parents puissent bénéficier d’un soutien social, ou d’une aide thérapeutique.

Les parents doivent être avertis qu’il n’existe aucune donnée sur l’impact à long terme, sur le développement émotionnel et sur la santé mentale, du programme de contrôle des pleurs. S’ils souhaitent quand même suivre un tel programme, leur conseiller de prêter attention au niveau de détresse exprimé par l’enfant plutôt qu’au temps pen*dant lequel on le laisse pleurer, et d’arrêter immédiatement le programme s’il semble poser un problème quelconque.
Le point sur allaitement
et rhumatologie
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Et ce petit bijou de Sears qui fait du bien aux coeurs des mamans attentives aux besoins de leur bébé !

SEPT choses que les parents doivent savoir à propos des pleurs des bébés


Dr. Sears
Version originale: http://www.askdrsears.com/html/5/t051200.asp#T051204.

1- les pleurs du bébé - le signal parfait.
Les scientifiques ont depuis longtemps émis l'appréciation que le son des pleurs du bébé a les trois caractéristiques du signal parfait.

En premier, un signal parfait est automatique. Un nouveau-né crie par réflexe. Le nourrisson ressent un besoin qui va déclencher une inspiration d'air soudaine suivie d'une forte expulsion de cet air au travers des cordes vocales qui à leur tour vibrent pour produire le son que nous appelons "pleurs". Durant les premiers temps, le petit nourrisson ne pense pas "quelle sorte de son va mener à ce que l'on me nourrisse?", il crie juste de manière automatique. De plus, ces pleurs sont facilement générés. Une fois que ses poumons sont remplis d'air, le nourrisson peut initier les pleurs avec très peu d'efforts.
Deuxièmement, les pleurs sont adéquatement dérangeants: suffisamment stridents pour obtenir l'attention de celui ou celle qui s'en occupe, mais pas au point de lui faire vouloir échapper au son entièrement.
Troisièmement, les pleurs peuvent se modifier au fur et à mesure que l'émetteur et le receveur apprennent à rendre le signal plus précis. Le signal émis par chaque bébé est unique. Les pleurs d'un bébé sont le langage du bébé, et chaque bébé pleure (crie) différemment. Les chercheurs qui s'intéressent à la voix, appellent ces sons uniques les empreintes de pleurs, aussi uniques pour un bébé que ses empreintes digitales.


2. Répondre aux pleurs d'un bébé est biologiquement correct.
La mère est biologiquement programmée pour donner une réponse maternante aux pleurs du nouveau-né, et pas pour se restreindre. Des changements biologiques fascinants ont lieu dans le corps de la mère en réponse aux cris de son enfant. Lorsqu'elle entend son bébé pleurer, la circulation sanguine augmente dans les seins de la mère, s'accompagnant d'une impulsion biologique de "prendre dans ses bras et nourrir".
L'allaitement au sein lui-même cause une décharge de prolactine, une hormone que nous supposons être la base biologique de ce que l'on appelle "l'intuition maternelle". L'ocytocine, l'hormone qui déclenche le reflex d'éjection du lait, provoque aussi des sentiments de relaxation et de plaisir, une manière plaisante de compenser la tension provoquée par les pleurs du bébé.
Ces sentiments vous aident à aimer votre bébé.
Mamans, écoutez les indices biologiques de votre corps quand votre bébé pleure plutôt que les donneurs de leçons qui vous disent de faire la sourde oreille. C'est facile pour eux de vous donner de tels conseils, ils ne sont pas biologiquement connectés à votre bébé. Rien ne se passe au niveau de leurs hormones lorsque votre bébé crie.

3. Ignorer ou répondre au signal des pleurs ?
Une fois que vous savez apprécier la valeur du signal des pleurs de votre bébé, ce qui importe c'est de savoir ce que vous en faites.
Vous avez deux options de base: ignorer ou répondre.
Ignorer les pleurs de votre bébé est en général une situation perdant-perdant. Le bébé complaisant abandonne et cesse de signaler, se renferme, et finalement se dit que pleurer ne vaut pas le coup, et conclue que c'est lui qui ne vaut pas le coup. Le bébé perd la motivation de communiquer avec ses parents, et les parents manquent une opportunité d'apprendre à connaître leur bébé. Tout le monde perd.
Un bébé avec une personnalité plus persistante -la plupart des bébés aux besoins intenses- n'abandonne pas si facilement. A la place, il crie de plus en plus fort et c'est l'escalade dans l'intensité de son signal, le rendant de plus en plus dérangeant.

Vous pourriez ignorer ce signal persistent de plusieurs manières.
Vous pourriez attendre qu'il ait fini de pleurer, puis le prendre afin qu'il ne pense pas que ce sont ses pleurs qui ont attiré votre attention. C'est en fait une sorte de lutte pour le pouvoir.
Vous apprendriez au bébé que vous contrôlez les choses, mais aussi qu'il n'a pas capacité à communiquer. Cela ferme la communication parent-enfant, et sur le long terme, tout le monde perd.
Vous pourriez aussi vous désensibiliser complètement, jusqu'à ce que vous ne soyez plus du tout "dérangé" par les pleurs, et ainsi apprendre au bébé que l'on ne s'occupe de lui que si c'est "le bon moment". C'est une autre situation perdant-perdant. Le bébé n'obtient pas ce dont il a besoin, et les parents se retrouvent dans un état d'esprit qui ne leur permet pas de profiter de la personnalité unique de leur bébé.
Vous pourriez aussi prendre votre bébé pour le calmer et le reposer ensuite parce que "ce n'est pas encore le bon moment pour le nourrir". Après tout il doit apprendre à être heureux "indépendamment". Perdant-perdant encore une fois, il va se remettre à pleurer et vous vous sentirez en colère. Il va apprendre que ses tentatives de communication, bien qu'entendues, n'obtiennent pas la réponse adéquate, ce qui peut le mener à ne plus se faire confiance: "Peut-être qu'ils ont raison. Peut-être que je n'ai pas vraiment faim".


4. Soyez maternante.
L'autre option est de répondre promptement et de manière maternante. C'est gagnant-gagnant pour le bébé et pour la mère qui s'appliquent a mettre au point un système de communication qui les aide tous les deux.
La mère répond promptement et sensiblement, de telle sorte que le bébé sera moins désespéré la prochaine fois qu'il a besoin de quelque chose.
Le bébé apprend à "crier mieux", d'un manière moins dérangeante puisqu'il sait que sa mère va venir. Les mères structurent l'environnement du bébé de sorte à ce qu'il ait moins besoin de pleurer; elle le garde proche d'elle si elle sait qu'il est fatigué et prêt à dormir.
La mère augmente aussi sa sensibilité aux pleurs, et ainsi leurs donne la réponse adéquate. Une réponse rapide lorsque le bébé est jeune et est facilement déstabilisé ou lorsque le cri rend clairement compte qu'il y a danger; une réponse plus lente lorsque le bébé est plus vieux et commence à apprendre à régler certains désagréments de son chef.

Répondre de manière appropriée aux pleurs de votre bébé est le premier et le plus difficile défi de communication auquel vous allez faire face en tant que mère. Vous ne maîtriserez ce système qu'après la répétition des milliers d'appels-réponses des premiers mois.
Si initialement, vous considérez les pleurs du bébé comme un signal auquel on doit répondre et qui doit être évalué plutôt que comme une habitude malheureuse à perdre, vous vous ouvrez la possibilité de devenir experte sur tout ce qui concerne votre bébé.
Chaque signalétique mère-bébé est unique. Voilà pourquoi il est tellement de courte-vue de la part des "entraîneurs de pleurs" de prescrire une formule toute faite du genre "laissez-le pleurer 5 minutes la première nuit, 10 minutes la seconde" et ainsi de suite.

5. Ce n'est pas de votre faute si bébé pleure.
Parents, haut les cœurs ! Si vous réagissez bien à votre bébé et que vous essayez de lui faire se sentir en sécurité dans ce nouveau monde, vous ne devez pas penser que c'est de votre faute si votre bébé pleure beaucoup. De même que ce n'est pas vous qui décidez que votre bébé arrête de pleurer.
Bien sûr, restez ouverts pour apprendre de nouvelles manières d'aider votre bébé (comme changer de régime alimentaire si besoin, une nouvelle manière de porter votre bébé) et avertissez votre médecin si vous suspectez une cause physique derrière les pleurs. Mais il y aura des moments, lorsque vous ne savez pas pourquoi votre bébé pleure, vous vous demanderez si le bébé lui-même le sait. Il y a des fois où le bébé peut simplement avoir envie de pleurer, ne vous sentez pas désespéré si aucun de vos remèdes habituels ne marche.
C'est un fait dans la vie de nouveaux parents: bien que les bébés pleurent pour exprimer un besoin, leur manière de pleurer dépend aussi de leur propre tempérament. Ne prenez pas les pleurs de votre bébé contre vous. Votre boulot est de créer un environnement positif qui fera décroître le besoin de pleurer du bébé, d'offrir des bras aimants et relaxés pour que le bébé ne pleure pas tout seul, et de poussez comme vous le pouvez le travail de détective qui consiste à chercher pourquoi votre bébé pleure et de quelle manière vous pouvez l'aider. Le reste, c'est le bébé qui décide.
"Lorsque je me sentais déstabilisée dans mon maternage, je demandais à une mère calme et raisonnée, impartiale, d'observer comment je me comportais avec mon bébé, un jour typique, chez moi. Bien que je sache que je suis l'expert en ce qui concerne mon propre bébé, parfois c'est difficile d'être objective, et la voix de l'expérience peut apporter de l'aide."

6. Ce que la recherche nous apprend.
Les chercheures Sylvia Bell et Mary Ainsworth ont mené des études dans les années 1970 qui auraient du mettre a l'index et pour de bon les théories sur les enfants gâtés. (Il est intéressant que jusqu'à ce moment-là, les auteurs qui se sont intéressé au développement de l'enfant et qui prêchaient le "laissez-les pleurer" étaient presque tous des hommes. Il a fallu que des femmes chercheures commencent à rectifier le tir.)
Ces chercheures ont étudié deux groupes de couples mère-nourrisson. Le groupe 1 était constitué de mères donnant des réponses promptes et maternantes aux pleurs de leur enfant. Le groupe 2 était constitué de mères plus restreintes dans leur réponse. Elles ont trouvé que les enfants du groupe 1 auxquels les mères avaient répondu tôt et de manière plus maternante étaient moins portés à utiliser les pleurs comme moyen de communication lorsqu'ils avaient un an. Ces enfants semblaient plus sûrement attachés à leur mère et avaient développé de meilleurs talents de communication, devenant moins pleurnichards et manipulateurs.

Jusqu'à cette époque, on avait fait croire aux parents que s'ils prenaient leur bébé dans les bras chaque fois qu'il pleurait, il n'apprendrait jamais à se calmer et deviendrait encore plus exigeant.

D'autres études ont été menées pour définitivement abattre les théories sur les enfants gâtés, montrant que les bébés dont les pleurs ne recevaient pas de réponse prompte se mettaient à pleurer plus, plus longtemps, et d'une manière plus dérangeante.

Dans une étude qui comparait deux groupes de bébés en pleurs, dans l'un des groupes, les nourrissons recevaient une réponse immédiate et maternante, tandis que dans l'autre groupe, on laissait les enfants pleurer. Les bébés dont les pleurs recevaient une attention sensible pleuraient moins par 70%. Les bébés qu'on laissait pleurer par contre, ne réduisaient pas leurs pleurs.
Essentiellement, la recherche a montré que les bébés dont les pleurs étaient entendus et auxquels on répondait, apprenaient à "pleurer mieux", les bébés qui étaient le produit d'un style de maternage plus restreint apprenaient à "pleurer plus fort". Il est intéressant de noter que ces études ont montré des différences non seulement dans la manière de communiquer des bébés avec leurs parents en fonction des réponses qu'ils obtenaient à leurs cris, mais aussi des différences au niveau des mères.

Les études ont montré que les mères qui donnaient une réponse plus restreinte et moins maternante, devenaient graduellement insensibles aux pleurs de leur bébé, et cette insensibilité se propageait à d'autres aspects de leur relation parent-enfant. La recherche a montré que laisser un bébé pleurer gâte toute la famille.

7. Pleurer n'est pas "bon pour les poumons du bébé".
Un des exemples les plus ridicules du folklore médical est le dicton "laissez le pleurer, c'est bon pour ses poumons".

A la fin des années 70, la recherche a montré que les bébés qu'on laissait pleurer avaient des rythmes cardiaques qui atteignaient des niveaux inquiétants et baissaient le taux d'oxygène dans leur sang
Quand les pleurs de ces bébés étaient calmés, leur système cardiovasculaire retournait rapidement à la normale, montrant à quel point les bébés reconnaissaient rapidement l'état de bien-être au niveau physiologique.
Si les pleurs du bébé ne sont pas calmés, il est dans une détresse aussi bien physiologique que psychologique.
La croyance erronée comme quoi pleurer est sain, survit encore aujourd'hui dans les échelles du score d'Apgar, une sorte de test que les médecins utilisent pour évaluer rapidement l'état d'un nouveau né les premières minutes après sa naissance. Les bébés obtiennent deux points supplémentaires pour "cris vigoureux".
Je me souviens avoir réfléchi sur ce concept au milieu des années 70 alors que j'étais directeur d'une pouponnière dans un hôpital universitaire, avant même de devenir le père d'un bébé aux besoins intenses, ce qui m'a rendu un ferme opposant du "laissez-les pleurer". Il me semblait que donner des points pour des cris était insensé physiologiquement.

Le nouveau-né dans un état de veille calme, respirant normalement, et en fait plus rose que l'enfant qui pleure, perdait des points au score d'Apgar. Ca me surprend toujours que le plus intrigant des sons humains, les pleurs du bébé, soit encore aussi incompris.



Site Internet de l'auteur : http://www.askdrsears.com
Deux livres du Dr Sears : Que faire quand bébé pleure ? et Etre parent le jour, la nuit aussi sont en vente à la boutique.
 

sasmirah

Colostrum
Bonjour et merci à toutes pour ces messages qui aident à "garder le cap"...Et surtout à se sentir moins seule face à toutes ces familles qui dorment bien la nuit:confused:

J'ai toujours été persuadée qu'on ne devait pas laisser un bébé pleurer, et choquée depuis petite en entendant ma famille se plaindre de moi bébé qui "hurlait tout le temps sauf dans les bras!", et que l'on finissait par laisser pleurer dans une pièce le + loin possible de la chambre des parents... Autres moeurs...Je ne pense d'ailleurs pas que ça ait laissé des traces positives au fond de moi...
D'ailleurs, ayant travaillé en crèche, je n'ai jamais laissé un bébé pleurer quand j'avais la posssibilité d'être avec lui...Bref, vous confirmez ce que j'ai toujours pensé. J'ai également lu "ne pleure pas bébé", qui va dans ce sens. et j'ai surtout la chance d'avoir un compagnon qui pense pareil !!!! Et ça c'est fondamental!

Aujourd'hui, je vais un peu mieux. Je suis en vacances pour dix jours et je m'octroie une sieste par jour. J'ai la chance que, lovée contre sa môman, ma petite s'endort très facilement et fais de gros dodos (en sieste). Du coup, j'arrive à redormir presque 2 heures le matin....et c'est salutaire! Et tellement agréable, il faut bien le dire!
Je me suis aussi repenchée sur ses besoins alimentaires et je me suis rendue compte qu'elle était (très) loin de boire la dose de lait recommandée par jour (même si je ne mesure pas ce qu'elle boit au sein, elle serait censée boire entre 300 et 700 ml avec moi au retour du boulot...).
Je me suis donc dit qu'elle avait peut-être simplement faim la nuit (en + d'envie de câlins...)
Nous avons donc essayé de lui donner une soupe de légumes le soir avant le lait. Et là, surprise: un bébé qui DEVORE! Et qui enchaine goulument sur la tétée du soir. En parallèle, étant en vacances, je lui propose plus le sein la journée.
Cela fait 2 jours que nous avons rajouté la soupe. Le début de nuit est mieux, mais pas encore la suite. Mais c'est un début!

Sylvie, effectivement je ne peux pas arrêter de travailler, et j'étais bien contente de reprendre à 50%, et le 80% a été decidé pour me ménager et profiter un peu + de ma fille. Je me suis interessée au BABI, et je ne pense pas qu'elle en fasse partie, car il faut bien l'avouer, elle est plutôt très cool la journée et pas plus en demande que ça. Mais je vais peut-être lire les livres...

Enfin, hier j'ai vu l'ostéopathe qui confirme que "ce bébé est super forme" et je m'entends lui dire que finalement le problème des nuits n'est pas tellement le sien mais plutôt le mien...Alors je prends mon mal en patience et je me dis que je repenserai peut-être avec mélancolie à ces moments...En attendant, vive la sieste...et les forums qui reboostent!
 

Lilizut

Période de pointe
Merci beaucoup Sylvie pour toutes ces infos sur les réveils nocturnes et pleurs de bébés !
Profite bien de tes siestes de vacances Sasmirah, j'attends les vacances de Noël avec impatience...!
Oui je suis d'accord les nuits sont plus un problème pour nous, nos bébés se portent d'autant mieux avec ces tétées nocturnes ;-)
bonne nuit !
 

Annaëlle

Hyperlactation
Oui je suis d'accord les nuits sont plus un problème pour nous, nos bébés se portent d'autant mieux avec ces tétées nocturnes ;-)

Je suis tout à fait d'accord avec toi, ma puce prend peu de poids depuis ses 2 mois et les tétées nocturnes me rassurent, je sais qu'elles la nourrissent bien en plus de stimuler ma lactation.
Mais oui, c'est dur pour les mamans tous ces réveils nocturnes. Je me rassure quand je vois mon fils de 3 ans autrefois si petit dormeur qui dort 10 h presque sans réveils (il me parle une fois ou 2 dans la nuit mais sans se réveiller vraiment) depuis peu.
Courage à toutes les mamans et chapeau surtout pour celles qui travaillent, je ne sais pas comment je pourrais faire si j'étais à votre place...
 

vik071081

Colostrum
Bonjour,

Mon petit d'un mois réclame toutes les 1h-1h30, je commence à être épuisée la nuit, pensez-vous que si je lui donne un biberon de LA la nuit peut nuire à l'allaitement la journée ? La journée il fait des siestes de 3h, ça se passe bien.
 

Brusieg

Hyperlactation
Animatrice à la retraite
Bonjour vik071081,

Je lis que le rythme de ton bébé te fatigue beaucoup et tu souhaites introduire un biberon de compléments.

Si je comprends bien, tu penses que ce biberon de LA l'aiderait à mieux dormir la nuit et te permettrait de pouvoir te reposer. C'est bien cela ?

Je t'envoie beaucoup de courage, car je sais combien il est difficile de s'occuper d'un bébé lorsqu'on est épuisée physiquement ! Est-ce que tu arrives à te reposer en même temps que ton bébé, la journée, pendant qu'il fait sa sieste ?
 

Lilizut

Période de pointe
bonsoir vik,
ton bébé est encore tout petit, moi ça ne me choque pas qu'il réclame toutes les 1h30 la nuit... quand je me rappelle les 2 premiers mois j'ai l'impression que ma petite était sans arrêt au sein...bon c'est vrai que c'est une goulue, même maintenant à 10 mois elle tète pas mal (en plus des solides)
après si tu es épuisée, c'est sûr qu'il faut trouver une solution pour te reposer. tu cododotes ? peux-tu faire des siestes avec le petit pendant la journée ? le papa peut-il t'aider sinon (changer le petit si besoin pour que tu restes couchée, te l'apporter et le remettre au lit après la tétée). tu pourrais peut-être tirer ton lait pour que le papa le nourrisse pendant que tu dors qqs heures d'affilée ? (avec un bébé de cet âge ce n'est pas forcément facile de trouver le temps de tirer son lait en plus des tétées et puis il faut faire attention aux biberons pour la confusion sein/tétine mais on n'est pas obligé de donner le lait avec un biberon)
. je ne sais pas si le LA l'aiderait à mieux dormir, je pense que ça dépend des bébés, personnellement je n'ai pas essayé. je pense que j'aurais eu trop peur que ça lui cause des problèmes digestifs et que ça crée d'autres problèmes.
le LA (ou mieux du LM tiré) pourrait aussi te permettre de dormir de temps en temps une bonne nuit pendant que le papa s'occupe du petit ?
tu ne penses pas que ce pourrait être une poussée de croissance donc des nuits un peu difficiles en ce moment puis les tétées vont à nouveau s'espacer un peu ?
je te souhaite plein de courage
 

sasmirah

Colostrum
Bonjour à toutes,
C'est la fin des vacances pour moi (10 jours ça fait du bien) et l'heure de faire un petit bilan. Je me suis bien reposée (grâce aux siestes et à un rythme de vacances), mais aujourd'hui, tout reste pareil côté nuit: ma fille se réveille environ toutes les 2 heures, avec des plages de 3 ou 4 heures quelquefois. Les légumes le soir n'ont pas changé grand chose. En +, avec encore des dents qui poussent, elle préfère le lait en ce moment et mange très peu solide!!

J'ai repris la méthose Pantley qui m'avait donné un peu de courage il y a quelques temps, mais je suis bien trop fatiguée pour la suivre!!!
Du coup, elle dort toujours avec moi, dans le lit conjugal, ...pendant que son papa dort dans la chambre d'ami... Il y a eu des nuits où j'ai eu l'impression qu'elle aurait bien dormi SUR moi, tant elle voulait me coller...pffff. Je pense bien à la fusion mère-enfant en ce moment et à la notion de père, tiers séparateur, et je rigole...aïe aïe. Je me dis qu'elle finira bien par se détacher un peu, que pour le moment, c'est juste trop tôt pour elle. En même temps, elle passe de grandes journées chez sa nounou et est très sociable.
Le papa m'a dit que le lait en poudre l'aiderait peut-être à allonger ses nuits, mais j'ai lu tellement de témoignages qui disaient le contraire que je ne veux pas prendre le risque d'arrêter d'allaiter.

Demain, reprise du boulot donc...J'ai investi dans l'anti-cernes!

Lilizut, ça m'a fait du bien de te lire et de me sentir moins seule à codoter sans papa...ça s'arrange pour toi?
 

Annaëlle

Hyperlactation
Courage Sasmirah, je cododote aussi avec mes deux enfants sans le papa!
Ma fille (4 mois) me colle aussi et a besoin de ça pour bien dormir (parfois elle se rendort juste quand je m'approche pour l'allaiter sans prendre le sein), mon fils de 3 ans dort sur un matelas collé au mien, il est très sociable aussi après avoir passé des mois collé à sa maman, tout arrive!
 

cefalie

Colostrum
Bonjour, je suis toute nouvelle sur ce site. Je suis ici pour trouver une solution à mon problème qui est le suivant:
j'ai un petit garçon de 4 mois (3ème bébé) que j'allaite sans soucis, il prend 1kg par mois (pesait 4kg à la naissance), espace ses tétées de 4h à 5h dans la journée, il est très souriant et bien éveillé. Mais suite à son gros pic de croissance à 3 mois où il réclamait toutes les heures jour et nuit j'ai dû débuter le co-dodo pour me reposer. Je n'aime pas ça car je ne dors que d'un œil. Depuis il se réveille sans arrêt la nuit pour être au sein! Il ne veut pas me lâcher, tète qq minutes et s'endort. Si je le remet dans son lit il va se réveiller 30min plus tard pour avoir ce contact. Alors je dors avec lui mais pour mon couple et moi ce n'est plus possible (je dors très mal, mes bouts de sein en souffre et mon mari aussi :) ). Je précise que depuis la naissance il ne veut pas de suce, j'ai essayé toutes les sortes: il les mâchouille, tourne sa langue, recrache et fini par pleurer.
Mon mari veut que j'aille consulter un pédiatre, mais je ne suis pas d'accord car je ne vois pas ce qu'il pourrait faire. Mon fils a tout simplement besoin de téter mon sein la nuit, mais ça devient épuisant! J'ne suis à dormir les seins découvert et il tète à sa demande tout le temps (alors que la journée non!).
Avez-vous connu ça? Avez-vous des solutions?
J'adore allaiter, je souhaite poursuivre encore quelques mois mais la nuit je donne le sein à contre cœur.
 

c_anonyme

Montée de lait
Salut, je ne sais pas si c'est l'usage ici, mais :
- un peu après, plutôt vers 5 mois, mon fils avait tout simplement faim. Et soit le lait ne sortait pas assez, soit je n'en sais rien, je n'avais pas envie de passer mon temps à lui donner à téter, alors je lui donnais autre chose. Il fallait être tactique, parce qu'il avait tellement faim qu'il ne voulait autre chose que lorsqu'il le voyait. Donc j'avais des choses intéressantes à manger à côté du lit, il prenait le sein, et hop, je faisais en sorte que l'aliment soit posé sur moi pour qu'il le voit, il lâche le sein et veut manger l'autre chose. Ventre plein, j'étais tranquille pour bien plus longtemps.
- par contre, cododo. Mais ça dépend comment on aménage les choses. Avoir un gamin remuant dans son lit, c'est vite fatiguant, mais il y a plein de façons d'aménager pour qu'il y ait de la place pour tout le monde.
 

sasmirah

Colostrum
Suite des derniers épisodes...
Je suis en arrêt pour épuisement maternel. Reveils toutes les 1h30, 2 ou 3 h... Avec ma reprise à 80%, les nuits hachées ne sont + gérables pour moi et je m'écroule au fil d jours. D'autant que les vacances de noël on été très fatigantes avec déplacements dans la famille et une petite fille malade. Bref, je me repose mais je me dis que la situation ne peut + durer avec mon boulot car je ne suis plus compétente faute de sommeil; et g l'impression que ma fille s'épanouit à mes dépends, alors que je trouve essentiel que nous trouvions notre équilibre toutes les 2. Je maigris, perds mes cheveux et j'ai une mine à faire peur alors qu'elle respire la santé et la joie de vivre (ce qui me réjouit par ailleurs!). Ma fille continue de mener la vie dure à son père et le rejette pour le sommeil qd je suis là. Elle va jusqu'à se faire vomir!! Du coup impossible d'avoir un relai! Jusqu'ici je me disais qu'elle était petite, qu'elle en avait besoin, mais j'ai l'impression, à 10 mois et demi, qu'elle commence à bien comprendre les choses et nous impose des choses qui ne nous conviennent pas... J'en suis arrivée à envisager de les laisser seuls à 2 ce week-end pour pouvoir dormir une nuit complète ! Une part de moi trouve ça dure et l'autre ne voit pas d'autre solution. Et puis son père s'occupe très bien d'elle, la materne. (Le comble est que nous avons fait une préparation accouchement hapto...)

Avez vous des idées ? Des conseils?
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Je lis combien c'est difficile, Sasmirah.

Beaucoup de mamans disent trouver du réconfort et des pistes vraiment intéressantes dans le dernier livre de Carlos Gonzalès : Serre moi fort !

Ce que tu décris est une réalité vraiment difficile : une maman qui veut concilier travail à l'extérieur et maternage d'un tout petit, c'est vraiment épuisant !
Prends tout le repos que tu peux : faire téter un bébé libère des hormones qui favorisent le sommeil et le repos : profite de ces tétées calins pour te reposer !

Courage !
Et bonne lecture !
 
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