Ksie
Montée de lait
[Disclamer : désolé, c'est un long pavé ^^" Je ressens le besoin de faire sortir tout ça... c'est un post témoignage en plus de rechercher des avis et du soutien. Pour identifier plus facilement mes questions au centre du texte, je les met en gras.]
Bonjour à tous,
Demain, ma petite aura un mois C'est mon premier enfant et j'avais de nombreux désirs pour mon accouchement et ses premiers temps de vie (allaitement maternel, portage...). Malheureusement j'ai eu un mois infernal qui a commencé dès l'accouchement et tout est à peu près par terre... et notamment au niveau de l'allaitement où je suis en difficulté.
Pour vous poser le contexte : j'ai accouché avec péridurale (je l'ai refusée au maximum de ce que j'ai pu tenir mais j'ai fini par craquer et la demander), sans instruments et sans épisio mais j'ai eu une déchirure apparemment assez atypique qui fait que quand mon bébé est sorti, on me l'a juste posée sur le ventre sans me la mettre au sein pour s'occuper fissa de moi.
Son premier réflexe a été de téter fort le doigt de son papa, et après quelques minutes j'ai quand même demandé à ce qu'on m'aide à la mettre au sein mais cela m'a été refusé car le personnel était affairé sur ma couture qui semblait les stresser pas mal.
Ma petite a quand même fini au bout d'une bonne demie heure par m'être mise au sein mais elle était complétement KO et dormait. Moi-même j'étais HS (11h30 de travail sans avoir dormi avant car débuté en début de nuit ^^"). Au final elle ne m'a pas tétée pendant les 12h qui ont suivi, et quand elle l'a fait, c'était pas longtemps... donc on a pas eu un super bon début.
Mon séjour à la maternité a été assez horrible (hôpital public avec personnel débordé et jamais les même visages, suivi de leur côté difficile à faire [à tel point qu'à un moment ils sont venu pour administrer un traitement à ma fille... sauf qu'ils s'étaient trompés de bébé c'était pas pour elle... heureusement que je me suis opposée])
Notamment il y avait un problème de chauffage... et la nuit on avait 15°C dans la chambre (du coup je suis tombée malade). "Désolé on peut rien y faire." A chaque passage du personnel on me demandait si ma fille avait mangé et combien de temps. Chaque fois on me disait "c'est trop court" ou "c'était il y a trop longtemps". Bref : ça n'allait pas je devais la faire manger plus !
Autant vous dire que c'était assez stressant et forcément, couplé à la fatigue et la douleur ça s'en ressentait niveau tétée : elle pleurait et ne prenait pas le sein et si elle y arrivait s'endormait dessus rapidement. Quand je demandais de l'aide au personnel, c'était mise au sein musclée, conseil de la "déshabiller" pour ne pas qu'elle se sente trop bien et s'endorme au sein... et de la réveiller si elle n'avait pas mangé depuis trop longtemps.
Bref, après avoir quand même essayé leurs conseils (qui ne marchaient pas) j'ai compris assez vite qu'il fallait mieux éviter de les appeler si c'était pour répéter des comportements de ce genre. Je ne comprenais pas ce qui n'allait pas car mon sein gouttait du colostrum quand je faisais de l'expression manuelle donc pour moi c'était une question de fatigue / stress. J'ai demandé si on pouvait me prêter un tire-lait, mais cela m'a été refusé ("c'est réservé à certains cas, vous n'en faites pas partie").
Ma fille perdait du poids mais rien d'inquiétant jusqu'au 3ème et dernier jour (que j'attendais impatiemment pour sortir parce que le froid, l'impossibilité de dormir et même de manger [avec les interruptions du personnel et tentatives de téter je loupais les heures de repas]) où elle est passée sous la barre des 10%.
Ils ont voulu nous garder plus mais j'ai tapé un scandale en public en leur sortant leur 4 vérités sur les conditions de séjour à la maternité et que forcément ça n'allait que se dégradait si on restait et on a finit par me prendre à part pour me proposer une HAD (hospitalisation à domicile : le personnel vient tous les jours contrôler l'évolution de ma fille et donner des recommandations).
J'ai accepté et nous avons pu rentrer chez nous, non sans que la sage-femme qui m'a donné le papier de sortie ne m'assène que "vous réalisez que si vous ne faites pas ce qu'il faut, on devra peut-être l'hospitaliser pour de bon et vous ne pourrez plus la voir hein ?'.
Malgré cette menace exagérée (ma fille était née à 3kg640 et avait fait caca une quantité astronomique de méconium, qu'elle soit à 3kg320 vues les conditions dans lesquelles on séjournait en prime ne me paraissait pas déconnant d'autant plus que pendant ses phases d'éveil elle était vive et alerte) j'étais confiante : améliorer nos conditions nous ferait regagner du poil de la bête.
Je ne m'étais pas trompée car le lendemain, à l'arrivée du personnel de l'HAD ma fille avait repris du poids ! Mais "pas assez" d'après eux. Je suis sommée de la complémenter au biberon car "il faut qu'elle reprenne plus vite que ça". On me dit que le mieux est de la complémenter au tire-lait... mais le seul disponible à ce moment est un vieux modèle avec une taille de téterelle pas du tout adaptée. Je le signale et on me dit "mais non c'est standard, allez ! Vous devez tirer 60ml idéalement, 40 au moins."
Il faut garder en tête que j'étais exténuée (quasiment pas dormi en 4 jours, malade, dénutrie et en souffrance à cause de ma cicatrice) et effrayée aussi par le discours des soignants et la perspective qu'ils puissent dramatiser la situation et me retirer ma fille...
Du coup je me suis exécutée. Avec 40 minutes de tirage (j'avais beau être renseignée sur l'allaitement en avance je ne l'étais pas sur les tire lait et ignorait que c'était bien trop, ni quel niveau de douleur était "normal") j'ai obtenu 25 pauvres ml... et surtout la téterelle m'a arrachée la peau du sein tiré sur plusieurs cm. Psychologiquement ça m'a fichue par terre. J'étais horrifiée pour moi et désespérée pour ma fille. Je n'allais plus avoir qu'un sein pour la nourrir, l'autre me faisait trop mal et allait avoir besoin d'un très long temps pour se remettre (ça a mit 1 semaine au final pour que je puisse le redonner sans douleurs).
Ça n'a pas ému l'HAD plus que ça qui a dit "bon ben, passez au lait artificiel pour les compléments". C'est en larmes que je me suis exécutée avec mon compagnon. On s'est dit qu'on allait leur donner ce qu'ils voulaient au plus vite pour éviter les problèmes, en être débarrassés et pouvoir enfin commencer notre vie à 3 hors d'un stress permanent.
Chaque fois je proposais le sein, espérant qu'elle soit rassasiée et qu'on puisse se passer du lait artificiel, mais même en m'armant de patience (jusqu'à 1h pour tenter de la faire prendre, plus si elle prenait et tétouillait), on se retrouvait toujours à devoir donner un biberon... au final on a fini a 5 par jour Et les gens de l'HAD sont quand même restés 1 semaine malgré le fait qu'en quelques jours son poids avait beaucoup remonté. Juste pour "combler les trous jusqu'au RDV chez le médecin auquel vous l'emmenez"...
Bref, une fois partis ma petite avait quand même une semaine de biberon dans l'aile... et l'allaitement était en vrac. Ça me prenait tout mon temps et mon énergie pour aucun résultat "à priori" et on devait continuer le biberon... cette fois avec une peur nouvelle installée par ce passif : qu'elle ne grossisse pas, que je l'affame si je ne lui donnais pas le biberon...
J'ai fait appel à une conseillère en lactation qui m'a permis d'y voir un peu plus clair (aucun problème : ma petite savait téter et n'avait aucun frein de langue) et m'a conseillé de faire un maximum de peau à peau avec la petite et d'utiliser un DAL (qu'elle m'a donné) pour les compléments. Effectivement en l'utilisant avec elle, on voyait bien ma petite déglutir à un bon rythme !
Bon par contre pour le mettre en place seule derrière je n'ai réussi qu'une seule fois Ca ne m'a pas permis de supprimer les biberons...
Nous avons aussi emmené ma fille chez l'ostéopathe. Ca a débloqué quelques tensions et a permis aux tétées d'être plus sereines.
(mon post étant trop long je dois le scinder en 2 pour l'envoyer, à suivre)
Bonjour à tous,
Demain, ma petite aura un mois C'est mon premier enfant et j'avais de nombreux désirs pour mon accouchement et ses premiers temps de vie (allaitement maternel, portage...). Malheureusement j'ai eu un mois infernal qui a commencé dès l'accouchement et tout est à peu près par terre... et notamment au niveau de l'allaitement où je suis en difficulté.
Pour vous poser le contexte : j'ai accouché avec péridurale (je l'ai refusée au maximum de ce que j'ai pu tenir mais j'ai fini par craquer et la demander), sans instruments et sans épisio mais j'ai eu une déchirure apparemment assez atypique qui fait que quand mon bébé est sorti, on me l'a juste posée sur le ventre sans me la mettre au sein pour s'occuper fissa de moi.
Son premier réflexe a été de téter fort le doigt de son papa, et après quelques minutes j'ai quand même demandé à ce qu'on m'aide à la mettre au sein mais cela m'a été refusé car le personnel était affairé sur ma couture qui semblait les stresser pas mal.
Ma petite a quand même fini au bout d'une bonne demie heure par m'être mise au sein mais elle était complétement KO et dormait. Moi-même j'étais HS (11h30 de travail sans avoir dormi avant car débuté en début de nuit ^^"). Au final elle ne m'a pas tétée pendant les 12h qui ont suivi, et quand elle l'a fait, c'était pas longtemps... donc on a pas eu un super bon début.
Mon séjour à la maternité a été assez horrible (hôpital public avec personnel débordé et jamais les même visages, suivi de leur côté difficile à faire [à tel point qu'à un moment ils sont venu pour administrer un traitement à ma fille... sauf qu'ils s'étaient trompés de bébé c'était pas pour elle... heureusement que je me suis opposée])
Notamment il y avait un problème de chauffage... et la nuit on avait 15°C dans la chambre (du coup je suis tombée malade). "Désolé on peut rien y faire." A chaque passage du personnel on me demandait si ma fille avait mangé et combien de temps. Chaque fois on me disait "c'est trop court" ou "c'était il y a trop longtemps". Bref : ça n'allait pas je devais la faire manger plus !
Autant vous dire que c'était assez stressant et forcément, couplé à la fatigue et la douleur ça s'en ressentait niveau tétée : elle pleurait et ne prenait pas le sein et si elle y arrivait s'endormait dessus rapidement. Quand je demandais de l'aide au personnel, c'était mise au sein musclée, conseil de la "déshabiller" pour ne pas qu'elle se sente trop bien et s'endorme au sein... et de la réveiller si elle n'avait pas mangé depuis trop longtemps.
Bref, après avoir quand même essayé leurs conseils (qui ne marchaient pas) j'ai compris assez vite qu'il fallait mieux éviter de les appeler si c'était pour répéter des comportements de ce genre. Je ne comprenais pas ce qui n'allait pas car mon sein gouttait du colostrum quand je faisais de l'expression manuelle donc pour moi c'était une question de fatigue / stress. J'ai demandé si on pouvait me prêter un tire-lait, mais cela m'a été refusé ("c'est réservé à certains cas, vous n'en faites pas partie").
Ma fille perdait du poids mais rien d'inquiétant jusqu'au 3ème et dernier jour (que j'attendais impatiemment pour sortir parce que le froid, l'impossibilité de dormir et même de manger [avec les interruptions du personnel et tentatives de téter je loupais les heures de repas]) où elle est passée sous la barre des 10%.
Ils ont voulu nous garder plus mais j'ai tapé un scandale en public en leur sortant leur 4 vérités sur les conditions de séjour à la maternité et que forcément ça n'allait que se dégradait si on restait et on a finit par me prendre à part pour me proposer une HAD (hospitalisation à domicile : le personnel vient tous les jours contrôler l'évolution de ma fille et donner des recommandations).
J'ai accepté et nous avons pu rentrer chez nous, non sans que la sage-femme qui m'a donné le papier de sortie ne m'assène que "vous réalisez que si vous ne faites pas ce qu'il faut, on devra peut-être l'hospitaliser pour de bon et vous ne pourrez plus la voir hein ?'.
Malgré cette menace exagérée (ma fille était née à 3kg640 et avait fait caca une quantité astronomique de méconium, qu'elle soit à 3kg320 vues les conditions dans lesquelles on séjournait en prime ne me paraissait pas déconnant d'autant plus que pendant ses phases d'éveil elle était vive et alerte) j'étais confiante : améliorer nos conditions nous ferait regagner du poil de la bête.
Je ne m'étais pas trompée car le lendemain, à l'arrivée du personnel de l'HAD ma fille avait repris du poids ! Mais "pas assez" d'après eux. Je suis sommée de la complémenter au biberon car "il faut qu'elle reprenne plus vite que ça". On me dit que le mieux est de la complémenter au tire-lait... mais le seul disponible à ce moment est un vieux modèle avec une taille de téterelle pas du tout adaptée. Je le signale et on me dit "mais non c'est standard, allez ! Vous devez tirer 60ml idéalement, 40 au moins."
Il faut garder en tête que j'étais exténuée (quasiment pas dormi en 4 jours, malade, dénutrie et en souffrance à cause de ma cicatrice) et effrayée aussi par le discours des soignants et la perspective qu'ils puissent dramatiser la situation et me retirer ma fille...
Du coup je me suis exécutée. Avec 40 minutes de tirage (j'avais beau être renseignée sur l'allaitement en avance je ne l'étais pas sur les tire lait et ignorait que c'était bien trop, ni quel niveau de douleur était "normal") j'ai obtenu 25 pauvres ml... et surtout la téterelle m'a arrachée la peau du sein tiré sur plusieurs cm. Psychologiquement ça m'a fichue par terre. J'étais horrifiée pour moi et désespérée pour ma fille. Je n'allais plus avoir qu'un sein pour la nourrir, l'autre me faisait trop mal et allait avoir besoin d'un très long temps pour se remettre (ça a mit 1 semaine au final pour que je puisse le redonner sans douleurs).
Ça n'a pas ému l'HAD plus que ça qui a dit "bon ben, passez au lait artificiel pour les compléments". C'est en larmes que je me suis exécutée avec mon compagnon. On s'est dit qu'on allait leur donner ce qu'ils voulaient au plus vite pour éviter les problèmes, en être débarrassés et pouvoir enfin commencer notre vie à 3 hors d'un stress permanent.
Chaque fois je proposais le sein, espérant qu'elle soit rassasiée et qu'on puisse se passer du lait artificiel, mais même en m'armant de patience (jusqu'à 1h pour tenter de la faire prendre, plus si elle prenait et tétouillait), on se retrouvait toujours à devoir donner un biberon... au final on a fini a 5 par jour Et les gens de l'HAD sont quand même restés 1 semaine malgré le fait qu'en quelques jours son poids avait beaucoup remonté. Juste pour "combler les trous jusqu'au RDV chez le médecin auquel vous l'emmenez"...
Bref, une fois partis ma petite avait quand même une semaine de biberon dans l'aile... et l'allaitement était en vrac. Ça me prenait tout mon temps et mon énergie pour aucun résultat "à priori" et on devait continuer le biberon... cette fois avec une peur nouvelle installée par ce passif : qu'elle ne grossisse pas, que je l'affame si je ne lui donnais pas le biberon...
J'ai fait appel à une conseillère en lactation qui m'a permis d'y voir un peu plus clair (aucun problème : ma petite savait téter et n'avait aucun frein de langue) et m'a conseillé de faire un maximum de peau à peau avec la petite et d'utiliser un DAL (qu'elle m'a donné) pour les compléments. Effectivement en l'utilisant avec elle, on voyait bien ma petite déglutir à un bon rythme !
Bon par contre pour le mettre en place seule derrière je n'ai réussi qu'une seule fois Ca ne m'a pas permis de supprimer les biberons...
Nous avons aussi emmené ma fille chez l'ostéopathe. Ca a débloqué quelques tensions et a permis aux tétées d'être plus sereines.
(mon post étant trop long je dois le scinder en 2 pour l'envoyer, à suivre)