Petit ras le bol...

[mech]

Bonjour,

Je viens vers vous car il n'y a qu'ici que je peux parler de ça. Mon fils a un peu plus de deux ans et il passe encore beaucoup de temps à téter le jour et la nuit. Et en ce moment beaucoup de choses m'agacent.
Je n'ai pas envie d'induire un sevrage mais j'en ai marre.

Je passe minimum une heure le soir à l'endormir, donc j'ai fini par ne plus me relever et j'aimerais passer des soirées tranquilles de temps en temps. Je voudrais connaitre les joies d'une nuit paisible, ne pas être réveillée, deux, trois voire quatre fois. Il tripote un grain de beauté que j'ai sur le torse pendant les tétées et j'ai beau lui enlever les mains rien n'y fait il y revient toujours.
Alors oui nous traversons un moment un peu compliqué dans notre vie (séparation prochaine) mais depuis qu'il est né c'est compliqué.

Je sais que vous ne pouvais pas faire grand chose pour moi mais j'ai besoin d'échanger, vos expériences sont les bienvenues.

Merci!

 

[frédé]

Bonsoir,
J'entends souvent dire que les enfants "sentent tout", aussi a t-il peut-être besoin de bien sentir sa maman dans un contexte de séparation à venir... Cela le rassure encore plus de te toucher, de téter... Si cela peut t'aider, mon fils a commencé à se réveiller un peu moins la nuit à partir de 2 ans. Avant c'était 4 ou 5 réveils et encore plus lorsqu'il était tout petit ! Et encore aujourd'hui à 2 ans 1/2 il se réveille pour téter vers 5h du mat '. On a vu plein de personnes pour essayer de comprendre, car nous étions épuisés tous les deux. Et puis petit à petit il s'est réveillé moins souvent mais son sommeil reste plus léger que celui de sa grande soeur. C'est un petit qui a besoin d'être rassuré, câliné, pris dans les bras... Mais c'est vrai que cela engendre chez la maman qui allaite beaucoup de fatigue. Mais ce n'est pas l'allaitement qui fatigue, ce sont les réveils nocturnes et l'impossibilité de faire des nuits réparatrices.
Tu dois absolument te reposer pour récupérer physiquement, nerveusement et moralement. Car il arrive un temps où notre état de fatigue nous rend moins patiente et au final la relation avec notre petit se dégrade.
Il faut aussi lui parler, lui expliquer. Bon chez nous ça n'a pas forcément marché tout de suite mais en tous cas ça nous faisait du bien ! Pour espacer les tétées nocturnes, c'est finalement le papa qui se levait et lui expliquait que maman dormait, qu'il pouvait boire un petit verre de lait (végétal) et qu'après il fallait dormir. ça a bien marché pendant un temps, de toutes façons je n'arrivais plus à me lever ! Laisser pleurer n'est pas notre truc et de toutes façons il partage une chambre avec sa soeur.

Voilà ma modeste expérience, en te souhaitant du courage et plein de bonheur avec ton petit !

 

[Pauline]

Coucou !

Ici, pour l'endormissement, après deux ans, j'estimais qu'elle pouvait comprendre que ce temps avait une durée donnée et à l'aide de rituels, ça s'était bien réduit et bien passé. En lisant ton message, j'allais t'expliquer qu'ici, après deux ans, on avait progressivement fait intervenir le papa, qui avait pris le relais la nuit.

Puis, je suis arrivée au passage où tu évoques votre situation et la séparation prochaine ... et du coup, ben effectivement, faut pas forcément chercher plus loin. Ça doit être difficile pour ton loulou, ce climat, cette incertitude, les tensions éventuelles que tu vis et qu'il ressent forcément. Cela dit, je ne comprend que trop bien l'envie/le besoin d'avoir des soirées tranquilles, d'autant plus quand il y a des réveils nocturnes à assurer (à mon avis, dans un premier temps et vu le contexte, il serait peut-être plus simple de te concentrer sur les soirées et d'aviser plus tard pour les nuits). As-tu essayer de parler de ta/votre situation avec ton loulou ? Qu'en est-il du papa ? Est-il encore présent, est-ce qu'il a parlé de tout ça avec ton piou-piou ? Mes suggestions ne te sembleront peut-être pas adaptées à votre situation, aussi n'hésite pas à les ignorer si elles te dérangent. Peut-être pourriez-vous lui parler de ce qui vous arrive, le plus simplement possible. Lui expliquer qu'entre vous, la vie est compliquée et que vous allez bientôt habiter chacun de votre côté, mais le rassurer encore et encore que cela n'est pas de son fait, que vous restez ses parents et que vous l'aimerez toujours, même si la vie telle qu'il la connait actuellement va changer. Que vous serez là pour accompagner ce changement et que ça va aller. D'un point de vue très pratique, as-tu essayé de le garder auprès de toi le soir, de le laisser s'endormir sur toi et de le coucher ensuite ?

Après, je dis ça, je dis rien. N'ayant pas vécu ce type de situation, c'est dur de me mettre à ta place. En revanche, les bébés cramponnés ont généralement tendance à se cramponner d'autant plus fort que l'on essaye de les détacher ... alors peut-être qu'avec quelques explications rassurantes et du temps, des câlins et des tétées, les choses vont se tasser et rentrer dans l'ordre ?

Bon courage pour ces temps difficiles. Prends soin de toi et de ton loulou, des câlins et du repos vous feront certainement du bien !!!

 

[frédé]

Mech,
Je fais remonter ton post pour avoir des nouvelles. Comment allez-vous toi et ton fils ?
à bientôt peut-être !

 

[allreset]

Bonjour Mech,

désolée, je n'avais pas lu ton post. Le temps a passé, comment çà va ?

J'ai aussi un gros téteur à la maison (40 mois) et actuellement je le sèvre la nuit parce qu'il tète trop et que je ne peux plus.

A ses deux ans, il tétait beaucoup jour et nuit. Je me souviens que progressivement je l'ai désintéressé en journée en l'occupant à faire autre chose (astuce donnée par animatrice sur le forum). Nous avions des rituels comme lire en tétant. Aussi dès qu'il me voyait assise, il réclamait le sein.
Et puis je disais NON. Je négociais. Tu vois çà n'a rien à voir avec la séparation (tout va très bien avec son papa).

La situation va évoluer, il faut revoir les rituels...

Ensuite je me permets de te conseiller de lui donner souvent des féculents. Poupon a vraiment laissé le sein de côté le jour où son corps s'est constitué de réserves. En effet, il puisait souvent dedans, il avait une haleine d'acétone et il comblait ses besoins avec la tété. De plus il a eu une carence en fer. Lorsque celle-ci s'est dissipée, l'appétit s'est développé.

Pour la nuit, çà n'a pas marché. Cela dit j'aimais encore ce moment. Il entend maintenant que ce n'est plus possible mais il continue à demander...

çà te parle ?