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Pas de plaisir à allaiter

Opa

Colostrum
Bonjour,

Je débute sur ce forum...

J'ai un petit bébé de presque 6 semaines que j'allaite depuis sa naissance. Il a tout de suite trouvé "le truc" pour téter et grossit à vue d'œil.

Je n'ai pas eu de problème majeur pour le début de l'allaitement. J'ai juste eu des crevasses, j'ai résolu le problème avec de la lanoline que j'applique encore après chaque tétée.
Pourtant je ne prends aucun plaisir à allaiter. Pendant la tétée, ce n'est pas franchement douloureux, mais ce n'est pas vraiment agréable. La mise au sein gauche est en revanche toujours douloureuse.
Je pense aussi avoir tous les symptômes du vasoplasme du mamelon (douleur type pincement quand j'ai froid, douleur lors de la douche chaude, blanchissement du mamelon, etc.). C'est franchement pas agréable. De plus, je n'en peux plus des "fuites de lait". Je ne portais plus de soutien-gorge depuis le confinement, y compris pendant ma grossesse, j'en porte à nouveau pour pouvoir y placer des coussinets d'allaitement et essayer de ne pas salir tous mes vêtements. Malgré ça, mes seins "coulent" et inondent toujours tout.

Je n'ai pas envie d'arrêter d'allaiter mais j'aimerais bien subir un peu moins l'allaitement.

Avez-vous des idées ? Êtes-vous passées par là ?
 
Dernière édition:

Amilli

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Opa et félicitations !
Les premières semaines et premiers mois sont les plus durs, la lactation se calibre et on fait connaissance avec son bébé.... personnellement, je n'ai pris aucun plaisir à allaiter avant deux trois mois je dirais... Je subissais et je me sentais prisonnière :zen:
Ce n'est pas très encourageant ce que je te raconte, juste pour te dire que ce n'est pas forcément anormal de voir pas mal d'inconvénient au début !
Pour les fuites je mettais des coussinets aussi, de mémoire ça s'est rapidement estompé après deux mois, et lanoline régulièrement aussi.
Je laisse d'autres mamans te répondre, mais déjà bravo pour tout ce que tu fais !
 
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Réactions: Opa

Courgette

Période de pointe
Coucou, je sais ce que c’est, le démarrage à été compliqué pour moi, frein de langue, de lèvre, crevasse, bout de sein en silicone… j’ai bien cru que je ne connaîtrais jamais un allaitement normal, agréable et naturel. Mais vers les 3/4 mois de ma fille je dirais, les douleurs sont parties pour de bon et j’ai commencé à prendre du plaisir à la sentir téter.

De plus en grandissant le bébé devient meilleur pour téter, il se place tout seul, plus besoin de tenir la tête ou de respecter des positions de peur de le blesser, la maman et le bébé gèrent suffisamment pour faire comme ils veulent. Les engorgements et autres désagréments s’estompent aussi avec le temps, le REF reste mais bébé apprend à le gérer ! L’allaitement allongé et plus globalement le cododo ont été une révélation également, à tenter ça a sauvé mes nuits.

Aujourd’hui ma fille a 9 mois et j’aime toujours plus l’allaiter ! Et contrairement à avant elle fait des tétées express maintenant, 2 minutes au sein et hop fini, du coup je profite au maximum quand elle se remet en mode glue pour les siestes et la nuit.
 

Etoile du matin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Opa et félicitations pour ton bébé et ton allaitement! Je me reconnais dans ton témoignage, je n'ai pas éprouvé de plaisir physique à allaiter avant plusieurs mois. Je devais porter moi aussi des coussinets d'allaitement et je détestais ça, j'avais l'impression de toujours sentir le lait et d'être un peu crasseuse. Les poussées de croissance rapprochées des premiers mois rendaient souvent aussi les tétées douloureuses.

Ce qui m'a aidée à continuer c'est d'éprouver un plaisir psychologique à allaiter: voir le bonheur de mon bébé quand il s'endormait repu contre moi, le voir prendre du poids grâce à moi, me dire que je lui offrais le meilleur aliment. J'étais très fière de ça et ça m'a apporté le côté positif dont j'avais besoin pour supporter les côtés désagréables de l'allaitement.

Et un jour, je n'ai plus eu besoin de coussinets, ma lactation s'est régulée, mes seins ont été moins sensibles, et il n'est plus resté qu'une grande fierté et un sentiment de compétence dans les soins que j'apportais à mon bébé grâce à l'allaitement. Je me souviens avoir dit à ma mère "c'est trop génial l'allaitement, j'adore ça et je veux continuer encore longtemps!" Ça a pris plusieurs mois pour atteindre cet équilibre, mais j'ai encore allaité un an après ça.

Pour subir moins l'allaitement ce qui m'a aidée c'est de relire tous les bienfaits du lait maternel à court et long terme. J'entretenais les bénéfices psychologiques. Et ma maman soutenait mon allaitement (elle a allaité aussi): je trouve que cette "transmission" de femme à femme aide beaucoup. Peut être te rendre dans un réunion leche league près de chez toi pour recevoir ce soutien?
 

Céline.

Hyperlactation
Bonjour @Opa et félicitations pour ton bébé, pour ce que tu fais pour lui malgré le manque de plaisir et les désagréments que tu vis.

Je ne suis pas du tout spécialiste d'allaitement, juste maman d'une petite ourse de 3 mois qui est une serial téteuse depuis sa naissance 🙃 en ce moment on a des petits soucis mais bon... Elle a toujours beaucoup tété, et j'avoue que les 2 premiers mois je me suis souvent dit "mais qu'est-ce que j'ai fait, en fait je l'ai pas du tout réfléchi cet allaitement, j'ai foncé tête la première mais c'est trop duuur, c'est de l'esclavage". La solitude dans le silence de la nuit, la fatigue, l'impression que tout son développement au début dépend de nous, la logistique (où la faire téter quand on est dehors, quand, etc.), l'impossibilité (pour moi) de m'absenter car elle refuse le biberon, le REF qui me faisait culpabiliser car elle s'étouffait, le fait de faire attention à ce qu'on mange au cas où elle réagisse mal...

Et puis tout s'est stabilisé. Ma lactation (je porte toujours des coussinets mais il y a moins de fuites), le rythme de bébé, etc.

Et puis il y a 4 jours mon bébé a commencé une grève de tétée (j'en parle dans un autre post), et là je me voyais arrêter de l'allaiter et j'en ai pleuré toute la journée. Ça me fait encore mal au cœur car elle refuse encore le sein ou le prend en pleurant actuellement.

Car à côté de ça il y a cette relation si particulière qu'on a avec bébé. Il y a son corps qui se détend et s'apaise contre nous, et souvent s'endort; ce corps qui s'alourdit de jour en jour et qui se développe grâce à notre lait. Ces petites mains qui se posent sur le sein ou qui agrippent le t-shirt. Ses petits bruits de plaisir et les sourires aux anges quand elle est détendue et repue.
Le fait que je l'observe énormément pendant qu'elle est au sein.
Elle est en pleine forme aujourd'hui et je me dis que c'est aussi grâce à ce que je lui donne. Ça m'aide à tenir perso, et m'encourage à continuer :)

Si aujourd'hui ce sont les avantages du lait maternel qui te font tenir, petit à petit peut-être que viendront s'y greffer les plaisirs de l'allaitement. En tout cas je te souhaite de le connaître :calincoeur:
 

Opa

Colostrum
Bonjour @Opa et félicitations !
Les premières semaines et premiers mois sont les plus durs, la lactation se calibre et on fait connaissance avec son bébé.... personnellement, je n'ai pris aucun plaisir à allaiter avant deux trois mois je dirais... Je subissais et je me sentais prisonnière :zen:
Ce n'est pas très encourageant ce que je te raconte, juste pour te dire que ce n'est pas forcément anormal de voir pas mal d'inconvénient au début !
Pour les fuites je mettais des coussinets aussi, de mémoire ça s'est rapidement estompé après deux mois, et lanoline régulièrement aussi.
Je laisse d'autres mamans te répondre, mais déjà bravo pour tout ce que tu fais !
Merci pour ce retour.
Oui c'est un peu ce que je ressens "subir et me sentir prisonnière". Ça me rassure déjà de ne pas etre "anormale" de ressentir ça!
 

Radadah

Hyperlactation
Personnellement j'ai ressenti ça aussi surtout parce que les 3 premiers mois sont éreintants. Je n'etais pas superbement satisfaite mais la perspective du biberon etait pire pour moi : vaisselle, achat d'un truc cher, eloignement de mon bébé, nourriture industrielle, sentiment d'incompetence d'avoir sevré et j'en passe.

Je me suis meme posé la question si je ne m'etais pas planté en ayant un enfant !
En fait non, c'etait juste super dur au début.
 

Géseb

Hyperlactation
Coucou !
Moi j'ai envie de dire tout pareil que les filles...
On suinte le lait en continu, les seins sont tendus à bloc, le lait gicle fort et partout, bébé tète tout le temps, prendre une douche est un challenge... Mais... On a petit bébé à tête de velours et orteils petits pois 😍
 

Opa

Colostrum
Merci pour toutes ces réponses et encouragements. Ça me rassure que ce sentiment soit normal finalement... et que vous disiez que le plaisir d'allaiter vient au bout de quelques temps. Pour le moment, c'est pas la joie pour moi, mais mon bébé lui en profite tellement bien (+1,7 kg en 1 mois !). Et oui, c'est bien pour ça que j'allaite, pour un bébé en forme !
 
Dernière édition:

Tautau

Hyperlactation
Moi je me suis sentie bien avec l'allaitement ma fille avait 8 mois. Et depuis ces 22 mois, l'allaitement devient plus compliqué à certaines périodes du mois. Elle a aujourd'hui 2 ans et 4 mois.
 

Eharm Hathor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Merci pour toutes ces réponses et encouragements. Ça me rassure que ce sentiment soit normal finalement... et que vous disiez que le plaisir d'allaiter vient au bout de quelques temps. Pour le moment, c'est pas la joie pour moi, mais mon bébé lui en profite tellement bien (+1,7 kg en 1 mois !). Et oui, c'est bien pour ça que j'allaite, pour un bébé en forme !

Coucou @Opa

Avant d'avoir notre premier bébé, j'avais entendu un podcast d'une nana qui disait que "l'allaitement c'est comme le jogging. Les trois premières semaines c'est hyper dur, et si tu tiens, après tu réussis à prendre du plaisir". Je suis pas vraiment d'accord et remplacerait effectivement 3 semaines par 3 mois ;). Ceci dit c'est vrai que l'allaitement c'est être en mode machine de guerre les premières semaines et mois le temps que tout de calibre, et après ça roule.

On vit aussi dans une société très culpabilisante et relativement hypocrite. Tout le monde te dit "profite, ça va passer vite"/"profite, ils restent pas bébés longtemps"/"profite, c'est des moments qui ne se reproduiront plus". Après en avoir parlé autours de moi, je me rends compte que cette injonction à profiter est relativement irréaliste. Ou du moins elle ne s'applique clairement pas à la majorité des mamans. Je me suis sentie très coupable au début parce que j'avais tout mis en place pour "profiter" : allongement du congé mat (enfin démission...), Bébé à la maison jusque ses 6-7 mois, pas trop de visites. Mais en fait je me rendais compte que j'étais dans le tambour de la machine à laver ! On ne profite pas au début : on survit.

Et après quelques mois peut-être, on est juste heureuse et on profite.

Pour 'profiter' dès le début il faudrait un sacré aligmenent des planètes : un bébé qui tête comme un métronome toutes les 3 heures (2% des cas ?!?),+ un bébé qui dort plusieurs demie-heures d'affilée dès, le début + un compagnon présent et qui fait tout à part nourrir bébé (ben si il bosse, on fait comment ?)+ une maman/belle-mère/cousine/tante bienveillante qui ne juge jamais qui vient prendre le bébé 1h par jour pour faire le tour du quartier pendant que maman dort et prend une douche. + En option : pas de blessures de l'accouchement.
Bref pas évident de faire partie de ces mamans là. Mais ça explique aussi pourquoi c'est dur parfois.

Il ne faut pas te culpabiliser à 'ne pas prendre de plaisir' à allaiter. Au début c'est souvent pas le cas. Et surtout c'est quand même physiquement intense ! À certains moments et ça n'a rien à voir avec l'amour pour mon fils, j'en avais juste marre d'avoir tout le temps un bébé au sein/dans les bras/dans l'écharpe !!! Je voulais mon corps pour moi un tout petit peu dans la journée !

Bref ! Tu fais vraiment très bien les choses, aie beaucoup de bienveillance avec toi et écoutes toi !!
 

Edel

Période de pointe
Ah les premières semaines c'est dur oui.
Moi l'allaitement au début ça me donnait super mal au dos, avec mon corps tout déséquilibré de la grossesse et de l'accouchement... Et puis l'impression d'être prisonnière, et puis la fatigue nerveuse des pleurs du soir si intenses... Et puis j'avais lu qu'après un mois ça allait mieux et ben... En fait non. Ça a été mieux, d'un coup, à six semaines.

Les fuites en revanche ça n'est toujours pas résolu, même si c'est mieux depuis qu'elle a passé le cap des trois mois (ou depuis que nous avons eu le COVID qui a induit une petite baisse de lactation). Pareil le REF, ça vient de se calmer (mais ça ne la gênait pas, c'est juste que ça mettait du lait partout quand elle se reculait).
 

Dynamo

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
Tu as plein de bons conseils ci dessus !
J'ajoute profiter des bons petits moments (genre une bonne tétée avec un petit bébé concentrée et qui fait des petits bruits trop mignons/drôles, une douche, un resto...) ça permet de tenir pendant les moments durs (et ce conseil vaut au mieux pendant toute la petite enfance de ton enfant !).
Se faciliter la vie au plan pratique, ce qui varie de l'une à l'autre, mais en vrac, trouver deux soutifs conforts, des coussinets conforts aussi, s'installer bien avec livres/portable/verre d'eau.
Lâcher prise sur tout ce que l'on peut.
S'organiser du soutien pour pouvoir allaiter tranquille/souffler. Les 3 premiers mois, j'ai eu l'impression de ne faire quasiment qu allaiter, pendant que mon conjoint gérait quasiment tout le reste.
Et si douleurs, tout faire pour qu'elles repartent vite.

Bravo et courage en tous cas !
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
J'ai aussi trouvé les premières semaines un peu hardcore. L'allaitement en faisait partie, mais TOUT était nouveau, compliqué. Mon cerveau (et celui du papa) était en train de se reprogrammer en mode "maman" et ça chamboule grave.
On ne savait pas mettre une couche, on ne comprenait pas notre bébé... dur dur.
Heureusement avec le temps on finit par s'améliorer (tu dois déjà voir la différence entre la 1ere semaine et celle-là ^^).
On commence à connaître son bébé et "sentir" ce qui ne va pas (qui n'est pas inné mais on a appris inconsciemment à noter les petits détails). Et la lactation se régule, fini les obus douloureux et les monstrueuses fuites (enfin j'ai eu de fuites encore, mais moins marquées, après ça dépend pas mal des mamans).

Oublier les tâches ménagères, avoir le papa qui fait son boulot de papa autant que possible, avoir des copains qui filent un coup de main ("tiens je viens te rendre visite tel midi. Et j'apporte le repas/je cuisine sur place !"/"tu veux que j'étende ta lessive ?"/"tu veux que je fasse tes courses ?"). On dit qu'il faut un village pour élever un enfant... Et on constate en pratique que quand on laisse tomber tout le reste et qu'on se concentre juste sur soi et bébé, ça se passe mieux :)
 

Opa

Colostrum
Il y a presque 1 an, j'avais posté le premier message de cette discussion.
Et bien.... Moi qui n'aimais pas ça au début, moi qui ne pensais pas allaiter après la reprise du boulot... Mon petit bout vient d'avoir 1 an, et je l'allaite toujours!
Les quelques messages que j'avais reçus ici m'avaient fait beaucoup de bien au moment où j'en avais besoin.
 
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