Bonjour à toutes,
Je voulais prendre quelques minutes pour échanger avec vous sur ce livre "Mon corps ne vous appartient pas" de Marianne Durano.
Autant dire tout de suite que je n'adhère pas à 100% des idées de ce livre, notamment sur la contraception (pour elle, toute contraception est une mainmise inacceptable de la société technicienne sur notre corps - ouais, moi je suis bien contente d'avoir mon DIU et de ne pas avoir à guetter anxieusement mes règles tous les mois , ni à avoir à vérifier la consistance de ma glaire avant d'aller faire un câlin-).
Idem sur le DIU cuivre, où elle avance que ce dispositif fonctionne grâce à une inflammation locale de la muqueuse utérine ce qui est faux, et expliqué comme faux dans un des livres de Martin Winckler qu'elle cite justement en référence.
On pourrait aussi lui reprocher de répéter sur 100 pages ce qui pourrait tenir sur 50.
Mais bref.
Je voulais vous en parler car elle explique, et c'est une idée totalement nouvelle mais pourtant combien intéressante, que jusqu'à présent le féminisme à viser à rendre le corps féminin le plus masculin possible: être féministe, c'est nier sa fécondité (donc prendre un contraceptif), être performante au travail même quand on a ses règles, même quand on est enceinte...
Elle évoque aussi la temporalité de la société qui est basée sur celle des hommes: études jusqu'à 25 ans, performance au travail jusqu'à 35 -40 ans, ensuite le temps des enfants. Mais cette temporalité n'est pas celle de la femme qui a un pic de fécondité vers 25 ans ! et donc la fécondité décroit fortement à partir de 35 ans !
Une autre idée interessante est de la représentation phallocentrée du temps comme une ligne, alors que la femme se vit en cycles.
Idem des réflexions pertinentes sur le poids que les révolutions techniques font peser sur les femmes: la contraception et l'IVG restent des affaires de femmes, et non de couple. Avoir le choix c'est bien, mais les conséquences aujourd'hui pèsent quasi exclusivement sur les femmes. Alors qu'il faut être deux pour faire des enfants !!
Bref, un livre qui m'a fait gambergé, et ça, ça fait du bien.
Je voulais prendre quelques minutes pour échanger avec vous sur ce livre "Mon corps ne vous appartient pas" de Marianne Durano.
Autant dire tout de suite que je n'adhère pas à 100% des idées de ce livre, notamment sur la contraception (pour elle, toute contraception est une mainmise inacceptable de la société technicienne sur notre corps - ouais, moi je suis bien contente d'avoir mon DIU et de ne pas avoir à guetter anxieusement mes règles tous les mois , ni à avoir à vérifier la consistance de ma glaire avant d'aller faire un câlin-).
Idem sur le DIU cuivre, où elle avance que ce dispositif fonctionne grâce à une inflammation locale de la muqueuse utérine ce qui est faux, et expliqué comme faux dans un des livres de Martin Winckler qu'elle cite justement en référence.
On pourrait aussi lui reprocher de répéter sur 100 pages ce qui pourrait tenir sur 50.
Mais bref.
Je voulais vous en parler car elle explique, et c'est une idée totalement nouvelle mais pourtant combien intéressante, que jusqu'à présent le féminisme à viser à rendre le corps féminin le plus masculin possible: être féministe, c'est nier sa fécondité (donc prendre un contraceptif), être performante au travail même quand on a ses règles, même quand on est enceinte...
Elle évoque aussi la temporalité de la société qui est basée sur celle des hommes: études jusqu'à 25 ans, performance au travail jusqu'à 35 -40 ans, ensuite le temps des enfants. Mais cette temporalité n'est pas celle de la femme qui a un pic de fécondité vers 25 ans ! et donc la fécondité décroit fortement à partir de 35 ans !
Une autre idée interessante est de la représentation phallocentrée du temps comme une ligne, alors que la femme se vit en cycles.
Idem des réflexions pertinentes sur le poids que les révolutions techniques font peser sur les femmes: la contraception et l'IVG restent des affaires de femmes, et non de couple. Avoir le choix c'est bien, mais les conséquences aujourd'hui pèsent quasi exclusivement sur les femmes. Alors qu'il faut être deux pour faire des enfants !!
Bref, un livre qui m'a fait gambergé, et ça, ça fait du bien.