► Maman épuisée - besoin d'aide

[Pauline78000]

Bonjour à toutes,
Voici pour résumer ma situation :
- petit garçon de 2,5 ans
- il va à la crèche la journée (dort 3h sans difficulté)
- allaité toujours le matin, le soir, la nuit, le we dans la journée
- le problème c'est la nuit : il dort dans notre lit, me réveille entre 4 et 8 fois (donc il ne dort pas bien lui non plus) ce qui m'epuise complètement.
- je travaille et je n'y arrive plus
- j'ai besoin d'aide.
Je lui ai parlé d'arrêter l'allaitement, il me dit "oui bientôt" mais demande plus que jamais le sein.
- je crois sincèrement que je redoute aussi beaucoup cette séparation, ce qu'il doit sentir .Mais là je n'ai plus le choix, mon corps lâche (pneumonie le mois dernier entraînant 6 jours d'hospitalisation, petits malaises presque tous les soirs vers 18-19h au moment de rentrer, difficultés de concentration...). Bref il faut arrêter je pense .Mais je ne suis pas certaine d'avoir en ce moment la force de lutter contre les pleurs et les nuits autrement compliquées que ce changement annonce...
Que me conseillez vous ?
(Papa très présent mais qui prône une méthode trop dure : le laisser pleurer dans son lit...)

 

[Eclira]

Bonjour @Pauline78000 !

C'est une situation difficile effectivement et il faut aussi que tu penses à ta santé, ton fils a besoin d'une maman en forme pour s'occuper de lui.

Tu dis redouter la séparation de la nuit, sais tu pourquoi ?

Est ce qu'un cododo inversé serait envisageable ? Ton fils a-t-il une chambre pour lui ?
Ici c'est ce que nous avons fait, il était plus petit mais on avait vraiment l'impression qu'on se réveillait mutuellement et surtout que nous les parents intervenions au premier son (souvent pour que l'autre parent puisse dormir).

Nous avons donc installé un matelas au sol dans sa chambre, je l'endormissais au sein puis je m'éclipsais de la chambre, et lors des réveils nocturnes on allait le rejoindre. De plus en plus, le temps qu'on se lève, il s'est déjà rendormi !

Au début je finissais la nuit avec lui mais j'avais déjà eu qq bonnes heures de sommeil réparateur.
Et le nombre de réveils a vite réduit, pour nous ça a été la solution !

 

[Pauline78000]

Merci beaucoup Eclira pour ton message.
Notre fils partage une chambre avec son grand frère. Donc c'est vrai que la facilité , pour ne pas réveiller son frère, a été de le prendre avec nous dès le soir (il s'endort au sein et je me relève enuite). Et honnêtement, cela me permettait d'avoir mon fils avec moi.
Pour répondre à ta question, je ne sais pas pourquoi. Je crois que j'ai besoin de pouvoir intervenir tout de suite en cas de problème. Je suis une maman facilement inquiète...

 

[Dynahire]

Salut, dur dur pour toi. Pour mon fils il dormait mal aussi jusqu'au jour ou on la emmené au magasin acheté un lit. Alors d'abord on en as parler, expliqué tout les avantages et que désormais il était un grand ,plus un bébé la preuve il va bientôt aller a l'école, puis on lui as montré quelques lits. Il as fait sont choix tout content, il m'as aider a le monter, il la aménagé (peluches, coussin, dessins,stickers...tout ce qui peut aider). Du coup le soir pas de crise il a foncé dans sont lit, la petite routine, une veilleuse et dodo.
C'est peut être une piste, mais il faut que tu soit prête. Après un bon sommeil tu pourras plus jouer avec tes fils.
Bon courage

 

[Sylvie]

Je lis ton épuisement et tes doutes.
Tu vis quelque chose de vraiment dur : entre ton besoin physique de retrouver du repos et de la sérénité, et les besoins que tu ressens très fort de ton fils d'avoir ta présence et ton sein.
Est-ce que tu arrives à négocier des tétées ? à reculer certaines tétées ? à en supprimer certaines ?
Comment réagit-il si tu proposes de la nourriture solide et nourrissante à la place d'une tétée ?

 

[Pauline78000]

Dynahire, Sylvie, merci pour vos messages. Cette communauté est tellement belle, j'en ai les larmes aux yeux de me sentir comprise. D'autant plus que je suis en we chez mes beaux parents qui s'entêtent à me dire que je vais faire de mon fils un capricieux, que je devrais le laisser pleurer seul dans une chambre... Je ne pourrais jamais faire cela.
Dynahire, nous avons acheté un lit superposé pour les 2 enfants, mon plus petit répétait qu'il allait dormir dans son lit, mais il fallait que je sois avec lui.... après quelques essais (peut être pas assez clairs), nous avons repris l'habitude initiale : dans le lit de maman.
Sylvie c'est exactement ça, je suis tiraillée entre deux imperatifs que tout me semble aujourd'hui opposer : mon besoin vital de me reposer et la detresse de mon fils que je ne peux supporter. Je ne peux pas négocier les tétees, si je dis non , tout à l'heure etc... il pleure et est très malheureux, comme si je le rejetait. Ce n'est pas parce qu'il sait que je vais céder (comme le pense ma belle mère), je sens une vraie détresse chez lui face à mon refus. Il mange très bien par ailleurs mais rien ne remplace le sein quand il l'a décidé.
Je précise que les choses se sont complètement accentuées (la nuit surtout) depuis que je suis rentrée de l'hôpital (5 jours de separtion qu'il a pourtant bien vécu sur le moment. Mais cela fait un mois que je suis rentrée...
Il se réveille constamment avec moi. A la crèche il dort 3h non stop, ce qui n'arrive jamais à la maison.

 

[lili2]

Bonjour,
Je me demandais une chose : si tu n'es pas totalement certaine de vouloir arrêter d'allaiter ton fils, n'y a-t-il pas d'autres options pour que tu te reposes? Par exemple le laisser 1/2 journée à quelqu'un pour faire une sieste ou sortir prendre l'air sans lui?
Est-ce que cela ne te permettrait pas de tenir le coup et de te reposer un peu le temps d'être vraiment sûre de vouloir/pouvoir le sevrer?
Pour les réveils qui se sont accentués après une absence de plusieurs jours, c'est peut-être un moyen pour lui de s'assurer que tu es là?
Ca n'a pas grand chose à voir mais ma fille a eu des périodes "pot de colle" après des situations stressantes et nouvelles pour elle....
Courage...

 

[Pauline78000]

Merci Lili2,
Disons que nos semaines sont très chargées. Mon mari et moi travaillons toute la semaine, nous rentrons le soir entre 19h et 20h, et le we, je travaille en général le samedi à la bibliothèque pour passer un concours en juin (qui semble compromis vu le retard dans la préparation). Donc entre la vie familiale le travail et le concours , les nuits sans sommeil sont impossibles à gérer. Et comme je vois peu mes enfants, je n'imagine pas vraiment les laisser encore le dimanche pour me reposer.
Là question que je me pose est : est ce que mon fils se raccroche au sein parce qu'il sent le sevrage arriver ? Ou est ce pour une autre raison, dans ce cas je me dis qu'il a besoin de moi et que ce n'est pas le moment. Dans ce cas, est ce qu'il ne faut pas mieux que j'attende qu'il soit plus apaisé ?

 

[Sylvie]

Ta vie a l'air bien remplie, en effet : entre les soucis de santé, le travail et la préparation de concours, je lis un emploi du temps bien plein !

Les mamans qui travaillent nous disent que l'allaitement est un moment où elles peuvent - enfin ! - se poser, s'allonger, rêvasser pendant la tétée, se reposer... que pendant ces temps privilégiés, elles ne font "rien" d'autre que d'admirer leur bébé, de communiquer avec lui, de le caresser, et de remplir son réservoir affectif... que c'est du "tout en un" ! Bébé profite de la présence entière de sa maman, et maman profite de ce temps magique où tout est suspendu avec son bébé.
Ces moments passent vite... et ne seront effectivement plus d'ici relativement peu de temps : à 2 ans et demi, ton bambin a encore bien besoin de toi ( allaitement ou pas ) et les tétées sont ces moments où il est pleinement avec toi.
Le sevrage ne te donnera peut-être pas plus de temps : certains bébés,au contraire, qui ont besoin de remplir leur réservoir, demandent un temps plus long de calins, de caresses, de massages, de contacts... ce qu'offrent les tétées "tout en un".

 

[Fred1707]

Coucou je viens de te lire quel courage tu as !
Je pense que tu as le droit de t'arrêter maintenant et je suis sure qu'il ne t'en voudra pas, la fatigue gache tout les moments de toutes façons, elle déprime elle tue à petit feu et je sais à quel point parfois il n'y a pas de solution et on ne peut pas se reposer du tout et tout les gens qui te disent de te reposer mais si tu pouvais tu le ferais et t'en serai pas là, tu as eu de la force pour tenir jusqu'içi tu trouveras encore un tout petit peu de force pour le sevrer au moin la nuit tu peux lui expliquer il comprendra a cet âge même si ca va lui faire un petit manque au début ca peut peut être se remplacer par autre chose...? Moi je vais m'arreter aussi c'est décidé. La fatigue me transforme à maratre je prefere un bébé au bibi avec une maman attentionné qu'un bébé au sein avec une épave, la dernière fois il a fait ses premiers pas j'étais tellement claquée que j'ai très peu réagis.

 

[Fred1707]

Merci Lili2,
Disons que nos semaines sont très chargées. Mon mari et moi travaillons toute la semaine, nous rentrons le soir entre 19h et 20h, et le we, je travaille en général le samedi à la bibliothèque pour passer un concours en juin (qui semble compromis vu le retard dans la préparation). Donc entre la vie familiale le travail et le concours , les nuits sans sommeil sont impossibles à gérer. Et comme je vois peu mes enfants, je n'imagine pas vraiment les laisser encore le dimanche pour me reposer.
Là question que je me pose est : est ce que mon fils se raccroche au sein parce qu'il sent le sevrage arriver ? Ou est ce pour une autre raison, dans ce cas je me dis qu'il a besoin de moi et que ce n'est pas le moment. Dans ce cas, est ce qu'il ne faut pas mieux que j'attende qu'il soit plus apaisé ?

Effectivement la dernière fois que j'ai essayer de différer un peu la têtée j'ai eu droit à un sacré retour de mannivelle avec un bébé en panique qui voulait têter encore plus du coup.

 

[Pauline78000]

Merci Frédéric, merci Sylvie, vous lire est un grand soutien.
Quelques nouvelles de la semaine : je n'ai pas réussi encore à passer le cap et à mettre en place une autre organisation la nuit. J'ai par contre arrêté de dire à mon fils qu'on allait arrêter bientôt le sein, ce qui avait eu pour conséquence de le raccrocher à moi je crois. J'ai eu l'impression que les nuits étaient un peu plus paisibles. Je vais essayer d'attendre un moment où il sera plus rassuré pour le sevrer la nuit, tant que je tiens physiquement (ça va mieux que la semaine dernière). Hier il me disait "moi encore le bébé à maman , a besoin le sein"... il a bien compris ce qui se tramait, je ne parviens pas le priver de ce besoin si important en ce moment... à suivre !

 

[AngyRegg]

Bonjour,

Je ne suis pas experte car mon fils est bien plus petit mais souhaites tu complètement le sevrer ou que la nuit ? Car peut-être que si tu ne lui parle pas d'arrêter l'allaitement mais juste que tu lui expliques que vous avez besoin de dormir la nuit et que tu le rassures sur le fait qu'il peut têter pour manger mais que vous devez trouvez une autre organisation la nuit...etc il sera moins inquiet ?
Autre chose aussi, les enfants ont tendance à être très autocentrés et à prendre parfois pour eux le stress ou la fatigue ou autre des parents. Est-ce que tu lui parles de ton concours par exemple pour lui expliquer que c'est (entre autre) ça qui te prend beaucoup de temps et te fatigue/stress ? Je ne dis pas ça pour te culpabiliser du tout mais j'ai une cousine qui a des soucis de santé qui la fatigue beaucoup et du coup forcément elle était fatiguée pour s'occuper de sa fille. Ben sa fille faisait des angoisses la nuit et en fait elle a finit par dire qu'elle était inquiète pour sa maman et parcequ'elle la fatiguait. Une fois qu'on lui a expliqué que c'est la maladie qui la fatiguait et non elle, elle s'est apaisée et à mieux dormie la nuit. Encore une fois je ne dis pas que c'est de ta faute hein mais juste qu'on ne se rend pas forcément compte de ce que les enfants croient par rapport à ce qui nous semble évident. Je pense qu'à son âge il ne faut pas hésiter à essayer d'en parler avec lui en tout cas. Courage !

 

[MamanRose]

Est-ce que ton médecin pourrait te mettre en arrêt maladie pour épuisement ?
Tu peux lui expliquer ta fatigue et les réveils la nuit (sans parler de l'allaitement).
Ça te permettrait de reprendre des forces avant d'amorcer un sevrage de nuit, ou une autre organisation de ton choix.
Personnellement j'ai "profité" de notre semaine de vacances de février , car je savais que l'on serait davantage disponibles , moins fatigué et surtout avec plein de papi, mami, tata, cousins cousines pour passer le relais et me reposer la journée .

Pour ma fille (elle a 2 ans et 8 mois), ça a été très difficile mais je n'avais plus le choix j'étais au bord du gouffre (dysbiose généralisé, perte d'immunité, retour des idées noires..).

Maintenant je l'allaite encore 3 x par jour, au réveil, une 2ème fois si besoin et à 18h30. Certains jours tout va bien ,d'autres jour elle est triste ou en colère, mais on l'accompagne dans ses émotions avec douceur.
La nuit elle ne se réveille plus que 0 ou 1 fois depuis le sevrage de nuit au lieu de 3 à 10 fois avant.
Elle dort dans sa chambre la 1ère partie de nuit (22h30 à 6h, elle a mon rythme car je travaille tard le soir) puis contre moi, parfois je la recouche parfois je la garde dans mon lit.

Ça m'a vraiment permis de reprendre des forces et de reprendre une grande joie dans les moments passés ensemble ,pourtant son caractère est plus "compliqué" mais j'adore la voir grandir ,s'autonomiser etc...

 

[Mamangâteau]

@Pauline78000 je suis désolée de lire un tel état d'épuisement
Quel courage d'enchaîner les journées / nuits avec un tel état.
Ce qui me vient en premier lieu c'est de demander de l'aide en dehors de ce qui concerne ton fils (courses, maison....) pour libérer chaque seconde possible pour souffler.
La seconde, aménagement de vos nuits: un matelas au sol près de son lit pour l'endormir, et puis pouvoir t'éclipser histoire de ne pas te réveiller au moindre retournement, soupir...
Cela permettrait peut-être de rallonger la 1ere partie de nuit, avant le 1er vrai réveil, histoire que tu puisses dormir quelques heures d'affilié.

Tu pourrais aussi demander à ton mari de se lever pour lui proposer un câlin / un doudou / un verre d'eau ... Cela permettrait peut-être de lui montrer qu'en cas de réveil il y a d'autres moyens de se rendormir que le sein.

Qu'en penses-tu ?
Tu forces l'admiration. C'est si dur de ne pas dormir.
Plein de bisous

 

[Mamangâteau]

Comment vas-tu @Pauline78000 ?

Je pense bien à toi