La déprime du sevrage, ça existe ?

[Marielabeille]

Bonjour à toutes et tous,

Ça y est mon petit est sevré. J'ai essayé de lui proposer le sein hier, il a tripoté le mamelon, tétouillé comme pour se rappeler comment ça marche, et s'en est totalement désintéressé.

Le sevrage a finalement été assez court, une petite semaine, et facile - en coïncidant avec le retour de couches et la baisse de lactation qui en résulte, mes seins n'ont pas souffert. Bébé non plus, il prend volontiers du lait artificiel.

Reste une impression de fatigue et de démotivation assez surprenante, d'autant que je suis en congés, que tout va bien et que le rythme n'est pas particulièrement soutenu.

Je me demande si mes hormones ne seraient pas à nouveau en train de me jouer des tours... J'ai lu ici que pendant l'allaitement les ocytocines et la prolactine aident à tenir, à conserver le tonus nécessaire. Logiquement, je n'en produis plus guère : est-ce pour ça que je suis toute molle ces derniers jours ? Je n'ai envie de rien et surtout, j'en ai soupé de la puériculture, je donnerais la Lune pour qu'on me garde bébé pendant deux trois jours et ne plus avoir à toucher une couche, une purée ou un bib !

Avez-vous ressenti cela ? Je suis à l'écoute de tous vos avis et conseils pour franchir cette étape, merci d'avance !

 

[fannie]

je pense que ça existe, j'ai lu dans le livre " le sevrage quand l'allaitement se termine" que cela pouvait arriver.

et puis logiquement, sans allaiter moins ocytocine, donc cela doit influer quand même...

bon courage dans ce passage en espérant que cela ne dure pas longtemps et que tu retombes vite sur tes pattes!

 

[mamanbonheur]

Avais-tu vraiment envie que ça se termine finalement? pensais tu que ça allait aller si vite le sevrage?
Je pense que c'est tout à fait normal de déprimer un peu à l'arret de l'allaitement, ça change la relation avec nos enfants!
N'hesites pas à aller en parler à un psy ou autre si vraiment tu vois que c'est dur de surmonter ça!
Bon courage dans ce moment difficil!

 

[Marielabeille]

Envie que ça se termine : globalement oui, avec une petite inquiétude sur le "après", c'est à dire sur comment apporter du réconfort à bébé sans le sein, et puis comment faire face aux étapes suivantes du développement du petit, quand il sera mobile, quand il prendra des risques etc. Cette fin de l'allaitement ça fait de mon petit bébé dépendant un petit gars qui se détache de mon corps et va commencer à vraiment bouger avec le sien.

Je ne pensais pas que le sevrage irait si vite, ni que ce serait si facile, en cela je suis un peu surprise en effet. Il faut peut-être que je prenne mes marques, du coup. Ce n'est pas très facile de trouver la quantité idéale de lait à donner à bébé, aussi. En le sevrant assez tard il a ses habitudes de bébé allaité, il prend des biberons à la demande, du coup je gaspille beaucoup de lait en poudre et je fais beaucoup de vaisselle pour rien, ça m'agace un peu. Je m'attendais à ce qu'il se cale très vite sur un rythme à quatre ou cinq bons gros repas par jour. Peut-être que mon ras le bol vient de là.

 

[mamanbonheur]

Oui laisses toi le temps de "digerer" un peu la situation, je pense que c'est un peu dur quand ça va très vite. De les voirent d'un coup devenir si autonome alors qu'on n'y est pas préparé...
Vous allez prendre vos marques tous les 2 et vous allez avancés ensemble à votre rythme! Essayes de faire une séance de calin avec caresses etc... à la place d'une tétée ça peut t'aider à passer ce cap!!

 

[Marielabeille]

Avec le recul, je pense que je ne souffre pas particulièrement d'une déprime du sevrage, mais que j'ai du mal à m'habituer à la dépendance de mon fils vis à vis de moi. Ou de ma responsabilité 24/24 vis à vis de lui, plutôt.

Lorsque j'ai posté ce sujet, j'étais en congé et donc en responsabilité totale sur le petit pendant environ une semaine. Quand c'est le cas, que je n'ai pas de travail à faire (je travaille souvent à domicile), mon mari en profite généralement pour faire ses trucs, sortir jardiner, faire des courses etc. Et moi, je pouponne non-stop.

Je crois qu'il est temps que je provoque une discussion là-dessus : il faut que nous partagions les soins au bébé. Il faut qu'il arrête de considérer qu'il doit prendre soin de notre petit uniquement quand je suis hors de la maison. Sinon je vais étouffer !