Megee
Montée de lait
Bonjour à toutes,
J’écris ce poste uniquement pour me plaindre et vider mon gros sac. Trouver une oreille attentive et me sentir comprise de mamans qui, peut-être, ont vécu la même chose que moi. (Si vous n’avez pas envie de lire du négatif, je vous conseille d’arrêter votre lecture ici). Je n’attends pas de solutions car je sais qu’il n’y en a pas vraiment, à part le temps qui passe.
Ma fille de 2 mois 1/2 (11 semaines bientôt) est un bébé extrêmement désiré. Je l’aime de toute mon cœur. Mais pour être honnête, elle coche toutes les cases du « bébé difficile », et les journées sont très très longues. Je m’explique :
> Sur ses temps d’éveil, on n’a pas pu la poser (que ce soit transat, coussin, tapis, poussette) avant ses 7-8 semaines. Elle criait à la mort dès qu’elle quittait les bras. J’ai passé les premières semaines assise ou clouée au lit à ne rien pouvoir faire. Aujourd’hui on arrive à la poser par tranches de 15/20mn si elle n’est pas trop fatiguée, c’est peu, mais bien mieux qu’avant ! Et il faut absolument rester à côté d’elle à lui parler. Je ne peux pas faire autre chose à côté, sinon elle m’appelle.
> Son sommeil en journée est catastrophique. Après son réveil le matin elle est d’excellente humeur pendant environ 30 minutes : elle rie aux éclats, sourit, nous raconte de longs discours, c’est un vrai bonheur. Puis les premiers signes de fatigue arrivent : elle baille, ses yeux rougissent, elle s’agite. Là je sais qu’il faut la coucher pour la sieste. Les 2-3 premières semaines c’était relativement facile, il suffisait de l’allaiter, elle s’endormait sur le sein direct. Mais maintenant ça ne fonctionne plus, elle est beaucoup plus éveillée et lutte contre le sommeil. La seule technique qui me permet de la faire dormir avec 90% de chance de réussite c’est le porte-bébé. Elle crise au moment de l’installation, mais dans les 5 minutes elle s’endort. Cependant grosse contrainte : il faut que je marche pour la bercer, sinon elle se réveille et pleure. Je ne peux pas non plus m’asseoir. Donc je passe mon temps à randonner dans mon appartement, toute la journée avec elle en porte-bébé, au bout de presque 3 mois je deviens folle - et qu’est ce que j’ai mal au dos. Donc j’essaye d’autres techniques. Je marche dans mon appartement en la portant juste dans les bras sans porte-bébé, pour arriver à la faire somnoler. Quand elle s’endort enfin (ça prend beaucoup de temps), j’attends 20 bonnes minutes avant de me pencher pour essayer de la poser dans son lit, mais elle se réveille directement et hurle ! Il faut tout recommencer de 0. Je fais ça en boucle TOUTE LA JOURNÉE. La poser encore somnolente, ça marche encore moins, malgré l’instauration d’un rituel (lumière tamisée, bruits blancs, etc). J’ai aussi essayé de la poser dans la poussette et de la bercer très énergiquement, ça marche parfois, mais il faut maintenir le rythme de bercement tout au long de la sieste pour avoir un espoir que ça marche. Si on rassemble les petit morceaux il doit y avoir 2h maximum de sieste en tout sur la journée - 4h si je craque et utilise le porte-bébé. Elle passe ses journées à pleurer de fatigue, je vois qu’elle supplie de pouvoir dormir et je ne peux rien faire pour l’aider !
> Forcément en dormant aussi peu, en fin d’après-midi elle finit grognon et agitée. L’endormissement du soir va prendre du temps : 1h si j’ai de la chance, mais ça peut aller jusqu’à 2h30. Je m’allonge dans mon lit sur le côté et je la mets au sein : quand enfin elle s’est endormie je me décale délicatement et je « dors » à côté d’elle (une amélioration, car les 5 premiers semaines elle n’a dormi que sur mon torse!). La chance que j’ai dans mon malheur, c’est qu’elle a toujours différencié la nuit de la journée. La nuit elle tète en restant semi-endormie, elle se rendort directement sans protestation. Je dirais qu’elle dort environ 10h (avec coupures tétées bien évidemment). Mais moi je n’arrive pas vraiment à dormir à côté d’elle, je reste en hypervigilance par peur qu’elle s’étouffe, je préférerais qu’elle accepte son cododo. Et puis elle est bruyante, et se tortille beaucoup (gaz?) en deuxième partie de nuit. Je tourne à 2-3h de sommeil par 24h. C’est usant, je n’ai plus de forces.
> L’allaitement a toujours été très intense. Jusqu’à ses 10 semaines son rythme était une tétée toutes les 1h30/2h maximum, nuit et jour ! Difficile pour mon conjoint de me relayer dans ces conditions, le bébé est scotché à moi, c’est moi qui dois faire toutes les nuits (et les journées car il travaille) depuis l’accouchement. Maintenant elle peut espacer de 3h max en journée, parfois même 4h la nuit. Mais les tétées sont très agitées, bébé décroche le sein toutes les 10 secondes, est distrait par son environnement, s’étrangle ou pleure (je pense à un REF). Pourtant elle grossit bien, sa courbe de poids est bonne, le médecin et la sage femme me disent toujours que c’est un beau bébé en bonne santé.
> Avec toutes ces contraintes, je ne fais aucune sortie. En poussette son seuil de tolérance est court, assez rapidement elle va se mettre à pleurer. En voiture pareil : elle s’endort quand on roule, mais quand on est à un feu rouge ou qu’on s’arrête, elle se réveille et pleure. Je ne sors que pour les rendez-vous médicaux. La dernière fois qu’on a été chez le médecin elle a hurlé tout du long, en sortant j’ai vu toutes les personnes dans la salle d’attente me dévisager.
> Je vis dans un monde parallèle. Je rêve de pouvoir passer une après-midi au lac, de refaire un ciné, un restaurant, même simplement regarder la télé ou faire une sieste… me reconnecter à la vraie vie, souffler le temps de quelques heures. Mais je ne peux pas. Je me sens punie, comme un lion en cage, j’aimerais tellement pouvoir m’aérer (surtout quand je vois mon mari, une fois de temps en temps sortir avec ses amis - avec mon accord, je comprends tout à fait qu’il ait besoin de relâcher il travaille très dur). J’ai déjà tenté de faire prendre un biberon de lait maternel à ma fille, pour pouvoir la faire garder à mes parents qui n’attendent que ça, ou à mon mari. Mais elle refuse toutes les tétines et ne veut que le sein. Et même si je la laisse 1 heure entre deux tétées, je ne suis pas tranquille car je sais qu’elle est en train de pleurer.
> Je suis également un régime d’éviction stricte des PLV de ma propre initiative, pour voir si cela soulage ma fille de son reflux (j’ai déjà été voir un chiropracteur certifié chirobliss pour faire vérifier ses freins de langue, et ostéopathe pour faire vérifier ses tensions). Donc en plus de j’ai également beaucoup de privations alimentaires, sachant que j’adore le fromage, et les produits à base de lait en général.
> Depuis le début j’ai enchainé engorgements, mastite sur mastite avec fièvre, ampoules de lait et j’en passe. Je suis sur-stimulée physiquement, et c’est pour ça que je n’aime pas le tire-lait, je l’utilise uniquement pour tenter de faire accepter le biberon à ma fille (sans succès pour l’instant) .
> Je m’accroche à mon allaitement par amour pour ma fille. Mais par amour pour moi-même, pour pouvoir laisser mon corps tranquille, cesser ces privations alimentaires et passer le relais à d’autres, je suis très souvent tentée d’arrêter l’allaitement et passer au lait infantile. Grâce à ma conseillère en allaitement j’ai tenu le coup jusqu’à présent. J’ai aussi conscience que ça risque d’amener plein d’autres problèmes que je risque de regretter (galère de faire accepter la tétine, galère de trouver le bon lait que ma fille digère sans augmenter ses reflux, galère d’endormissement le soir sans le sein). Le dilemme est immense…
Un grand merci à toutes celles qui ont eu le courage de me lire !
Une maman très fatiguée
J’écris ce poste uniquement pour me plaindre et vider mon gros sac. Trouver une oreille attentive et me sentir comprise de mamans qui, peut-être, ont vécu la même chose que moi. (Si vous n’avez pas envie de lire du négatif, je vous conseille d’arrêter votre lecture ici). Je n’attends pas de solutions car je sais qu’il n’y en a pas vraiment, à part le temps qui passe.
Ma fille de 2 mois 1/2 (11 semaines bientôt) est un bébé extrêmement désiré. Je l’aime de toute mon cœur. Mais pour être honnête, elle coche toutes les cases du « bébé difficile », et les journées sont très très longues. Je m’explique :
> Sur ses temps d’éveil, on n’a pas pu la poser (que ce soit transat, coussin, tapis, poussette) avant ses 7-8 semaines. Elle criait à la mort dès qu’elle quittait les bras. J’ai passé les premières semaines assise ou clouée au lit à ne rien pouvoir faire. Aujourd’hui on arrive à la poser par tranches de 15/20mn si elle n’est pas trop fatiguée, c’est peu, mais bien mieux qu’avant ! Et il faut absolument rester à côté d’elle à lui parler. Je ne peux pas faire autre chose à côté, sinon elle m’appelle.
> Son sommeil en journée est catastrophique. Après son réveil le matin elle est d’excellente humeur pendant environ 30 minutes : elle rie aux éclats, sourit, nous raconte de longs discours, c’est un vrai bonheur. Puis les premiers signes de fatigue arrivent : elle baille, ses yeux rougissent, elle s’agite. Là je sais qu’il faut la coucher pour la sieste. Les 2-3 premières semaines c’était relativement facile, il suffisait de l’allaiter, elle s’endormait sur le sein direct. Mais maintenant ça ne fonctionne plus, elle est beaucoup plus éveillée et lutte contre le sommeil. La seule technique qui me permet de la faire dormir avec 90% de chance de réussite c’est le porte-bébé. Elle crise au moment de l’installation, mais dans les 5 minutes elle s’endort. Cependant grosse contrainte : il faut que je marche pour la bercer, sinon elle se réveille et pleure. Je ne peux pas non plus m’asseoir. Donc je passe mon temps à randonner dans mon appartement, toute la journée avec elle en porte-bébé, au bout de presque 3 mois je deviens folle - et qu’est ce que j’ai mal au dos. Donc j’essaye d’autres techniques. Je marche dans mon appartement en la portant juste dans les bras sans porte-bébé, pour arriver à la faire somnoler. Quand elle s’endort enfin (ça prend beaucoup de temps), j’attends 20 bonnes minutes avant de me pencher pour essayer de la poser dans son lit, mais elle se réveille directement et hurle ! Il faut tout recommencer de 0. Je fais ça en boucle TOUTE LA JOURNÉE. La poser encore somnolente, ça marche encore moins, malgré l’instauration d’un rituel (lumière tamisée, bruits blancs, etc). J’ai aussi essayé de la poser dans la poussette et de la bercer très énergiquement, ça marche parfois, mais il faut maintenir le rythme de bercement tout au long de la sieste pour avoir un espoir que ça marche. Si on rassemble les petit morceaux il doit y avoir 2h maximum de sieste en tout sur la journée - 4h si je craque et utilise le porte-bébé. Elle passe ses journées à pleurer de fatigue, je vois qu’elle supplie de pouvoir dormir et je ne peux rien faire pour l’aider !
> Forcément en dormant aussi peu, en fin d’après-midi elle finit grognon et agitée. L’endormissement du soir va prendre du temps : 1h si j’ai de la chance, mais ça peut aller jusqu’à 2h30. Je m’allonge dans mon lit sur le côté et je la mets au sein : quand enfin elle s’est endormie je me décale délicatement et je « dors » à côté d’elle (une amélioration, car les 5 premiers semaines elle n’a dormi que sur mon torse!). La chance que j’ai dans mon malheur, c’est qu’elle a toujours différencié la nuit de la journée. La nuit elle tète en restant semi-endormie, elle se rendort directement sans protestation. Je dirais qu’elle dort environ 10h (avec coupures tétées bien évidemment). Mais moi je n’arrive pas vraiment à dormir à côté d’elle, je reste en hypervigilance par peur qu’elle s’étouffe, je préférerais qu’elle accepte son cododo. Et puis elle est bruyante, et se tortille beaucoup (gaz?) en deuxième partie de nuit. Je tourne à 2-3h de sommeil par 24h. C’est usant, je n’ai plus de forces.
> L’allaitement a toujours été très intense. Jusqu’à ses 10 semaines son rythme était une tétée toutes les 1h30/2h maximum, nuit et jour ! Difficile pour mon conjoint de me relayer dans ces conditions, le bébé est scotché à moi, c’est moi qui dois faire toutes les nuits (et les journées car il travaille) depuis l’accouchement. Maintenant elle peut espacer de 3h max en journée, parfois même 4h la nuit. Mais les tétées sont très agitées, bébé décroche le sein toutes les 10 secondes, est distrait par son environnement, s’étrangle ou pleure (je pense à un REF). Pourtant elle grossit bien, sa courbe de poids est bonne, le médecin et la sage femme me disent toujours que c’est un beau bébé en bonne santé.
> Avec toutes ces contraintes, je ne fais aucune sortie. En poussette son seuil de tolérance est court, assez rapidement elle va se mettre à pleurer. En voiture pareil : elle s’endort quand on roule, mais quand on est à un feu rouge ou qu’on s’arrête, elle se réveille et pleure. Je ne sors que pour les rendez-vous médicaux. La dernière fois qu’on a été chez le médecin elle a hurlé tout du long, en sortant j’ai vu toutes les personnes dans la salle d’attente me dévisager.
> Je vis dans un monde parallèle. Je rêve de pouvoir passer une après-midi au lac, de refaire un ciné, un restaurant, même simplement regarder la télé ou faire une sieste… me reconnecter à la vraie vie, souffler le temps de quelques heures. Mais je ne peux pas. Je me sens punie, comme un lion en cage, j’aimerais tellement pouvoir m’aérer (surtout quand je vois mon mari, une fois de temps en temps sortir avec ses amis - avec mon accord, je comprends tout à fait qu’il ait besoin de relâcher il travaille très dur). J’ai déjà tenté de faire prendre un biberon de lait maternel à ma fille, pour pouvoir la faire garder à mes parents qui n’attendent que ça, ou à mon mari. Mais elle refuse toutes les tétines et ne veut que le sein. Et même si je la laisse 1 heure entre deux tétées, je ne suis pas tranquille car je sais qu’elle est en train de pleurer.
> Je suis également un régime d’éviction stricte des PLV de ma propre initiative, pour voir si cela soulage ma fille de son reflux (j’ai déjà été voir un chiropracteur certifié chirobliss pour faire vérifier ses freins de langue, et ostéopathe pour faire vérifier ses tensions). Donc en plus de j’ai également beaucoup de privations alimentaires, sachant que j’adore le fromage, et les produits à base de lait en général.
> Depuis le début j’ai enchainé engorgements, mastite sur mastite avec fièvre, ampoules de lait et j’en passe. Je suis sur-stimulée physiquement, et c’est pour ça que je n’aime pas le tire-lait, je l’utilise uniquement pour tenter de faire accepter le biberon à ma fille (sans succès pour l’instant) .
> Je m’accroche à mon allaitement par amour pour ma fille. Mais par amour pour moi-même, pour pouvoir laisser mon corps tranquille, cesser ces privations alimentaires et passer le relais à d’autres, je suis très souvent tentée d’arrêter l’allaitement et passer au lait infantile. Grâce à ma conseillère en allaitement j’ai tenu le coup jusqu’à présent. J’ai aussi conscience que ça risque d’amener plein d’autres problèmes que je risque de regretter (galère de faire accepter la tétine, galère de trouver le bon lait que ma fille digère sans augmenter ses reflux, galère d’endormissement le soir sans le sein). Le dilemme est immense…
Un grand merci à toutes celles qui ont eu le courage de me lire !
Une maman très fatiguée