Bonjour à toutes,
Je sais qu'il y a déjà eu plusieurs discussions sur les freins mais je me permets de lancer tout de même celle-ci car vous présenter "mon cas" me permettra peut-être d'y voir moi-même plus clair.
Mon fils, qui est aussi mon premier enfant, est né fin janvier et dès sa naissance les tétées ont été douloureuses. C'était un assez gros bébé (4,170 kg) donc assez vorace avec une succion puissante (de l'avis de tout le personnel qui a défilé dans ma chambre et du mien) à laquelle on a attribué les douleurs bien qu'au fond je n'ai jamais démordu du fait que quelque chose n'allait pas.
Il est vite apparu qu'il n'ouvrait pas assez grand la bouche mais aussi qu'il n'était pas possible de la lui faire ouvrir plus grand très longtemps. Les douleurs ont augmentées, les tétées sont vite devenues interminables et intenables, mon bébé avait beaucoup de coliques (j'ai arrêté les PLV, drainé le lait de début de tétée, donné deux fois le même sein...), pleurait énormément... Après des appels désespérés aux animatrices LLL (merci!) qui m'ont mises sur la piste d'une candidose et d'un frein de langue j'ai consulté différents professionnels de santé.
Il s'est avéré que j'avais bien une candidose et je me suis aperçue que c'est à ça que tenait principalement la douleur donc le traitement a été un grand soulagement même si je n'ai jamais complètement guéri puisque ça revient sans cesse.
Après une séance chez l'ostéopathe j'ai constaté que la succion de mon petit était très différente. Je sentais nettement un mouvement de vague, d'ondulation, alors qu'habituellement je sens plus un mouvement de va et vient, d'avant en arrière. La tétée était plus efficace et plus sereine mais le bonheur n'a duré qu'une soirée, dès le lendemain j'ai retrouvé sa succion habituelle, ce qui confirmait la piste du frein.
Nous avons donc consulté une chiropractrice formée à la détection des freins buccaux restrictifs qui nous a confirmé la présence d'un frein de langue postérieur et a recommandé de faire les exercices hors et dans la bouche afin d'essayer de l'assouplir ou de préparer une future freinotomie or ma sage femme m'avait déconseillé les exercices en interne afin d'éviter l'apparition de troubles de l'oralité (???) et nous a orientés vers une orthophoniste.
L'orthophoniste a détecté dans un premier temps une hypotonie au niveau des joues et des lèvres et ne voyait pas de problème au niveau du frein. Je me suis donc lancée dans des exercices de stimulations afin de muscler tout ça. L'orthophoniste a observé des tétées et forcément, ma petite bourrique a tété parfaitement lors des premières séances. Il a fallu attendre la troisième rencontre pour qu'elle puisse assister enfin à une de ces tétées "free fight".
En effet, la petite bourrique en question s'agite au sein, se tortille dans tous les sens ou simplement tourne la tête vers mon aisselle et se décroche toutes les 5 secondes. "REF ?" me direz-vous. Oui, non, pas tant que ça je crois puisqu'il le fait aussi quand j'ai les seins vides. En fait, j'ai l'impression qu'il a ce genre de comportement quand il digère mal (bulles coincées), quand il y a trop de lait mais aussi quand il n'y en a pas assez... donc assez souvent de fait.
Bref, l'orthophoniste au fur et mesure des consultations a revu son analyse. Elle a constaté qu'il avait le palais "creusé au niveau antérieur", que la partie médiane de sa langue a du mal à s'élever et que le péristaltisme au niveau de la langue était tout de même déficitaire. Elle m'a finalement indiqué qu'une freinotomie pourrait améliorer la mobilité de sa langue et être bénéfique pour l'allaitement. Entre temps elle m'a orientée vers un ORL qui m'a dit que le frein de langue de la bourrique n'était pas spécialement serré mais qu'il était fibreux et qu'il pouvait éventuellement intervenir au ciseau, à moi de voir.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Le temps de faire tout ça le poulet aura 4 mois dans quelques jours. Je raconte tout ça un peu froidement mais je suis à bout, d'autant plus que mon petit poulet ne dort pas. Pendant un temps il dormait quatre heures d'affilée la nuit et deux fois 45 minutes dans la journée mais ce temps est révolu. Je n'arrive plus à le poser lorsqu'il s'assoupit, il se réveille immédiatement et ne dort vraiment qu'en poussette. Il se réveille toutes les heures en début de nuit puis encore plus souvent au fur et à mesure que la nuit avance. Je suis obligée de la garder au sein pour pouvoir moi-même somnoler un peu, ce qui est douloureux pour moi car j'ai de gros problèmes articulaires.
Je ne sais pas à quoi sont dues ses difficultés à trouver le sommeil et à enchainer les cycles et d'ailleurs les raisons sont probablement multiples et pas toujours les mêmes mais j'ai l'impression depuis le début qu'il est très sensible (il sursaute quand on baille par exemple ) et que comme il a beaucoup de gaz, il se tortille et se réveille.
J'ai essayé la tétine avec parcimonie car je ne veux pas aggraver ses problèmes de succion mais il ne parvient pas à la garder en bouche. On essaye de lui donner mon lait au biberon pour que son père puisse prendre le relais mais là encore il n'arrive pas à téter (si vous avez des conseils en matière de tétine de biberon je suis preneuse d'ailleurs).
Aujourd'hui on penche pour la freinotomie. Mon compagnon qui avait comme moi du mal à se faire un avis au début m'a dit qu'il fallait qu'on essaye vu ce que je vis en matière d'allaitement et de sommeil.
Je me pose donc plusieurs questions:
- Pour la freinotomie quels sont les avantages / inconvénients du ciseau et du laser ? Est-ce que ça fait moins mal mais plus longtemps au laser ? Est-ce que ça cicatrise mieux?
- Pour celles qui ont eu recours à la freinotomie, quel a été le comportement de vos enfants dans les heures, jours qui ont suivi ? Pleurs ? Sommeil ?
- Avez-vous observé une différence notable sur leur digestion ? les gaz notamment ?
- Certaines d'entre vous ont-elles choisi de ne pas faire couper un frein postérieur ? comment ça a évolué avec le temps ?
Je lis toutes sortes de choses sur cette intervention et j'ai peur de faire plus de mal que de bien, notamment que la cicatrisation se fasse mal et qu'un tissu encore plus fibreux ne se forme.
Je précise que j'essaye de faire des massages du frein depuis un moment mais c'est très compliqué car mon poulet me mord en agitant la tête... S'il faut en faire 6 à 8 par jours en post-freinotomie comme je l'ai lu dans certains documents, ce n'est peut-être même pas la peine d'envisager l'intervention car je ne vois pas comment je pourrais y parvenir.
Je précise également qu'il grandit bien et que par moments je perds de vue quelles seraient les bonnes raisons de procéder à une freinotomie. Bref, vous l'aurez compris, je peine à faire le tri, à prendre une décision et l'épuisement et le mal de tête permanent qu'il entraine n'aident pas... Quand on me dit (notamment le pédiatre) que lui va bien, qu'il grandit bien, j'ai parfois l'impression qu'envisager une freinotomie est égoïste de ma part... Je me demande si le temps et la croissance ne vont pas suffire puisque certaines choses changent. Au début j'avais les bouts de sein en biseau après les tétées, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Plus généralement, y en a t'il parmi vous qui ont vécu la même chose (et qui y ont survécu)?
Enfin, bravo à vous si vous avez lu ce roman jusqu'au bout. Je ne sais pas si tous ces détails sont très pertinents ou très intéressants mais ça m'aura fait du bien de mettre tout ça à plat donc merci de votre attention!
A bientôt,
Je sais qu'il y a déjà eu plusieurs discussions sur les freins mais je me permets de lancer tout de même celle-ci car vous présenter "mon cas" me permettra peut-être d'y voir moi-même plus clair.
Mon fils, qui est aussi mon premier enfant, est né fin janvier et dès sa naissance les tétées ont été douloureuses. C'était un assez gros bébé (4,170 kg) donc assez vorace avec une succion puissante (de l'avis de tout le personnel qui a défilé dans ma chambre et du mien) à laquelle on a attribué les douleurs bien qu'au fond je n'ai jamais démordu du fait que quelque chose n'allait pas.
Il est vite apparu qu'il n'ouvrait pas assez grand la bouche mais aussi qu'il n'était pas possible de la lui faire ouvrir plus grand très longtemps. Les douleurs ont augmentées, les tétées sont vite devenues interminables et intenables, mon bébé avait beaucoup de coliques (j'ai arrêté les PLV, drainé le lait de début de tétée, donné deux fois le même sein...), pleurait énormément... Après des appels désespérés aux animatrices LLL (merci!) qui m'ont mises sur la piste d'une candidose et d'un frein de langue j'ai consulté différents professionnels de santé.
Il s'est avéré que j'avais bien une candidose et je me suis aperçue que c'est à ça que tenait principalement la douleur donc le traitement a été un grand soulagement même si je n'ai jamais complètement guéri puisque ça revient sans cesse.
Après une séance chez l'ostéopathe j'ai constaté que la succion de mon petit était très différente. Je sentais nettement un mouvement de vague, d'ondulation, alors qu'habituellement je sens plus un mouvement de va et vient, d'avant en arrière. La tétée était plus efficace et plus sereine mais le bonheur n'a duré qu'une soirée, dès le lendemain j'ai retrouvé sa succion habituelle, ce qui confirmait la piste du frein.
Nous avons donc consulté une chiropractrice formée à la détection des freins buccaux restrictifs qui nous a confirmé la présence d'un frein de langue postérieur et a recommandé de faire les exercices hors et dans la bouche afin d'essayer de l'assouplir ou de préparer une future freinotomie or ma sage femme m'avait déconseillé les exercices en interne afin d'éviter l'apparition de troubles de l'oralité (???) et nous a orientés vers une orthophoniste.
L'orthophoniste a détecté dans un premier temps une hypotonie au niveau des joues et des lèvres et ne voyait pas de problème au niveau du frein. Je me suis donc lancée dans des exercices de stimulations afin de muscler tout ça. L'orthophoniste a observé des tétées et forcément, ma petite bourrique a tété parfaitement lors des premières séances. Il a fallu attendre la troisième rencontre pour qu'elle puisse assister enfin à une de ces tétées "free fight".
En effet, la petite bourrique en question s'agite au sein, se tortille dans tous les sens ou simplement tourne la tête vers mon aisselle et se décroche toutes les 5 secondes. "REF ?" me direz-vous. Oui, non, pas tant que ça je crois puisqu'il le fait aussi quand j'ai les seins vides. En fait, j'ai l'impression qu'il a ce genre de comportement quand il digère mal (bulles coincées), quand il y a trop de lait mais aussi quand il n'y en a pas assez... donc assez souvent de fait.
Bref, l'orthophoniste au fur et mesure des consultations a revu son analyse. Elle a constaté qu'il avait le palais "creusé au niveau antérieur", que la partie médiane de sa langue a du mal à s'élever et que le péristaltisme au niveau de la langue était tout de même déficitaire. Elle m'a finalement indiqué qu'une freinotomie pourrait améliorer la mobilité de sa langue et être bénéfique pour l'allaitement. Entre temps elle m'a orientée vers un ORL qui m'a dit que le frein de langue de la bourrique n'était pas spécialement serré mais qu'il était fibreux et qu'il pouvait éventuellement intervenir au ciseau, à moi de voir.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Le temps de faire tout ça le poulet aura 4 mois dans quelques jours. Je raconte tout ça un peu froidement mais je suis à bout, d'autant plus que mon petit poulet ne dort pas. Pendant un temps il dormait quatre heures d'affilée la nuit et deux fois 45 minutes dans la journée mais ce temps est révolu. Je n'arrive plus à le poser lorsqu'il s'assoupit, il se réveille immédiatement et ne dort vraiment qu'en poussette. Il se réveille toutes les heures en début de nuit puis encore plus souvent au fur et à mesure que la nuit avance. Je suis obligée de la garder au sein pour pouvoir moi-même somnoler un peu, ce qui est douloureux pour moi car j'ai de gros problèmes articulaires.
Je ne sais pas à quoi sont dues ses difficultés à trouver le sommeil et à enchainer les cycles et d'ailleurs les raisons sont probablement multiples et pas toujours les mêmes mais j'ai l'impression depuis le début qu'il est très sensible (il sursaute quand on baille par exemple ) et que comme il a beaucoup de gaz, il se tortille et se réveille.
J'ai essayé la tétine avec parcimonie car je ne veux pas aggraver ses problèmes de succion mais il ne parvient pas à la garder en bouche. On essaye de lui donner mon lait au biberon pour que son père puisse prendre le relais mais là encore il n'arrive pas à téter (si vous avez des conseils en matière de tétine de biberon je suis preneuse d'ailleurs).
Aujourd'hui on penche pour la freinotomie. Mon compagnon qui avait comme moi du mal à se faire un avis au début m'a dit qu'il fallait qu'on essaye vu ce que je vis en matière d'allaitement et de sommeil.
Je me pose donc plusieurs questions:
- Pour la freinotomie quels sont les avantages / inconvénients du ciseau et du laser ? Est-ce que ça fait moins mal mais plus longtemps au laser ? Est-ce que ça cicatrise mieux?
- Pour celles qui ont eu recours à la freinotomie, quel a été le comportement de vos enfants dans les heures, jours qui ont suivi ? Pleurs ? Sommeil ?
- Avez-vous observé une différence notable sur leur digestion ? les gaz notamment ?
- Certaines d'entre vous ont-elles choisi de ne pas faire couper un frein postérieur ? comment ça a évolué avec le temps ?
Je lis toutes sortes de choses sur cette intervention et j'ai peur de faire plus de mal que de bien, notamment que la cicatrisation se fasse mal et qu'un tissu encore plus fibreux ne se forme.
Je précise que j'essaye de faire des massages du frein depuis un moment mais c'est très compliqué car mon poulet me mord en agitant la tête... S'il faut en faire 6 à 8 par jours en post-freinotomie comme je l'ai lu dans certains documents, ce n'est peut-être même pas la peine d'envisager l'intervention car je ne vois pas comment je pourrais y parvenir.
Je précise également qu'il grandit bien et que par moments je perds de vue quelles seraient les bonnes raisons de procéder à une freinotomie. Bref, vous l'aurez compris, je peine à faire le tri, à prendre une décision et l'épuisement et le mal de tête permanent qu'il entraine n'aident pas... Quand on me dit (notamment le pédiatre) que lui va bien, qu'il grandit bien, j'ai parfois l'impression qu'envisager une freinotomie est égoïste de ma part... Je me demande si le temps et la croissance ne vont pas suffire puisque certaines choses changent. Au début j'avais les bouts de sein en biseau après les tétées, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Plus généralement, y en a t'il parmi vous qui ont vécu la même chose (et qui y ont survécu)?
Enfin, bravo à vous si vous avez lu ce roman jusqu'au bout. Je ne sais pas si tous ces détails sont très pertinents ou très intéressants mais ça m'aura fait du bien de mettre tout ça à plat donc merci de votre attention!
A bientôt,