• ENCOURAGEZ-NOUS !

    Les animatrices donnent bénévolement de leur temps et de leurs compétences pour répondre aux questions que se posent les mamans qui allaitent et accompagner celles qui le souhaitent tout au long de leur allaitement : en réunion, par courriel et au téléphone... et sur le forum !
    Si vous appréciez notre travail, nous vous invitons à nous le faire savoir par quelques mots d'encouragement à notre intention, et/ou par un don ou une cotisation - si ce n'est déjà fait - qui nous permettront de continuer à nous former pour toujours mieux répondre aux besoins des mamans qui choisissent d'allaiter.
    Rendez-vous sur le site LLL et choisissez le groupe 00-Forum pour soutenir l'équipe du forum LLL.

Fatigue ou dépression post partum?

luluberlu

Montée de lait
Bonjour, je suis maman d'un petit garçon de presque 2 mois et d'une fille de 2 ans et demi. L'accouchement s'est bien passé, rapidement.allaitement aussi malgré quelques tracas comme le ref, reflux et coliques.
Les 2 premières semaines ont été faciles, un bébé qui dormait beaucoup, du bonheur en famille. Mais je gère très mal le manque de sommeil et depuis 1 mois, je sens que je glisse tout doucement. L'impression de ne pas sortir la tête de l'eau, pas de patience, je culpabilise beaucoup pour tout: pour ma fille que je délaisse, pour mon bébé qui pleure sans que je sache pourquoi, pour mon mari qui me voit pleurer régulièrement sans savoir quoi dire. A côté de ça, on passe de bons moments en famille, j'essaie de profiter et de me dire que je ne peux pas tout contrôler et être parfaite. Je sais que je suis très très fatiguée, j'essaie de me reposer mais il faut que les enfants soient coopératifs!
Est ce que je fais une dépression post partum ou est la fatigue qui me fait douter? Comment savoir?? Des fois, je rêve juste d'avoir 2 heures pour moi, sans responsabilité, sans personne qui a besoin de moi...
 

Nat08

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Hum je ne pourrais pas te répondre de manière claire, mais de mon expérience, à peu près à la même période je pleurais beaucoup également. Fatigue, ras le bol, le moindre truc me faisait craquer (après une journée entière à m'occuper du bébé, j'ai fait tomber une cuillère dans le lave vaisselle, j'ai pleuré... je m'en souviens car j'ai réalisé que c'était bizarre). Et maintenant à 3 mois, je trouve que ça va nettement mieux. La reprise du travail apporte de la fatigue en plus, mais permet aussi de laisser le bébé à quelqu'un pour un temps, ça fait du bien (même si je culpabilise d'y penser).
Tout ça pour dire, que je craque moins souvent qu'avant, car bébé trouve son rythme, plus de coliques, moins de reflux et il pleure beaucoup moins. Courage, c'est juste un trop plein de tout, ça fait 2 mois que tu ne vis que pour ton bébé, c'est normal d'avoir envie de repenser à soi un peu ! Je me dis qu'on se sacrifie quelques mois, mais sur une vie, c'est rien, donc je tiens bon ! Comme je l'avais dis ailleurs, les jours sont interminables mais les semaines s'envolent ;).
Bisous de soutien !!!
 

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
Bonsoir à vous deux,

Et félicitations pour vos bébés !!

Ce genre de sentiment est très fréquent. La fatigue engendre beaucoup de sentiments ambivalents, et de frustration.
On aime notre famille, nos enfants, nos maris. Mais le poids des responsabilités nous semble d'un coup insurmontable : on réalise qu'on n'est pas la "maman parfaite" que l'on voudrait être... et c'est assez difficile à accepter.

Essayer de faire des siestes (et de faire faire des siestes aux plus grands si possible) en même temps que son bébé pour se requinquer... c'est pas toujours évident (et plus on a d'enfants, moins ça l'est, snif).
Est-ce qu'il vous ait possible/pensable (pour certaines mamans, dont je fais partie, il est impensable de laisser mon bébé même pour une heure... bien que j'en aurai peut-être besoin... j'ai jamais réussi) de faire garder vos enfants qqs minutes pour aller respirer de l'air frais, SEULE, ou écouter une musique, SEULE, faire un truc qui vous fait du bien (s'enfermer dans la salle de bain, se faire couler un bain, que sais-je...) ?

Luluberlu, j'ai longtemps été dans ta situation après la naissance de ma dernière. Je ne me suis jamais posée la question si c'était du baby-blues persistant ou une dépression post-partum. Mais j'ai décidé de bouger et de sortir (et je suis devenue accroc aux réunions LLL, ça me faisait du bien).
Trouver une activité (même avec votre bébé si vous ne voulez pas vous en séparer) qui vous fasse du bien, ça aide beaucoup. Et surtout relâcher la pression sur les taches difficiles de la maison, demander de l'aide, etc...
 

luluberlu

Montée de lait
En fait, j'ai le moral qui fait le yoyo. Je passe de très bons moments en famille et puis 1heure après, je n'arrive à rien, je me mets à pleurer ou l'inverse.
Des fois, j'ai même pas envie de m'occuper de mon aînée...je m'en veux énormément de penser ça, c'est ma fille, mon trésor, je l'aime par dessus tout, mais....vivement que ça passe, qu'on trouve notre équilibre à 4. Surtout qu'on est sensé en vouloir 3 avec mon mari!
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Bonjour luluberlu,

Sans dire que tu es soit fatiguée, ou que tu traverses un coup de blues ou autre situation difficile, je te propose de lire le dossier thématique Fatigue et allaitement du site LLL France http://www.lllfrance.org/vous-infor...nter-les-obstacles/929-fatigue-et-allaitement qui fait également un lien avec dossier d'Allaiter aujourd'hui 71 consacré au Baby blues, dépression, difficulté maternelle... http://www.lllfrance.org/vous-infor...1-baby-blues-depression-difficulte-maternelle

Serais-tu dans la situation du homard qui a perdu sa carapace et qui est fragile à tout ce qui ce passe autour de lui (cf. la fin de la page du dernier lien) ?

Est-ce que tu te reconnais dans certaines de ces situations ?
 

AnnaC

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Luluberlu, j'ai bien connu ce que tu décris. J'étais hyper hyper sensible pendant de longs mois. Je ne sais pas si j'ai fait une dépression mais tout, absolument tout tournait autour de ma fille. Et j'ai ressenti tout ce que dis Salwa, la frustration, l'angoisse, la tristesse, la peur. J'avais si souvent envie de pleurer. Des qu'elle pleurait, jéavais les larmes aux yeux, quand je parlais d'elle aussi. Quand on m'emmerdait sur les nuits, l'allaitement ou le laisser pleurer. J'étais d'une fragilité dingue mais d'une force immense pour elle en même temps. Même si j'étais loin d'être la mère que j'avais rêvé être.
J'ai lu les feuillets proposés par Myriam, et quelque chose m'a paru limpide, ce sont les hormones qui m'ont rendue hypersensible (je le suis déjà beaucoup normalement) afin d'être hypersensible aux besoins de mon bébé. Avec du recul, ça fait sens, je ressentais presque tout comme elle. Je n'ai jamais pu la laisser même dix minutes avant longtemps... Je me rappelle les vacances d'été en Corse, elle avait 4 mois et demi, j'allais me baigner a 17h pendant 5 min chrono, je ne supportais pas de la perdre de mon champ de vision, j'avais peur qu'elle pleure même 10 sec sans moi près d'elle. Les potes me prenaient pour une grande malade même celles avec enfant et même si ça me touchait, je savais que j'avais raison. (Les deux copines en question n'ont pas allaité, et aujourd'hui je comprend pourquoi elles étaient plus "détachées"...)
Peu à peu, la "carapace" est un peu revenue. Même si je reste très sensible aux besoins de ma chérie. Je commence a vouloir faire d'"autres choses" mais je suis encore très tiraillée, j'ai peur de ne pas être près d'elle si elle traverse un stress ou si elle n'arrive pas à dormir. J'ai encore tellement l'impression qu'elle a besoin de moi et que ces mois sont déterminants pour elle... En tout cas, tu n'es vraiment pas seule dans ce cas... Je t'envoie tout mon soutien, et n'ose imaginer la difficulté avec deux bébés. Ça va aller, ça va s'adoucir...
 

luluberlu

Montée de lait
Comme le moral joue encore le grand 8, avec le soutien de ma page femme, je vois la psychologue de la maternité tout à l'heure...il semblerait qu'il n'y ai pas que de la fatigue dans mon cas. Mais parler fait du bien quoiqu'il arrive
 
Haut