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Eviction PLV sans diagnostic?

Artémis

Colostrum
Adhérent(e) LLLF
Bonjour à toutes!
J'ai un bébé de 6 mois. Depuis environ 3 mois, le sommeil et les journées sont compliqués, elle s'arque après les tétées, a des pleurs inconsolables, les nuits sont plutôt très hachées et les tétées très fréquentes de jour comme de nuit (on est entre 20 et 30 les "pires" jours où j'ai compté).
On a vu l'ostéopathe qui lui a trouvé quelques tensions mais sans plus. J'en ai parlé à plusieurs reprises à notre médecin qui a fini par évoquer un reflux interne au rdv des 6 mois la semaine dernière, je lui donne depuis du gaviscon 4 fois par jour, c'est mieux (les temps de sommeil s'allongent et elle est plus souriante sur les temps d'éveil) mais elle semble encore gênée par moment.
Tous ces désagréments sont venus progressivement, c'était un bébé plutôt facile et tranquille pendant 3 mois.
Elle a très peu de régurgitations mais j'entends souvent des remontées après les tétées ou quand elle est couchée. Elle tousse aussi toujours un peu dans ces deux situations.
J'ai pu évoquer mes soucis en réunion LLL et on m'a parlé de l'éviction des PLV. Je suis prête à le faire (le temps de refaire les courses et d'adapter mes menus) mais je me pose la question du diagnostic et du suivi si cette éviction aide mon bébé. Qu'est censé faire le médecin si je lui en parle? Y a-t-il des tests à lui faire passer? Comment la réintégration se passe-t-elle ensuite? Cela vaut-il le coup sans "prescription" médicale de se lancer dans une éviction drastique?
Notre docteur ne semble pas formée à l'allaitement (elle m'a dit que mon lait était trop liquide et devait lui causer son reflux, elle m'a aussi dit qu'il faudrait la sevrer à ma reprise du travail). Je ne souhaite pas rentrer dans un débat avec elle autour de ça alors j'ai laissé couler... sachant qu'ici, c'est difficile de trouver un autre médecin ou pédiatre facilement à l'heure actuelle.
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,
On a diagnostiqué à mes filles un reflux gastro-œsophagien, et une probable œsophagite, sur des douleurs et des vomissements de plus en plus rapprochés après les tétées, apparue entre le 3e et le 4e mois. Les rares biberons de lait en poudre, administrés en dépannage, étaient mal supportés.
Effectivement, cette entité n'est pas connue de tous les médecins (en tout cas pas sous ces formes un peu "bâtardes"), les pédiatres commencent à entendre de plus en plus parler.
Pour ma part, j’ai une pédiatre qui a elle-même été confrontée au problème pour l'un de ses enfants, elle était donc plutôt au clair sur ce point. C'est elle qui a prescrit l'éviction.

Clairement, les symptômes sont très flous, il est difficile d'établir une causalité.
Il n'y a pas vraiment de test biologique fiable, hormis pour les situations vraiment graves avec anaphylaxie, qui heureusement sont rares.

Initialement, j'avais retiré cliniquement les produits dérivés du lait de vache, puis tous les laits animaux, et les dérivés de soja, en ayant remarqué que les vomissements revenaient dans les 2 jours qui suivaient leur consommation.

J'ai fait une éviction de six mois.
Ensuite, on m’a recommandé un dosage des IgE spécifiques, sur une prise de sang pas très cool pour les bébés…surtout pour s'assurer qu'il n'y a pas de risque d'anaphylaxie qui nécessiterait une réintroduction hospitalière. Les IgE étaient absents.

Après six mois d'éviction stricte, et contrôle de cette prise de sang, j'ai suivi un protocole de réintroduction qui a également été fournie par la pédiatre, sur trois mois environ.
Maintenant, mes filles mangent de tout, et moi aussi. J'avais introduit le fromage en dernier, ce qui est plus riche en protéines de lait de vache.

Pendant tout ce temps, elles ont également été traitées par IPP, initialement à double dose, puis à simple dose.
J'ai arrêté le traitement à peu près un mois après la fin deux la réintroduction.

Je pense que dans un premier temps, tu peux tenter une éviction sur 3 à 4 semaines, en étant assez rigoureuse et en éliminant aussi les allergènes croisés.
Si tu constates une franche amélioration, cela vaut le coup en discuter avec le médecin, et de pousser un peu pour qu'elle se renseigne qu'elle en discute avec des collègues un peu plus à l'aise avec cette entité, ce qui permettra d'accompagner la réintroduction.
Si ça ne change absolument rien, tu peux écarter cette hypothèse.

Bonne chance !
 
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