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Eduquer sans gronder

Elo_G

Montée de lait
Bonjour,
Voilà je viens chercher de l'aide car je me rends compte que sur une journée je gronde souvent ma fille.
J'aimerais pouvoir lui faire comprendre les choses sans gronder, surtout que je vois bien que ça ne sert absolument à rien puisqu'elle m'ignore complètement et continue sa "bêtise".
Un exemple, elle joue avec la terre d'une plante, alors je lui dis d'arrêter, comme elle continue je le redis un peu plus fort, et ainsi de suite. Résultat je me retrouver à gueuler, et je dois quand même aller lui enlever les mains du pot tout ça pour qu'elle recommence dès que j'ai le dos tourné.
Je m'en veux à chaque fois que je m'énerve après elle car je sais que je m'y prends mal mais je ne sais pas comment faire autrement... Je n'ai pas envie de la mettre au coin ou de la punir mais c'est la solution que me proposent mes proches quand je leur en parle.
Merci d'avance pour vos précieux conseils
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Bonjour Elo, nous sommes encore loin de ta situation : mon ourson n'a qu'un an mais je dois aussi parfois intervenir pour l'empêcher de faire une bêtise (ou se mettre en danger). Ce n'est pas simple du tout : il existe beaucoup de livres sur le sujet que je n'ai pas encore lus mais pour l'instant je m'appuie sur une info recueillie sur ce forum : les enfants ne comprennent pas le "non" et quand on leur dit de "ne pas faire quelque chose", ils comprennent au contraire qu'on leur demande de faire ça... Alors j'ai adapté mon discours en ce sens : pas de phrase négative comme "ne mets pas les doigts dans la terre" mais plutôt : "tu me donnes la main ?" Ou "Tu veux jouer avec ta peluche ?". Et on dirait que ça se passe un peu mieux.
 

mamanbonheur

Fontaine de lait
Quel âge a ta puce? C'est vrai que la communication non violente n'est pas innée ! C'est difficile quand on n'a pas été élevé comme ça maisc'est possible. Déjà il y a pas mal de bouquins qui donnent des pistes. mon préféré "écouter pour que les enfants parlent,parler pour que les enfants ecoutent" de Faber et Mazlish. Il donne plein de conseils et d'exemples précis. Sinon il a les livres de Filliozat "au coeur des émotions de l'enfant""il n'y a pas de parents parfait" "j'ai tout essayé " puis ceux de Gordon "éduquer sans punir" "parents efficaces". Ils sont tous très bien et très faciles à lire.
Sinon il existe des formations Faber et Mazlish ou Filliozat mais c'est plutôt très chere et il n'y en pas partout mais c'est très efficace!

Pour l'exemple que tu donnes, tu peux par exemple parler de tes émotions. Lui dire "je ne veux pas que tu joues avec la terre car..." tu lui expliques que si elle recommence tu l'enleves par exemple.
Plus on crie, plus l'enfant se ferme. Je pense qu'il vaut mieux expliquer et agir. Puis on s'adapte en fonction de l'âge plus les enfants sont jeunes, plus ils ont besoins de répéter leurs actes pour comprendre, ils ne font pas exprès pour nous embêter mais simplement pour se construire.
Pas facile d'être parents !
 

lamiss

Hyperlactation
Quand je suis fatiguee, je perds patience et je crie.... Et je vois mes enfants apeuré et plus dipso pour des explications. Tu as déjà pas mal de conseil. Je rajouterai de lui proposer un plan b. "Je ne suis pas d'accord pour que tu tripatouille la terre des plantes. Par contre, on peut sortir la page à modeler" en fait le dernier truc qu'on dit reste en mémoire. Si je te fais la phrase dans l'autre sens (ça y est je sens que je deviens plus très claire...) "tu peux faire de la pâte à modeler mais pas toucher la terre" l'image qui reste dans la tête c'est la terre. Donc c'est pas évident mais un plan b c'est efficace.
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai moi aussi des difficultés. Avec la fatigue, je suis un peu moins patiente en ce moment et sans gronder je sens que je prends un ton autoritaire que je regrette aussitôt. Je suis un peu perdue entre ce que lis sur le forum et ce que j'ai vécu et ce que je vois dans ma famille. L'autre jour elle touchait à la prise. ça devait être un jour de fatigue parce que j'ai dit plusieurs fois non et ensuite je lui ai dit si tu continue tu vas être punie. J'ai regardé le papa et je lui ai demandé "j'ai dit le mot punition là non?". Les mots sont sortis tout seul, surmement à force de les entendre partout ou on va et probablement un vieux souvenir de l'enfance. J'ai parfois l'impression de la laisser tout faire (surtout quand on m'en fait la réflexion). Et quand je suis fatiguée j'ai l'impression de lui dire non tout le temps.

J'ai bien intégré le fait que les enfants ne comprennent pas la négation donc quand elle me tape (oui ça arrive), je lui demande des câlins à la place. Mais quand on est chez des amis et qu'elle tape leurs enfants (pas fort mais c'est le geste que je n'aime pas), je lui dis souvent "non on ne tape pas, ça fait mal. On fait un bisous ou un câlin?". Mais bien souvent ça ne sert à rien, elle retape en souriant. Je suis mal pour les petits qu'elle tape et je ne sais pas quoi faire donc je finis par la prendre dans mes bras pour laisser les enfants tranquilles. J'ai quand même beaucoup de difficultés avec cette histoire de taper quand on est à l'extérieur. A la maison j'applique ce que j'ai lu dans le bouquin de Filliozat: un enfant frustré qui tape recherche en fait le contact. Et c'est vrai que ça marche super bien avec ma fille. Elle me tape, hop on rigole et je lui fais un câlin et c'est terminé alors qu'avant si j’esquivais sa main ou la bloquais, ça pouvait durer très longtemps. Mais à l'extérieur, quand la "victime" est une autre personne, un enfant. Comment faire pour prendre en compte la personne qui a été tapée? le coup du bisous pour l'instant ça ne marche pas et en plus je ne suis pas sûr qu'un enfant qui vient d'être tapé veuille un bisous de celui qui vient de le taper 2 fois.

Je suis en train de lire Filliozat (je ne sais plus le titre) mais quand j'ai le temps de lire, il est tard et je m'endors au bout de 2 pages. Donc parfois la solution au problème du jour je la découvre quelques jours plus tard :). Mais c'est très intéressant de voir ce qui est proposé. Et ça me fait beaucoup réfléchir sur ce qui est important dans la vie.

Pour revenir à la situation de la terre des plantes, dans une situation similaire (des grains de riz pour jouer qu'elle fini toujours par jeter à travers le salon), je lui dis que je préfère qu'elle les jette dans le plat parce que sinon ça me fait trop de travail pour les ramasser et ensuite on va chercher la pelle et la balayette et on ramasse ensemble (enfin... ensemble...c'est vite dit). ça commence à "rentrer". Pour elle ce riz, c'est un peu une expérience scientifique donc je lui laisse la possibilité de tester mais dans une certaine limite.
Pareil avec les crachas. Elle a appris à recracher l'eau du bain qu'elle boit avec un gobelet. Elle a voulu tester ça en dehors du bain. Grrr !!! Normal, je m'y attendais. J'ai pris sur moi en disant "oui tu craches (pour lui apprendre le mot), on crache que dans le bain. On essuie l'eau avec le torchon. On crache que dans le bain". ça a marché en 1 semaine. J'essaye d'associer le mot crache avec le mot bain en insistant bien sur ces 2 mots. Je ne sais pas si c'est ce qui est conseillé ou non mais ça a l'air de marcher.
 

cagouille

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
et oui, pas toujours facile de rester dans le positif et la bienveillance, surtout avec la fatigue....
les références données au dessus sont d’excellentes lectures.

ici j'ai appris à reformuler quand mes enfants font une bêtise (en fait une expérience) : "ça te plaît beaucoup de toucher la terre, seulement ça salit par terre et ça me donne du travail" je demande de réparer la "bêtise" et comme dit au dessus, je propose une activité qui se rapproche de ce que l'enfant est en train de faire "la terre doit rester dans le pot, mais on peut jouer avec de la farine dehors si tu veux".
j'ai aussi pas mal aménagé la maison pour qu'il y ait le moins d'occasion de "reprendre" les enfants. les choses dangereuses ou précieuses sont hors de portée ou sécurisées. à l'inverse, les enfants ont à leur portée des choses qu'ils peuvent déballer/utiliser sans dégâts et sans danger (vaisselle en plastique dans un tiroir du bas de la cuisine, livres, bavoirs et chiffons...). pour les activités "à risque" (coloriage par exemple) j'attends d'être complètement disponible pour les proposer, ça évite de râler contre un coup de crayon intempestif sur un meuble....
et quand il a quand même un "conflit" je rappelle les règles et j'agis puis je console. exemple ce matin, ma fille avait trouvé une clef USB appartenant à son père et jouait avec. donc je lui explique "c'est fragile, c'est un objet important pour papa, donne le moi, j'ai peur que tu l’abîme" bien sûr elle n'était pas d'accord.. donc je lui ai dit "je vais devoir la reprendre, je sais que tu veux jouer avec, mais je ne suis pas d'accord" je lui ai repris, le plus délicatement possible, bien sûr elle a pleuré "oh, tu es vraiment triste, tu voulais jouer avec, c’est dur quand on veut quelque chose et qu'on ne peut pas l'avoir!"
 

lamiss

Hyperlactation
SEmilie, ta fille grandit et approche des 2 ans c'est ça ? Pour donner une place à l'agressé (en générale quand prems tape deuz) je dis à prems que je ne suis pas d'accord, et je réconforte deuz "tu as l'air d'avoir mal. Ça t'a blessé ? Cest désagréable de se faire taper, ça fait mal dans le coeur." . puis je vais voir prems et je reprends avec elle "je ne peux pas accepter qu'on tape. On peut dire les choses avec des mots mais pas avec des gestes, deuz a eu mal, c'est désagréable pour elle, elle veut pouvoir jouer tranquille" et maintenant qu'elle est plus tourner vers l'autre je rajoute "tu peux - je suis très énervée de ne pas pourvoir avoir ce jouet-" la je sors le super exemple vers lequel je gens mais avec la fatigue c'est pas toujours aussi idyllique !

Le fait de réconforter l'agressé permet de lui donner une place et celui qui tape se rends compte de ce que peut ressentir l'autre. J'avais lu ça que Faber et Mazlish sur les relations fraternel.
 

cagouille

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
idem quand l'un agresse l'autre, ma première réaction c'est de consoler l'agressé "oh, tu as mal, c'est vraiment très pénible de se faire taper...." et une fois que l'agressé est consolé je ré-explique la règle à l'agresseur : "on demande en parlant, taper c'est interdit, ça fait mal"
 

Elo_G

Montée de lait
Bonjour, merci beaucoup pour vos réponses.
Ma fille a 19 mois, pardon de ne pas l'avoir précisé.
Je vais tenter d'appliquer au mieux vos conseils et acheter quelques livres pour compléter car j'en suis malade d'être comme ça avec mon petit trésor...
Ca remet beaucoup de principes en question et ça va surement demander du temps pour se mettre en place mais ça en vaut la peine !
 

Poupett

Colostrum
Bonsoir,

Je ne sais pas si je suis sur le bon fil de discussion car je traverse le même problème avec mes jumelles de trois ans et demi, chaque jour amène son lot de réprimandes, de conflits, elle cherche nos limites, font et refont les mêmes bêtises, et sont parfois très nerveuses. Nous avons enchainé beaucoup d'évènements, krakinette née en juin, déménagement en juillet, première séparation complète avec nous en juillet pour déménager et nouvelle école en septembre. Je pense que cela explique cette attitude, mais j'avoue que je me sens un peu dépassé parfois, je me questionne en permanence sur notre attitude.
 
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