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Comment motiver une amie pour qu’elle tente?

AndreaDmi

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

J’ai une amie proche qui est enceinte de 6mois.
Elle n’envisage pas de donner le sein (elle parle du fait que sa mère l’a nourri au biberon, de la fatigue liée à l’allaitement, de la cousine qui a fait le choix du biberon…).

Je sais qu’une fois bébé, entre ses bras, peut-être elle changera d’avis.

C’est quelqu’un de confiance avec qui je peux parler, elle m’a vu allaiter mes 2 enfants.
Mais bien évidemment étant un sujet délicat, je ne sais pas comment m’y prendre.

Ai-je tort de vouloir motiver une amie à allaiter?
Nous sommes entourés d’information et c’est quelqu’un avec des études agro-alimentaires.

Je suis ouverte à toute opinion!

Merci
 

Pangolin

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

Moi je trouve que c'est une décision très personnelle, et je n'aimerais pas trop que mes ami.e.s essaient de m'influencer d'un côté ou de l'autre.

Il me semble naturel avec une amie proche et enceinte de parler de tes ressentis à toi liés à la grossesse et à la maternité (et donc probablement à l'allaitement) mais sans te dire que c'est forcément pour la pousser à faire les mêmes choix que toi.

Si ça vient dans la conversation, tu peux aussi lui dire que faire la tétée d'accueil n'engage à rien, et qu'elle peut donner des biberons tout de suite après si à ce moment là elle le souhaite encore.

Au delà de ça, les futurs et jeunes parents recoivent déjà beaucoup de conseils non sollicités, donc moi j'essaie d'éviter d'en rajouter, même si c'est parfois tentant.
 

Etoile du matin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
@AndreaDmi elle t'a vue allaiter, donc si elle en ressent le besoin elle saura te demander du soutien ou des conseils. Je pense comme @Pangolin qu'il vaut mieux attendre que ça vienne d'elle. Je n'aurais pas apprécié qu'une amie me dise à quel point le biberon ça vaut le coup plutôt que le sein alors que je me projetais dans mes premiers choix de future mère. Elle a plus besoin encore de soutien sans jugement que de bons conseils.
 

Maman-chat

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

Sujet très difficile. Ça dépend un peu comment est ton amie. qu'en dit le co-parent ?
La meilleure posture, largement inspirée de la communication non violente, serait de parler en "je" et de donner TON ressenti sur l'allaitement. Sans parler d'elle, ni utiliser le tu.
Fait un point sur TON parcours d'allaitement : tes hésitations, tes doutes, tes a priori, tes changements de points de vue, tes difficultés (ne surtout pas les nier), ce qui tu ressentais, ce que tu as regretté (là encore ne pas les nier).
Tu racontes ton histoire, et peut être que cela va faire écho et ouvrir une discussion.
Rassurer et deculpabiliser en disant que la décision qu'elle prendra quand elle y sera sera la.bonne car c'est celle qu'elle aura pris à l'instant t, avec ses ressentis et émotions.
Que tout est une histoire de rapport bénéfice/risques. Certes l'allaitement a des bienfaits d'un point de vue santé indéniables. Mais un allaitement par une mère qui regrette, qui ne s'y retrouve pas, qui passe un sale moment à chaque tétées et que son enfant va ressentir n'en vaut pas le coup.
Qu'elle peut changer d'avis quand elle veut, qu'elle arrête quand elle veut. Même si il y a 1, 5, 10, 100 tétées, ce sont toujours des tétées prises. Qu'elle se laisse guider par les sages femmes qui proposent et poussent (gentiment) systématiquement la tétée d'accueil.
Et pour finir que tu seras là pour elle, pour toute les questions et les doutes, (tant sur les couches, les tétées, le dodo, la poussette...).
 

AndreaDmi

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
Merci à toutes!
Non seulement elle m’a vu allaité mais elle m’a vu galéré… et je ne peux m'empêcher de penser que peut-être j’ai « mal influencé » bref vous voyais ce que je veux dire.
 

Faery

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Personnellement on m'a déjà demandé comment j'en étais venue à allaiter.

J'ai a chaque fois fais la tétée d'accueil et le lien a été si fort avec chacun de mes enfants que je les ai tous allaités.

Pour les futures mamans je propose uniquement la tétée d'accueil, et puis les amies/famille, généralement me voient allaités.

Par contre je ne me suis jamais offusqué, ni même conseiller si mon avis n'est pas demandé, tant dans la façon de mener l'allaitement que de choisir le biberon.
 

lucibellule

Hyperlactation
Personnellement ça dépend de la posture de la future mère et de mon lien avec elle.

Grosso modo une qui me dit qu'elle a fait le choix du biberon, je ne me permet pas de m'imiscer. Il est fini le temps où je cherchais à savoir pourquoi et à déconstruire les idées reçues. J'estime qu'on est globalement dans un discours pro allaitement et qu'il est facile d'avoir des infos pour faire un choix éclairé (pour ensuite éviter les écueils pas toujours mais c'est un autre sujet)

Une qui hésite (et qui me demande conseil) je lui propose de juste essayer la tétée d'accueil en lui disant qu'il vaut mieux qu'elle essaie, que ça lui plaise pas et qu'elle n'aille pas plus loin plutôt que d'avoir le regret de pas avoir essayé et je lui dis aussi que si elle choisit de continuer alors qu'elle n'hésite pas à me solliciter

Une qui choisit l'allaitement je vais un peu plus loin dans les conseils, s'ils sont sollicités bien sûr, et j'adapte aussi mon discours en fonction de où elle en est, de ses connaissances et de ses inquiétudes.
Et bien sûr je lui dis aussi que si elle a besoin de conseils, d'astuces, de se rassurer... Je suis à sa disposition.
 
C'est plus facile si on est jeune, qu'on connaît la personne depuis longtemps, qu'on est dans une relation de dialogue et de débat.

Par ex, moi, je me suis permise d'entrer dans ce débat là avec une amie enceinte qui ne voulait pas allaiter. Mais c'était une amie d'enfance, on avait 20 ans et l'habitude de ce genre de confrontation d'idées. Elle a pu exprimer par ex qu'elle n'avait jamais vu sa mère allaiter et qu'elle trouvait choquant de voir une mère allaiter en public. Les arguments de santé, elle les connaissait déjà. Et puis finalement, elle a fait du tire allaitement pendant plusieurs mois. Et a allaité ses autres enfants.
Elle m'a aussi influencée, par exemple, lorsqu'elle m'a dit qu'une mère de l'école de son enfant allaitait son fils de 4 ans. Ou parce qu'elle a été la première personne que je connaisse à utiliser les couches lavables.
On peut transformer et se laisser transformer par l'autre.

A la trentaine, c'est déjà plus difficile.

Autre cas, si on a une relation très proche, qu'on a une grande confiance au jugement de l'autre que l'on voit comme ayant un poids moral certain. Qu'on est prêt à reconsidérer les choses ou a évoluer en fonction de la correction "fraternelle". Donc j'ai pesé sur la question de l'allaitement, comme sur d'autres. Mais en revanche j'ai accepté de changer radicalement certaines choses dans ma vie en fonction de ce qu'elle avait souligné.
Ça n'arrive pas souvent dans la vie que l'on ait ce genre de relations. Ça peut être d'un très grand soutien si cela est bien équilibré, ou bien très destructeur si cela ne l'est plus.
 
Dernière édition:

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Comme mes voisines du dessus, je serais d'avis de rester très soft.
Juste lui rappeler que tu es là de manière générale, pour le post-partum, les conseils bébés, les astuces couches, etc, et si jamais elle veut discuter allaitement tu t'y connais et tu connais les bons filons. C'est tout.
Si elle sait que tu es là, que tu es dispo pour en discuter, alors elle pourra aller vers toi pour une ou deux questions débiles, puis peut-être quelque chose. Mais je n'initierais rien.
Si elle reste sur le biberon elle aura grand besoin de ton soutien aussi de toutes façons, avec les nuits pourries, les couches qui débordent et le "mode d'emploi" de bébé... ;)
 
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