Parce que ça fait dix ans mais que je n'ai toujours pas digéré le sevrage de mon aîné, je pense que j'ai besoin d'écrire. J'ai raconté son sevrage à mon fils cet été.
J'ai rencontré mon (ex) mari à 18 ans 1/2, lui en avait 30. Il avait deux enfants d'un premier mariage, âgés de 10 et 6 ans à la naissance de mon fils, dont je m'occupais une semaine sur deux. J'ai vécu des choses très difficiles pendant les dix années passées avec le père de mon fils, je suis partie l'année de ses 7 ans. Je suis aujourd'hui remariée, et ma Zouzette a 4 mois. Mon fils a bientôt 13 ans.
J'ai allaité mon grand pendant 21 mois. C'était un bébé rgo, APLV, qui a beaucoup pleuré petit, qui avait beaucoup besoin de moi. Je me rends compte aujourd'hui avec sa soeur qui a les mêmes pathologies qu'il n'y avait sûrement pas que ça, que l'ambiance lourde de la maison devait lui peser aussi. Il n'a jamais fait mes nuits allaité, à la rigueur il a fait à peu près les siennes pendant quelques mois. Cododo jusqu'à 18 mois, puis j'ai transformé une salle de douche pour qu'il ait sa chambre. Ses deux demi frères avaient par contre chacun leur chambre... Je ne savais plus quoi faire pour qu'il dorme la nuit. Il se réveillait 5 à 6 fois, tétait pour se rendormir, mon mari me le reprochait beaucoup. J'étais en "congé parental" (j'étais agricultrice, donc je travaillais quand même), j'étais épuisée. Ce changement de chambre n'a eu aucun effet, si ce n'est que je devais monter un escalier et faire téter sur une chaise en bois de cuisine au lieu de mon lit, toujours 5 à 6 fois par nuit. Mon mari me reprochait cet état de fait, et me répétait tous les matins son épuisement.
Le temps passant, il a 21 mois, nous sommes invités au mariage de ma meilleure amie (marraine de mon grand). Mon fils est confié à sa grand mère, je n'arrive plus à me souvenir ce que j'avais laissé pour le bib du soir, je crois que c'était du lait de croissance.. (on avait pu réintroduire les PLV sans réaction visible à 18 mois). Vers 23h, j'ai des fuites et un engorgement, je vais dans la voiture pour tirer mon lait, juste de quoi me soulager. Et là, mon mari me surprend, pique une crise, je vous passe les détails. Résultat on rentre à la maison, alors que tout le monde dansait, c'était quand même le mariage de ma meilleure amie... Bref.
Le lendemain, je crois que mon fils a tété le matin pour la dernière fois, après avoir réclamé le sein avec joie. Je le vois encore relever ma chemise de nuit en disant "tétée", souriant de tout son coeur. Mon mari m'a regardée avec aversion, en me disant que ce n'était vraiment plus possible... Que ça devait s'arrêter. Le soir même.
Je n'ai pas eu le choix. Le soir, j'ai couché mon fils sans sa tétée habituelle. Je me souviens encore de ses cris, "tétééééeeee maman". Je lui avais bien expliqué que la tétée était finie etc, mais j'en étais tellement malade moi même.. j'ai essayé de dire au papa d'aller le coucher, mais il m'a répondu de me débrouiller. Que c'était de ma faute si on en était là.
Alors oui, il a fait nos nuits après, le papa était assez triomphant et expliquait à qui voulait l'entendre que l'allaitement est le pire des maux.
Je garde personnellement un souvenir très amer de ce sevrage... mon grand but est de réussir celui de ma Zouzette !
(La nouvelle amie de mon ex, qui a eu une petite fille il y a bientôt 4 ans, n'a pas allaité.. et elle a au passage expliqué à mon fils que le biberon était tellement mieux, que l'allaitement était moins bon pour le bébé. J'ai remis les choses au point...)
Merci à celles qui auront lu mon pavé..
J'ai rencontré mon (ex) mari à 18 ans 1/2, lui en avait 30. Il avait deux enfants d'un premier mariage, âgés de 10 et 6 ans à la naissance de mon fils, dont je m'occupais une semaine sur deux. J'ai vécu des choses très difficiles pendant les dix années passées avec le père de mon fils, je suis partie l'année de ses 7 ans. Je suis aujourd'hui remariée, et ma Zouzette a 4 mois. Mon fils a bientôt 13 ans.
J'ai allaité mon grand pendant 21 mois. C'était un bébé rgo, APLV, qui a beaucoup pleuré petit, qui avait beaucoup besoin de moi. Je me rends compte aujourd'hui avec sa soeur qui a les mêmes pathologies qu'il n'y avait sûrement pas que ça, que l'ambiance lourde de la maison devait lui peser aussi. Il n'a jamais fait mes nuits allaité, à la rigueur il a fait à peu près les siennes pendant quelques mois. Cododo jusqu'à 18 mois, puis j'ai transformé une salle de douche pour qu'il ait sa chambre. Ses deux demi frères avaient par contre chacun leur chambre... Je ne savais plus quoi faire pour qu'il dorme la nuit. Il se réveillait 5 à 6 fois, tétait pour se rendormir, mon mari me le reprochait beaucoup. J'étais en "congé parental" (j'étais agricultrice, donc je travaillais quand même), j'étais épuisée. Ce changement de chambre n'a eu aucun effet, si ce n'est que je devais monter un escalier et faire téter sur une chaise en bois de cuisine au lieu de mon lit, toujours 5 à 6 fois par nuit. Mon mari me reprochait cet état de fait, et me répétait tous les matins son épuisement.
Le temps passant, il a 21 mois, nous sommes invités au mariage de ma meilleure amie (marraine de mon grand). Mon fils est confié à sa grand mère, je n'arrive plus à me souvenir ce que j'avais laissé pour le bib du soir, je crois que c'était du lait de croissance.. (on avait pu réintroduire les PLV sans réaction visible à 18 mois). Vers 23h, j'ai des fuites et un engorgement, je vais dans la voiture pour tirer mon lait, juste de quoi me soulager. Et là, mon mari me surprend, pique une crise, je vous passe les détails. Résultat on rentre à la maison, alors que tout le monde dansait, c'était quand même le mariage de ma meilleure amie... Bref.
Le lendemain, je crois que mon fils a tété le matin pour la dernière fois, après avoir réclamé le sein avec joie. Je le vois encore relever ma chemise de nuit en disant "tétée", souriant de tout son coeur. Mon mari m'a regardée avec aversion, en me disant que ce n'était vraiment plus possible... Que ça devait s'arrêter. Le soir même.
Je n'ai pas eu le choix. Le soir, j'ai couché mon fils sans sa tétée habituelle. Je me souviens encore de ses cris, "tétééééeeee maman". Je lui avais bien expliqué que la tétée était finie etc, mais j'en étais tellement malade moi même.. j'ai essayé de dire au papa d'aller le coucher, mais il m'a répondu de me débrouiller. Que c'était de ma faute si on en était là.
Alors oui, il a fait nos nuits après, le papa était assez triomphant et expliquait à qui voulait l'entendre que l'allaitement est le pire des maux.
Je garde personnellement un souvenir très amer de ce sevrage... mon grand but est de réussir celui de ma Zouzette !
(La nouvelle amie de mon ex, qui a eu une petite fille il y a bientôt 4 ans, n'a pas allaité.. et elle a au passage expliqué à mon fils que le biberon était tellement mieux, que l'allaitement était moins bon pour le bébé. J'ai remis les choses au point...)
Merci à celles qui auront lu mon pavé..