Bonjour à toutes,
je m'adresse à vous car je suis très embêtée. Je suis enceinte de 6 mois (DPA au 19/11/2019), avec une maladie de basedow traitée et suivie par une endocrinologue.
Mon compagnon et moi avons prévu un accouchement à domicile. Un accouchement médicalisé en milieu hospitalier me fait peur (de ne pas être écoutée, pas respectée, stressée, brutalisée et expédiée) et je trouve ça moche comme façon d'accueillir notre fils dans le monde. On a trouvé une sage-femme libérale qui a accepté de nous assister alors qu'elle est à deux heures de route de chez nous. Cependant avant-hier soir, elle m’a téléphoné pour me dire qu’elle a regardé plus en détail les degrés de risque pour l’accouchement à domicile avec une maladie de Basedow, et que dans ce cas il est préconisé un suivi gynécologique. Du coup on est assez déçu d’elle parce que ça fait 3 mois qu’on la voit et qu’elle est au courant de ma maladie (elle avait donc le temps de se renseigner), et avant d’accepter de s’occuper de nous, elle avait demandé un délai de réflexion (par rapport à la distance et à Basedow) de plusieurs jours. Je pensais donc que c’était acquis et qu’elle ne nous lâcherait pas à 3 mois du terme.
Elle m’a dit de consulter un gynécologue pour avoir un avis. Mais je ne comprends pas bien ce que le gynécologue peut dire de plus et pour moi, c’est l’endocrinologue qui peut fournir les explications. En plus ce n'est pas évident de trouver du personnel médical ouvert à l'accouchement à domicile. J’ai donc appelé cet après-midi l’endocrinologue qui fait mon suivi depuis le début de la grossesse (et qui m’a fait arrêter complétement mon traitement à ce jour parce que la grossesse a rétabli, au moins provisoirement, mes taux T3-T4-TSH), et je suis tombée sur le secrétariat qui lui a transmis mes questions :
- En quoi un suivi gynécologique supplémentaire est-il nécessaire dans la mesure où j’ai déjà fait les échographies trimestrielles + une échographie de ma thyroïde il y a 2 mois (qui n’a pas bougé depuis la dernière en 2016) + une échographie entre le premier et le deuxième trimestre pour contrôler la thyroïde du bébé (pour l’instant, aucun signe d’un dérèglement thyroïdien, prochaine écho T3 le 16 septembre) ? Qu’est-ce que cela va apporter de plus ?
- Quels sont les risques engendrés par la maladie de Basedow lors de l’accouchement ? Pourquoi cela implique-t-il un accouchement en milieu médical ? On m'a exposé les risques liés à la grossesse (dérèglement thyroïdien du bébé) mais on ne m'avait jamais parlé de risques pour l'accouchement.
10 minutes plus tard la secrétaire m’a rappelée, elle avait pu voir l’endocrinologue entre deux rdv. Tout ce que j’ai eu comme réponse c’est « Mme D est défavorable à l’accouchement à domicile », et quand j’ai demandé pourquoi ? quels sont les risques ? la secrétaire m’a seulement dit que « dans le cadre de la maladie de Basedow ce n’est pas possible, Mme D ne veut pas ». Voyant que je n’aurai pas plus d’infos par téléphone, je demande un rdv avec Mme D pour qu’elle prenne le temps de tout m’expliquer, et la secrétaire me répond qu’elle n’a pas l’agenda de l’endocrinologue sous les yeux mais que de toute façon ce ne serait pas possible avant mon accouchement, qu’il faut que je voie avec la sage-femme de l'hôpital lors de l’échographie T3 pour qu’elle m’explique si elle en est capable, et qu’elle me donne son ressenti. Fin de la conversation…
L’endocrinologue avait toujours été ultra dispo, à bien faire le suivi régulier de mes analyses pour adapter mon traitement et d’un coup, après avoir prononcé « accouchement à domicile », elle n’est plus accessible.
Donc là, on ne sait pas comment faire. L’endroit où j’accouche c’est notre choix à mon compagnon et moi, et ce choix on aimerait qu’il soit éclairé, sauf qu’on nous refuse l’information. On veut juste nous donner le « ressenti » et pas l’argumentaire scientifique.
J’ai demandé à un ami qui est en fin d'internat de neurochirurgie dans un autre CHU s'il avait des contacts avec un ou des endocrinologues plus ouverts d'esprit et plus prompts à me donner une véritable information mais voici sa réponse :
"Je pense que ta question est trop spécifique pour que tu puisses trouver la réponse sur internet. Ta situation reste atypique et en l'absence de recommandations claires les gens ont peur de prendre des risques. Concernant l'accouchement à domicile je dirais que c'est le gynécologue qui décide du risque et pas l'endocrinologue, en tout cas ici la sage-femme que tu veux employer ne se fiera qu'à un avis de gynéco. Si celui-ci estime qu'il faut l'avis d'un endoc je pense que c'est difficile de trouver quelqu'un qui te prendra vite en consultation sachant que tu as déjà quelqu'un. Je n'en connais pas personnellement."
Voilà... je suis désolée, ma question ne concerne pas l'allaitement mais je ne sais plus vers qui me tourner. Tout ce que je demande c'est qu'on nous explique.
En attendant on a décidé que même si la sage-femme libérale nous lâche, on le fera à la maison mais seuls, alors que c'est un premier bébé et ça me terrifie. On va devoir employer les 3 mois (si le bébé n'est pas trop pressé) qu'il nous reste à nous former pour compenser l'absence de la sage-femme alors qu'on a du travail, un déménagement et des travaux à faire. Depuis deux jours j'ai perdu toute confiance en moi et j'ai plus d'une dizaine de cheveux gris alors que je n'en avais pas avant. Je veux retrouver cette confiance et me sentir forte et prête pour accueillir mon bébé chez nous.
Merci d'avance pour votre aide et votre soutien, j'en ai vraiment besoin !
Lou
je m'adresse à vous car je suis très embêtée. Je suis enceinte de 6 mois (DPA au 19/11/2019), avec une maladie de basedow traitée et suivie par une endocrinologue.
Mon compagnon et moi avons prévu un accouchement à domicile. Un accouchement médicalisé en milieu hospitalier me fait peur (de ne pas être écoutée, pas respectée, stressée, brutalisée et expédiée) et je trouve ça moche comme façon d'accueillir notre fils dans le monde. On a trouvé une sage-femme libérale qui a accepté de nous assister alors qu'elle est à deux heures de route de chez nous. Cependant avant-hier soir, elle m’a téléphoné pour me dire qu’elle a regardé plus en détail les degrés de risque pour l’accouchement à domicile avec une maladie de Basedow, et que dans ce cas il est préconisé un suivi gynécologique. Du coup on est assez déçu d’elle parce que ça fait 3 mois qu’on la voit et qu’elle est au courant de ma maladie (elle avait donc le temps de se renseigner), et avant d’accepter de s’occuper de nous, elle avait demandé un délai de réflexion (par rapport à la distance et à Basedow) de plusieurs jours. Je pensais donc que c’était acquis et qu’elle ne nous lâcherait pas à 3 mois du terme.
Elle m’a dit de consulter un gynécologue pour avoir un avis. Mais je ne comprends pas bien ce que le gynécologue peut dire de plus et pour moi, c’est l’endocrinologue qui peut fournir les explications. En plus ce n'est pas évident de trouver du personnel médical ouvert à l'accouchement à domicile. J’ai donc appelé cet après-midi l’endocrinologue qui fait mon suivi depuis le début de la grossesse (et qui m’a fait arrêter complétement mon traitement à ce jour parce que la grossesse a rétabli, au moins provisoirement, mes taux T3-T4-TSH), et je suis tombée sur le secrétariat qui lui a transmis mes questions :
- En quoi un suivi gynécologique supplémentaire est-il nécessaire dans la mesure où j’ai déjà fait les échographies trimestrielles + une échographie de ma thyroïde il y a 2 mois (qui n’a pas bougé depuis la dernière en 2016) + une échographie entre le premier et le deuxième trimestre pour contrôler la thyroïde du bébé (pour l’instant, aucun signe d’un dérèglement thyroïdien, prochaine écho T3 le 16 septembre) ? Qu’est-ce que cela va apporter de plus ?
- Quels sont les risques engendrés par la maladie de Basedow lors de l’accouchement ? Pourquoi cela implique-t-il un accouchement en milieu médical ? On m'a exposé les risques liés à la grossesse (dérèglement thyroïdien du bébé) mais on ne m'avait jamais parlé de risques pour l'accouchement.
10 minutes plus tard la secrétaire m’a rappelée, elle avait pu voir l’endocrinologue entre deux rdv. Tout ce que j’ai eu comme réponse c’est « Mme D est défavorable à l’accouchement à domicile », et quand j’ai demandé pourquoi ? quels sont les risques ? la secrétaire m’a seulement dit que « dans le cadre de la maladie de Basedow ce n’est pas possible, Mme D ne veut pas ». Voyant que je n’aurai pas plus d’infos par téléphone, je demande un rdv avec Mme D pour qu’elle prenne le temps de tout m’expliquer, et la secrétaire me répond qu’elle n’a pas l’agenda de l’endocrinologue sous les yeux mais que de toute façon ce ne serait pas possible avant mon accouchement, qu’il faut que je voie avec la sage-femme de l'hôpital lors de l’échographie T3 pour qu’elle m’explique si elle en est capable, et qu’elle me donne son ressenti. Fin de la conversation…
L’endocrinologue avait toujours été ultra dispo, à bien faire le suivi régulier de mes analyses pour adapter mon traitement et d’un coup, après avoir prononcé « accouchement à domicile », elle n’est plus accessible.
Donc là, on ne sait pas comment faire. L’endroit où j’accouche c’est notre choix à mon compagnon et moi, et ce choix on aimerait qu’il soit éclairé, sauf qu’on nous refuse l’information. On veut juste nous donner le « ressenti » et pas l’argumentaire scientifique.
J’ai demandé à un ami qui est en fin d'internat de neurochirurgie dans un autre CHU s'il avait des contacts avec un ou des endocrinologues plus ouverts d'esprit et plus prompts à me donner une véritable information mais voici sa réponse :
"Je pense que ta question est trop spécifique pour que tu puisses trouver la réponse sur internet. Ta situation reste atypique et en l'absence de recommandations claires les gens ont peur de prendre des risques. Concernant l'accouchement à domicile je dirais que c'est le gynécologue qui décide du risque et pas l'endocrinologue, en tout cas ici la sage-femme que tu veux employer ne se fiera qu'à un avis de gynéco. Si celui-ci estime qu'il faut l'avis d'un endoc je pense que c'est difficile de trouver quelqu'un qui te prendra vite en consultation sachant que tu as déjà quelqu'un. Je n'en connais pas personnellement."
Voilà... je suis désolée, ma question ne concerne pas l'allaitement mais je ne sais plus vers qui me tourner. Tout ce que je demande c'est qu'on nous explique.
En attendant on a décidé que même si la sage-femme libérale nous lâche, on le fera à la maison mais seuls, alors que c'est un premier bébé et ça me terrifie. On va devoir employer les 3 mois (si le bébé n'est pas trop pressé) qu'il nous reste à nous former pour compenser l'absence de la sage-femme alors qu'on a du travail, un déménagement et des travaux à faire. Depuis deux jours j'ai perdu toute confiance en moi et j'ai plus d'une dizaine de cheveux gris alors que je n'en avais pas avant. Je veux retrouver cette confiance et me sentir forte et prête pour accueillir mon bébé chez nous.
Merci d'avance pour votre aide et votre soutien, j'en ai vraiment besoin !
Lou