Bonjour à toutes,
Je me permets de vous écrire aujourd'hui car j'ai besoin d'aide concernant l'allaitement de ma petite fille de 1 mois.
Je sors de la PMI totalement abattue.
Le truc avec ma fille, c'est qu'elle demande à être dans les bras en permanence, et si elle peut téter en même temps c'est encore mieux. Si je l'écoutais (et je l'écoute souvent car ses pleurs sont déchirants et durs à supporter niveau stress), je l'allaiterais en permanence. Elle s'endort au sein mais dès que j'essaie de la poser, très précautionneusement, dans son transat (elle refuse désormais de dormir à plat dos) elle hurle et redemande le sein. Et j'en ai un nouveau pour 1h à la rendormir.
La nuit elle ne dort plus du tout, sinon contre moi. La journée elle ne se calme que quand elle tète ou quand elle est en écharpe. Malheureusement ma résistance physique s'affaiblit de jour en jour et je n'arrive plus à la porter.
Bien sûr j'ai pensé à un reflux. En fait j'en suis quasiment sûre car je l'entends monter et descendre dans son oesophage lorsqu'elle se tortille de douleur dans son sommeil ( toujours sur moi). Autant dire que le terme reflux a fait hausser les sourcils de la puéricultrice de la PMI...
Pour résumer l'historique de mon allaitement, à la maternité et en sortant durant quelques jours ça allait très bien, je l'allaitais à la demande et je ne me posais aucune question. Puis elle a eu des coliques et ses premières selles ont été vertes et explosives (et rares). Le reflux a suivi presque aussitôt.
Alors j'ai alterné un peu moins souvent les seins histoire qu'elle tète un max de lait de fin de tétée. Ça l'a calmée quelques temps et les selles sont devenues jaune moutarde et plus abondantes (mais pas excessivement non plus). Elle mouille bien sa couche.
Puis elle a recommencé à hurler. Pourtant elle ne montrait plus de signe de reflux ni de colique. J'ai fini par me dire qu'elle avait faim le jour où elle a repoussé avec dégoût le sein au lait gras et tendu la tête vers mon sein gorgé de lait de début de tétée. Étais-je en train d'affamer ma fille? J'ai donc repris un petit peu l'alternance, sans pour autant proposer les deux systématiquement à chaque tétée. Elle avait l'air repu à la fin des tétées et je me suis rendue compte que ce n'était plus le cas depuis quelques jours.
Problème : le reflux a fait son grand come-back et elle hurle à nouveau mais de douleur cette fois-ci.
Mon chaton pleure à nouveau dès qu'on la pose. Elle refuse même le transat désormais. Si je ne l'ai pas au sein c'est un concert de hurlements. La pire journée depuis le début, elle n'a dormi que 5 heures sur 24.
De guerre lasse, je dors désormais avec elle en cododo ; seul moyen pour moi de grappiller quelques heures de sommeil... De cette façon elle dort très bien, mais moi non bien sûr car j'ai toujours la peur de lui faire du mal.
Le papa a migré dans le salon, à mon grand désespoir car il me manque beaucoup, je me sens terriblement seule. Mais je préserve son sommeil au maximum car j'ai besoin de son énergie! C'est lui qui fait tout à la maison, qui prépare notre déménagement pour avoir plus de chambres, et s'occupe de ses deux garçons issus d'une précédente union (5 et 8 ans) - eux aussi je les délaisse beaucoup ce qui me fait beaucoup de peine. C'est encore lui qui porte notre fille en écharpe quand je n'en ai plus la force, histoire de m'accorder un peu de répit.
À la PMI, coup de massue : nous avons constaté que bébé n'avait toujours pas repris son poids de naissance ( comme elle avait déjà commencé à remonter la pente à la maternité ça veut dire qu'elle n'a presque pas pris de poids en plus de trois semaines chez nous!!)
La pédiatre de la PMI m'a recommandé d'espacer les tétées d'au moins 2 heures, 15 mn sur chaque sein, quitte à laisser ma fille pleurer ( pour avoir essayé une fois d'épuisement, je sais qu'elle peut durer très longtemps).
Elle dit que ma fille a dû commencer à demander un peu plus à un moment ( c'est effectivement le cas et j'avais pensé à un pic de croissance, sauf qu'un pic par définition ne dure pas!) Et qu'en répondant à sa demande j'ai enclenché un cercle vicieux dans lequel elle tète trop, donc elle a mal, donc elle tète trop donc elle a mal, etc..
Et qu'elle a besoin de "comprendre" qu'il y a un temps pour tout et qu'elle est capable de s'apaiser dans le sommeil toute seule....
Mais moi là je l'ai sur moi. Elle a fini sa tétée il y a une heure, la précédente avait eu lieu un peu plus de deux heures plus tôt. Comme l'a dit la pédiatre bébé a effectivement été plus efficace à cette tétée et après avoir teté un quart d'heure sur chaque sein ,s'est endormie naturellement. Mais toutes les 5 à 10 minutes elle se tortille de douleur en poussant des pleurs de petit chat à fendre l'âme...et je sais que si elle était dans son lit et non contre moi, cela la réveillerait car il n'y aurait rien pour l'apaiser dans sa douleur
(Update : là à tétée + 1h40mn, elle a poussé des cris de douleur avant de regurgiter du "lait caillé" - mais étant sur moi elle s'est rendormie aussitôt)
Je ne me sens pas capable de la laisser pleurer en sachant pertinemment que ce n'est pas un caprice de sa part mais vraiment de la douleur.
Mais je ne me sens pas non plus de continuer à vivre à ce rythme épuisant. Je suis en train d'y laisser ma santé. Je suis tellement épuisée qu'hier j'ai perdu l'équilibre et je me suis étalée de tout mon long, me blessant le pied (ce qui n'arrange pas mes journées car je ne peux plus marcher dessus)
La grossesse et l'accouchement ont tous deux été extrêmement difficiles, surtout l'accouchement avec 30 heures de travail et une hémorragie à la clé, ma fille sortie à la ventouse.
Je suis à bout et j'envisage d'arrêter l'allaitement et de jeter aux orties mes convictions pour acheter du LA, AR s'il le faut, tout pourvu que ça s'arrête. Qu'elle cesse de souffrir, qu'elle dorme enfin et que je puisse récupérer mon autonomie, mes deux mains, mon dos, mes seins, au moins quelques heures par jour. Que je puisse participer à la vie de famille et ne pas être bloquée dans la chambre avec elle pour essayer de l'endormir ou au moins d'apaiser ses pleurs. Que je cesse de lutter pour l'endormir, pour la changer, pour la sortir (nous mettons plusieurs heures à nous préparer le temps d'apaiser mademoiselle). Tout tout tout est une lutte. Je voudrais tant un bébé apaisé qui ne fronce pas les sourcils en permanence... Et je ne supporte plus de voir son beau petit visage plissé de souffrance!
Je sens bien qu'à force cela détériore vraiment notre relation maman-bébé car au lieu de pouvoir lui faire découvrir le monde, c'est moi qui suis captive de son monde de souffrance..
Aidez-moi s'il vous plaît...
P.S. :
- j'ai supprimé les laitages de mon alimentation (j'envisage de zapper le gluten) mais aussi les vitamines prénatales que je continuais à prendre car j'ai un doute
- A bout, j'ai fini par lui acheter une tétine qui imite la forme du sein. c'est la seule qu'elle accepte à peu près et cela me permettra d'espacer les tétées
- pensant à un REF j'ai essayé de l'allaiter allongée ou en bio natural je sais plus quoi mais elle n'y arrive pas. Sa tête s'enfonce dans mon sein et elle s'énerve..
Du coup j'exprime les premiers jets à la main mais honnêtement cela ne me semble pas si violent que ça.. je la positionne bien droite pour teter. ce n'est pas du tout confortable pour moi mais au moins je suis sûre qu'elle ne s'étouffe pas.
Je me permets de vous écrire aujourd'hui car j'ai besoin d'aide concernant l'allaitement de ma petite fille de 1 mois.
Je sors de la PMI totalement abattue.
Le truc avec ma fille, c'est qu'elle demande à être dans les bras en permanence, et si elle peut téter en même temps c'est encore mieux. Si je l'écoutais (et je l'écoute souvent car ses pleurs sont déchirants et durs à supporter niveau stress), je l'allaiterais en permanence. Elle s'endort au sein mais dès que j'essaie de la poser, très précautionneusement, dans son transat (elle refuse désormais de dormir à plat dos) elle hurle et redemande le sein. Et j'en ai un nouveau pour 1h à la rendormir.
La nuit elle ne dort plus du tout, sinon contre moi. La journée elle ne se calme que quand elle tète ou quand elle est en écharpe. Malheureusement ma résistance physique s'affaiblit de jour en jour et je n'arrive plus à la porter.
Bien sûr j'ai pensé à un reflux. En fait j'en suis quasiment sûre car je l'entends monter et descendre dans son oesophage lorsqu'elle se tortille de douleur dans son sommeil ( toujours sur moi). Autant dire que le terme reflux a fait hausser les sourcils de la puéricultrice de la PMI...
Pour résumer l'historique de mon allaitement, à la maternité et en sortant durant quelques jours ça allait très bien, je l'allaitais à la demande et je ne me posais aucune question. Puis elle a eu des coliques et ses premières selles ont été vertes et explosives (et rares). Le reflux a suivi presque aussitôt.
Alors j'ai alterné un peu moins souvent les seins histoire qu'elle tète un max de lait de fin de tétée. Ça l'a calmée quelques temps et les selles sont devenues jaune moutarde et plus abondantes (mais pas excessivement non plus). Elle mouille bien sa couche.
Puis elle a recommencé à hurler. Pourtant elle ne montrait plus de signe de reflux ni de colique. J'ai fini par me dire qu'elle avait faim le jour où elle a repoussé avec dégoût le sein au lait gras et tendu la tête vers mon sein gorgé de lait de début de tétée. Étais-je en train d'affamer ma fille? J'ai donc repris un petit peu l'alternance, sans pour autant proposer les deux systématiquement à chaque tétée. Elle avait l'air repu à la fin des tétées et je me suis rendue compte que ce n'était plus le cas depuis quelques jours.
Problème : le reflux a fait son grand come-back et elle hurle à nouveau mais de douleur cette fois-ci.
Mon chaton pleure à nouveau dès qu'on la pose. Elle refuse même le transat désormais. Si je ne l'ai pas au sein c'est un concert de hurlements. La pire journée depuis le début, elle n'a dormi que 5 heures sur 24.
De guerre lasse, je dors désormais avec elle en cododo ; seul moyen pour moi de grappiller quelques heures de sommeil... De cette façon elle dort très bien, mais moi non bien sûr car j'ai toujours la peur de lui faire du mal.
Le papa a migré dans le salon, à mon grand désespoir car il me manque beaucoup, je me sens terriblement seule. Mais je préserve son sommeil au maximum car j'ai besoin de son énergie! C'est lui qui fait tout à la maison, qui prépare notre déménagement pour avoir plus de chambres, et s'occupe de ses deux garçons issus d'une précédente union (5 et 8 ans) - eux aussi je les délaisse beaucoup ce qui me fait beaucoup de peine. C'est encore lui qui porte notre fille en écharpe quand je n'en ai plus la force, histoire de m'accorder un peu de répit.
À la PMI, coup de massue : nous avons constaté que bébé n'avait toujours pas repris son poids de naissance ( comme elle avait déjà commencé à remonter la pente à la maternité ça veut dire qu'elle n'a presque pas pris de poids en plus de trois semaines chez nous!!)
La pédiatre de la PMI m'a recommandé d'espacer les tétées d'au moins 2 heures, 15 mn sur chaque sein, quitte à laisser ma fille pleurer ( pour avoir essayé une fois d'épuisement, je sais qu'elle peut durer très longtemps).
Elle dit que ma fille a dû commencer à demander un peu plus à un moment ( c'est effectivement le cas et j'avais pensé à un pic de croissance, sauf qu'un pic par définition ne dure pas!) Et qu'en répondant à sa demande j'ai enclenché un cercle vicieux dans lequel elle tète trop, donc elle a mal, donc elle tète trop donc elle a mal, etc..
Et qu'elle a besoin de "comprendre" qu'il y a un temps pour tout et qu'elle est capable de s'apaiser dans le sommeil toute seule....
Mais moi là je l'ai sur moi. Elle a fini sa tétée il y a une heure, la précédente avait eu lieu un peu plus de deux heures plus tôt. Comme l'a dit la pédiatre bébé a effectivement été plus efficace à cette tétée et après avoir teté un quart d'heure sur chaque sein ,s'est endormie naturellement. Mais toutes les 5 à 10 minutes elle se tortille de douleur en poussant des pleurs de petit chat à fendre l'âme...et je sais que si elle était dans son lit et non contre moi, cela la réveillerait car il n'y aurait rien pour l'apaiser dans sa douleur
(Update : là à tétée + 1h40mn, elle a poussé des cris de douleur avant de regurgiter du "lait caillé" - mais étant sur moi elle s'est rendormie aussitôt)
Je ne me sens pas capable de la laisser pleurer en sachant pertinemment que ce n'est pas un caprice de sa part mais vraiment de la douleur.
Mais je ne me sens pas non plus de continuer à vivre à ce rythme épuisant. Je suis en train d'y laisser ma santé. Je suis tellement épuisée qu'hier j'ai perdu l'équilibre et je me suis étalée de tout mon long, me blessant le pied (ce qui n'arrange pas mes journées car je ne peux plus marcher dessus)
La grossesse et l'accouchement ont tous deux été extrêmement difficiles, surtout l'accouchement avec 30 heures de travail et une hémorragie à la clé, ma fille sortie à la ventouse.
Je suis à bout et j'envisage d'arrêter l'allaitement et de jeter aux orties mes convictions pour acheter du LA, AR s'il le faut, tout pourvu que ça s'arrête. Qu'elle cesse de souffrir, qu'elle dorme enfin et que je puisse récupérer mon autonomie, mes deux mains, mon dos, mes seins, au moins quelques heures par jour. Que je puisse participer à la vie de famille et ne pas être bloquée dans la chambre avec elle pour essayer de l'endormir ou au moins d'apaiser ses pleurs. Que je cesse de lutter pour l'endormir, pour la changer, pour la sortir (nous mettons plusieurs heures à nous préparer le temps d'apaiser mademoiselle). Tout tout tout est une lutte. Je voudrais tant un bébé apaisé qui ne fronce pas les sourcils en permanence... Et je ne supporte plus de voir son beau petit visage plissé de souffrance!
Je sens bien qu'à force cela détériore vraiment notre relation maman-bébé car au lieu de pouvoir lui faire découvrir le monde, c'est moi qui suis captive de son monde de souffrance..
Aidez-moi s'il vous plaît...
P.S. :
- j'ai supprimé les laitages de mon alimentation (j'envisage de zapper le gluten) mais aussi les vitamines prénatales que je continuais à prendre car j'ai un doute
- A bout, j'ai fini par lui acheter une tétine qui imite la forme du sein. c'est la seule qu'elle accepte à peu près et cela me permettra d'espacer les tétées
- pensant à un REF j'ai essayé de l'allaiter allongée ou en bio natural je sais plus quoi mais elle n'y arrive pas. Sa tête s'enfonce dans mon sein et elle s'énerve..
Du coup j'exprime les premiers jets à la main mais honnêtement cela ne me semble pas si violent que ça.. je la positionne bien droite pour teter. ce n'est pas du tout confortable pour moi mais au moins je suis sûre qu'elle ne s'étouffe pas.