• ENCOURAGEZ-NOUS !

    Les animatrices donnent bénévolement de leur temps et de leurs compétences pour répondre aux questions que se posent les mamans qui allaitent et accompagner celles qui le souhaitent tout au long de leur allaitement : en réunion, par courriel et au téléphone... et sur le forum !
    Si vous appréciez notre travail, nous vous invitons à nous le faire savoir par quelques mots d'encouragement à notre intention, et/ou par un don ou une cotisation - si ce n'est déjà fait - qui nous permettront de continuer à nous former pour toujours mieux répondre aux besoins des mamans qui choisissent d'allaiter.
    Rendez-vous sur le site LLL et choisissez le groupe 00-Forum pour soutenir l'équipe du forum LLL.

Article sur l'éducation positive

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je vous partage cet article que j'ai bien aimé : http://www.slate.fr/story/183156/education-positive-methode-vraiment-positive-critique

Ce sont des extraits remaniés du livre L'éducation vraiment positive.

Il y avait eu un podcast de France culture sur cette auteure et son livre, posté sur le forum mais dont on n'avait pas mieux discuté à mes souvenirs.

J'ai bien aimé la partie sur le travail émotionnel et l'idée de la lourde responsabilité de la mère d'être le "seul réservoir émotionnel de la famille". Je pense que ça peut parler à certaines d'entre nous.

J'aime bien aussi l'accent mis sur les familles pauvres face à l'éducation positive.

Si vous êtes d'accord avec ces constats, et surtout si vous n'êtes pas d'accord, je serai ravie d'en discuter avec vous.
 

Doobida

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai trouvé que plein de propos sont intéressants, mais je n'arrive pas trop à comprendre le positionnement de l'article... Déculpabilisation de violences éducatives sous couvert de la société inégalitaire ? Je suis perplexe, je ne pense pas avoir compris l' objectif de l'auteur.e...
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Même réaction à chaud que @Doobida : je ne suis pas certaine que la compilation remaniée soit très heureuse car j'ai trouvé difficile de suivre le propos de l'autrice.
Il y a des éléments qui m'ont fait grincer des dents : la comparaison avec le totalitarisme, l'attaque contre les méthodes "toutes faites" (j'ai toujours l'impression que les auteurs de ce genre de critiques n'ont pas lu les mêmes livres que moi... Je n'y ai JAMAIS trouvé de recettes présentées comme infaillibles, mais toujours des invitations à tester en se mettant à l'écoute de son enfant), la question "Violenterions-nous nos enfants si on nous disait que c'était pour leur bien ?" (Ben... C'est exactement ce qui s'est fait et ce qui se fait encore souvent !).
D'autres éléments me parlent davantage : la nécessité d'ouvrir le dialogue avec TOUS les parents plutôt que de les culpabiliser de ne pas faire comme il faut, la charge émotionnelle sur les mères (chez moi c'est plutôt bien réparti, en revanche je suis bien celle qui se renseigne et qui forme).
Mais il reste que l'ensemble me paraît confus...
 

mariondesbois

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Merci pour le partage @Gabyshka :)

Comme pour @Doobida et @Lumi, j’ai trouvé l’article confus.

Je l’ai lu trois fois sans vraiment en saisir le but et les propos tenus dans la dernière partie m’ont dérangée.
Pourquoi parler de « véritable parentalité positive » quand, plus haut, il y a une accusation claire de tout ce qui est imposé ? L’éducation positive comme elle est globalement présentée serait donc fausse ? La seule et vraie serait celle issue de la vision de l’auteure ? Mais l’éducation positive ne répond-t’elle pas à une idée de démocratie familiale (comme dit dans l’article)? Imposer cette vision « véritable » est donc contre démocratique...

Et comme dit @Lumi : je n’ai jamais lu/vu/entendu de « tutoriels » (pour reprendre les termes de l’article) au sujet de la parentalité positive. Des pistes sont données, des propositions d’adaptation mais jamais aucun manuel tout fait (et pareil lors de cours sur la bienveillance familiale, jamais on nous a imposé quoique ce soit.)

Je rejoins l’auteure sur la question du rôle de la maman dans la parentalité bienveillante... même si c’est en principe sur une grande majorité de points dans la vie que les mamans prennent les initiatives avant de « former » le reste de la famille à la question :whistle:

Le passage sur les « pauvres » m’a faite grincer des dents... quelle généralisation ! Mes parents sont issus du milieu de l’immigration, nous n’avons jamais roulé sur l’or, nous n’avons jamais été « pauvres » mais on a connu des mois de pâtes et des années sans vacances, personne de la famille n’a fait l’université... et mes parents nous ont éduqués, mon frère et moi, dans les prémices (sans neurosciences) de l’éducation positive.
De plus, je ressens ce passage du texte comme un moyen d’intégrer l’absence d’action de l’état dans l’évolution des pensées vers la parentalité positive. Mais honnêtement... quand on voit que les États sont incapables de trouver des solutions pour l’intégration d’enfants handicapés dans un système éducatif rempli de failles, pourquoi leur demander de s’adapter à un mode éducatif encore relativement marginalisé ? Ça reviendrait à dire aux écoles : prenez le virage Montessori/Steiner/Autre et proposez cela gratuitement et sans subvention pour répondre aux attentes des parents... voilà pourquoi il existe des institutions privées.

L’introduction de l’article m’a faite tiquer aussi : « l’éducation bienveillante, en passe de devenir la norme. » Hein ?!? Ah bon ?!? Et bien ravie de le savoir... pourquoi sommes-nous alors encore autant marginalisés ? Pourquoi des parents nous conseillent-ils encore de « lâcher du leste sur la psychologie et de mettre une fessée pour recadrer quand ça va pas »? Pourquoi les gens nous regardent avec des yeux ahuris quand on leur dit : « jamais on ne punira notre fils »? La norme est loin d’être atteinte...
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Déculpabilisation de violences éducatives sous couvert de la société inégalitaire ?

Je ne pense pas qu'à ce moment là elle parle de violences éducatives en particulier, d'ailleurs l'inverse de l'éducation positive ne me semble pas être la violence éducative. Moi je l'interprète de cette manière : injonction et culpabilisation face à une éducation traditionnelle qui ne réponds pas aux exigences de l'éducation positive dans une définition large. Elle parle d'ailleurs d'écrans, de nourriture, ... Je pense qu'elle critique plutôt la forme de l'injonction, l'aspect "argument d'autorité" notamment quand les conseils émanent indirectement des autorités publiques et sont transmis de manière très directive voire infantilisante aux parents. Elle parle des messages courts et catégoriques qu'elle oppose à une vulgarisation des savoirs. Et elle relève d'ailleurs que les messages courts et catégoriques ne sont justement pas trop dans l'esprit de l'éducation positive, donc il y a un paradoxe. Là je pense qu'elle critique beaucoup plus l'éducation positive "mainstream" que les auteurs en tant que tels.

Après c'est le principe des extraits que de ne donner qu'un aperçu du propos sans le synthétiser, pour donner - ou pas - envie d'aller plus loin par la lecture du livre.

la question "Violenterions-nous nos enfants si on nous disait que c'était pour leur bien ?
Je suis assez d'accord avec toi, elle essaie de renforcer son argument par l'absurde et pour le coup ça ne fonctionne pas. Mais je ne trouve pas non plus que cela l'invalide, au contraire, cela prouve d'autant plus qu'il ne faut pas se laisser imposer ses choix éducatifs par des experts sans les discuter.

la comparaison avec le totalitarisme

J'ai peut-être mal lu mais je ne retrouve pas ce passage ?
 
Dernière édition:

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
L’introduction de l’article m’a faite tiquer aussi : « l’éducation bienveillante, en passe de devenir la norme. »

Je pense qu'ici le terme norme ne réfère pas à la réalité mais plutôt à la règle de conduite à tenir.
Exemple sur la fessée : je crois que beaucoup de parents donnent des fessées occasionnellement mais la fessée n'est plus la norme dans notre société, elle est même interdite. Mais je me trompe peut-être...
Ceci dit je suis d'accord avec toi sur le fait qu'elle surestime sans doute l'étendue réelle de l'éducation positive dans les faits et dans les esprits, c'est peut-être un biais du à son propre milieu.
 

mariondesbois

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je pense qu'ici le terme norme ne réfère pas à la réalité mais plutôt à la règle de conduite à tenir.
Exemple sur la fessée : je crois que beaucoup de parents donnent des fessées occasionnellement mais la fessée n'est plus la norme dans notre société, elle est même interdite. Mais je me trompe peut-être...
Ceci dit je suis d'accord avec toi sur le fait qu'elle surestime sans doute l'étendue réelle de l'éducation positive dans les faits et dans les esprits, c'est peut-être un biais du à son propre milieu.

C’est vrai que quand on est plongé à 200% dans un sujet, on a tendance à le voir partout et donc en faire une norme ;)
 

mariondesbois

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je suis quand même intéressée par l’ensemble du texte, sans commentaire extérieur. Je vais voir si l’ouvrage est disponible à la bibliothèque :)
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Gabyshka Je cite, plutôt au début de l'article : "Être "contre" l'éducation positive serait aussi incongru et révoltant qu'être "contre" la paix ou "contre" la bonne santé ! Mais pourrions-nous nous satisfaire d'une paix contrôlée par un système totalitaire ?"
C'est la même logique d'exagération mais pour moi elle pousse le bouchon un peu loin :zen:
 

Doobida

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'y ai repensé cette nuit pendant une insomnie... Cette "norme" me fait un peu penser à l'allaitement : tout le monde reconnaît que c'est mieux que le lait artificiel pendant 1 (3? 6?) mois, mais ensuite tout ne monde tombe sur les femmes qui continuent. L'éducation positive c'est un peu pareil, dans l'idée ça paraît être bien mais le monde va crier au scandale de ne pas imposer des limites, de ne pas "gagner" la "bataille" de l'autorité...

j'ai toujours l'impression que les auteurs de ce genre de critiques n'ont pas lu les mêmes livres que moi...
Et effectivement les tuto tout fait experts sûrs d'eux sont plutôt des "il faut laisser bébé explorer tout en mettant des limites justes" "il faut que bébé puisse s'endormir seul pour ne pas gêner les parents la nuit" "le cododo c'est bien pour les 3 premiers mois mais ensuite il faut se poser des questions si la mère ne veut pas arrêter"

Les livres que j'ai lu sont très référencés, pas seulement en neurosciences mais aussi en psychosocial, avec les relations entretenues à l'adolescence puis à l'âge adulte, la capacité de prendre des décisions, etc.

Si j'ai bien compris, c'est un empilement d'extraits du livre sans commentaires de la journaliste ?

Du coup je trouve l'auteure bien limite de critiquer autant des choses qui n'existent en réalité pas comme elle les décrit, pour vendre son livre VRAIMENT mieux que les autres...
 

LaVosgienne

Fontaine de lait
La manière de présenter les choses est assez désagréable, mais c'est l'objectif je crois
Ce livre ciblerait les milieux défavorisés et peu éduqués (peu représentés ici je pense). Il me faut penser dans le style à un livre que m'avait chaudement recommandé ma grand mere et qui démontait les propos écolo à l'aide de généralités foireuses. Ça marche avec des gens déjà convaincus du propos et peu à l'aise avec les méthodes scientifiques
 
Haut