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talane

Colostrum
Bonjour,

Une AG serait à pratiquer sur ma fille (9 mois bientôt) avant ses 2 ans pour éviter qu'elle se rappelle de l'hôpital).
IL n'a pas d'urgence, c'est une petite malformation sur une partie du corps cachée.

Jusqu' à quand je peux lui donner à téter avant l'AG? parce ne pas lui donner à téter depuis minuit m'angoisse un peu beaucoup.
Je souhaite le faire et je trouve un avantage de le faire quand elle est allaité.

Merci.
 

talane

Colostrum
merci, je n'ai pas chercher suffisamment.

J'ai commencé à lire et je retrouve le "rien donner depuis minuit" de l'anesthésiste et trouver des sources d'informations pour faire valoir les 3-4h à jeûn.
 

Isabelle

Fontaine de lait
Donc comme documents :

Vidange gastrique chez des enfants allaités ou nourris au lait industriel

Gastric emptiyng in formula-fed and brestfed infants measured with the13C-octanoïque acid breath test. M Van Den Driessche, K Peeters, P Marien et al. J Pediatr Gastroenterol Nutr 1999 ; 29 : 46-51. Mots-clés :

La rapidité de vidange gastrique est une donnée qui peut être très utile dans certaines circonstances, telles que la mise en route de l'alimentation entérale chez les prématurés, ou la durée du jeune préopératoire. Elle pourrait ausis jouer un rôle dans l'apparition d'un reflux. Cette étude a utilisé une technique non invasive de mesure de la rapidité de vidange gastrique chez 29 nourrissons en bonne santé ; pour l'étude 15 d'entre eux ont reçu du lait maternel exprimé, et 14 ont reçu du lait industriel. Ces enfants avaient un âge gestationnel compris entre 27 et 41 semaines ; au moment de l'étude, ils étaient âgés de 7 à 74 jours.

Chaque enfant a reçu, après un jeune d'au moins 3 heures, une quantité donnée de lait maternel exprimé ou de lait industriel, auquel avait été ajouré une quantité précise d'acide octanoïque marqué au 13C. Cet acide gras à chaine moyenne non radioactif est d'une totale innocuité. Dès que cet acide gras quitte l'estomac pour le duodénum, il est absorbé par la muqueuse intestinale, et le 13C passe dans les poumons où il est expiré. Le taux d'élimination de ce 13C permet donc d'apprécier la rapidité de la vidange gastrique. Des échantillons d'air expiré ont été recueillis toutes les 5 mn pendant les 30 premières minutes suivant le repas, puis toutes les 15 mn pendant les 3,5 heures suivantes.

Le temps nécessaire pour que la moitié du lait absorbé quitte l'estomac était de 47 mn en moyenne chez les enfants qui avaient reçu le lait maternel exprimé, et de 65 mn en moyenne chez les enfants qui avaient reçu le lait industriel. Les auteurs concluent que la vidange gastrique était significativement moins rapide chez les enfants nourris au lait industriel, ce qui est conforme avec les résultats d'autres études sur le sujet.






Jeûne pré-opératoire 

chez le jeune enfant : les recommandations actuelles 

 

 

Feed the babies. SC Nicholson, MS Schreiner. Babs 8/95. Mots-clé : jeûne pré-opératoire, allaitement, inhalation pulmonaire, anesthésie.

 

 

Le passage du contenu gastrique dans les poumons représente une complication rare mais sévère de l'anesthésie générale (Tiret L et al ; Complications related to anaesthesia in infants and children, a prospective survey of 40240 anaesthetics, Br J Anaesthesiol 1988, 61 : 263-9). Pour minimiser le risque, on recommande un jeûne d'au moins 8 heures avant une intervention chirurgicale. Les bébés représentent un groupe pour lequel ce temps de jeûne pourrait être raccourci. Pour que l'inhalation du contenu gastrique puisse se produire, le contenu stomacal doit d'abord être régurgité, puis aspiré dans les poumons. Le vomissement est un phénomène complexe, qui se produit lorsque la pression intragastrique devient supérieure à la pression développée par le cardia. Les patients qui n'ont pas ou peu de liquide dans leur estomac au moment de l'induction de l'anesthésie peuvent toutefois régurgiter un volume important de liquide intestinal, et les patients dont le pH gastrique est acide peuvent vomir un liquide qui aura été neutralisé par l'absorption d'une faible quantité d'aliments. Les facteurs qui augmentent le risque de régurgitation sont la grossesse, l'obésité, la chirurgie en urgence, les troubles de la motilité stomacale, et la replétion stomacale.

 

Les patients sont définis comme étant "à risque" s'il ont un volume stomacal résiduel supérieur à 0,4 ml/kg, avec un pH inférieur à 2,5 au moment de l'aspiration. Une étude pratiquée sur des singes rhésus a montré qu'un minimum de 0,8 ml/kg de liquide gastrique acide était nécessaire pour induire des lésions pulmonaires mortelles, ce volume de liquide représentant non le volume présent dans l'estomac, mais celui injecté directement dans les poumons (Raidoo et al, Critical volume for pulmonary acid aspiration : reappraisal in a primate model ; Br J Anaesth 1990). Chez le chat, le volume gastrique minimal pour entraîner une régurgitation était de 20 ml/kg (Plourde G et al, Aspiration pneumonia, assessing the risk of regurgitation in the cat ; Can Anaesth Soc J 1986). En conséquence, bien que l'on connaisse bien le risque de lésions pulmonaires lié au passage de liquide acide dans les poumons, aucune donnée scientifique ne permet actuellement de justifier la limite de 0,4 ml/kg citée plus haut. Il est impossible, dans l'état actuel des connaissances, de savoir quel est le volume gastrique susceptible d'induire des lésions pulmonaires. De plus, ce volume gastrique résiduel n'est que l'un des aspects du problème.

 

Chez les bébés, ce passage pulmonaire est rare, en dépit du fait que le volume gastrique résiduel soit très souvent important, même après un jeûne prolongé ; cela permet de douter du bien fondé de la fixation d'un volume limite. Alors que les aliments solides quittent lentement l'estomac suivant une courbe linéaire, la vidange gastrique des liquides est très rapide (demi-vie gastrique d'un liquide : 10 à 20 mn), et cette vidange se fait suivant une courbe exponentielle. Cela permet de remettre en question les recommandations encore couramment faites pour la préparation chirurgicale des bébés. Une série d'études faites autour des années 90 a comparé des bébés qui soit jeûnaient pendant le temps recommandé, soit recevaient des liquides clairs jusqu'à 2 heures avant l'anesthésie. Dans les résultats obtenus, rien ne permettait de penser que l'absorption de liquides clairs jusqu'à 2 heures avant l'anesthésie avait un quelconque impact sur le volume ou l'acidité du contenu gastrique résiduel (Sandhar BK et al, Effect of oral liquids and ranitidine on gastric fluid volume and pH in children undergoing outpatient surgery, Anesthesiol 1989, 71 : 327-30 ; Slinter WM et al, The effect of preoperative apple juice on gastric content, thrist and huger in children, Can J Cnaesth 1989, 36 : 1-3 ; Splinter WM et al, Unlimited clear fluid ingestion two hours before surgery in children does not affect volume ou pH stomach contents, Anaesth Intensive Care 1990, 18 : 522-26 ; Litman RS et al, Gastric volume and pH in infants fed clear liquids and breast milk prior to surgery, Anesth Analg 1994, 79 : 482-85).

 

Dans la pratique, ce protocole pré-opératoire beaucoup plus souple s'est en outre avéré être beaucoup plus facile à gérer pour les enfants et leur famille. Toutefois, beaucoup de bébés exclusivement allaités au moment où la chirurgie doit être pratiquée refusent de boire tout liquide autre que le lait maternel. Diverses études ont montré que la vidange gastrique était plus rapide pour le lait maternel que pour le lait industriel (Tomomasa et al, Pediatrics 1987). De plus, une étude (Litman, Anesth Analg 1994) a montré qu'il n'existait aucune différence dans le volume gastrique résiduel ou son pH chez des enfants de moins d'un an qui avaient reçu soit des liquides clairs soit du lait maternel peu avant l'anesthésie. Cette étude concluait que l'allaitement pouvait être poursuivi jusqu'à trois heures avant l'anesthésie ; toutefois, cette recommandation n'était basée, là encore, que sur la détermination d'un volume gastrique résiduel. Cela pose deux questions ; tout d'abord, est-il vraiment nécessaire de fixer un volume gastrique résiduel comme limite arbitraire pour définir le risque de passage pulmonaire, sans se préoccuper des autres facteurs de risque ; ensuite, disposons-nous réellement de données fiables sur la vidange gastrique du lait maternel. Etant donné que les résultats de Litman étaient similaires chez tous les enfants, il serait logique de conclure que l'allaitement peut être poursuivi jusqu'à deux heures avant l'anesthésie.

 

Dans la mesure où ces études portaient sur un petit nombre d'enfants, on peut considérer qu'il est prudent de garder une marge de sécurité tant que l'on ne dispose pas de davantage de données. Toutefois, étant donné qu'aucune augmentation du risque d'aspiration n'a été observé chez les jeunes enfants qui recevaient des liquides clairs à volonté jusqu'à deux heures avant l'anesthésie (Schreiner MS ; preoperatice and postoperatice fasting in children ; Pediatr Clin North Am 1994, 41 : 111-20), il est probablement possible d'être encore moins restrictif. Il serait nécessaire de se pencher aussi sur les autres facteurs jouant un rôle dans ce phénomène d'inhalation pulmonaire.

 

 

Exemple de consignes 

de jeûne préopératoire

 

 Solides

 

• Anesthésie programmée le matin

La veille de l'intervention, dîner léger

Jeûne strict pour les aliments solides impératif à partir de minuit (comprend les bonbons, le lait du commerce courant, les jus de fruit contenant de la pulpe, les chewing-gum)

 

• Anesthésie programmée après 14 heures

Un petit déjeuner léger peut être pris le matin avant 7 heures. Plus d'alimentation par la suite.

 

 

 Liquides

 

Les liquides clairs peuvent être bus jusqu'à 2 heures avant l'anesthésie. La quantité habituellement recommandée est de 10 ml/kg. Par boissons claires, on entend : eau, sirop à l'eau, jus de fruit sans pulpe, bouillon, tisane, thé, café.

 

 

 Alimentation lactée

 

• Allaitement maternel : le lait maternel peut être donné jusqu'à 2 à 3 heures avant l'anesthésie. 

• Alimentation au lait industriel : l'heure de la fin du dernier . biberon est fixée à 4 heures avant l'anesthésie.

 















 R E P U B L 1 0 U E F R A N C A 1 S E

 

PARIS, le 16 Dec 1997

 

 

MINISTERE DU TRAVAIL

ET DES AFFAIRES SOCIALES

 

DIRECTION GENERALE DE LA SANTE

 

Sous-direction de la santé des populations LE MINISTRE DU TRAVAIL

Bureau des àges de la vie et des populations ET DES AFFAIRES SOCIALES

DGS,ISP2 R. SCHIRRER circul.dpl / /(ô

tel : 40 56 51 67

8, avenue de Ségur - 75350 Paris 07 SP - Tél. : (1) 40 56 60 00 - Télécopie: (1) 40 56 40 55

 

 à

 

MESDAMES ET MESSIEURS
LES PREFETS DE REGION

Direction régionale des affaires sanitaires et sociales

(pour information 

 

MESDAMES ET MESSIEURS

LES PREFETS DE DEPARTEMENT

Direction départementale des affaires sanitaires et sociales

(pour exécution 

 

CIRCULAIRE DGS / SP2 n° 97/785 du 16 DEC 1997 

relative au don de lait personnalisi! d'une mère à son enfant hospitalisé et rappel des dispositions en vigueur en ma ière d'allaitement maternel ...................................................................................

Date d'application : immédiate

 

Résumé : recommandations à l'attention des chefs de service de néonatologie et de réanimation néonatale pour assurer le contrôle du don de lait personnalisé d'une mère à son enfant hospitalisé. Ces consignes ne sont applicables que lorsque le lait maternel prélevé dans le service de néonatologie ou au domicile de la mère est donné à l'enfant dans un délai excédant douze heures. Dispositions en vigueur en matière d'allaitement maternel 

 

Mots clés : don de lait personnalisé - Allaitement maternel - Recommandations relatives aux contrôles de la sécurité.

 

Textes de référence : loi n° 93-121 du 27/1/93, décret n°92-143 du 14/2/92, arrêté du 10 février 1995 auquel est annexé un guide de bonnes pratiques de fonctionnement des lactariums.

 

TEXTES abrogés ou modifiés : circulaire n'698 du 13 novembre 1996 (abrogation)

 

 

En application de l'article L. 184 du code de la santé publique, la collecte du lait humain doit se faire dans le cadre d'un lactarium. notamment à des fins de contrôle de qualité. L'arrêté du 10 février 1995, auquel est annexé un guide de bonnes pratiques, fixe les conditions de fonctionnement technique des lactariums.

 

Le don de lait d'une mère à son enfant hospitalisé est réglementé par la circulaire n'698 du 13 novembre 1996. Les difficultés rencontrées par les chefs de service de néonatologie et de réanimation néonatale nous conduisent à proposer un protocole plus adapté au cas précis de ce don de lait personnalisé. Enfin il est fait un rappel de principe des sérologies à effectuer pour une femme enceinte qui a l'intention d'allaiter son enfant au sein.

 

 

 

1 - MESURES APPLICABLES SI LE LAIT EST PRELEVE DANS LE SERVICE DE NEONATOLOGIE OU AU DOMICILE DE LA MERE ET S'IL EST DONNE A L'ENFANT DANS UN DELAI EXCEDANT 12 HEURES.

 

1 -1- Les examens sérologiques

 

Les tests de dépistage de maladies transmissibles qui doivent être obligatoirement effectués chez la mère sont les mêmes que dans le cas des dons de lait anonymes à savoir :

 

- détection des anticorps anti - VIH 1 et anti - VIH 2

- détection des anticorps anti HTLV 1 et anti HTLV 2 (seulement pour une population à risques

 Caraïbes, Afrique Noire. Japon, Asie du Sud- Est)

- détection de l'antigène HBs

- détection des anticorps anti - VHC

 

Si le ou les tests précédents n'ont pas été réalisés pendant la grossesse, ils doivent être effectués avant toute administration du lait à l'enfant.

 

1 -2- Les conditions de recueil du lait

 

Le personnel du service de néonatologie ou de réanimation néonatale indique à la mère les précautions à prendre en vue de recueillir et de transporter son lait dans les meilleurs conditions d'hygiène. Elle peut garder pendant 24 heures de lait recueilli dans le réfrigérateur et ensuite le congeler.

 

I - 3 -Les contôles bactériologiques

 

Les examens bactériologiques peuvent être faits en groupant tous les biberons apportés par la mère. Les examens bactériologiques suivants doivent être effectués :

 

a - Evaluation de la flore aéroble à 37° C sur gélose au sang en utilisant une boîte par échantillon avec ensemencement de 0,1ml de lait dilué au 1/10e ou 0,01ml de lait non dilué ou en utilisant un ensemenceur automatique. Incubation pendant 48 heures.

 

b - Recherche et dénombrement de Staphylococcus aureus sur milieu de Chapman en utilisant une boîte par échantillon, avec ensemencement de 0,1 ml de lait dilué au 1/10e ou 0,01 ml de lait non dilué ou en utilisant un ensemenceur automatique. Incubation pendant 48 heures.

 

Les dons de laits non conformes sont détruits si :

 

- la flore totale aérobie à 37° C est supérieure ou égale à 106 germes par millilitre, - le nombre de staphylococcus aureus est supérieur à 104 germes par millilitre.

 

1 - 4 - La pasteurisation

 

Il s'agit d'une pasteurisation à basse température selon les méthodes suivantes

 

- si le nombre de bactéries est inférieur ou égal à 104 germes par ml, le lait est chauffé dans des flacons de verre ou de plastique par immersion pendant 60 minutes dans un bain marie à + 58° C.

 

- si la flore totale est inférieure ou égale à 105 germes par ml de lait, une pasteurisation à + 63° C pendant 30 minutes est réalisée.

 

Dans les deux cas, le lait est ensuite refroidi rapidement.

 

 

1 - 5 - Le contrôle bactériologique après pasteurisation

 

Ce contrôle s'effectue par ensemencement de deux milieux

 

- une boîte de PCA par ensemencement de 1 ml de lait non dilué et incubation à 30° C pendant 48 heures,

 

- une boîte de gélose au sang par ensemencement de 0,1 ml de lait non dilué et incubation à 37° C pendant 48 heures.

 

Tout lait dont le contrôle est positif est détruit.

 

Le lait est conservé quarante-huit heures maximum à + 4'C au réfrigérateur. Au-delà de ce délai, il est congelé à - 18°C.

 

Il - LES MESURES APPLICABLES SI LE LAIT EST PRELEVE DANS LE SERVICE DE NEONATOLOGIE OU AU DOMICILE DE LA MERE ET S'IL EST DONNE DANS UN DELAI INFERIEUR A 12 HEURES.

 

Il - 1 - Les examens sérologiques

 

Lorsque le lait est prélevé dans le service de néonatologie ou au domicile de la mère et donné dans un délai inférieur à 12 heures, il convient de vérifier que les tests sérologiques précédemment énoncés ont bien été effectués. Dans le cas où ces tests n'ont pas été effectués pendant la grossesse, ils doivent être faits avant toute administration de lait à l'enfant.

 




Il - 2 - Les conditions de recueil du lait

 

Le personnel du service de néonatologie ou de réanimation néonatale indique à la mère les précautions à prendre en vue de recueillir et de transporter son lait dans les meilleurs conditions.

 

Il - 3 Les contrôles bactériologiques

 

Si les conditions d'hygiène ont été parfaitement respectées lors du recueil et du transport éventuel (chaine du froid), le lait peut être donné directement à l'enfant sans contrôles bactériologiques et pasteurisation préalable.

 

Le lait d'une mère donné à son propre enfant ne doit être mélangé avec aucun lait d'une autre mère.

 

111- RAPPEL DES DISPOSITIONS EN VIGUEUR EN MATIERE D'ALLAITEME-NT MATERNEL AU SEIN

 

Il est rappelé que les sérologies à proposer aux femmes enceintes en cours de grossesse et en particulier celles qui ont l'intention d'allaiter sont les suivantes :

 

détection des anticorps anti- VIH 1 et VIH 2 (loi n°93-121 du 27 janvier 1993) détection des anticorps anti HTLVI et anti HTLV2 (pour les populations à risques) Détection de l'antigène HBs (décret n° 92-143 du 14/2/92)

Détection des anticorps anti-VHC. Ce test est recommandé chez les femmes qui présentent un l'acteur de risque ( lettre du Directeur Général de la Santé du 5/2/1996).

 

Il est également rappelé que la prise en charge à 100% des frais afférents à la grossesse intervient à compter du 6 ème mois de grossesse soit au moment du 4 ème examen prénatal.

 

Je vous demande de bien vouloir prendre les dispositions pour que les recommandations de sécurité relatives à l'allaitement maternel soient portées à la connaissance des chefs de service de néonatologie et de réanimation néonatale et de m'indiquer éventuellement les difficultés que vous pourriez rencontrer pour l'application de la présente circulaire.

 

Le directeur général de la santé

Professeur Joöl MENARD























Traitement des gastro-entérites aiguës chez les jeunes enfants

 

 

Managing acute gastroenteritis among children - Oral rehydration, maintenance, and nutritional therapy. MMWR 2003 ; Vol 52 : N° RR-16. Mots-clés : gastro-entérites, traitement.

 

 

Les gastro-entérites sont fréquentes chez les jeunes enfants, et constituent à l'échelle planétaire une cause importante de mortalité avant l'âge de 5 ans (environ 2 millions de décès tous les ans). On estime qu'aux USA elles sont à l'origine tous les ans de plus de 1,5 millions de consultations, de 200.000 hospitalisation, et d'environ 300 décès. Leur traitement repose sur la réhydratation orale, et sur la poursuite d'une alimentation adaptée à l'âge de l'enfant. Le traitement sera habituellement débuté au domicile. Les parents doivent être informés, afin de savoir détecter les éventuels signes de déshydratation qui nécessitent le recours au médecin. 

 

En l'absence de déshydratation ou si celle-ci est minime, les apports liquidiens de l'enfant seront augmentés à l'aide d'une solution de réhydratation, à la dose de 10 mg/kg/jour par selle liquide, et/ou 2 ml/kg/jour pour chaque épisode de vomissement ; on peut aussi donner 60 à 120 ml de solution de réhydratation pour chaque épisode de diarrhée ou de vomissement chez un enfant de moins de 10 kg, et 120 à 240 ml chez un enfant de plus de 10 kg. L'enfant continuera parallèlement à recevoir son alimentation habituelle. Si la déshydratation est modérée, on commencera par donner à l'enfant 50 à 100 ml/kg de solution de réhydratation sur 2 à 4 heures, et on poursuivra avec les doses ci-dessus. Si l'enfant semble souhaiter boire davantage de soluté, ne pas hésiter à lui en donner. Cette réhydratation rapide pourra éviter une hospitalisation. Si l'enfant vomit, le soluté devra lui être donné par petites quantité fréquentes (5 ml toutes les 5 minutes, en augmentant progressivement en fonction de la tolérance).



Si la déshydratation ne se corrige pas rapidement, ou si elle est sévère, l'enfant devra être hospitalisé pour être réhydraté par perfusion. Un bilan sanguin sera effectué afin de compenser au cas par cas les troubles de l'ionogramme. Cela pourra nécessiter le don de diverses solutions dans un délai court. Lorsque l'état de l'enfant se sera amélioré, le traitement pourra être poursuivi par voie orale.

 

L'alimentation de l'enfant dépendra de l'âge de l'enfant et de son alimentation au moment de l'épisode de gastroentérite. Les enfants allaités doivent continuer à prendre le sein à la demande. Les enfants nourris au lait industriel doivent reprendre ce type d'alimentation avec leur lait habituel préparé de façon normale dès que les pertes liquidiennes liées à la gastroentérite ont été corrigées (au bout de quelques heures habituellement) ; un lait pauvre en lactose est sans intérêt dans la très grande majorité des cas. Les enfants qui reçoivent des aliments solides doivent continuer à les recevoir ; il sera juste préférable d'éviter les aliments riches en sucres simples, susceptibles d'aggraver la diarrhée (jus de fruit, desserts.). Il est INUTILE, voire NEFASTE de supprimer les aliment solides : des études ont constaté que la poursuite de l'alimentation réduit la durée de la diarrhée et améliore le statut nutritionnel de l'enfant ; le don d'une alimentation restreinte (avec des aliments riches en pectine, comme cela a longtemps été préconisé) présente certains avantages, mais peuvent aussi abaisser le statut nutritionnel de l'enfant. 

 

La majorité des gastro-entérites sont virales. Une antibiothérapie ne présente donc aucun intérêt, et peut induire des résistances bactériennes, source de complications. Même si on soupçonne une origine bactérienne, une antibiothérapie n'est pas indiquée, sauf circonstances particulière (prématuré, enfant souffrant d'un problème immunitaire.), des études ayant montré que l'antibiothérapie ne raccourcissait pas la durée de la diarrhée. Les antidiarrhéiques non anti-infectieux sont couramment utilisés chez les enfants plus grands et les adultes, mais leur intérêt chez les jeunes enfants est mal évalué, et leurs effets secondaires sont bien connus ; de plus, ces traitements n'ont aucun impact sur la cause de la diarrhée. Un certain nombre d'études ont fait état de l'impact bénéfique modeste d'une supplémentation en zinc pour la prévention et le traitement des diarrhées. L'utilisation de probiotiques et de prébiotiques semble prometteuse, mais il existe encore peu de données à leur sujet.

 

Si des études permettent de penser que le don de suppléments de zinc ou l'utilisation de probiotiques/prébiotiques pourrait être intéressante, le traitement des gastro-entérites repose toujours sur une stratégie simple en deux points : réhydratation orale précoce, et poursuite de l'alimentation. 

 

 

 











Supplémentation en eau d'enfants exclusivement allaités pendant la période estivale sous les tropiques

 

 

Water supplementation on exclusively breastfed infants during summer in the tropics. H.P.S. Sachdev, J. Krishna, R.K. Puri et al. Lancet 1992; 337: 929-33.

 

 

L'allaitement maternel exclusif couvre tous les besoins caloriques nécessaires pour assurer la croissance et l'activité du bébé pendant les 4 premiers mois. Cependant, les professionnels de santé des régions tropicales recommandent souvent l'utilisation de suppléments d'eau, même quand la possible contamination de l'eau peut présenter un danger pour le bébé. Des bébés de sexe masculin, âgés de 1 à 4 mois et en bonne santé, ont été étudiés pendant 8 heures dans un hôpital. Ils.ont été répartis en deux groupes: exclusivement allaités (n=23), et allaités plus eau (n=22). Les enfants du groupe "exclusivement allaité" n'ont reçu en routine aucun supplément, et n'en avait pas reçu pendant la nuit précédant l'étude. L'absorption de lait a été calculée par des pesées. L'apport d'eau a été calculé par des biberons gradués. Les urines ont été collectées et mesurées. Des échantillons de sang ont été prélevés à la fin de la journée de test. Les températures maximum de la pièce étaient comprises entre 34 et 41°C, et l'humidité relative entre 9 et 60%.

 

Après correction pour tenir compte de l'âge, du poids et de la taille, de la température et de l'humidité, l'apport liquidien total s'est avéré être supérieur chez les enfants exclusivement allaités (274 ml contre 210 ml). Il n'a pas été retrouvé de différence significative entre les deux groupes quant à la quantité d'urine émise, l'osmolarité sanguine ou urinaire, le poids ou la température rectale. Une perte d'apports caloriques de 8 à 10% a été constatée chez les enfants recevant des suppléments d'eau.

 

 

Les chercheurs concluent que les enfants exclusivement allaités peuvent maintenir leur équilibre liquidien pendant l'été. Dans les pays en voie de développement, donner de l'eau aux bébés représente un facteur de risque important à cause des contamination par des bactéries entéropathogèn es, et des interférences avec l'allaitement maternel. 

 

 

 

 

 

 

Les enfants allaités n'ont pas besoin d'eau même sous les climats chauds

 

No need for water supplenientation for exclusively breast-fed infants under hot and arid conditions. A1mroth S, Bidinger PD. Trans R Soc Trop Med Hyg. 1990 Jul-Aug,-84(4):602-4.

 

 

Cette étude a été menée dans 4 villages situés en Inde pendant la période la plus chaude et la plus sèche de l'année, afin de déterminer si les enfants exclusivement allaités avaient besoin d'eau dans ces conditions difficiles. La température ambiante était de 35 à 40°C, et le taux d'humidité était de 10 à 35 %.

 

63 échantillons d'urine ont été recueillis chez 31 enfants âgés de moins de 6 mois, ainsi que 28 échantillons chez 13 enfants âgés de 6 à 10 mois. Tous ces enfants étaient exclusivement allaités. La densité de l'urine était en moyenne de 1,011 mosmol/l dans le groupe des enfants les plus jeunes, et de 1,015 mosmol/l dans le groupe des enfants plus âgés. Ces densités étaient le signe d'un très bon niveau d'hydratation.

 

Les auteurs concluent que même en cas de chaleur et de sécheresse importante, les enfants exclusivement allaités qui ont accès au sein à la demande n'ont pas besoin de suppléments d'eau. Il est donc déconseillé de leur donner de tels compléments, tout particulièrement dans les régions où l'eau est contaminée, ce qui est susceptible d'augmenter la morbidité infantile pour les pathologies diarrhéiques.

 

 

 

 

 

 

 

Besoins en eau des enfants allaités en climat chaud

 

Water requirements of breast-fed infants in a hot climate. Almroth SG. AmJ Clin Nutr. 1978Jul;31(7):1154-7.

 

 

Le but de cette étude jamaïcaine était d'évaluer les besoins en eau des enfants exclusivement allaités et vivant dans un climat chaud. 16 enfants ont été enrôlés, et 3 échantillons d'urine ont été prélevés chez chaque enfant. La densité de l'urine était en moyenne de 1,009 mosmol/l, pour une température moyenne de 27,6%, et un taux d'humidité de 76%. Cette densité très basse était le signe d'un bon niveau d'hydratation chez ces enfants exclusivement allaités vivant dans un climat chaud et humide. L'allaitement exclusif pendant les 4 premiers mois est recommandé dans ces conditions, surtout lorsque la prévalence des pathologies diarrhéiques est importante.

 




 

 

 

 

 

Les enfants allaités vivant dans un climat chaud n'ont pas besoin d'eau

 

Additional water is not needed for healthy breast-fed babies in a hot climate. Ashraf RN, Jalil F, Aperia A, Lindblad BS. Acta Paediatr 1993Dec;82(12):1007-11.

 

 

Cette étude a été menée à Lahore, Pakistan, pour évaluer la nécessité de donner ou non des suppléments d'eau aux enfants allaités. 26 enfants âgés de 2 à 4 mois ont été inclus. La température pendant l'étude allait de 27,4 à 40,7°C, et le taux d'humidité variait entre 24 et 77%. Tous les enfants ont été suivis pendant 2 semaines. Ils ont été exclusivement allaités pendant la première semaine, et on a demandé aux mères de leur donner des suppléments d'eau pendant la seconde semaine. La fonction rénale des enfants a été suivie, ainsi que d'autres paramètres.

 

La croissance pondérale des enfants était la même pendant les 2 phases de l'étude. Il n'existait aucune différence dans leurs paramètres d'hydratation entre la 1ère et la 2ème semaine, que ce soit pour les paramètres sanguins ou la densité de l'urine. Les auteurs concluent que l'absence de suppléments d'eau chez ces enfants âgés de 2 à 4 mois vivant en climat chaud n'avait aucun impact sur leur état d'hydratation.

 

 

 

 

 

 

Consommation de lait et hydratation d'enfants exclusivement allaités vivant dans un climat chaud

 

Milk consumption and hydration status of exclusively breast-fed infants in a warm climate. Brown KH, Creed de Kanashiro H, del Aguila R, Lopez de Romana G, Black RE. J Pediatr. 1986 May;108(5 Pt 1):677-80.

 

 

Le but de cette étude péruvienne était d'évaluer l'état d'hydratation de 40 bébés exclusivement allaités à la demande. Pour ce faire, leur consommation de lait et le volume des urines ont été mesurés sur une durée de 8 heures pendant la journée. La température était comprise entre 26 et 33°C, et le taux d'humidité allait de 49 à 96% suivant l'heure.

 

Les enfants ont consommé entre 105 et 528 g de lait pendant la période du suivi, soit entre 4 et 12,1 g /kg de poids heure. Le volume des urines était de 0,9 à 6,3 ml / kg / heure. La densité des urines allait de 1,003 à 1,017, soit une densité faible. Les auteurs concluent que les enfants exclusivement allaités n'ont pas besoin d'eau même dans un climat chaud.

Bises
 

Annaëlle

Hyperlactation
Coucou,
j'avais trouvé un anesthésiste qui m'a dit 4h, donc ça existe! Bon courage!
sinon tu fais comme tu le sens (comme moi!) j'ai arrêté le sein vers 4h et l'intervention s'est passé à 8h (donc ça allait mais tout dépend de l'heure ou passera ta fille).
 
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