Bonjour tout le monde,
J'ai raté mon allaitement et je suis abattu ! Ma vision d'être maman allait de paire avec l'allaitement. Dans cette optique, je me suis documentée, j'ai même assisté à un "cours" sur l'allaitement chez ma sage femme. J'ai beaucoup discuté avec mes amies allaitantes... dès le départ, je me mettais une grosse pression, sur le fond, j'étais prête mais sur la forme j'avais beaucoup d'angoisse de ne pas réussir. Quelques-unes de mes amies ont laissé tombé mais je n'imaginais pas que ça puisse m'arriver à moi !!!
Les mots "biberon" et "lait en poudre" ne rentraient pas dans mon vocabulaire sauf qu'aujourd'hui et à contre cœur, ils le sont rentrés pleinement...
Pour situer le contexte, dès le départ, je n'étais pas à l'aise pour la position. J'ai demandé rapidement de l'aide et on a mis ma fille au sein dans les 2 heures après sa naissance mais ça commençait mal... elle ne réussissait pas à téter, elle ne prenait que le téton et le lâchait deux secondes après, puis s'endormait. Des tas de personnes différentes sont passées pour essayer, je commençais sérieusement à douter de mes capacités à allaiter, moi qui pensait qu'un bébé cherchait par lui même le sein et réussissait du premier coup, c'était la douche froide ! De plus, le personnel avait des discours différents et certaines des pratiques hallucinantes ! Pour stimuler mon bébé et lui faire ouvrir grand la bouche, une auxiliaire lui a passé un GANT DE TOILETTE D'EAU FROIDE SUR LA TÊTE, ma petite hurlait et hop, elle lui fourrait le sein dans la bouche ! J'avais les larmes aux yeux, je me demandais même si ça valait la peine de continuer dans cette situation. J'ai incité l'auxi a abandonné et a appeler quelqu'un d'autre. Après de multiples tentatives durant la journée, je commençais à être épuisé (ma fille est née à 1h13 du matin et j'ai pu dormir que 2h) et de plus en plus inquiète.
Finalement, le soucis de succion s'est résolu mais pas le problème d'endormissement. Il fallait sans arrêt la stimuler, la changer, la déshabiller, multiplier les positions... (mon bébé avait un ictère qui n'arrangeait pas les choses). On m'a parlé de biberon de complément mais j'ai refusé, finalement, j'ai opté pour la petite cuillère.
Ma montée de lait est arrivée et ma petite a repris un petit peu de poids. Mais les choses n'étaient pas résolu pour autant. J'ai décidé de ne pas la réveiller une fois rentré à la maison (erreur ?), elle réclamait très peu et ne tétait que 5/10 minutes en tout et pour tout, les tétées pouvaient durer 1h à la stimuler, la gratter, etc. le reste du temps elle tétouillait, je la retirais pour recommencer, mes tétons étaient en sang mais j’insistais, j'insistais, je devenais de plus en plus inquiète, je pleurais à chaque tétée. Elle pouvait rester 7h sans téter (à 8 jours de vie), mon entourage me disait de ne pas la réveiller, qu'elle se laisserait pas mourir de faim. J'ai craqué et j'ai loué un pèse bébé, elle avait perdu 200gr pour retomber à son poids le plus bas (elle pesait 3kg415 à la naissance). J'ai pleuré, pleuré, pour moi le biberon se rapprochait de plus en plus. J'ai contacté ma sage femme qui est venu dès le lendemain matin et qui m'a encouragé à continuer et à compléter éventuellement au biberon. Elle m'a conseillé le cododo et le peau à peau. C'est ce que j'ai fait mais mon moral était tellement dans les chaussettes, je pleurais sans cesse, elle ne tétait toujours pas, elle hurlait quand on la déshabillait pour le peau à peau, elle était tendue à chaque tétée et souvent dans la journée, bref, j'ai craqué et j'ai tiré mon lait.
Aujourd'hui je fais un allaitement mixte (1 bib de lait maternel, 1 bib de lait artificiel). J'ai les doigts en sang à force de faire la vaisselle entre les biberons et le matériel pour le tire-lait et je commence de moins en moins à apprécier l'idée de me "brancher" trois fois par jour. Je ne tire que 3 fois par jour car mon bébé pleure beaucoup donc je ne peux pas rester indisponible plus longtemps. Je suis tiraillée entre ma volonté de lui donner le meilleur et la sensation de n'être qu'une productrice de lait sans bénéficier du contact procuré par l'allaitement. De toute façon, ma petite est passée à des bib de 150 ml et ma quantité de lait baisse, de 470ml, je suis passée à 350 ml même en buvant beaucoup, eau et tisanes d'allaitement. Je pense laisser tarir ma lactation, enfin... je dis ça aujourd'hui et demain je changerai d'avis... Je déteste cette situation !!! Je culpabilise énormément. De toute façon, je pars dans la famille pendant 1 semaine et je me vois mal tirer mon lait pendant le trajet et conserver mon lait dans le frigo de mes beaux-parents. C'est dur...
J'ai reessayé de la mettre au sein, un matin, quand ma quantité de lait était au plus élevé, le côté positif, elle n'a pas oublié comment téter au sein, elle n'a donc pas fait de confusion mais toujours le même soucis, elle s'endort. J'ai tenté plusieurs positions, je lui ai parlé... rien. Elle n'a tété que 5 min alors que je sentais très bien que mon sein était plein et que la remise au sein avait très nettement stimulée ma lactation, un vrai geyser ! Finalement, je retombe toujours sur le même problème. Je pensais que sa perte de poids l'avait affaibli mais cette hypothèse n'est pas la bonne.
Pour celles qui ont tenu et lu toutes mes doléances, d'abord chapeau ! et ensuite, pensez-vous qu'il y est eu des "ratés" ou des actes maladroits dans mon allaitement, quels sont-ils et quelle serait la "solution" pour réussir l'allaitement de ses futurs frères et sœurs ?
Merci de m'avoir "écouté"
J'ai raté mon allaitement et je suis abattu ! Ma vision d'être maman allait de paire avec l'allaitement. Dans cette optique, je me suis documentée, j'ai même assisté à un "cours" sur l'allaitement chez ma sage femme. J'ai beaucoup discuté avec mes amies allaitantes... dès le départ, je me mettais une grosse pression, sur le fond, j'étais prête mais sur la forme j'avais beaucoup d'angoisse de ne pas réussir. Quelques-unes de mes amies ont laissé tombé mais je n'imaginais pas que ça puisse m'arriver à moi !!!
Les mots "biberon" et "lait en poudre" ne rentraient pas dans mon vocabulaire sauf qu'aujourd'hui et à contre cœur, ils le sont rentrés pleinement...
Pour situer le contexte, dès le départ, je n'étais pas à l'aise pour la position. J'ai demandé rapidement de l'aide et on a mis ma fille au sein dans les 2 heures après sa naissance mais ça commençait mal... elle ne réussissait pas à téter, elle ne prenait que le téton et le lâchait deux secondes après, puis s'endormait. Des tas de personnes différentes sont passées pour essayer, je commençais sérieusement à douter de mes capacités à allaiter, moi qui pensait qu'un bébé cherchait par lui même le sein et réussissait du premier coup, c'était la douche froide ! De plus, le personnel avait des discours différents et certaines des pratiques hallucinantes ! Pour stimuler mon bébé et lui faire ouvrir grand la bouche, une auxiliaire lui a passé un GANT DE TOILETTE D'EAU FROIDE SUR LA TÊTE, ma petite hurlait et hop, elle lui fourrait le sein dans la bouche ! J'avais les larmes aux yeux, je me demandais même si ça valait la peine de continuer dans cette situation. J'ai incité l'auxi a abandonné et a appeler quelqu'un d'autre. Après de multiples tentatives durant la journée, je commençais à être épuisé (ma fille est née à 1h13 du matin et j'ai pu dormir que 2h) et de plus en plus inquiète.
Finalement, le soucis de succion s'est résolu mais pas le problème d'endormissement. Il fallait sans arrêt la stimuler, la changer, la déshabiller, multiplier les positions... (mon bébé avait un ictère qui n'arrangeait pas les choses). On m'a parlé de biberon de complément mais j'ai refusé, finalement, j'ai opté pour la petite cuillère.
Ma montée de lait est arrivée et ma petite a repris un petit peu de poids. Mais les choses n'étaient pas résolu pour autant. J'ai décidé de ne pas la réveiller une fois rentré à la maison (erreur ?), elle réclamait très peu et ne tétait que 5/10 minutes en tout et pour tout, les tétées pouvaient durer 1h à la stimuler, la gratter, etc. le reste du temps elle tétouillait, je la retirais pour recommencer, mes tétons étaient en sang mais j’insistais, j'insistais, je devenais de plus en plus inquiète, je pleurais à chaque tétée. Elle pouvait rester 7h sans téter (à 8 jours de vie), mon entourage me disait de ne pas la réveiller, qu'elle se laisserait pas mourir de faim. J'ai craqué et j'ai loué un pèse bébé, elle avait perdu 200gr pour retomber à son poids le plus bas (elle pesait 3kg415 à la naissance). J'ai pleuré, pleuré, pour moi le biberon se rapprochait de plus en plus. J'ai contacté ma sage femme qui est venu dès le lendemain matin et qui m'a encouragé à continuer et à compléter éventuellement au biberon. Elle m'a conseillé le cododo et le peau à peau. C'est ce que j'ai fait mais mon moral était tellement dans les chaussettes, je pleurais sans cesse, elle ne tétait toujours pas, elle hurlait quand on la déshabillait pour le peau à peau, elle était tendue à chaque tétée et souvent dans la journée, bref, j'ai craqué et j'ai tiré mon lait.
Aujourd'hui je fais un allaitement mixte (1 bib de lait maternel, 1 bib de lait artificiel). J'ai les doigts en sang à force de faire la vaisselle entre les biberons et le matériel pour le tire-lait et je commence de moins en moins à apprécier l'idée de me "brancher" trois fois par jour. Je ne tire que 3 fois par jour car mon bébé pleure beaucoup donc je ne peux pas rester indisponible plus longtemps. Je suis tiraillée entre ma volonté de lui donner le meilleur et la sensation de n'être qu'une productrice de lait sans bénéficier du contact procuré par l'allaitement. De toute façon, ma petite est passée à des bib de 150 ml et ma quantité de lait baisse, de 470ml, je suis passée à 350 ml même en buvant beaucoup, eau et tisanes d'allaitement. Je pense laisser tarir ma lactation, enfin... je dis ça aujourd'hui et demain je changerai d'avis... Je déteste cette situation !!! Je culpabilise énormément. De toute façon, je pars dans la famille pendant 1 semaine et je me vois mal tirer mon lait pendant le trajet et conserver mon lait dans le frigo de mes beaux-parents. C'est dur...
J'ai reessayé de la mettre au sein, un matin, quand ma quantité de lait était au plus élevé, le côté positif, elle n'a pas oublié comment téter au sein, elle n'a donc pas fait de confusion mais toujours le même soucis, elle s'endort. J'ai tenté plusieurs positions, je lui ai parlé... rien. Elle n'a tété que 5 min alors que je sentais très bien que mon sein était plein et que la remise au sein avait très nettement stimulée ma lactation, un vrai geyser ! Finalement, je retombe toujours sur le même problème. Je pensais que sa perte de poids l'avait affaibli mais cette hypothèse n'est pas la bonne.
Pour celles qui ont tenu et lu toutes mes doléances, d'abord chapeau ! et ensuite, pensez-vous qu'il y est eu des "ratés" ou des actes maladroits dans mon allaitement, quels sont-ils et quelle serait la "solution" pour réussir l'allaitement de ses futurs frères et sœurs ?
Merci de m'avoir "écouté"
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