Bonjour à toutes
Je viens poster ici pour trouver un peu de réconfort car mon allaitement est en échec et j’ai beaucoup de mal à l’accepter.
Voilà mon histoire :
Mon mari et moi avons eu beaucoup de difficultés pour concevoir notre bébé. Nous avons mis 6 ans pour connaitre la joie de devenir parents et notre bébé a été conçu par FIV après un long parcours en PMA. Ma grossesse a été géniale, je n’ai jamais été aussi en forme et heureuse et j’ai préparé activement l’arrivée de ce bébé miracle.
Je souhaitais un accouchement le plus physiologique possible et surtout allaiter mon tout petit le plus longtemps possible. Malheureusement tout ne s’est pas déroulé comme prévu. L’accouchement a été long et difficile. Faux travail, perte des eaux puis déclenchement et finalement péridurale, car après 36 heures de contractions j’étais épuisée et incapable de pousse sans un peu de repos. Et pendant ce temps on m’a aussi donné des antalgiques pour calmer la douleur ainsi que des antibiotiques à cause de la perte des eaux !
Raphaël est arrivé au monde épuisé par tout cela et je pense un peu sonné par les médicaments. Son cœur a beaucoup ralenti et il avait du mal à respirer. On me l’a quand même laissé en peau à peau pendant 2 heures, mais il n’a pas cherché le sein.
Le lendemain matin (j’ai accouché à 22h) j’ai tout de suite essayé la mise au sein. Je m’étais bien renseignée et documentée et me sentait prête pour l’aventure. Mais Raphaël n’a pas été capable de téter. On m’a dit que ça pouvait arriver avec les bébés de petit poids (2,692 kg à la naissance), mais qu’il finirait par y arriver. On lui a donc fourré mon mamelon au fond de la bouche presque toutes les heures (je ne peux pas dire autrement tant je trouvais ça barbare), sans succès. On m’a fait essayer des bouts de seins en silicone, même effet. Finalement on m’a proposé de tirer mon lait et de le donner au biberon. J’étais très réticente car j’avais lu des articles sur la confusion sein-tétine, mais on m’a assuré qu’il n’y aurait pas de souci. Et puis il fallait que Raphaël se nourrisse, j’ai donc accepté. D’autre part il était souvent grincheux et cherchait à téter, on lui a alors donné une tétine pour le calmer contre mon gré.
Lors de la visite du pédiatre, elle s’est rendu compte qu’il avait un frein de langue et le lui a coupé le jour même. On m’a alors dit que tout devrait s’arranger rapidement et de mettre bébé au sein le plus souvent possible.
Malheureusement ma montée de lait a tardé. Fatigue ? Frustration ? Mauvaise stimulation ? Je n’ai pas la réponse. Toujours est-il qu’on a complété avec du LA pendant quelques jours.
Finalement à ma sortie de l’hôpital j’ai eu assez de lait et on m’a conseillé de continuer à tirer pour bien stimuler et former mes tétons et de mettre bébé au sein le plus souvent possible.
Seulement au sein c’est la crise. Raphaël a faim et s’énerve de pas arriver à téter. Je finis toujours pas lui donner le biberon après 20 minutes de calvaire pour tous les 2. J’avais entendu parler du biberon de Medela et on a opté pour celui-ci, mais Raphaël avalait beaucoup d’air et souffrait de coliques. On nous a donc incités à utiliser le biberon Dodie. Il est vrai que ça l’a soulagé, mais de nouveau je m’inquiétais pour la confusion sein-tétine.
On a été suivi par la suite par une pédiatre spécialiste en allaitement qui nous a rassurés et qui a réussi à mettre Raphaël au sein plusieurs fois et nous a assuré qu’il ne ferait que progresser malgré la prise du biberon, mais j’ai rarement réussi à réitérer à la maison.
Hier Raphaël a eu un mois et je suis retournée la voir aujourd’hui pour faire le point. D’après elle, on s’éloigne un peu plus chaque jour de la remise au sein car c’est une vraie bataille pour qu’il essaye de téter. Dès que je le mets au sein il hurle et me repousse et au bout d’un moment, lorsque je lui donne le biberon il s’y cramponne comme à une bouée de sauvetage. Je sais bien qu’il ne le fait pas exprès, mais ça me fend le cœur à chaque fois.
Résultat je tire mon lait et lui donne le biberon. C’est contraignant, mais je tiens pour lui car je veux absolument lui donner mon lait au moins 6 mois.
Moralement c’est très difficile à accepter. Je pleure presque à chaque biberon et c’est encore pire lorsque quelqu’un d’autre lui donne le biberon… je pars me cacher pour qu’on ne me voit pas.
J’ai heureusement un mari génial qui est d’un grand soutien, mais malgré cela je me sens désemparée et j’ai l’impression de ne pas être mère à part entière. Après toutes ces épreuves j’attendais tellement de cet allaitement que je n’arrive pas à accepter cette situation. Sans parler des commentaires de proches qui ne comprennent pas ma démarche.
Désolée d’avoir été aussi longue, mais j’ai vraiment besoin d’en parler et de me sentir comprise. Il va falloir que je fasse le deuil de l’allaitement. Je n’aurais sans doute pas d’autre enfant, vu nos difficultés, je passe à côté de quelque chose je le sais.
Merci de m’avoir lue.
Adeline
Je viens poster ici pour trouver un peu de réconfort car mon allaitement est en échec et j’ai beaucoup de mal à l’accepter.
Voilà mon histoire :
Mon mari et moi avons eu beaucoup de difficultés pour concevoir notre bébé. Nous avons mis 6 ans pour connaitre la joie de devenir parents et notre bébé a été conçu par FIV après un long parcours en PMA. Ma grossesse a été géniale, je n’ai jamais été aussi en forme et heureuse et j’ai préparé activement l’arrivée de ce bébé miracle.
Je souhaitais un accouchement le plus physiologique possible et surtout allaiter mon tout petit le plus longtemps possible. Malheureusement tout ne s’est pas déroulé comme prévu. L’accouchement a été long et difficile. Faux travail, perte des eaux puis déclenchement et finalement péridurale, car après 36 heures de contractions j’étais épuisée et incapable de pousse sans un peu de repos. Et pendant ce temps on m’a aussi donné des antalgiques pour calmer la douleur ainsi que des antibiotiques à cause de la perte des eaux !
Raphaël est arrivé au monde épuisé par tout cela et je pense un peu sonné par les médicaments. Son cœur a beaucoup ralenti et il avait du mal à respirer. On me l’a quand même laissé en peau à peau pendant 2 heures, mais il n’a pas cherché le sein.
Le lendemain matin (j’ai accouché à 22h) j’ai tout de suite essayé la mise au sein. Je m’étais bien renseignée et documentée et me sentait prête pour l’aventure. Mais Raphaël n’a pas été capable de téter. On m’a dit que ça pouvait arriver avec les bébés de petit poids (2,692 kg à la naissance), mais qu’il finirait par y arriver. On lui a donc fourré mon mamelon au fond de la bouche presque toutes les heures (je ne peux pas dire autrement tant je trouvais ça barbare), sans succès. On m’a fait essayer des bouts de seins en silicone, même effet. Finalement on m’a proposé de tirer mon lait et de le donner au biberon. J’étais très réticente car j’avais lu des articles sur la confusion sein-tétine, mais on m’a assuré qu’il n’y aurait pas de souci. Et puis il fallait que Raphaël se nourrisse, j’ai donc accepté. D’autre part il était souvent grincheux et cherchait à téter, on lui a alors donné une tétine pour le calmer contre mon gré.
Lors de la visite du pédiatre, elle s’est rendu compte qu’il avait un frein de langue et le lui a coupé le jour même. On m’a alors dit que tout devrait s’arranger rapidement et de mettre bébé au sein le plus souvent possible.
Malheureusement ma montée de lait a tardé. Fatigue ? Frustration ? Mauvaise stimulation ? Je n’ai pas la réponse. Toujours est-il qu’on a complété avec du LA pendant quelques jours.
Finalement à ma sortie de l’hôpital j’ai eu assez de lait et on m’a conseillé de continuer à tirer pour bien stimuler et former mes tétons et de mettre bébé au sein le plus souvent possible.
Seulement au sein c’est la crise. Raphaël a faim et s’énerve de pas arriver à téter. Je finis toujours pas lui donner le biberon après 20 minutes de calvaire pour tous les 2. J’avais entendu parler du biberon de Medela et on a opté pour celui-ci, mais Raphaël avalait beaucoup d’air et souffrait de coliques. On nous a donc incités à utiliser le biberon Dodie. Il est vrai que ça l’a soulagé, mais de nouveau je m’inquiétais pour la confusion sein-tétine.
On a été suivi par la suite par une pédiatre spécialiste en allaitement qui nous a rassurés et qui a réussi à mettre Raphaël au sein plusieurs fois et nous a assuré qu’il ne ferait que progresser malgré la prise du biberon, mais j’ai rarement réussi à réitérer à la maison.
Hier Raphaël a eu un mois et je suis retournée la voir aujourd’hui pour faire le point. D’après elle, on s’éloigne un peu plus chaque jour de la remise au sein car c’est une vraie bataille pour qu’il essaye de téter. Dès que je le mets au sein il hurle et me repousse et au bout d’un moment, lorsque je lui donne le biberon il s’y cramponne comme à une bouée de sauvetage. Je sais bien qu’il ne le fait pas exprès, mais ça me fend le cœur à chaque fois.
Résultat je tire mon lait et lui donne le biberon. C’est contraignant, mais je tiens pour lui car je veux absolument lui donner mon lait au moins 6 mois.
Moralement c’est très difficile à accepter. Je pleure presque à chaque biberon et c’est encore pire lorsque quelqu’un d’autre lui donne le biberon… je pars me cacher pour qu’on ne me voit pas.
J’ai heureusement un mari génial qui est d’un grand soutien, mais malgré cela je me sens désemparée et j’ai l’impression de ne pas être mère à part entière. Après toutes ces épreuves j’attendais tellement de cet allaitement que je n’arrive pas à accepter cette situation. Sans parler des commentaires de proches qui ne comprennent pas ma démarche.
Désolée d’avoir été aussi longue, mais j’ai vraiment besoin d’en parler et de me sentir comprise. Il va falloir que je fasse le deuil de l’allaitement. Je n’aurais sans doute pas d’autre enfant, vu nos difficultés, je passe à côté de quelque chose je le sais.
Merci de m’avoir lue.
Adeline