MademoiselleCoccinelle
Montée de lait
... Petite ''coccinelle" vous ''parle" d'elle et non "coccicinelle" vous "aprele"... désolé !
Bonjour à toutes (… et à tous pour les quelques papas du forum)
Pourquoi « mademoiselle coccinelle »… ma présentation vous en livrera les clés…
Tout d’abord, moi, 28 ans et pour la première fois maman d’une poupée née fin novembre. Pour mieux me présenter, j’ai besoin de vous parler de la moi avant 24 ans environ. Je clamais haut et fort que quand j’aurais un enfant je reprendrais le travail dès la fin du congé maternité alors de là à l’allaiter, vous pensez bien que ce genre de pensée m’était à l’époque plus que saugrenue !
Puis on se lance avec chéri dans l’aventure bébé. Première tentative réussie ! Géniale mais méfiante, on ne s’est jamais avec tout ce que j’ai pu voir de près ou de loin autour de moi. Je suis hyper contente mais je freine la préparation de la venue de ce bébé. Je ne me renseigne pas plus que ça sur l’allaitement et attends patiemment la séance de préparation avec la sage-femme sur le sujet.
Et arrive le jour où ma puce décide de pointer son nez… 1 mois à l’avance, le jour où je devais avoir mon fameux cours sur l’allaitement ! Jusqu’à ce jour, je répondais aux personnes qui me demandaient quel était mon choix d’allaitement que j’allais essayer de lui donner le sein mais que si c’était trop galère je ne persisterais pas.
Dernière poussée, ma puce sort, elle est placée sur moi en peau à peau puis pendant qu’une sage-femme la récupère pour la nettoyer et l’habiller, on me dit « on va vous donner un biberon »… moi « Mais non, je souhaite l’allaiter », la sage-femme « elle est née à 36 SA + 2 jours, le protocole de l’hôpital prévoit des biberons de complément en dessous de 37 SA. Mais on va vérifier le sucre si c’est ok on ne vous donne pas de biberons ». Je précise que malgré un mois d’avance, ma fille faisait 2,870 kg et 48 cm. 1er contrôle ok… ouf…6 heures après 2ème contrôle peu au-dessus de la norme donc biberon proposé, je peste, on me fait culpabiliser « Elle est née avant, elle n’a pas de force, … » … Et voilà, ce rapport de force est monté crescendo durant les 5 jours de mon séjour (et oui 5 jours car ma puce a fait une jaunisse et donc 24 heures de lampes bleues). La veille de ma sortie, on me disait « comme vous n’êtes pas décidée à donner de bib de complément chez vous, tant que l’allaitement n’est pas en place on vous garde ». Le lendemain, nouvelle équipe, manque de place, 1 seule tétée tentée sans bib en plus… tout est ok, rentrez chez vous, merci, au revoir !
Me voilà chez moi le soir, ma puce qui avait été hyper calme à l’hôpital (normal, elle était gavé au bib !) était devenue de plus en plus agitée durant la journée. La nuit a été chaotique et les jours qui ont suivi guère mieux ! 3 jours après, je la pèse ; elle a perdu du poids !!!!
L’arrêt des bib trop brutal, la puce pas au point au sein bref mon premier but est qu’elle reprenne du poids mais pas d’arrêter l’allaitement. En 2 jours, rdv à la pmi, au médecin généraliste, conseils auprès de ma belle-sœur qui a allaité qui donne mon mail à une maman d’un forum pro allaitement qui me dit de contacter une animatrice de LLL. Le temps de faire tout ce parcours, les bib de complément étaient revenus, car j’avais peur de la voir maigrir davantage, mais à côté j’ai mis en place tout un programme !
Pendant 3 jours, j’ai vécu par cycles répétitifs de 3 heures de jour comme de nuit. Dans le meilleur des cas, ça donnait ça :
- 15 min > réveil de ma puce qui d’elle-même ne se manifestait pas puisque le bib d’avant la gavait.
- 20 min > tentative de la faire téter
- 10 min > bib de complément
- 15 min > tentative de lui faire faire un rot qui ne venait jamais. Je la couchais après ça.
- 10 min > nettoyage et stérilisation de l’unique biberon que j’avais eu dans une trousse offerte par la pharmacie. Je refusais d’acheter des biberons histoire de me rendre la tâche plus dure et ainsi de ne pas renoncer à l’allaitement
- 5 min > préparation tisane pour l’allaitement
- 20 min > Séance de tire-lait… hyper frustrante, seulement 10-15 ml de tirés pas assez pour proposé un bib de mon lait après chaque tentative de tétée
… le temps restant me servait pour prendre une douche, manger, dormir et glaner toute information pour ne pas perdre espoir.
Au bout de 3 jours donc, j’ai commencé un sevrage à l’envers… un sevrage du biberon. Dès que je sentais que ma puce n’était pas agitée voir qu’elle s’endormait après la tétée, je ne lui proposais pas le bib en plus et ce jusqu’à ne plus lui en donner. Ce sevrage a duré 3 jours. Durant ces 6 jours, j’ai attendu mon DAL avec impatience mais il est arrivé le jour où je ne lui ai plus donné de bib ! J’ai essayé de donner le complément à la seringue mais sans succès.
Depuis, les tétées rythment nos journées… et nos nuits ! …pour mon plus grand plaisir !
Bref, je suis passée de « Allaiter ? Mais pourquoi faire ?! » à une volonté féroce de lui donner le sein. Le déclic s’est produit lorsque cette sage-femme m’a proposé ce biberon d’office alors que je venais à peine de la mettre au monde et que je ne l’avais pas encore mise au sein. Je me suis tellement sentie dépossédée d’une réalité qui n’appartenait qu’à moi seule que l’allaitement est devenu une évidence !
Pourquoi « Mademoiselle Coccinelle » alors ? Il s’agit d’un rituel que j’avais mis en place dès le premier jour pour essayer de la sortir de son lourd sommeil. Je lui fredonnais « Mademoiselle, Mademoiselle Coccinelle, réveillez-vous » en lui caressant le visage.
Pour finir, je voulais préciser que j’ai subit une réduction mammaire il y a 8 ans. J’ai toujours eu un rapport très difficile avec l’image de ma poitrine. J’ai toujours été très pudique, très complexée. L’allaitement me permet aujourd’hui de me réconcilier un peu avec cette partie de moi.
P.S. : Je sais que cette présentation est longue mais le forum LLL est un peu mon exutoire ! C'est une manière pour moi d'évacuer les moments difficiles qu'ont été les débuts !
Bonjour à toutes (… et à tous pour les quelques papas du forum)
Pourquoi « mademoiselle coccinelle »… ma présentation vous en livrera les clés…
Tout d’abord, moi, 28 ans et pour la première fois maman d’une poupée née fin novembre. Pour mieux me présenter, j’ai besoin de vous parler de la moi avant 24 ans environ. Je clamais haut et fort que quand j’aurais un enfant je reprendrais le travail dès la fin du congé maternité alors de là à l’allaiter, vous pensez bien que ce genre de pensée m’était à l’époque plus que saugrenue !
Puis on se lance avec chéri dans l’aventure bébé. Première tentative réussie ! Géniale mais méfiante, on ne s’est jamais avec tout ce que j’ai pu voir de près ou de loin autour de moi. Je suis hyper contente mais je freine la préparation de la venue de ce bébé. Je ne me renseigne pas plus que ça sur l’allaitement et attends patiemment la séance de préparation avec la sage-femme sur le sujet.
Et arrive le jour où ma puce décide de pointer son nez… 1 mois à l’avance, le jour où je devais avoir mon fameux cours sur l’allaitement ! Jusqu’à ce jour, je répondais aux personnes qui me demandaient quel était mon choix d’allaitement que j’allais essayer de lui donner le sein mais que si c’était trop galère je ne persisterais pas.
Dernière poussée, ma puce sort, elle est placée sur moi en peau à peau puis pendant qu’une sage-femme la récupère pour la nettoyer et l’habiller, on me dit « on va vous donner un biberon »… moi « Mais non, je souhaite l’allaiter », la sage-femme « elle est née à 36 SA + 2 jours, le protocole de l’hôpital prévoit des biberons de complément en dessous de 37 SA. Mais on va vérifier le sucre si c’est ok on ne vous donne pas de biberons ». Je précise que malgré un mois d’avance, ma fille faisait 2,870 kg et 48 cm. 1er contrôle ok… ouf…6 heures après 2ème contrôle peu au-dessus de la norme donc biberon proposé, je peste, on me fait culpabiliser « Elle est née avant, elle n’a pas de force, … » … Et voilà, ce rapport de force est monté crescendo durant les 5 jours de mon séjour (et oui 5 jours car ma puce a fait une jaunisse et donc 24 heures de lampes bleues). La veille de ma sortie, on me disait « comme vous n’êtes pas décidée à donner de bib de complément chez vous, tant que l’allaitement n’est pas en place on vous garde ». Le lendemain, nouvelle équipe, manque de place, 1 seule tétée tentée sans bib en plus… tout est ok, rentrez chez vous, merci, au revoir !
Me voilà chez moi le soir, ma puce qui avait été hyper calme à l’hôpital (normal, elle était gavé au bib !) était devenue de plus en plus agitée durant la journée. La nuit a été chaotique et les jours qui ont suivi guère mieux ! 3 jours après, je la pèse ; elle a perdu du poids !!!!
L’arrêt des bib trop brutal, la puce pas au point au sein bref mon premier but est qu’elle reprenne du poids mais pas d’arrêter l’allaitement. En 2 jours, rdv à la pmi, au médecin généraliste, conseils auprès de ma belle-sœur qui a allaité qui donne mon mail à une maman d’un forum pro allaitement qui me dit de contacter une animatrice de LLL. Le temps de faire tout ce parcours, les bib de complément étaient revenus, car j’avais peur de la voir maigrir davantage, mais à côté j’ai mis en place tout un programme !
Pendant 3 jours, j’ai vécu par cycles répétitifs de 3 heures de jour comme de nuit. Dans le meilleur des cas, ça donnait ça :
- 15 min > réveil de ma puce qui d’elle-même ne se manifestait pas puisque le bib d’avant la gavait.
- 20 min > tentative de la faire téter
- 10 min > bib de complément
- 15 min > tentative de lui faire faire un rot qui ne venait jamais. Je la couchais après ça.
- 10 min > nettoyage et stérilisation de l’unique biberon que j’avais eu dans une trousse offerte par la pharmacie. Je refusais d’acheter des biberons histoire de me rendre la tâche plus dure et ainsi de ne pas renoncer à l’allaitement
- 5 min > préparation tisane pour l’allaitement
- 20 min > Séance de tire-lait… hyper frustrante, seulement 10-15 ml de tirés pas assez pour proposé un bib de mon lait après chaque tentative de tétée
… le temps restant me servait pour prendre une douche, manger, dormir et glaner toute information pour ne pas perdre espoir.
Au bout de 3 jours donc, j’ai commencé un sevrage à l’envers… un sevrage du biberon. Dès que je sentais que ma puce n’était pas agitée voir qu’elle s’endormait après la tétée, je ne lui proposais pas le bib en plus et ce jusqu’à ne plus lui en donner. Ce sevrage a duré 3 jours. Durant ces 6 jours, j’ai attendu mon DAL avec impatience mais il est arrivé le jour où je ne lui ai plus donné de bib ! J’ai essayé de donner le complément à la seringue mais sans succès.
Depuis, les tétées rythment nos journées… et nos nuits ! …pour mon plus grand plaisir !
Bref, je suis passée de « Allaiter ? Mais pourquoi faire ?! » à une volonté féroce de lui donner le sein. Le déclic s’est produit lorsque cette sage-femme m’a proposé ce biberon d’office alors que je venais à peine de la mettre au monde et que je ne l’avais pas encore mise au sein. Je me suis tellement sentie dépossédée d’une réalité qui n’appartenait qu’à moi seule que l’allaitement est devenu une évidence !
Pourquoi « Mademoiselle Coccinelle » alors ? Il s’agit d’un rituel que j’avais mis en place dès le premier jour pour essayer de la sortir de son lourd sommeil. Je lui fredonnais « Mademoiselle, Mademoiselle Coccinelle, réveillez-vous » en lui caressant le visage.
Pour finir, je voulais préciser que j’ai subit une réduction mammaire il y a 8 ans. J’ai toujours eu un rapport très difficile avec l’image de ma poitrine. J’ai toujours été très pudique, très complexée. L’allaitement me permet aujourd’hui de me réconcilier un peu avec cette partie de moi.
P.S. : Je sais que cette présentation est longue mais le forum LLL est un peu mon exutoire ! C'est une manière pour moi d'évacuer les moments difficiles qu'ont été les débuts !
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