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 les bambins qui parlent tard

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je ne sais pas si je dois m'en inquiéter, pour l'instant j'observe.
En l'occurrence, bébé ours n'a jamais fait d'épisodes de régression comme d'autres (je pense au bonhomme de nat en fait), alors celle-ci dénote un peu.
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je crois que j'ai peur de découvrir qu'il souffre plus que ce que je m'imagine à la creche.
J'ai peur de ne pas être à la hauteur pour l'aider à surmonter tout ça.
 

bad mom

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Gna laisse les choses venir. Tu es une maman a l'écoute alors écoute et observe. Quand viendra le temps de décider ou d'agir tu verras.
Et puis, désolée mais non te sauter dessus et avoir des difficultés à la séparation ce ne sont pas des régressions. Une régression c'est une action ou une activité qui disparaît.
Il dort bien ton bonhomme ?
 

Al dente

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je suis d'accord avec @bad mom
Est ce que tes inquiétudes sont nées avec les remarques de tes interlocuteurs ? Dans ce cas, et en considérant ton ressenti que tu décris sur le bien-être de ton petit, je te conseillerais de retrouver la distance que tu as acquise peut-être en allaitant plus de trois mois ton garçon ! En mode, "oui oui, tout va bien pour nous et j'ai confiance en lui" !
Les régressions dont tu parles ne me semblent pas à moi non plus de vrais régressions. Est ce que ça ne serait pas la fatigue d'un nouveau rythme qui s'installe ? Tu as repris à la rentrée c'est ça ?
Pour les mots "oubliés", je pense qu'ils sont incrits quelque part dans une mémoire RAM ;+) !
Toi et ton mari êtes vraiment très présents et à l'écoute de ses besoins, on peut pas être plus à la hauteur :)
 

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Merci de m'avoir toppée :) Mon bébé vient de se réveiller, du coup je peux pas accorder aux écrits de Cagouille et de Gna le temps qu'ils méritent, je repasse dès que je peux.

Juste une chose : je suis 100% d'accord avec @Sylvie : La maman est la spécialiste de son enfant, et c'est le devoir d'un bon professionnel de faire équipe avec elle, et non de passer au dessus d'elle.
Et ce que décrit Sylvie est très exact et très juste, ça ravit mon coeur d'orthophoniste de lire un témoignage de cette qualité au lieu de la salade dys-merdique que propage l'éducation nationale.

Et @cagouille a raison pour les centres référents, ça déchire du pâté, mais il y a beaucoup d'attente, et parfois une exigence de bilan préalable, renseignez vous et anticipez un max !
Considérez vos enfants dans leur globalité, si ils vous semblent aller bien c'est un point positif. Essayez de lister (Mais pas forcément en public, quand ils auront 20 ans, que penseraient-ils en lisant vos posts ? N'oubliez pas, un truc qui est sur internet est un truc éternel, Internet n'oublie jamais!) . On peut en discuter ailleurs si vous le souhaitez....

A titre général, plein de choses peuvent expliquer un retard de langage.

Le BA-ba est de vérifier que l'enfant est stimulé correctement (on lui parle, on lui explique, on lui raconte, on lui demande, on formule ou reformule pour lui)
On vérifie l'audition
On vérifie la bouche les freins, le larynx etc.

On regarde si l'évolution du langage est harmonieuse ou non avec le reste du développement
On regarde si l'enfant peut se faire comprendre à sa convenance ou s'il souffre de possibilités d'expression décalées par rapport à ses besoins

On prévient toute cause neurologique (tumeur, épilepsie, trauma) (très rare, pas de panique!!)
On regarde les tendances familiales (si tout le monde parle à 4 ans ...)

On regarde l'harmonie compréhension / expression


N'oubliez pas aussi : vous savez certainement sauter à la corde, mais vous le le faites pas sur le trajet de la boulangerie... Un gamin c'est pareil, il peut avoir une compétence sans souhaiter l'exprimer, a fortiori si son entourage est suffisamment attentif, l'enfant n'a pas besoin d'en faire plus... ;)

Il y a aussi les enfants perfectionnistes : Ils attendent de maîtriser de ouf avant de faire, ceux-là parlent tard, mais tout va bien.

Il y a les enfants "tête de con" dont j'ai fait partie : ils savent, mais comme on veut leur faire faire, bah nan, ils feront quand eux voudront, point!

La plupart des enfants n'aiment d'ailleurs pas qu'on leur fasse faire le singe savant "vas-y montre à tata comment tu dis "tracteur" ; tu vas voir tata, c'est trop marrant...)

Il y a des enfants qui vont bien, mais qui "font le bébé" parce qu'ils ont besoin de se rassurer sur le fait d'avoir cette possibilité, sur la disponibilité de leurs parents, où parce qu'ils vivent une période difficile pour eux, (autre bébé, déménagement, changement, stress d'une fête....)


Observez-votre enfant, voyez de quoi il a besoin, répondez-y avec votre bon sens de maman, car c'est bien plus fiable que toutes les normes et règles. Et n'essayez pas de "faire comme", ce serait une injure à l'enfant et à vous, chacun de vous est unique.
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Merci les filles @bad mom @Al dente pour me remettre les pieds sur terre et rappeler l'essentiel :)

Merci beaucoup @Apicobi : j'avais besoin de toutes ces précisions ! Et si tu peux m'en donner davantage, je prendrais aussi.
 
Dernière édition par un modérateur:

Symphorine

Lactarium
@Gna tu vis dans quel coin?

C'est assez fréquent que les enfants aient des phases plus ou moins facile. Le développement de l'enfant n'est pas quelque chose de linéaire. L'enfant passe par des paliers et parfois pour gravir une montagne il faut accepter de redescendre un peu sur le chemin.
Aujourd'hui qu'est ce qui t'inquiète?

Mais comme elle m'a trop fait du bien cette phrase !! Ça et le message fort intéressant d' @Apicobi ! Merci les filles !!
Désolée @Gna , j'ai un peu squatté ton post. Je ne peux pas du tout t'aider étant donné que mon loulou a tenté le langage très tôt et qu'il parle vraiment bien. Mais juste, à 11 mois, il disait "bravo" (enfin, c'était ba...euh...). Il a ensuite dit d'autres mots, mais bravo a disparu pendant presque 1 an. Ce n'est que maintenant qu'il commence à le redire (et la c'est plutôt "ba'o"). Donc, je ne pense pas du tout que ton bonhomme ait oublié son mot parce que vous vous vouliez qu'il reste un bébé. En tous cas, je t'envoie toutes mes pensées, ce n'est pas facile quand on sent que quelque chose cloche. Continue à vous faire confiance, c'est le mieux.
 

Lewelly

Période de pointe
Coucou Gna,

Je voulais un peu contribuer à ton post même si tu as beaucoup de merveilleux conseils et de Mamans dont les bébés sont plus âgés. Le mien n'en n'est pas encore la (enfin je n'en sais trop rien encore...je ne crois pas!)

Je voulais juste te dire de ne pas te laisser influencer par la crèche.

J'ai remarqué, à la maternité et de manière générale, que les gens trouveront toujours quelques chose à redire sur "l'éducation de l'enfant". C'est quelque chose qui a toujours existé et que je remarque de plus en plus depuis que je suis maman.

Pour l'angoisse de séparation j'ai lu le livre "elle est où maman" de Pantley qui est pas mal.

Et pour ce qui est de ton angoisse de ta maman, c'est normal. Courage. Écoute toi tout simplement et ton enfant.

J'ai deux amies dont les filles ont plus de deux ans et je ne comprends pas non plus ce qu'elles disent...elles me traduisent... ☺️

Tiens nous au courant,

Bises
 
Dernière édition:

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Mon fils a parlé tard. Enfin, il parlait mais dans un jargon difficilement compréhensible, même pour nous. Je me revois encore lors de la visite des 2 ans avec la pédiatre de la crèche (celle là, ça n'a jamais été ma copine) avec mon loulou qui pleurait à chaudes larmes (il n'a jamais aimé les médecins) et elle avec son imagier en train d'essayer de le faire parler..... Bref, je suis repartie avec un courrier pour aller voir un ORL pour "retard de langage". Je n'y suis pas allée, mon fils allait bien, il communiquait à sa façon, j'étais persuadée qu'il entendait bien, je me suis dit que j'allais lui laisser du temps.

Il est entré à l'école à 3 ans et les choses se sont améliorées. Cependant, il gardait des défauts de prononciation. Donc à la fin de la moyenne section, j'ai fait un bilan ORL et ophtalmo : il entend et voit parfaitement bien. En début de grande section l'instit nous a convoqué pour nous dire qu'il était "très inquiet" et qu'il pensait que notre fils ne saurait pas lire en CP (j'ai failli lui demander où il avait acheté sa boule de cristal parce que je voulais la même...). On a commencé l'orthophonie qu'on a poursuivi pendant un an et demie.

L'apprentissage de la lecture a été laborieux (ça l'est encore), mon fils garde encore parfois des difficultés de prononciation. Le hic, c'est que ni nous, ni les enseignants n'arrivent à savoir pourquoi il peine autant à lire. Les orthophonistes que j'ai croisé m'ont dit qu'il n'y avait pas de trouble "dys", mais je sais pas, j'ai l'impression qu'on passe à côté de quelque chose. Du coup, j'ai une nouvelle piste : les centres de référence des troubles du langage et des apprentissages http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/troubles_langage/pres_centres.asp Je pense me mettre en contact avec le centre de ma région, j'ai besoin de réponses.

Mon fils est un bonhomme vif, son intelligence est normale (je l'ai fait tester), il peut avoir une mémoire d’éléphant pour certaines choses mais il peine à nommer les couleurs et à 8 ans il est incapable de donner les prénoms de ses grands mères! Je sais pas, comme le dit Sylvie, mon cœur de maman me dit qu'il y a un truc qui explique ça...

Bref, je ne sais pas si mon témoignage va te rassurer, perso, je suis encore dans l'errance. Une chose est sûre, mon fils a des compétences pour plein d'autres choses. Au niveau de la représentation dans l'espace par exemple, il est vraiment doué. En grande section de maternelle, il faisait des dessins "vu d'avion" : des îles, des chars (papa est militaire), des cartes de villes imaginaires... Là, il joue à "minecraft" et je suis épatée de la vitesse à laquelle il se repère dans les paysages du jeu et les construction qu'il fait. A l'école, j'ai toujours plein de compliments sur le fait qu'il soit "bon camarade", sociable, agréable et qu'il ait confiance en l'adulte (mais pas en lui :( ) Enfin, voilà quoi, il y a une chose sur laquelle il "coince" mais sur plein d'autres il est épatant et merveilleux (oui, je sais, je ne suis pas objective).



Normalement, dans une situation de test, quand on a l'ambition d'obtenir des résultats exploitables, on se débrouille pour obtenir l'adhésion de la personne qui passe les épreuves... Sinon c'est pas la peine... A la fac, une de nos enseignante, spécialiste dans la thématique des troubles du faisceau "autisme", s'est vu déclarer par les bouffons de la visite médicale que son gamin était "autiste", juste par ce que ces crétins avaient essayé de forcer un gamin qui n'avait pas envie, et qui leur avait balancé des réponses pourries juste pour avoir la paix et leur signifier son mécontentement... Si on n'a pas de finesse clinique, on vend des pommes ou on fait de la plomberie hein..

Surtout si on est sur une situation complexe du style un enfant qui a un moteur de voiture de course quand les autres ont une trotinette, mais que la voiture a besoin d'un nouveau pneu...

Ce qui est important, comme a eu l'intelligence de faire @cagouille, c'est de se fier à son coeur de maman et de s'appuyer sur les points fort de l'enfant pour l'aider à compenser ses faiblesses. Après tout, on est dans une société du résultat, il n'y a qu'aux enfants qu'on impose une méthode, une façon de faire, la seule qui convient selon nous pour éviter à tout prix le maudico-maléfique échec, alors qu'en fait on a besoin du résultat...

Et surtout, informez votre enfant que son bonheur dépend de lui, pas de sa réussite à l'école, pas de l'argent qu'il va gagner.
 

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Liliju

Je suis d'accord avec ce que tu dis, la valeur "prédictive" accordée à l'articulation vient bien du fait qu'on peut articuler "mal" les phonèmes (sons) parce qu'on les discrimine mal, et dans ce cas des confusions pourront être présente dans le traitement de l'écrit, mais il y a aussi l'option "coup de bol" : on peut aussi très bien percevoir les phonèmes mais juste avoir du mal à les articuler, dans ce cas là aucune répercussion sur le traitement en lecture / production d'écrit.... Ou alors le trouble d'articulation s'inscrit dans un tableau plus complexe de dyspraxie, et donc il y aura peut-être quand même des répercussion sur l'écrit, mais c'est trop long à expliquer, et puis diagnostiquer une dyspraxie c'est méga archi chaud patate... Comme le trouble attentionnel d'ailleurs !


Mais l'avantage du trouble attentionnel, c'est qu'en principe un bilan psychométrique bien mené permet assez vite et facilement de le mettre en évidence.

Le bilan psychométrique, c'est la fameux "test de QI"
Pour les plus petits la batterie NEPSY est très utilisée, ensuite pour les enfants d'âge primaire c'est plus souvent le WISC (IV mais le V est sorti je crois), puis pour les ados (autour de 16 ans à la grosse) et adultes c'est la batterie WAIS (V sortie)

La NEPSY je la connais pas trop, mais les batteries WISC et WAIS (Weschler -auteur- Infant/Adulte -Intelligence Scale) sont bâties sur un système de 4 séries de subtest :

-Vitesse de traitement (Vitesse du cerveau en gros :D)
-Mémoire
-Langage
-Raisonnement perceptif (Tous les trucs de logique, d'encastrement, les machins avec du visuel et de la manipulation)

En principe on obtient quatre gros scores à ces quatre séries, si ils ne sont pas homogènes (3 excellents et un tout pourri par exemple) ça montre une particularité cognitive, et si ils sont homogènes on peut calculer le fameux "QI"

Certains profils de réponse sont typiques de troubles attentionnels / praxiques / anxieux etc, et c'est pour ça qu'il faut passer ces tests avec une/un vrai psychologue pas en carton et bien diplômé de la fac avec une formation cognitive, statistique et scientifique dedans

Autrement dit :
- pas les "psychanalystes" -cooptés par leurs pairs et dont ça n'est pas l'objet (Certain contestent même la réalité scientifique du QI...)
- pas les "psychothérapeutes" -autoproclamés alerte aux gourous (Mais des démarche "label qualité" seraient en cours...)
- pas les psychologues "d'orientation psychanalytique" (Bon là je ne suis pas objective, eux clairement je peux pas les blairer, mais c'est très personnel, car les 3 que j'ai connus dans ma pratique étaient des gros blaireaux nuisibles aux patients)
- un neuropsychologue est possible, mais c'est pas parce qu'il y a "neuro" dans le nom que c'est mieux, et ils ont moins la finesse d'analyse au niveau psycho-affectif dans l'interprétation des résultats je trouve - mais ça n'est que mon opinion personnelle basée sur ma petite expérience personnelle.

Un professionnel compétent et honnête fais passer un test à jour (sinon les résultats sont faussés à cause de l'effet Flynn notamment, quoique..)
Ensuite il ou elle vous explique les résultats et vous fournit un compte-rendu écrit et daté, où figurent les notes brutes (les nombres de points obtenus aux tests) et les notes standard (Le QI quoi, et les "sous-QI" aux quatre séries de test)

La franchise m'impose d'admettre que je n'ai pas toujours fourni mes compte-rendus écrits, car je manquais énormément de temps, et aussi parce que j'ai, à titre personnel, un blocage là-dessus, j'ai été traumatisée par une maître de stage, mais bref, en tout cas j'ai toujours informé mes patients des résultats des tests, et je leur ai toujours expliqué le fonctionnement du trouble et mon intervention.

Tout l'intérêt de passer les tests avec un-e psychologue formé-e réside dans l'interprétation des résultats, car il n'y a pas que les scores qui comptent, il y a aussi la façon de les obtenir, et seule la finesse clinique permet cette analyse. C'est pour cela que ces tests ne seront jamais informatisés totalement (ou alors on aura fait des progrès scientifiques de fou dans les algorithmes de déchiffrement des expressions humaines), et c'est pour cela que se procurer le test (1500 balles de mémoire je crois) en espérant tricher par l'apprentissage des réponses) est vain.

A la rigueur il faut faire comme dans Malcolm, et apprendre un cas clinique par coeur (Il fait réciter par Dewey les réponses de Reese) si l'on espère pouvoir tricher -et encore...
 

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je crois que j'ai peur de découvrir qu'il souffre plus que ce que je m'imagine à la creche.
J'ai peur de ne pas être à la hauteur pour l'aider à surmonter tout ça.

Des fois, il n'y a rien à faire, à part écouter et reconnaître comme réel ce que vit l,'enfant... Et manifestement tu es assez à son écoute pour venir te renseigner ici ;)
 

Liliju&Co

Fontaine de lait
@Liliju

Je suis d'accord avec ce que tu dis, la valeur "prédictive" accordée à l'articulation vient bien du fait qu'on peut articuler "mal" les phonèmes (sons) parce qu'on les discrimine mal, et dans ce cas des confusions pourront être présente dans le traitement de l'écrit, mais il y a aussi l'option "coup de bol" : on peut aussi très bien percevoir les phonèmes mais juste avoir du mal à les articuler, dans ce cas là aucune répercussion sur le traitement en lecture / production d'écrit....

Ce que tu dis là me fait penser à qqch que j'ai lu dans le livre "signer avec bébé": l'auteure explique que pour parler il faut que les muscles du visage et de la langue soit suffisamment musclés et que ça prend plus de temps que pour se muscler les bras ou les jambes, ce qui explique donc pourquoi les bébés mettent plus de temps pour apprendre à parler que pour apprendre à marcher.

On n'est pas tous égaux quant à la musculature (et mon fessier en sait qqch...), et certains se muscleront plus vite que d'autres, donc prononceront mieux plus vite que les autres.

Petite anecdote pour illustrer mon propos: J'avais une petite élève qui en Petite Section me parlait très souvent mais je n'y comprenais absolument rien. Moi ni personne d'ailleurs!! C'était incompréhensible. Parallèlement c'était un sketch de la regarder courir: on aurait cru qu'elle allait tomber à chaque foulée! Physiquement elle était très bébé, toute potelée. Eh bien la même élève en CP est devenue brillante et n'a eu aucun soucis pour apprendre à lire: je pense que dans ce cas-là très précisément il était plutôt question de musculature plutôt que de retard ou de problème réel.
 

Gamafra

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
j'en apprends des choses ici...... merci à toutes pour la qualité de ce forum!

@Gna je ne peux pas t'aider mais je t'envoie plein de soutien pour passer ce moment de doute
 

Mado

Hyperlactation
@Liliju

Je suis d'accord avec ce que tu dis, la valeur "prédictive" accordée à l'articulation vient bien du fait qu'on peut articuler "mal" les phonèmes (sons) parce qu'on les discrimine mal, et dans ce cas des confusions pourront être présente dans le traitement de l'écrit, mais il y a aussi l'option "coup de bol" : on peut aussi très bien percevoir les phonèmes mais juste avoir du mal à les articuler, dans ce cas là aucune répercussion sur le traitement en lecture / production d'écrit.... Ou alors le trouble d'articulation s'inscrit dans un tableau plus complexe de dyspraxie, et donc il y aura peut-être quand même des répercussion sur l'écrit, mais c'est trop long à expliquer, et puis diagnostiquer une dyspraxie c'est méga archi chaud patate... Comme le trouble attentionnel d'ailleurs !


Mais l'avantage du trouble attentionnel, c'est qu'en principe un bilan psychométrique bien mené permet assez vite et facilement de le mettre en évidence.

Le bilan psychométrique, c'est la fameux "test de QI"
Pour les plus petits la batterie NEPSY est très utilisée, ensuite pour les enfants d'âge primaire c'est plus souvent le WISC (IV mais le V est sorti je crois), puis pour les ados (autour de 16 ans à la grosse) et adultes c'est la batterie WAIS (V sortie)

La NEPSY je la connais pas trop, mais les batteries WISC et WAIS (Weschler -auteur- Infant/Adulte -Intelligence Scale) sont bâties sur un système de 4 séries de subtest :

-Vitesse de traitement (Vitesse du cerveau en gros :D)
-Mémoire
-Langage
-Raisonnement perceptif (Tous les trucs de logique, d'encastrement, les machins avec du visuel et de la manipulation)

En principe on obtient quatre gros scores à ces quatre séries, si ils ne sont pas homogènes (3 excellents et un tout pourri par exemple) ça montre une particularité cognitive, et si ils sont homogènes on peut calculer le fameux "QI"

Certains profils de réponse sont typiques de troubles attentionnels / praxiques / anxieux etc, et c'est pour ça qu'il faut passer ces tests avec une/un vrai psychologue pas en carton et bien diplômé de la fac avec une formation cognitive, statistique et scientifique dedans

Autrement dit :
- pas les "psychanalystes" -cooptés par leurs pairs et dont ça n'est pas l'objet (Certain contestent même la réalité scientifique du QI...)
- pas les "psychothérapeutes" -autoproclamés alerte aux gourous (Mais des démarche "label qualité" seraient en cours...)
- pas les psychologues "d'orientation psychanalytique" (Bon là je ne suis pas objective, eux clairement je peux pas les blairer, mais c'est très personnel, car les 3 que j'ai connus dans ma pratique étaient des gros blaireaux nuisibles aux patients)
- un neuropsychologue est possible, mais c'est pas parce qu'il y a "neuro" dans le nom que c'est mieux, et ils ont moins la finesse d'analyse au niveau psycho-affectif dans l'interprétation des résultats je trouve - mais ça n'est que mon opinion personnelle basée sur ma petite expérience personnelle.

Un professionnel compétent et honnête fais passer un test à jour (sinon les résultats sont faussés à cause de l'effet Flynn notamment, quoique..)
Ensuite il ou elle vous explique les résultats et vous fournit un compte-rendu écrit et daté, où figurent les notes brutes (les nombres de points obtenus aux tests) et les notes standard (Le QI quoi, et les "sous-QI" aux quatre séries de test)

La franchise m'impose d'admettre que je n'ai pas toujours fourni mes compte-rendus écrits, car je manquais énormément de temps, et aussi parce que j'ai, à titre personnel, un blocage là-dessus, j'ai été traumatisée par une maître de stage, mais bref, en tout cas j'ai toujours informé mes patients des résultats des tests, et je leur ai toujours expliqué le fonctionnement du trouble et mon intervention.

Tout l'intérêt de passer les tests avec un-e psychologue formé-e réside dans l'interprétation des résultats, car il n'y a pas que les scores qui comptent, il y a aussi la façon de les obtenir, et seule la finesse clinique permet cette analyse. C'est pour cela que ces tests ne seront jamais informatisés totalement (ou alors on aura fait des progrès scientifiques de fou dans les algorithmes de déchiffrement des expressions humaines), et c'est pour cela que se procurer le test (1500 balles de mémoire je crois) en espérant tricher par l'apprentissage des réponses) est vain.

A la rigueur il faut faire comme dans Malcolm, et apprendre un cas clinique par coeur (Il fait réciter par Dewey les réponses de Reese) si l'on espère pouvoir tricher -et encore...

Pour moi les tests de QI ne sont vraiment pas la priorité pour l'évaluation des enfants. Ils peuvent être une entrée en matière pour définir un profil, mais ils ne sont jamais suffisants pour mettre en évidence un trouble ou encore spécifier les besoins d'un enfant en terme d'accompagnement. Il existe de nombreux outils de dépistage. De plus le Qi n'a aucune valeur avant l'âge de 7-8 ans. Il existe un très bon test qui évalue le développement d'un enfant, les échelles de Mullen, que je préfère aux échelles de Weschler (mais qui s'adresse aussi aux enfant jusqu'à seulement 68 mois...).
Par ailleurs les psychomotriciennes sont bcp mieux équipées pour évaluer les troubles de l'attention.
 

Mado

Hyperlactation
Mais ensuite @Apicobi je te rejoins totalement : ne jamais croire un professionnel qui ne rend pas de compte rendu écrit et si votre enfant à besoin d'un accompagnement, attendez au minimum un programme de travail avec les grands axes de l'accompagnement et des écrits semestriels faisant le point sur les progrès et les difficultés
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je viens donner quelques nouvelles : les fêtes de fin d'année ont été bien agitées et j'ai annulé le rdv avec la crèche pour me ménager un peu. Nous avons passé de bonnes vacances tous les trois : très heureux d'être tous ensemble malgré les événements autour de nous. On en avait bien besoin.
Après cette interlude (3 semaines avec la maladie qui a suivie), bébé ours a finalement fait beaucoup de progrès ! Et sur plein de domaines :) Un énorme pas vers l'autonomie. Toujours impressionnantes ces évolutions par paliers.
Le retour à la crèche s'est hyper bien passé : séparation le matin : OK ; activités et bonne humeur : OK ; repas : OK ; sieste : OK :) :) :) et même une étoile pour maman : on est arrivés à l'heure tous les jours.
J'ai l'impression qu'on se fait à notre nouveau rythme (peut-être plus doucement que ce dont elles ont l'habitude). Je me sens mieux et moins inquiète :)
Pourvu que ça dure
 
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