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Le regret d'être mère

Nat08

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai déjà vu plusieurs reportages et articles sur le sujet. Je ne peux pas me mettre dans leur tête et avoir la prétention de comprendre, mais je crois en leur mal-être et je n'irai jamais les juger pour ça.
Ça doit être tellement culpabilisant de ressentir ça tout en aimant ses enfants.

J'espère que de plus en plus, les femmes qui ne veulent pas devenir mère puissent assumer leur choix sans que la société, la famille ou autres ne viennent les contre dire.
 

Nacrila

Période de pointe
Moi je comprends. Je pense qu'il faut nuancer.

Je voulais être maman depuis longtemps. Ce qui est difficile, c'est de voir qu'on attend plus des femmes que des hommes et en même temps, nous même nous plaçons la barre haut en tant que maman.

Entre nous, franchement, je n'aime pas l'allaitement. Je le fais parce que je veux le meilleur pour ma fille. Et je me donne du mal, car j'ai très vite travaillé. Je fais tout pour garder 100ml à chaque téter. Je vais tirer mon lait derrière une tétée par ex.

Mais dans "maman", il n'y a pas que le fait d'être mère, c'est aussi la place qu'on nous donne ensuite au travail, je trouve que les gens nous regardent et traitent différemment. Moi un poste que je voulais m'était passé sous le nez, car on sentait un malaise sur mon âge et les enfants que je voulais ou non avoir.

Ensuite être maman dans notre société actuelle, c'est dur, je n'ai personne pour garder ma fille si elle est malade! Donc salaire en moins. Ses grands-mamans travaillent. On a pas tout à fait le même système familial qu'en 1900.

Enfin, je suis le genre super curieuse, je lis, couds, tricote, voyage, peinds, etc...Et là, rien. Hier, j'ai hésité entre lire mon lire sur la vaccination (livre scientifique) et repasser. J'ai repassé. Au bout d'un moment, je sens un vide mental, un besoin d'apprendre!

Être maman c'est faire des sacrifices, je trouve. Du soir au soir suivant, je n'arrête pas!

Je suis contente de ce que je fais. Mais je regrette de ne pas avoir plus d'énergie.
 

Léonide :)

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je trouve ça bien que la parole se libère sur ce genre de sujets. Déjà c’est bien pour les parents qui ressentes ça, pour qu’ils se sentent moins seuls Et ensuite je trouve que ça amène à se poser la question de « pourquoi on fait des enfants ?»

En ayant côtoyé des amies qui refusent catégoriquement d’avoir des enfants (d’ailleurs une d’entre elle s’est fait ligaturer les trompes à moins de 25 ans), J’ai pu me rendre compte que finalement c’est une question qu’on se pose pas réellement. On ne se demande pas si on fait des enfants parce qu’on a vraiment envie si c’est un instinct ou si c’est parce que on a juste été éduqué(es) de cette façon là et que c’est le modèle qu’on connaît, dans la société qu’on connaît.
Trouver ce genre d’article sur les mères qui regrettent d’être mère, Au premier abord ça peut être « choquant » parce que c’est des choses dont on n’entend pas parler, mais finalement c’est important d’avoir aussi ce genre de témoignage pour pouvoir se poser soi-même des questions Sur ses propres envies, mais aussi sur les attentes qu’on a pour les femmes dans cette société.
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je trouve ça bien que la parole se libère sur ce genre de sujets. Déjà c’est bien pour les parents qui ressentes ça, pour qu’ils se sentent moins seuls Et ensuite je trouve que ça amène à se poser la question de « pourquoi on fait des enfants ?»

Pour le coup je me la suis beaucoup posée la question de "pourquoi", car pendant longtemps j'étais catégorique sur le fait de ne pas vouloir d'enfants. Aujourd'hui j'espère avoir suffisamment muri la réflexion pour ne pas regretter...

En tout cas, je vous rejoins, ainsi que l'auteur de l'article, sur le fait qu'il y a une pression sociale importante à devenir mère et largement pas assez de soutien derrière.
 

Éole

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Moi il y a un passage qui m'interroge c'est sur la souffrance d'être responsable d'autrui... "Nombre des mères interrogées souffrent de la responsabilité à jamais engagée une fois qu’un enfant est né et du souci constant de son bien-être, même quand il est adulte ou éloigné"...

Après le reste est tout à fait compréhensible pour moi et je le trouve même soft sur certains points. La carrière et les enfants notamment, la pression d'être une bonne mère....
 

Nacrila

Période de pointe
Moi il y a un passage qui m'interroge c'est sur la souffrance d'être responsable d'autrui... "Nombre des mères interrogées souffrent de la responsabilité à jamais engagée une fois qu’un enfant est né et du souci constant de son bien-être, même quand il est adulte ou éloigné"...

Après le reste est tout à fait compréhensible pour moi et je le trouve même soft sur certains points. La carrière et les enfants notamment, la pression d'être une bonne mère....
Je pense que on a toujours peur qu'il arrive malheur à ses enfants même une fois adultes. Quand on a fait un enfant ce sentiment est à vie et personne ne peut atténuer cette inquiétude. On vit avec cette inquiétude comme on vit avec la mort de quelqu'un d'avance au final.
 

meleth-marie

Hyperlactation
J'admets que l'on puisse regretter ce que l'on a fait, donc que l'on puisse regretter d'avoir '' fait '' des enfants.
Je vous rejoins quand a l'absence de soutien quand l'enfant est né, que du jugement, qui épuisé, et rend mal. Malheureusement, dans nos sociétés , je ne suis pas convaincue que la pression serait moindre, de la part de la société, sur la femme non mère.
La question du choix de devenir mère ou du regret ne rejoint-elle pas celle du bonheur personnel, du devoir de l'individu envers la société ou de son rejet des attentes de cette société ?

Après, dire a ses enfants, j'aurai voulu ne pas avoir d'enfant, c'est très violent et peux faire très mal a l'enfant. Ma maman en a fait les frais, mes grands parents, puissent-ils reposer en paix, lui ont dit un jour, que si ils avteu le choix, elle n'aurait pas été la. Je pense que cette blessure est toujours la, des dizaines d'années après.
La mère a le droit de le ressentir, mais a-t-elle le '' droit '' (je ne suis pas sure que le terme convienne mais je sais qu'il fera réagir) de le dire a l'enfant ?
Ou commence le droit/la liberté de l'enfant, ou se termine celui/celle de la mère?
 

Éole

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je pense que on a toujours peur qu'il arrive malheur à ses enfants même une fois adultes. Quand on a fait un enfant ce sentiment est à vie et personne ne peut atténuer cette inquiétude. On vit avec cette inquiétude comme on vit avec la mort de quelqu'un d'avance au final.
Oui je sais bien. Mais pour moi c'est de l'attachement, c'est effectivement une caractéristique de l'être humain de s'inquiéter pour les gens qui l'aiment....
Avec de gros raccourcis :
Je trouve ce passage un peu moi la femme nombriliste je souffre de m'intéresser aux autres..
 

Éole

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'admets que l'on puisse regretter ce que l'on a fait, donc que l'on puisse regretter d'avoir '' fait '' des enfants.
Je vous rejoins quand a l'absence de soutien quand l'enfant est né, que du jugement, qui épuisé, et rend mal. Malheureusement, dans nos sociétés , je ne suis pas convaincue que la pression serait moindre, de la part de la société, sur la femme non mère.
La question du choix de devenir mère ou du regret ne rejoint-elle pas celle du bonheur personnel, du devoir de l'individu envers la société ou de son rejet des attentes de cette société ?

Après, dire a ses enfants, j'aurai voulu ne pas avoir d'enfant, c'est très violent et peux faire très mal a l'enfant. Ma maman en a fait les frais, mes grands parents, puissent-ils reposer en paix, lui ont dit un jour, que si ils avteu le choix, elle n'aurait pas été la. Je pense que cette blessure est toujours la, des dizaines d'années après.
La mère a le droit de le ressentir, mais a-t-elle le '' droit '' (je ne suis pas sure que le terme convienne mais je sais qu'il fera réagir) de le dire a l'enfant ?
Ou commence le droit/la liberté de l'enfant, ou se termine celui/celle de la mère?
Tout à fait d'accord !
 

Nacrila

Période de pointe
J'admets que l'on puisse regretter ce que l'on a fait, donc que l'on puisse regretter d'avoir '' fait '' des enfants.
Je vous rejoins quand a l'absence de soutien quand l'enfant est né, que du jugement, qui épuisé, et rend mal. Malheureusement, dans nos sociétés , je ne suis pas convaincue que la pression serait moindre, de la part de la société, sur la femme non mère.
La question du choix de devenir mère ou du regret ne rejoint-elle pas celle du bonheur personnel, du devoir de l'individu envers la société ou de son rejet des attentes de cette société ?

Après, dire a ses enfants, j'aurai voulu ne pas avoir d'enfant, c'est très violent et peux faire très mal a l'enfant. Ma maman en a fait les frais, mes grands parents, puissent-ils reposer en paix, lui ont dit un jour, que si ils avteu le choix, elle n'aurait pas été la. Je pense que cette blessure est toujours la, des dizaines d'années après.
La mère a le droit de le ressentir, mais a-t-elle le '' droit '' (je ne suis pas sure que le terme convienne mais je sais qu'il fera réagir) de le dire a l'enfant ?
Ou commence le droit/la liberté de l'enfant, ou se termine celui/celle de la mère?
Ma mère m'a toujours dit qu'elle regrettait de nous avoir fait. Et mes parents se rejettent la faute sur qui nous a voulu.

Mais on le vit bien. Je parle à mes 2 parents. J'ai une certaine philosophie face à mes parents!
 

Vio59

Lactarium
J'ai plus l'impression qu'elles souffrent d'avoir la responsabilite permanente (c'est pas tres loin de la charge mentale, au final).
Je comprends tout a fait de regretter d'avoir un enfant, de regretter sa vie d'avant et de se dire que si on avait eu le choix, on aurait fait differemment, mais qu'effectivement on ne savait pas ce que c'etait d'avoir un enfant. Mais alors, je ne comprends pas du tout du tout le fait d'en avoir d'autres. Peuvent-elles vraiment croire a leur theorie "je serai malheureuse mais le reste de la famille sera heureux"?

Quelque part, l'impression que j'en retire est qu'elles ont l'air d'etre totalement deprimees, avec la resignation et le manque d'energie qui va avec. Ce sont quand meme des femmes qui ont repondu qu'elles ne trouvaient aucun avantage a etre maman, elles n'ont pas juste dit qu'elles preferaient leur vie precedente. C'est deja assez violent comme pensee... Elles se retrouvent sans pouvoir communiquer avec les autres, repliees sur elles-memes... Ca fait penser a une depression post partum, qui s'eternise...
 

Nacrila

Période de pointe
Il y a beaucoup de raison à faire des enfants!

Il y a ce qu'on imagine et la réalité. Je pense qu'il n'y a pas que les enfants pour lesquels on regrette 1 choix. Ce sont les choix à conséquence à vie.

Cela peut concerner les enfabts, le boulot, les études, le conjoint, etc...

On se conforme souvent à un ideal qui rendra heureux tout le monde. Et puis au final on apprend à se connaître et on apprend ce qu'on veut. En israël, les femmes ont une place particulière. Dans le judaïsme, elles ont un peu une place de kate middleton. Enfin comme dans plusieurs sociétés. Et il faut s'y coller ou pas.

Au départ on choisit tous le modèle global et on voit ensuite si ça nous va ou pas.

Ma mère a fait des enfants je pense car ma grand mère voulait des petits enfants. Ma tante a fait 1 enfant par jalousie envers ma mère pour finalement voir que ce n'était pas son truc et s'est arrêté à 1. Ma grand mère en a fait 2, elle en voulait juste 1 mais la 2ème est arrivée. Juste 1 pour suivre financièrement.
Certains font un enfant pour être 1 mieux d'eux même, combler un vide, être 1 héritier, etc...

Moi je les fais pour leur transmettre mes valeurs et pour me sentir entourée et aimée. Mais ca c'est ce que j'imagine. Par la suite peut être je regretterais ou pas.

Et vous? Pourquoi les avez vous fait?
 

Doobida

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Moi il y a un passage qui m'interroge c'est sur la souffrance d'être responsable d'autrui... "Nombre des mères interrogées souffrent de la responsabilité à jamais engagée une fois qu’un enfant est né et du souci constant de son bien-être, même quand il est adulte ou éloigné"...
Je l'ai un peu ressenti moi :oops:
J'ai été maman kangourou pendant 8 mois, je le faisais garder très ponctuellement par les grands-mères pendant quelques heures seulement et à ces moments-là je "l'oubliais" presque complètement, parce qu'il était bien, gardé selon mes principes, en sécurité, etc.
Et puis est venu la crèche :confused: la cata. Le premier jour je suis partie le cœur léger, trop contente pour lui, et je l'ai retrouvé le soir les yeux violacés d'avoir pleuré, pas mangé pas bu pas dormi... Et j'ai découvert l'inquiétude d'être mère, le stress chaque matin en le laissant, chaque jour en me demandant, chaque soir en appréhendant...
Je sais que ça n'a rien à voir avec ces femmes, mais cette inquiétude constante pour mon fils quand il n'était pas avec moi, jamais ressentie avant (je suis plutôt une maman sereine) m'a pesé terriblement, et m'a fatiguée.
 
Dernière édition:

Nacrila

Période de pointe
Je l'ai un peu ressenti moi :oops:
J'ai été maman kangourou pendant 8 mois, je le faisais garder très ponctuellement par les grands-mères pendant quelques heures seulement et à ces moments-là je "l'oubliais" presque complètement, parce qu'il était bien, gardé selon mes principes, en sécurité, etc.
Et puis est venu la crèche :confused: la cata. Le premier jour je suis partie le cœur léger, trop contente pour lui, et je l'ai retrouvé le soir les yeux violacés d'avoir pleuré, pas mangé pas bu pas dormi... Et j'ai découvert l'inquiétude d'être mère, le stress chaque matin en le laissant, chaque jour en me demandant, chaque soir en appréhendant...
Je sais que ça n'a rien à voir avec ces femmes, mais cette inquiétude constante pour mon fils quand il n'était pas avec moi, jamais ressentie avant (je suis plutôt une maman sereine) m'a pesé terriblement, et m'a fatiguée.
Héhé, moi je le ressens aussi. J'ai du mal à donner ma fille à garder même à ses grands mères!
 

meleth-marie

Hyperlactation
Et vous? Pourquoi les avez vous fait?

Je choisis d'accueillir les enfants que je pourrais avoir pour leur offrir tout ce qu'il y a de beau et de bon en ce monde. Leur montrer qu'ils ont un rôle à jouer et les guider , les protéger de ce qu'il y a de moins beau.
Je souhaite leur transmettre mes valeurs et leur permettre de laisser une trace a la façon dont on me l'a appris quand je faisait du scoutisme '' une guide laisse 2 choses derrière elle : rien et ses remerciements''
 

Nat08

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'avoue que dès l'instant où j'ai croisé le regard de ces petits êtres que je venais de mettre au monde, parmi la foule d'émotions qui se mêlaient, il y a eu la peur... la peur de les perdre. Et vu ma fâcheuse tendance à voir le pire partout, ça me pèse parfois... mais j'assume et c'est le prix à payer pour tout l'amour et la joie que ça apporte.

Pour le "pourquoi des enfants ?"... très sincèrement au début de ma grossesse, c'était dans les tripes... l'envie d'être enceinte plutôt. Car je n'ai jamais été très "bébé". Et quand il a été là, l'espace d'un instant, j'ai eu le doute... puis la fusion c'est opéré et pour la deuxième c'était plus évident.
Je savais que j'en voulais car j'ai tellement de bons souvenirs petite, avec mon frère et mes parents, en vacances tout ça, que je voulais revivre ces moments. Transmettre, avoir une raison qui me fait avancer chaque jour aussi je pense.
 
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