Idées fouillis pour un vrai projet

[Elyuna]

Personnellement, je vais être contente de reprendre le travail! Minimoi sera à la crèche de ma clinique et elle y sera très bien!!!

Je ne me vois absolument pas travailler avec elle! Je suis dans un bloc opératoire, empli de microbes, de monde, de bruits, de sang, ...
Ce n'est pas une place pour un bébé!

Et je pense que ça me déconcentrerai trop! Une erreur peut-être fatale, si je surveille de l'oeil ma fille ou que j'attende que quelqu'un m'appelle pour aller la nourrir, ce n'est pas possible! Trop déconcentrée!!

 

[pipistrelle]

Il y a évidemment des métiers où ça serait compliqué et inapproprié, mais je pense que pour beaucoup de métiers ça doit pouvoir se tenter.
Mais pour le moment le choix n'existe tout simplement pas et c'est à ça que j'aimerais m'attaquer

 

[SEmilie]

Alors il existe le CoworkCrèche à Paris (ouvert par une ancienne consultante en lactation ibclc :
http://www.coworkcreche.paris/

 

[Liliju&Co]

Pour ma fille j'ai pris un congé parental de 6 mois que j'ai trouvé difficile: j'arrivais dans une région où je ne connaissais personne et j'étais isolée, perdue entre un mari absent et une petite fille qui m'accaparait, me prenant tout mon temps, essayant à tout prix de bien faire, allaiter, faire les purées, ballade en écharpe, maison nickel. Pas une minute pour moi ou pour qqun d'autre que ma fille.
Pourtant au moment de la reprise je trainais les pieds: je trouvais terrible de reprendre au moment où ma fille se déplaçait seule, apprenait à s'occuper et mangeais mieux!!
Finalement ça a été une vraie bulle d'air et j'ai pu souffler, voir d'autres personnes, penser et parler d'autre chose que de ma fille, et même me retrouver avec mon mari...
Pour concilier travail et maternité/allaitement, il faudrait réaliser des sacrés aménagements: rapprochement du lieu de travail et du bébé, aménagement des horaires ou pauses fréquentes...

 

[Gna]

En bonne féministe, j'ai longtemps eu la rage de voir toutes les injustices que vivaient les femmes à tous les niveaux de notre société. Aujourd'hui, avec un peu plus d'expériences, j'ai compris que toutes les batailles ne valaient pas la peine d'être menées, que tous les débats ne méritaient pas qu'on y participe et je me suis détendue. Mais je suis aussi encore toute amochée. Je suis convaincue que le féminisme revendique le droit au choix. Certaines décisions sont terribles à prendre : pourquoi la loi / mon chef / la société devrait-elle les prendre à ma place ? Alors oui, je te suis dans ton projet pipistrelle pour que ce puisse être un choix possible.
J'ai lu l'article et l'ai trouvé intéressant. Le genre de lecture qui devrait être plus largement proposée aux jeunes parents et aux chefs d'entreprise. Qu'on arrête de nier les besoins de nos enfants. Qu'on arrête de laisser penser que nos bébés vont s'adapter à nos nouveaux modes de vie.

 

[Elleetmoi]

Ton sujet m'intéresse grandement, je me pose pas mal de questions avec mes jolis diplômes et mon bébé débarqué tout de suite après mes études, avant le début de ma vie pro... Pour moi la réponse réside dans le télétravail et je vais essayer de construire un projet en ce sens. Mais il faut dire que j'ai la chance d'avoir mes parents sous la main, qui ont une grande maison avec une pièce qui peut servir de bureau, et qui ont du temps pour surveiller le bébé si je travaille !

 

[Elleetmoi]

Sinon j'ai une idée de mini-révolution sociétale, mais je pense que vous allez hurler ^^ : on conçoit nos enfants super tôt (genre 18 ans). Soit on prend le temps de les élever tranquillement et dès que c'est fini, on commence des études (premier enfant vers 18 ans, dernier enfant vers 25 ans) : début d'études un peu tardif vers 28 ans, mais si c'est un cycle court type licence ou BTS, on commence une vie pro à 30 ans, fraîches, disposes, avec des nuits reposantes (la plupart du temps !) et aucun congé mat qui vient ralentir la carrière.
On peut également envisager de faire des études en même temps qu'on a les bébés, surtout avec les formations à distance qui se développent, avec des aménagements prévus pour les mères étudiantes (par exemple, des possibilités de redoublement accrues, des "crèches de fac"...).
Imaginez l'âge qu'aurez votre enfant aujourd'hui si vous l'aviez eu à 18 ans...
En plus, si tout va bien, on dispose encore du soutien de ses parents à cette époque, c'est souvent plus facile de gérer Bébé à plusieurs ou d'avoir une aide pour le ménage, les courses... J'ajoute qu'à 18 ans, on a généralement plus d'énergie qu'à 35 !
Et avec mon super système, à 45-50 ans les enfants sont en principe autonomes et partis du foyer, on est encore jeunes et énergiques, on a plein de temps (potentiellement un peu plus d'argent aussi, plus d'études à payer...), à nous les voyages au bout du monde et les séances beauté entre copines le samedi !

 

[Axb]

@Elleetmoi lol faut-il encore avoir trouvé le papa à 18ans! Sans parler du fait qu'on a pas de boulot donc pas d'argent, pas forcément l'envie, ni la maturité pour avoir un enfant et puis se remettre aux études sup après plusieurs années sans étudier
Cela dit on a un couple d'amis qui ont eu leur 1er vers 20 ans et leur 2nd à 35 ans, je trouve ça génial aussi!

 

[Elyuna]

Je confirme qu'il vaut mieux pour Minimoi que je ne l'ai pas eu à 18 ans

Je n'étais pas assez mature et ma vision de la vie s'est modifiée avant qu'on pense à l'avoir!! Un truc tout bête, à 18 ans je n'aurais jamais allaité...

Et pour le côté financier, ça pose soucis aussi!!
Mais sinon pourquoi pas Enfin trop tard pour moi, jsuis périmée du coup

 

[cerise]

Je suis également pour que les enfants puissent venir au bureau, pour la généralisation du télétravail, tout ce qui permet de remettre les enfants au sein de la société en fait, car je trouve qu'on les cloisonne trop !

Cela dit, je ne pense pas qu'on puisse mener un métier, tout en s'occupant de ses enfants comme si on n'avait pas d'autre activité professionnelle... Pour les enfants les plus petits, on ne peut pas éviter la présence d'un tiers qui s'en occupe, que ce soit sur le lieu de notre travail ou ailleurs...
S'occuper de ses enfants c'est une occupation à temps plein (surtout quand ils sont en bas âge).
On ne peut pas avoir le cerveau à la fois disponible pour son enfant et pour son métier.
D'ailleurs, quand on est assistante maternelle et qu'on a un enfant de moins de 3 ans, celui-ci "prend la place" d'un autre enfant qu'on pourrait garder : si on a un agrément pour 3 enfants on ne peut en garder que 2 en plus du sien, etc. C'est le fait que le métier d'assistante maternelle soit justement de s'occuper d'enfants qui fait que le nôtre peut être l'un de ceux-là.

Personnellement je me serais sentie incapable de travailler tout en gardant mes enfants quand ceux-ci avaient moins de 3 ans. Pas le temps de faire les deux à la fois. Pas possible de me concentrer si j'ai un enfant qui me réclame à côté. Par contre j'aurais bien aimé qu'ils puissent être gardés sur place, pour pouvoir leur donner le sein directement, pour pouvoir aller les voir quand je prenais une pause, etc, mais ça n'était pas possible.

Maintenant, je fais du télétravail le mercredi pour garder mon fils scolarisé (l'année prochaine ça sera mes deux enfants). Un enfant scolarisé est plus capable de s'occuper tout seul, et dans l'ensemble ça va mais je dois souvent lui répéter que je travaille, que je ne peux pas m'occuper de lui le mercredi après-midi même si je suis présente. Pas toujours facile à intégrer pour lui (il a 5 ans). Pour un moins de 3 ans ça aurait été tout simplement impossible de comprendre que maman est là mais n'est pas dispo.

 

[Sorcelica]

moi j'ai 22 ans j'ai eu raph juste apres mon bts apprentissage sa m'a permis d'avoir deja des economie et a coté le papa avait un CDI c'est pas donner a tous le monde d'être pret si tot en tout c'est cool

 

[ParisianLawyer]

@Elleetmoi j'ai finis mes études et commencé à bosser à 27 ans, s'il avait fallu que je decalle pour les enfants, ça aurait été un peu compliqué

Toutes les situations existent, selon si t'as déjà le papa, la durée des tes études mais aussi tes propres envies

J'ai souvent pensé que les enfants, c'est plus facile tôt (pendant tes études par ex) ou tard, quand t'es bien installée dans la vie active.

Ça dépend aussi combien t'en veux. Si tu veux une famille nombreuse, t'as pas intérêt à commencer à 35 ans

De manière générale, y'a un vrai problème sur la durée du conge mat. Dans ma branche (avocat libéral), le congé mat était jusqu'à récemment de... 12 semaines ! Même si grossesse gémellaire ou 4eme enfant.

Ils ont fait passer à 16 semaines mais ça reste peu. En revanche, ils ont fait un truc bien : les papas (avocats collaborateurs) ont désormais droit à 4 semaines de congé paternité et ça c'est top.

Il faudrait aussi revoir la législation sur les salles d'allaitement. En fait, la législation est si contraignante que même de bonne foi, plein de boîtes ne peuvent pas le mettre en place. Par ex, la salle doit selon la réglementation avoir 3 mètres sous plafond... Franchement c'est pas débile ?

 

[pipistrelle]

Merci les mamans, je prends note de toutes vos remarques

 

[Nat08]

J'ai fait des études jusqu'à 24 ans et je ne me serais pas vu m'occuper d'un enfant en plus de mes révisions... Sans enfant je trouvais déjà que c'était dur... Je suis sortie du lycée à 18 ans, j'ai commencé les études et je suis restée le nez dedans pendant 5 ans (+1 oups), du coup je n'ai trouvé le papa qu'à 25... Mais, on ne fait pas un enfant dans la foulée non plus, on voulait une situation stable, un endroit décent pour vivre etc. Résultat premier bébé à 32 ans... Gné !!!! Pour des études qui ne m'auront servies à rien en plus, enfin c'est pas le propos. Donc le principe de s'y mettre à 18... d'une faut avoir envie, mais faut avoir le courage de se lancer surtout, avec un avenir encore incertain finalement.

 

[ParisianLawyer]

Perso je suis une vieille primipare (36) mais je regrette pas. Je pense être une meilleure mère maintenant que je ne l'aurais été il y a 15 ans. Ça reste très perso bien sûr, disons que j'ai réglé certains de mes problèmes entre-temps

 

[Jujumeo]

Pareil suis une vieille primipare aussi .
J'aurai aimé avoir ma puce pour mes 30 ans, mais on ne choisit pas.
Je ne sais pas si j'aurai agi différemment il y a quelques années. En tout cas, j'ai mûri, je sais ce que je veux pour elle et pour moi, même si ce n'est pas tjs facile de concilier les deux. Ses besoins passent avant les miens !!!

 

[Liliju&Co]

Je comprends toutes vos remarques, mais quand même je m'interroge: on fait des études, on a une belle situation, on trouve le papa, on achète une belle maison, et on se lance on fait un bébé... C'est pas un peu trop bien planifié tout ça, un peu trop lisse?? Est-ce que finalement les enfants doivent arriver et trouver tout de suite une place bien chaude avec des parents disponibles à 100% qui ne voient qu'eux? Est-ce que c'est pas comme ça qu'on a fabriqué une génération d'enfants-rois?? Je ne suis pas sûre que ça soit leur rendre service et leur donner une vision réelle de ce qui les attend forcément dans la vie... Et pardon si je choque..
Nos grands-mères ou arrières-grands-mères ne pouvaient rien planifier. Elles se sont le plus souvent mariées à un homme qu'elles aimaient plus ou moins parce qu'elles étaient (malheureusement) tombées enceintes. C'est comme ça que ça s'est passé pour la mienne en tout cas. 21 ans au 1° enfant et 27 ans au dernier (trompes coupées, elle a failli y rester) avec 2 fausses couches entre temps. Eh bien je vous assure qu'elle a tout donné pour ses enfants, qu'elle les a tous aimés au-delà du raisonnable, sans une seule paire de claques et avec du cododo en plus de ça.
Je ne pense pas, mais alors vraiment pas qu'on soit une meilleure mère à 35 plutôt qu'à 20 ans, on ne peut pas généraliser ce genre de trucs...
Et je pense (pour conclure) que c'est aussi apprendre la vie à nos enfants que de leur montrer que tout n'est pas lisse, qu'on "met des briques sur des briques" et que oui, c'est long et compliqué mais qu'on peut surmonter tout ça avec un peu d'humour et beaucoup d'amour.

 

[ParisianLawyer]

@Liliju je ne pense pas qu'on soit une meilleure mère à 35 qu'à 20, je parle de mon cas perso

Dans mon cas,j'ai le père sous la main depuis bien avant la fin de nos études, on a pas attendu d'être installés ou de suivre un parcours parfait mais ça s'est juste fait comme ça, c'était pas planifié d'ailleurs

Quant à nos grands mères, pour avoir parlé de ça à la mienne :
- elle n'aurait jamais eu 4 enfants si elle avait eu le choix et surtout pas 2 à 11 mois d'intervalle. Je parle même pas de mon autre grand mère qui en a eu 7 sans compter les fausses couches
- elle a pris la pilule sous le manteau
- à finalement eu l'appendicite qq années plus tard... Version officielle, en vrai c'était une ligature des trompes.
Donc dans beaucoup de cas, la génération de nos grands mères était compliquée..

Maintenant qu'on a le choix, l'avantage c'est que chacun fait comme il veut. J'ai des copines qui voulaient absolument des enfants jeunes et qui l'ont fait, moi je ne me sentais pas prête du tout.

Quant aux enfants rois, franchement chacun gère comme il veut chez soi. J'ai aucune envie de faire du cododo avec un grand enfant mais ça ne regarde que moi et mon conjoint après j'ai un vrai plaisir à me rendormir avec mon bébé après une tétée, je sais que ça fait hurler certaines personnes dans mon entourage mais je m'en fous

C'est ça devenir parent : faire SES choix.

Je trouve juste que c'est plus facile quand par exemple tu est indépendant financièrement mais ça n'empêche pas de jeunes parents c'est d'être des bons parents

Après, c'est prêt mon côté féministe, je trouve que c'est compliqué de faire des enfants puis de travailler plus tard dans la société actuelle. Surtout que le marché du travail t'attends pas. Après encore une fois, ça dépend de ta situation personnelle, de ton métier et de pleins d'autres choses, je ne pense pas qu'on puisse faire des généralités (à part dire que le congé mat et paternité sont trop courts...)

 

[Elleetmoi]

@Liliju , en plein dans le mille, je suis dans la situation totalement contraire à ce qui est préconisé : pas de boulot, un piteux chômage et les aides sociales pour vivre, un père noyé dans les problèmes de santé, et j'ai largement moins de 30 ans. Ma meilleure amie m'a parlé de sa copine qui rongeait son frein pour lancer une grossesse parce qu'après s'être pacsée elle attendait son CDI, pour pouvoir avoir un crédit immobilier, pour acheter la maison pour enfin mettre le bébé dedans. Deux situations radicalement opposées, pourtant nous sommes mamans toutes les deux aujourd'hui, et, pour ma part, ma fille grandit, s'épanouit et est remarquée pour son éveil et son dynamisme. L'argent ne me manque mais alors absolument pas pour l'élever (mon lait est gratuit, nous sommes en DME donc pas de petits pots, les vêtements sont données en masse par des proches ou achetés un euro pièce sur une brocante, reste les couches mais même là on est en HNI à temps partiel donc c'est pas énorme). La situation n'est certes pas idyllique, mais ma fille est là, elle nous rend heureuse et je pense qu'elle-même est heureuse d'être sur Terre et de découvrir le monde. J'espère pouvoir arranger bientôt ma situation et lui offrir la stabilité qui nous manque, mais même si je ne réussissais pas... et bien, effectivement, la vie est faite de difficultés et j'espère que cela lui forgera le caractère, lui évitera de devenir comme tous ces gens qui se démoralisent pour un rien alors qu'ils n'ont pas de vrais problèmes, et ne l'empêchera pas de devenir une adulte épanouie.

 

[Gna]

@Liliju ce n'est pas le genre de question où il n'y a qu'une seule bonne réponse On a toutes des envies et des vécus différents. On n'a pas toutes au même moment la maturité ou un désir d'enfants. Je sais que j'avais besoin "d'apprendre" certaines leçons avant d'avoir des enfants (une certaine histoire familiale à digérer) et le couple aussi peut avoir besoin lui aussi d'atteindre un certain équilibre. Certes, un bébé serait arrivé plus tôt, je l'aurais accueilli avec le même amour mais j'aime les choix que nous faisons aujourd'hui pour notre petit sans justement que ce soit une répétition de ce qu'on fait nos parents. Pas que je le rejette mais je souhaite autre chose. Et grâce à la maturité que nous avons acquise, je suis certaine que nous sommes plus sereins (moi, comme nous deux vis à vis de nous mêmes comme vis à vis du regard des autres). Bref, c'est bien parce qu'on est tous différents qu'on doit pouvoir faire des choix différents.