• ENCOURAGEZ-NOUS !

    Les animatrices donnent bénévolement de leur temps et de leurs compétences pour répondre aux questions que se posent les mamans qui allaitent et accompagner celles qui le souhaitent tout au long de leur allaitement : en réunion, par courriel et au téléphone... et sur le forum !
    Si vous appréciez notre travail, nous vous invitons à nous le faire savoir par quelques mots d'encouragement à notre intention, et/ou par un don ou une cotisation - si ce n'est déjà fait - qui nous permettront de continuer à nous former pour toujours mieux répondre aux besoins des mamans qui choisissent d'allaiter.
    Rendez-vous sur le site LLL et choisissez le groupe 00-Forum pour soutenir l'équipe du forum LLL.

 Frein de langue et de lèvre coupés, encore des difficultés

Poulet en sucre

Hyperlactation
Bonjour tout le monde,

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt des ouvrages sur l'allaitement pendant la grossesse car j'avais envie d'un allaitement exclusif. C'était une évidence pour moi. Depuis la naissance de ma fille, j'ai parcouru avec autant d'intérêt ce forum qui est une vraie mine d'or et où les échanges se font avec bienveillance.

Voilà, j’écris pour un peu de soutien, j’en ai marre, je ne sais plus comment faire, c’est dur. En effet, autant l’accouchement s’est bien passé, autant l’allaitement est un parcours semé d’embûches.

Mon bébé a 18 jours et est adorable, je l'aime très fort. Dès le début, elle avait des difficultés à prendre le sein. Je me disais que c’est parce que j’avais le mamelon assez plat à gauche mais le personnel de la maternité m’a dit qu’elle allait le former sans problème puisqu’il arrivait quand même à sortir.

A J2, on m’a donné un bout de sein en silicone et des coquilles d’allaitement forme-mamelon. Ça m’a aidé car j’avais mal et j’étais désemparée (surtout que pendant la nuit passée on m'a proposé un biberon d'eau sucrée... no comment). La nuit suivante je demande une seringue pour récolter le lait qui coule dans mes coquilles afin de complémenter ma fille car elle avait faim (première nuit difficile : elle pleure sans arrêt, se mange les mains…).

A J3 le matin après la pesée, on ne peut pas sortir car Mademoiselle est limite au niveau du poids. On me demande de la stimuler, alors à contrecœur je l’ai complémentée à la seringue de mon lait dans mes coquilles. J’ai trouvé ça violent car j’ai eu l’impression de la gaver, c’en était presque déshumanisant (mon mari plus tard m’a dit qu’il avait l’impression de nourrir un veau). L’après-midi nous avons donc pu sortir car le « gavage » lui a permis de reprendre 100 g.

De retour à la maison, nous passons une première nuit horrible où elle n’a fait que pleurer (je n’avais plus de lait à lui proposer). Mon mari voulait lui donner du lait en poudre mais me fait confiance sur l’allaitement. J’ai appelé le lendemain ma sage-femme libérale en pleurs qui m’a conseillée par téléphone en attendant sa visite le lendemain. J’ai donc continué avec les bouts de sein en silicone (plus facile pour elle qui s’énerve au sein) et j’ai continué avec mes coquilles.

Quand ma sage-femme est venue à la maison à J5, elle m’a dit que ce n’était pas un problème de quantité de lait vu tout ce que je récupérais dans mes coquilles. C’est plutôt mon bébé qui n’était pas assez bonne stimulatrice. Par ailleurs elle mouille et souille bien ses couches, ne présente pas de déshydratation ni d’ictère, elle a des moments d’éveil calme. Elle s’est posé la question du frein de langue et on a attendu l’avis du pédiatre à J8. En attendant j’ai commencé à la porter en écharpe : c’est génial d’avoir les mains libres et son bébé rassuré contre soi.

A J8, comme à la maternité, le pédiatre de ville n’a pas détecté de frein de langue. De surcroît, mon bébé ne prenait pas de poids depuis la sortie de maternité. Le pédiatre m’a conseillé de louer un tire-lait et de lui donner des biberons de mon lait. Il m’a dit aussi que mon bébé ne savait pas téter et que la faim venant, elle serait obligée de prendre le sein. Je suis sortie de la consultation affolée et en pleurs, en sentant bien que ces conseils n'étaient pas appropriés.

A J9, ma sage-femme revient et pèse mon bébé (avec la même balance donc !) et effectivement ne prend pas de poids. Elle reste persuadée que mon bébé a un frein de langue mais m’oriente vers une conseillère en lactation. En attendant je continue les compléments à la seringue en ne vivant pas très bien l’allaitement mixte (moi qui rêvais d’un allaitement exclusif). Heureusement que j’ai le soutien de ma sage-femme qui valorise ma détermination.

A J11, la conseillère en lactation détecte un frein de langue type 2 et un frein de lèvre supérieure. Quel soulagement ! Elle m’a dit de continuer avec les bouts de sein, la tétée et les compléments en attendant et m’a donné les coordonnées d’un ORL pour couper ces freins et améliorer l’allaitement. Je ressens quand même une colère contre les pédiatres qui n’ont rien vu et aussi de tout ce temps perdu.

Le lendemain à J12 je loue un tire-lait car j’en ai marre des coquilles : peu hygiénique, déborde, me trempe la nuit et donc pas de compléments la nuit (ou pas assez) à cause des fuites. Bref ce n’était pas pratique. La nuit qui s’en est suivie a été rude car je n’avais plus assez de lait à lui proposer et elle a été inconsolable toute la nuit. Mon mari était prêt à craquer pour une boite de lait en poudre et même de l’emmener aux urgences. Moi je n’étais pas loin de craquer non plus. Je culpabilisais en me disant que je n’étais pas une assez bonne mère pour elle car c’est de la maltraitance de laisser sa fille pleurer de faim ainsi. J’ai passé ma journée au tire-lait et la nuit suivante a été meilleure.


A J14, ma sage-femme est revenue. Ma puce a pris 210 g depuis sa dernière visite il y a 5 jours. Les compléments ont été utiles et elle m’a dit qu’elle a du faire une poussée de croissance quand elle a pleuré 2 nuits auparavant. Je me dis qu’elle s’est rattrapée puisqu’elle a quasiment repris son poids de naissance à 20 g près. J’étais soulagée mais psychologiquement je me sens atteinte. Je n’ai vécu ces derniers jours que dans l’attente du RDV ORL, mon dernier espoir.

Hier à J17, ma puce a vu l’ORL qui a confirmé le diagnostic et a coupé ses freins. La mise au sein droit s’est faite sans douleur et elle a pu téter. Quel miracle ! De retour à la maison, elle a réclamé quasi toutes les heures et je l’ai gardée contre moi. J’ai arrêté les compléments et les bouts de sein. J’ai tiré mon lait à gauche avant de dormir car ma puce n’arrive pas à le prendre, s’énerve dessus, s’agite, pleure…

Ce matin je suis à bout de la voir s’énerver, je ne supporte plus ses pleurs. J’en ai marre de tous ces artifices entre elle et moi, de cette vaisselle à faire après avoir tiré le lait, d’avoir peur qu’elle manque de lait comme en témoignent les quelques petits pots remplis dans mon réfrigérateur. J’ai dû reprendre le bout de sein à gauche car prise au sein impossible pour elle, elle me fait mal, et même avec le bout de sein, elle n’a pas une succion efficace à gauche, elle reste sur le bout. Pourtant j’essaie de mon mieux mais c’est un échec, j’en ai marre. Chaque mise au sein maintenant à gauche est une épreuve, presque j’appréhende. A droite à force de patience elle arrive à téter mais pas à gauche. J’ai l’impression d’avoir un nouveau départ avec ma fille et d’être complètement larguée, de débuter. J’ai peur que ma fille ressente ma lassitude, ma colère, mon impuissance, que la tétée ne soit plus un moment de plaisir mais de crispation, que ma fille m’en veuille comme quand j’ai déjà été en colère contre ma propre mère (là oui je fais un vieux transfert psychologique). J’ai l’impression que ma fille est plus en demande de réassurance, car je sens qu’elle a besoin de tétouiller davantage. Quand elle finit par s’énerver au sein je lui donne mon petit doigt. Je me sens pas assez bonne mère pour elle, malgré tout ce que j’ai déjà fait, parce qu’elle n’y arrive pas, je n’y arrive pas, je suis en échec. J’ai envie de pleurer, je suis découragée. La conseillère revient lundi et le temps me paraît tellement long d’ici là. Mardi je vais faire peser ma fille au cabinet de ma sage-femme. Mercredi on fait de l’ostéopathie toutes les 2. Je ne sais pas quoi faire de plus. Je reste convaincue que mon lait est le meilleur pour elle, mais que c'est difficile. Je rêve d'un allaitement serein mais je ne sais plus si ce sera possible.
 

Jujumeo

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Poulet en sucre et bienvenue parmi nous.

Tu as eu effectivement un parcours compliqué mais tu as su prendre les bonnes décisions et te faire aider.
C'est vraiment super !!
Tu es une super maman et fais-toi bien que de nombreuses mamans auraient abandonné !!

Ce qui pose problème, d'après ce que je comprends, c'est le sein gauche à cause de ton téton.
As-tu essayé de lui donner le sein gauche la nuit pdt son sommeil ?
Souvent les bébés tètent mieux la nuit.

D'autre part, tu tirés ton lait. Le complément tu le donnes au biberon? Au DAL ou tjs à la seringue ?

Car tu pourrais peut-être le donner à l'aide du DAL avec le sein gauche. C'est une idée qui me vient comme ça.

L'ostéopathe est une très bonne idée. Pour toi et pour elle.

Vraiment tu as tout mon soutien et tu es une super maman !!!

D'autres mamans plus expérimentées pourront t'aider plus que moi.


Courage. Les débuts sont très difficiles pour de nombreuses mamans. Accroche-toi, tu vas y arriver !!
 

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Poulet en sucre

Apres la section de frein de levre et langue de mon bébé (il avait 2 mois) on a eu 48h très difficiles.

L'orl nous avait donné des exercices et massages à faire pour stimuler, rééduquer sa langue et l'aider à reprendre bien le sein. Est ce que tu en as ?
La meilleure rééducation reste la mise au sein. Beaucoup de patience, de douceur, de portage de câlins, de mots tendres.
Bébé pleure, je reviens un peu plus tard
 

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
http://forum.lllfrance.org/threads/help-difficultés-suite-frenectomie.10355/

Voila le post que j'avais créé pendant un gros moment de moins bien juste après la Frenectomie. J'ai l'impression que l'on est beaucoup à passer par là et puis on oublie.

Tu fais du mieux que tu peux et tu es la maman dont ta puce à besoin. Met la bien au sein à droite. Essaye dans différentes positions à gauche sans pression. (Si elle n'y arrive pas, c'est pas grave, tu as rendez vous lundi pour trouver une solution à ca, tire juste ce sein d'ici là pour entretenir la lactation).

Souvent les bébés tètent mieux allongés au calme, voir meme endormis. As tu déjà essayé ?
 

Lactarius Deliciosus

Période de pointe
Bonjour @Poulet en sucre !

Tu as un bien joli pseudo :)

Je trouve courageux tous les efforts que tu entreprends pour allaiter ta fille, bravo !

Je confirme ce que Jujumeo te dis ci-dessus, le début de l'allaitement est un parcours semé d'embuches. Je pensais l'allaitement simple et naturel : c'est le cas... mais pas au début ! Il faut du temps pour mettre la machine en route et trouver le bon équilibre entre bébé, maman et aussi papa.

Je n'ai pas rencontrés les mêmes difficultés que toi mais je tiens quand même à t'apporter tout mon soutien.
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Merci beaucoup pour vos messages qui me mettent du baume au cœur.

Je suis sortie ce matin à la boulangerie avec ma puce dans l'écharpe pour me faire un p'tit plaisir (un pain aux raisins, miam !), et avec le soleil ça m'a redonné un peu le moral. Puis j'ai dormi avec elle. Je n'ai toujours pas donné de compléments mais je garde le bout de sein en silicone à gauche. Par ailleurs la prise au sein est douloureuse au début (à gauche comme à droite) puis ensuite quand elle tète ça passe. Je ne sais pas si c'est normal. Mais je ressens toujours une sorte d'appréhension de la mettre au sein, j'ai tellement été conditionnée à le vivre comme un échec que j'ai du mal à croire qu'elle tète vraiment, qu'elle prend ce dont elle a besoin... Même si à certains moments elle réclame toutes les heures ou demi-heures et que c'est complètement anarchique par rapport aux compléments où elle était gavée pour 2 ou 3 heures, voire plus parfois, pour moi ce n'est pas grave, si elle réclame c'est qu'elle en a besoin. J'ai l'impression d'avoir un nouveau départ après un "faux départ" en matière d'allaitement, que c'est maintenant que l'histoire commence, qu'on m'a volé 17 jours d'allaitement avec ma fille et que j'ai tout à apprendre depuis le début. C'est sans doute faux mais je le vis ainsi, comme quelque chose de tronqué.

Pour répondre à vos questions, oui je lui ai donné les 2 seins pendant la nuit (à je ne sais pas quelle heure, j'étais dans les choux) et vers 6H30, allongée sur le côté mais j'avais du lait qui a coulé dans le lit (ça vous est arrivé ? ça vous arrive encore ?). A gauche ma petite pleurait car elle n'y arrivait pas. Donc je me suis levée pour me concentrer davantage sur la prise de sein avec elle puis j'ai craqué et pleuré toutes les larmes de mon corps. Et j'ai tiré le lait de mon sein gauche car y'en avait besoin !

Je ne donne plus les compléments (que je donnais à la seringue), enfin sauf ce soir j'ai craqué (je n'ai pas compté combien, j'avais le cerveau trop chamboulé) parce qu'elle n'arrêtait pas de pleurer malgré portage, doigt dans la bouche, quelques pas dans la maison et j'avais trop mal aux mamelons (du coup encore des larmes pour moi... je me demande vraiment si je vais y arriver, j'ai du mal à y croire même si on me dit que oui). J'essaie en fait de la sevrer car je voudrais allaiter exclusivement pour avoir davantage de contact avec elle, parce que c'est pratique (pas d'accessoires, pas de vaisselle) et tellement plus naturel et humain. Je nous laisse le temps ce week-end de voir comment s'installe l'allaitement avant la visite de la conseillère lundi (qui me montrera d'autres positions d'allaitement d'ailleurs). J'ai aussi la crainte qu'elle ne prenne pas assez de poids juste avec mes seins, sans compléments.

Après la consultation, l'ORL ne m'a pas donné d'exercices à faire, bien que je lui ai demandé. Elle m'a dit que les adhérences et les freins qui se reforment sont rares, et que d'aller masser la langue fait mal. Mais elle ne m'a pas déconseillé si j'avais envie de le faire. C'est pourquoi je mets ma choupette au sein plutôt que de la complémenter, je me dis que ça la stimule (même si c'est difficile et douloureux au début). En effet je sens qu'elle a besoin de réassurance et je moque des "tu vas l'habituer gnagnagna".

Bref il y a des hauts et des bas mais je sens que ça affecte vraiment mon moral. Je ne sais pas si on peut parler de baby-blues mais en tous cas c'est bien lié aux difficultés d'allaitement. J'ai peur qu'elle ressente tout ça.

Merci pour votre soutien, j'avais vraiment besoin d'en parler. Je suis crevée du coup ! Je vais dormir comme mon bébé ;)
 

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Coucou, pas facile pour un bébé de teter sur un sein engorgé donc normal pour le sein gauche la nuit.
Penses tu avoir un ref ?
 

Lactarius Deliciosus

Période de pointe
On comprend ta colère face à l'incompétence des professionnels de santé qui ont détectés sur le tard le frein de langue. Des moments de complicité et de tendresse avec ta fille je t'assure que tu en vivras chaque jour même si les débuts de l'allaitement n'ont pas été aussi simple que tu l'aurais voulu.

Continue de vider ton sac et d'exprimer toutes tes émotions, nous t'écoutons avec intérêt :). Comment allez vous toutes les deux depuis hier ?
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Bzoui, cette nuit elle a encore tété 2 fois. Enfin du tétouillage plus ou moins toute la nuit avec des pleurs quand je la mets au sein en essayant de plaquer ses omoplates contre moi quand elle a le bec bien grand ouvert. Cette nuit sans succès, j'étais un peu claquée du coup. Je ne pense pas avoir de REF bien que je me suis posé la question. En effet au début mon sein coule quand elle cherche à ouvrir grand la bouche mais ce ne sont pas des jets. Par rapport à hier je trouve qu'elle a fait des progrès. Cet après-midi j'ai observé qu'il lui fallait 10 à 15 minutes pour prendre le sein correctement et téter (avec les yeux grands ouverts, les sourcils écarquillés, c'est mignon). Pendant ces 10 à 15 minutes où elle ne sait pas trop ce qu'elle veut, elle s'énerve, tétouille, lèche le sein qui coule, fait son fouissement. Et quand elle l'a, au début j'ai mal au téton et puis ça passe. Idem à gauche cette après-midi mais avec le bout de sein.

Depuis hier j'ai donné 2 fois des compléments mais elle n'en a pas pris autant qu'avant la freinectomie, puisque le sein doit la satisfaire davantage. Depuis la freinectomie, je tire mon lait environ 1 fois par 24 heures, le matin après le lever.

Ce soir je suis fière d'elle, elle vient de téter du premier coup à gauche avec le bout de sein pendant environ 15 minutes, elle a lâché le sein en cours de route, je lui ai reproposé puis l'a relâché plus tard en piquant du nez.

Du coup ça va un peu mieux nous deux, je pense vraiment qu'elle fait des progrès. On verra par la suite, c'est au jour le jour ! Bon souvent après le sein elle pleure et s'énerve et je ne sais pas trop pourquoi, donc je fais de mon mieux (je la berce, la câline, la promène dans la maison, lui repropose le sein...). J'me demande si l'intervention ne l'a pas chamboulée d'où ces pleurs, ou bien si par dessus le marché elle me fait un pic de croissance ? Elle a 19 jours.

En tous cas merci pour votre soutien. Je continue de vous donner des nouvelles.
 

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
C'est cool que tu voies des améliorations. Profite de ces moments. Tiens le coup. encore une nuit et tu vois la conseillère. L'osteo avait fait aussi beaucoup de bien apres l'opération (1semaine apres je crois). Donc ton programme de cette semaine devrait l'aider grandement.
Et oui, un pic de croissance devrait passer par là bientôt.
 

Lactarius Deliciosus

Période de pointe
Oui c'est super de voir que cela rentre petit à petit dans l'ordre :) Sois patiente avec toi et avec elle.

Les bébés ont parfois des pleurs impossibles à calmer et tu sembles très bien gérer cela !
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Bonjour tout le monde !

Je viens vous donner des nouvelles. La conseillère en lactation est passée lundi. Ma fille a eu le temps de progresser encore sa technique de succion. J'ai vraiment l'impression de tout recommencer à zéro, comme si elle venait de naître (simplement au niveau de l'allaitement j'entends). La conseillère m'a confirmé qu'elle était en train d'apprendre à téter donc c'est normal que ça prenne du temps. Je pense que j'avais beaucoup d'attentes suite à ces freinectomies, d'où mon gros coup de mou le lendemain matin. Ça va mieux maintenant.
J'ai au aussi atrocement mal aux mamelons quand ma puce prend le sein, et la douleur disparaît en cours de tétée. Ça m'a arraché quelques gémissements, parfois des pleurs. Je n'avais jamais fait le lien avec le froid, je me souviens que ça m'était arrivé en tout début de grossesse ; j'étais partie courir par grand froid et jamais je n'avais eu si mal aux tétons ! Le frottement avec les vêtements après la tétée aussi est insupportable. Elle m'a dit qu'il s'agissait d'un vasospasme et m'a conseillé de la vitamine B6. Je verrai bien. Mais cette nuit elle a réclamé toutes les heures si bien que la douleur m'a poussée à lui donner un complément de lait maternel à la seringue pour me soulager. En fait elle l'a boudé. Je me dis qu'elle prend donc ce qu'il faut au sein. Elle a d'ailleurs pris 190 g en 8 jours, belle réussite !

En effet, je crois que je dois rester patiente avec moi-même et avec elle, être tolérante pour être moins stressée ! Je suis davantage apaisée par rapport à ces jours derniers. Le fait d'avoir eu de la visite dimanche dont une jeune maman m'a permis d'échanger et de relativiser beaucoup, de me faire confiance. Je me sentais si mauvaise mère, en perpétuel échec. Ces difficultés d'allaitement ont contribué à intensifier mon baby blues. A un moment je ne savais plus qui j'étais, je ne voyais pas d'avenir, je me sentais vide. Devenir mère est vraiment un séisme intérieur.

Encore merciiiiii pour votre soutien ça fait du bien ! J'ai hâte d'aller à l'ostéo demain pour elle et moi !
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Merci Bzoui. Oui, j'ai bon espoir de profiter même si c'est douloureux. Ma fille n'a pas de tensions au niveau de la mâchoire mais elle a tellement pris l'habitude de prendre du bout de la langue le mamelon (vu qu'elle était bridée par son frein de langue) que le mettre au fond de sa bouche est une sensation nouvelle pour elle. Et c'est aussi pour ça que ça fait super mal. Ma sage-femme ostéo m'a dit qu'elle va apprendre et m'a dit d'être patiente, de lui apprendre à bien ouvrir la bouche, quitte à l'aider en appuyant sur son menton. C'est vrai qu'elle a aussi tendance à se jeter sur le sein en début de tétée (quelle petite vorace !).

Du coup je on n'a pas eu le temps de faire ma séance mais je la revois dans 10 jours, comme ça elle reverra ma fille aussi. C'est bien parce que je me sens accompagnée dans mon allaitement, ça me permet de me rassurer, et je suis contente de venir en témoigner.
 

anna_luna

Montée de lait
Adhérent(e) LLLF
Bonjour Poulet en sucre,

J'ai vécu une expérience similaire avec ma puce qui a maintenant 2 mois et demi : frein de langue grade 2 et postérieur (donc difficile à voir) + frein de lèvre supérieure diagnostiqués à 3 semaines de vie par une consultante IBCLC suite à un soupçon d'un ostéopathe spécialisé en BB, coupés à 1 mois par une ORL recommandée par la consultante. La fameuse "tété miraculeuse" à la sortie du bloc opératoire, je ne l'ai jamais vue. Par contre j'ai entendu les hurlements de douleur de ma fille, et j'ai constaté qu'elle avait mal pendant encore 48 h après l'opération (pourtant c'était censé être indolore mais on m'a expliqué après-coup que ses freins étaient énormes donc forcément ça devait faire mal dans son cas).

On a eu des exercices à faire à la maison mais au bout de 15 jours, toujours pas d'amélioration. C'est là que j'ai décidé d'aller voir une orthophoniste qui prend en charge les bébés. Elle a estimé que la succion de ma fille était très inefficace et qu'elle ne faisait pas du tout les bons mouvements de langue et mâchoire (autrement dit, mademoiselle ne savait pas téter). On a entamé une rééducation avec 2 séances/semaine + des exercices à la maison. Au bout d'une semaine, déclic, elle s'est mise à téter ! On a encore continué d'aller voir l'orthophoniste pendant 2 semaines, au total on a fait 7 séances et ça nous a vraiment changé la vie ! Pourtant, tout le monde (consultante IBCLC, ORL, pédiatre) m'avait dit que ce n'était pas la peine d'aller voir un orthophoniste, que ça viendrait tout seul avec le temps (un peu comme toi).

Pour info, les séances chez l'orthophoniste sont remboursées si tu as une mutuelle (autrement tu as un reste à charge de 10-15 euros par séance). Donc conseil perso : essaie de trouver un orthophoniste qui s'y connaît en bébés et prends RDV pour un bilan, au pire il/elle te dira que ta fille n'a pas besoin de rééducation.

Et félicitations pour ta persévérance, c'est très dur de réussir à garder son cap quand le bébé pleure de faim ! (Perso j'ai très vite craqué et complété avec du lait artificiel). J'espère sincèrement que ça s'arrangera pour vous.
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Bonjour Anna_luna,

Ma fille a eu le même type de freins que la tienne : de type 2 et postérieur. Ton témoignage est très intéressant et j'avoue que je n'aurais pas pensé à l'orthophonie. Faut-il y aller avec une prescription médicale pour le bilan et la rééducation ? J’appellerai demain pour rechercher un professionnel qui s'occupe des bébés. C'est vrai que dans le cas de ma fille, ça va faire une semaine et j'ai toujours mal aux tétons... Et tu as raison, au pire il/elle me dira qu'elle n'a pas besoin de rééducation. Mais j'ai toujours la trouille de tomber sur quelqu'un qui passe à côté (comme ces pédiatres en maternité et en ville).

Merci mais j'ai réussi à persévérer car je sais que mon lait est ce qu'il y a de mieux pour ma fille et je veux le meilleur pour elle, et parce que j'ai été soutenue par ma sage-femme et une copine qui allaite encore sa fille de 2 ans, j'ai su chercher de l'aide (consultante en lactation) et écouter mes intuitions. En plein baby blues je ne sais pas comment j'ai fait (à croire qu'en tant que mère on a de la ressource !). Mon mari a bien aussi failli craquer quelques fois : "mais donne lui un biberon" (dans les moments de crise), mais finalement il me fait confiance pour l'allaitement, donc c'est positif. Et en parler ici ça aide aussi ! C'est vrai aussi qu'il y a des jours (ou nuits) plus ou moins faciles et que la douleur peut vite assombrir le tableau.

Et alors pour ta puce de 2 mois et demi et toi, comment se passe l'allaitement aujourd'hui ? Est-ce que tu ressentais aussi des douleurs ? Comment as-tu eu l'idée de voir un orthophoniste ? En tous cas bravo pour les progrès de ta puce et ta détermination à toi aussi. Je pense que si tu as donné des compléments de lait artificiel, c'est qu'à ce moment-là c'était la meilleure chose à faire pour ta fille.
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Bonjour tout le monde !

Alors voilà, quasiment une semaine après mon dernier message, je venais vous annoncer des bonnes nouvelles. Ma fille d'un mois a bien grandi : +3,5 cm, + 410 grammes depuis la naissance (et 240 grammes depuis la semaine dernière !). L'allaitement est bien parti. J'ai encore mal aux tétons en début de tétée mais j'ai l'impression que c'est plus supportable (merci vitamine B6 ? acceptation de la douleur ?). Je suis moins crispée, pas complètement détendue non plus au moment de la prise de sein. Ensuite, je prends même du plaisir à la voir téter, grands yeux écarquillés, à faire des petits soupirs d'aise pendant la déglutition. Et ce mouvement de succion qu'elle a eu tant de mal à réaliser, c'est un vrai plaisir ! Elle devient super téteuse ! Pour l'instant je me sens en rodage avec elle au niveau de l'allaitement.

Aujourd'hui elle a un petit rhume alors j'ai essayé les nettoyages de nez au lait maternel + mouche bébé pour la première fois... l'angoisse de la primipare. Ça a été, mais c'est impressionnant.

Je ne sais pas si j'ai déjà mentionné l'ORL qui a coupé le frein de langue et de lèvre supérieure de ma fille (aux ciseaux). Il s'agit de Dr B, remplaçante du Dr A, à Paris (Nation). Elle a été très douce, nous a expliqué l'intérêt de les couper (et pas uniquement pour l'allaitement), a proposé de prendre ma fille dans mes bras pour la calmer entre les 2 interventions, et m'a même aidée à la mise au sein une fois tout cela terminé. Elle ne préconise pas d'exercices de retour à la maison car "ça fait mal" et qu'il est rare d'avoir des adhérences qui reforment un frein (peut-être en rapport avec le type de frein de ma fille). De toute façon je pense qu'il n'y a rien de mieux que le sein comme rééducation (de manière générale). Si ça peut aider d'autres mamans, tant mieux.

Merci encore pour votre soutien, nous on continue sur chemin de l'allaitement le cœur (un peu) plus léger.
 
Dernière édition par un modérateur:

15merry

Colostrum
Bonjour poulet en sucre ,
Je vis exactement la même chose que vous ,j’ai toujours mal quand j’allaite surtout un sein plus que l’autre malgré la coupure de son frein de langue postérieur .
As tu trouvé un remède depuis ?
Merci
 

Poulet en sucre

Hyperlactation
Bonjour poulet en sucre ,
Je vis exactement la même chose que vous ,j’ai toujours mal quand j’allaite surtout un sein plus que l’autre malgré la coupure de son frein de langue postérieur .
As tu trouvé un remède depuis ?
Merci
Bonjour @15merry,
De l'eau a coulé sous les ponts depuis mon dernier message. Ma fille a 16 mois, est toujours allaitée, et ce n'est plus du tout douloureux. C'est un réel plaisir de lui donner le lait le plus adapté pour sa croissance.
Suite aux freinectomies, la douleur à disparu petit à petit dans mon cas. Je pense qu'il y avait une part psychologique importante. Le temps a fait les choses tout seul, j'ai réussi à lâcher prise grâce à l'accompagnement des professionnelles de santé que j'avais contactées (sage-femme, conseillère en lactation, ostéopathe, ORL) . Aujourd'hui, les seules fois où j'ai mal aux tétons, c'est quand elle le mord (c'est très rare) ou qu'elle le tritouille entre ses doigts (très fréquent).

De quand date la freinectomie ?
 
Haut