Salut les filles,
8 mois que j'ai repris le boulot. L'ambiance n'a pas trop changé : toujours un milieu très masculin (et bien macho, hein ? ... Vraiment si j'avais su que ce serait si difficile à force, j'y aurais peut-être repensé à deux fois... Mais bon, c'est aussi avec des petites avancées comme ça qu'on finit par changer les mentalités... Mais bref, je m'égare). La grosse majorité de mes collègues sont donc des hommes. L'un d'eux va bientôt être papa pour la première fois : la chambre est finie, la dernière échographie arrive à grand pas ainsi que les cours de préparation à l'accouchement. Ce matin, je demande des nouvelles du reste de la famille et je ne sais plus quelle phrase exactement il prononce mais elle m'interroge : "ah bon ? ta femme ne sait pas encore si elle veut allaiter ? parce que c'est mieux de se renseigner avant l'accouchement quand même"
Réponse du collègue : "bah non, elle va essayer c'est sûr, mais on ne peut pas déjà savoir si ça va marcher ou si son lait va être assez nourrissant"
Moi (sans réfléchir) : "ce sont des légendes tout ça ! il ne faut pas les écouter : il y a toujours assez de lait et il est TOUJOURS assez nourrissant !"
- "Ah pourtant le médecin vient juste de dire à ma cousine que son lait n'était pas assez bon et qu'elle devait arrêter d'allaiter"
Moi (toujours sans réfléchir : y a peut-être une constante ) : "les soignants n'y connaissent rien en allaitement. Ils donnent des tas de mauvais conseils, ne vous sentez pas obligés de les écouter"
et le voilà parti dans un grand discours comme quoi il vaut mieux écouter son médecin, que celui-ci s'y connait forcément mieux que n'importe qui... patati patata...
J'essaye encore de diffuser un peu d'informations : "tu peux croire ce que tu veux, mais les médecins, durant toutes leurs années d'étude, ne reçoivent en fait que quelques heures de formation à l'allaitement et propagent ensuite beaucoup de mauvais conseils. N'importe quelle maman qui a allaité plus de quelques semaines en saura plus que lui"
et il était reparti à m'expliquer que le docteur SAIT forcément mieux que tout le monde (C'est pas non plus comme si j'avais une expérience récente sur le sujet... misère...)
Je n'insiste pas... mais je suis encore une fois catastrophée par les ravages de notre société et j'ai un cas de conscience : je ne sais pas trop comment réagir.
Je me demande si elle a vraiment envie d'allaiter... Je me dis qu'il a déjà trouvé tout un tas de raisons pour que ça échoue et qu'il est déjà prêt à l'éventualité... et puis quelle chance elle a d'y parvenir s'il ne doit pas la soutenir contre vents et marées...
Je lui ai quand même demandé si sa femme serait intéressée par un bouquin sur l'allaitement (l'art de l'allaitement maternel : qui a été une si belle découverte pour moi). Je me dis que ça vaut forcément le coup d'essayer d'en reparler, au moins pour essayer de lui faire prendre conscience de la réalité. Je ne sais pas trop comment faire et je n'ai pas envie de donner l'impression de faire de la propagande non plus.
Pas simple... Je veux bien vos avis
8 mois que j'ai repris le boulot. L'ambiance n'a pas trop changé : toujours un milieu très masculin (et bien macho, hein ? ... Vraiment si j'avais su que ce serait si difficile à force, j'y aurais peut-être repensé à deux fois... Mais bon, c'est aussi avec des petites avancées comme ça qu'on finit par changer les mentalités... Mais bref, je m'égare). La grosse majorité de mes collègues sont donc des hommes. L'un d'eux va bientôt être papa pour la première fois : la chambre est finie, la dernière échographie arrive à grand pas ainsi que les cours de préparation à l'accouchement. Ce matin, je demande des nouvelles du reste de la famille et je ne sais plus quelle phrase exactement il prononce mais elle m'interroge : "ah bon ? ta femme ne sait pas encore si elle veut allaiter ? parce que c'est mieux de se renseigner avant l'accouchement quand même"
Réponse du collègue : "bah non, elle va essayer c'est sûr, mais on ne peut pas déjà savoir si ça va marcher ou si son lait va être assez nourrissant"
Moi (sans réfléchir) : "ce sont des légendes tout ça ! il ne faut pas les écouter : il y a toujours assez de lait et il est TOUJOURS assez nourrissant !"
- "Ah pourtant le médecin vient juste de dire à ma cousine que son lait n'était pas assez bon et qu'elle devait arrêter d'allaiter"
Moi (toujours sans réfléchir : y a peut-être une constante ) : "les soignants n'y connaissent rien en allaitement. Ils donnent des tas de mauvais conseils, ne vous sentez pas obligés de les écouter"
et le voilà parti dans un grand discours comme quoi il vaut mieux écouter son médecin, que celui-ci s'y connait forcément mieux que n'importe qui... patati patata...
J'essaye encore de diffuser un peu d'informations : "tu peux croire ce que tu veux, mais les médecins, durant toutes leurs années d'étude, ne reçoivent en fait que quelques heures de formation à l'allaitement et propagent ensuite beaucoup de mauvais conseils. N'importe quelle maman qui a allaité plus de quelques semaines en saura plus que lui"
et il était reparti à m'expliquer que le docteur SAIT forcément mieux que tout le monde (C'est pas non plus comme si j'avais une expérience récente sur le sujet... misère...)
Je n'insiste pas... mais je suis encore une fois catastrophée par les ravages de notre société et j'ai un cas de conscience : je ne sais pas trop comment réagir.
Je me demande si elle a vraiment envie d'allaiter... Je me dis qu'il a déjà trouvé tout un tas de raisons pour que ça échoue et qu'il est déjà prêt à l'éventualité... et puis quelle chance elle a d'y parvenir s'il ne doit pas la soutenir contre vents et marées...
Je lui ai quand même demandé si sa femme serait intéressée par un bouquin sur l'allaitement (l'art de l'allaitement maternel : qui a été une si belle découverte pour moi). Je me dis que ça vaut forcément le coup d'essayer d'en reparler, au moins pour essayer de lui faire prendre conscience de la réalité. Je ne sais pas trop comment faire et je n'ai pas envie de donner l'impression de faire de la propagande non plus.
Pas simple... Je veux bien vos avis